Manderley forever de Tatiana de Rosnay

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Résumé de l’éditeur : Je l’ai décrite comme si je la filmais, caméra à l’épaule, afin que mes lecteurs comprennent d’emblée qui elle était. J’ai décrypté ses livres, sa voix, son regard, sa façon de marcher, son rire. J’ai écouté ses enfants, ses petits-enfants. Autour des maisons qu’elle aimait avec passion, j’ai dressé le portrait d’une écrivaine atypique et envoûtante, méprisée des critiques parce qu’elle vendait des millions de livres. Son univers macabre et fascinant a engendré une œuvre complexe, étonnamment noire, à l’opposé de l’étiquette « eau de rose » qui lui fut si injustement attribuée. Ce livre se lit comme un roman, mais je n’ai rien inventé. Tout y est vrai. C’est le roman d’une vie. – Tatiana de Rosnay

C’est la toute première biographie que je lis à propos de Daphné du Maurier, un de mes auteurs favoris. Tatiana de Rosnay nourrit depuis toujours une passion ainsi qu’une fascination pour cette femme de lettres aux nombreux ouvrages et a donc souhaité lui consacrer un livre. Comme je m’y attendais, j’ai appris beaucoup de choses surtout à partir du mariage de Daphné du Maurier. En effet, j’ai lu il y a quelques temps Myself when young avec ma copine Coquelicote, une autobiographie qui s’arrête à ses 25 ans et qui m’a permis de connaitre assez bien cette tranche de sa vie. Ce livre est une mine d’information. C’est détaillé, précis sans être voyeuriste. Tatiana de Rosnay a réussi avec brio à croquer un portrait digne et réaliste grâce notamment à des rencontres avec des descendants ainsi qu’à l’accès à des documents privés (notamment des extraits de journal intime). D’ailleurs une liste des sources utilisées ainsi que plusieurs annexes sont présentes en fin d’ouvrage.

L’histoire de la famille a tout du romanesque. En effet, l’entourage de Daphné du Maurier n’est pas des plus communs : des ancêtres français, un père acteur à succès, une sœur écrivain qui restera toujours dans l’ombre et un mari commandant lors de l’opération Market Garden durant la Seconde Guerre mondiale. Vous pouvez donc facilement imaginer qu’on ne s’ennuie pas à la lecture de cette biographie. Daphné du Maurier a souvent trouvé l’inspiration grâce à différentes demeures qu’elle a habité. Tatiana de Rosnay les place donc légitimement au cœur de son livre. On suit les différents déménagements et ce que cela implique pour l’auteur dans son quotidien et dans son œuvre (les inspirations et les blocages). J’ai également adoré les quelques passages où Tatiana de Rosnay retranscrit les sentiments qui l’ont traversé lorsqu’elle est partie sur les traces de Daphné du Maurier. Je me suis très bien imaginer à sa place avec les mêmes pensées émues qu’elle.

Ce fut une très belle lecture pour moi. Elle m’a permise d’aller plus loin dans ma connaissance d’un de mes auteurs préférés. Ce n’est pas un coup de cœur car Tatiana de Rosnay en dit parfois trop sur le contenu des histoires écrites par Daphné du Maurier. Mis à part cela, c’est une biographie d’une belle qualité qui se lit comme un roman.

Lu en lecture commune avec Coquelicote.

nouveauLu dans le cadre du mois anglais.

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Fanny

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Interview d’auteur #1 – Iona Grey nous parle de Lettres à Stella

Je débute aujourd’hui un nouveau rendez-vous qui sera surement mensuel. En effet, je suis partie du constat que les écrivains ne sont pas toujours mis en avant sur les blogs littéraires contrairement à leur livre. Je vais donc essayer de donner la parole à ceux qui nous procurent de quoi assouvir notre passion et qui voudront bien répondre à mes questions.

C’est Iona Grey qui inaugure cette nouvelle catégorie d’articles. Son premier roman Lettres à Stella (Letters to the lost en version originale) est sortie aux éditions des Escales le 12 mai 2016. Cet auteur tout droit venu du nord de l’Angleterre à accepter avec beaucoup d’enthousiasme de nous révéler quelques petites choses à propos de son roman mais aussi de sa vie d’écrivain. Mon avis sur le livre :

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1. Lettres à Stella est votre premier roman et est maintenant publié dans 12 pays. Quels sentiments ressentez-vous à cette évocation?

Un mélange d’étonnement, d’excitation et une immense reconnaissance. C’est un peu surréaliste, dans le bon sens du terme, de penser que des personnes le lisent dans autant de pays et de langues différents.

2. Racontez-nous vos habitudes d’écriture.

J’écris à plein temps tout en veillant sur ma famille. Mes enfants sont tous grands maintenant donc c’est plus facile de trouver du temps pour écrire bien que, d’une certaine manière, je trouve que ces adolescents prennent davantage de place moralement que de jeunes enfants. Je n’ai plus à les habiller le matin ou à les mettre au lit mais c’est surprenant l’effet que peut avoir sur ma capacité à me concentrer le stress des examens, l’argumentation à propos des piercings, des sorties ou des teintures pour cheveux.

3. Qu’est-ce qui a inspiré l’écriture de ce roman?

Une combinaison de plusieurs choses je pense. Depuis très longtemps, j’avais une idée en tête à propos d’une maison ordinaire dans une rue ordinaire qui serait restée longtemps vide et le  pourquoi de cette situation. Un jour, alors que je passais dans la chambre de ma fille, j’ai vu une lettre ouverte sur le bureau et la phrase « Letters to the lost » m’est venue à l’esprit. C’est cela qui m’a donné le titre (pour la version anglaise!) et une idée pour travailler autour. L’histoire a grandi ensuite.

4. Vous avez mêlé le roman avec l’espistolaire. Pourquoi avez-vous choisi ce schéma? Est-ce que cela n’a pas été trop difficile de trouver un bon équilibre?

Je savais depuis le début que ces lettres allaient jouer un rôle clé dans l’histoire car elles apportent un lien entre le présent et le passé. J’ai écrit les passages des années 1940 en premier et donc au fur et à mesure les lettres de Dan à Stella qui remplissent le temps où ils sont séparés. Je me suis assurée que je respectais bien la chronologie de la guerre. Le raid aérien auquel Dan prend part m’a donné une structure rigide autour de laquelle travailler ce qui a rendu la tâche en réalité plus facile. Ce n’est pas avant d’avoir fini l’histoire des années 1940 que je suis revenue au début du livre pour écrire le présent y compris la première lettre que Dan envoie pour essayer de retrouver Stella. A partir de ce moment, sa voix fut vraiment claire dans ma tête et j’ai adoré écrire à son propos.

5. Votre roman se déroule à Londres. Vous décrivez régulièrement la ville et ses rues. Est-ce une ville que vous connaissez bien et qui vous inspire?

Je vis dans une petite ville agricole du nord-ouest de l’Angleterre loin de Londres (dans tous les sens du terme!) mais je la visite régulièrement. Au fil des années j’en suis venue à bien la connaitre. Comme visiteur, je recherchais particulièrement tous les détails que je pourrais introduire dans un livre. J’ai souvent planifié des balades à pied autour d’une partie bien précise de la ville ou pour aller voir des bâtiments spécifiques. J’ai trouvé cela vraiment très inspirant. Bien que la ville ait été durement frappée durant le Blitz et que tant de troupes du monde entier soient passées par là pendant ces extraordinaires années de guerre, c’est incroyable à quel point elle est similaire aujourd’hui.

6. Votre roman pose la question de la femme dans la société. Était-ce important pour vous de les mettre à l’honneur ?

J’ai voulu écrire sur les femmes ordinaires parce que je pense que souvent elles ont (naturellement) été exclues de la fiction historique. Pour beaucoup de femmes, la Seconde Guerre mondiale a fourni indépendance et opportunité puisqu’elles ont été encouragées à prendre un rôle actif. Cependant, mon intérêt s’est porté vers ce que c’était que d’être laissé à la maison et d’être déconnecté des grandes avancées réalisées vers l’égalité, de vivre dans la peur pas seulement d’un ennemi étranger mais aussi d’un ennemi beaucoup plus proche de la maison. A cette époque, les femmes n’avaient souvent aucun moyen de s’enfuir loin d’un mari abusif sans le support de la loi ou de leur communauté. J’ai voulu examiner ce que cela faisait et aussi voir comment les attitudes envers plusieurs questions touchant les femmes ont changé dans les années intermédiaires.

7. La maison de Greenfields Lane a une place importante dans votre roman. Comme Daphné du Maurier, avez-vous voulu que cette demeure soit un personnage à part entière?

Je suis fascinée par les maisons. Je me trouve toujours attirée par les histoires ayant des maisons en leur centre. Pour moi, le thème de la « maison » a un pouvoir très fort. J’aime l’idée qu’elles retiennent une impression des gens qui y ont vécus et des évènements qui s’y sont déroulés. J’adore les écritures descriptives et les mises en scène et si cela évoque une maison suffisamment forte pour la faire ressentir comme un personnage à part entière, j’en serais très heureuse!

8. Jess est perdue et à la croisée des chemins. Trouver Stella lui donne un but ainsi qu’un sens à sa vie. Comment avez-vous pensé à ce personnage qui fait la connexion entre le passé et le présent?

Quand j’ai eu l’idée d’une maison vide et abandonnée, j’ai imaginé qu’elle pouvait être découverte par quelqu’un de brisé à la recherche de quelque chose d’inattendu. Jess a été un personnage très agréable à écrire car elle combine une extrême vulnérabilité avec une certaine dureté. Elle est aussi du nord de l’Angleterre que j’aime (car j’en viens aussi!).

9. Sur Instagram, j’ai cru comprendre que vous étiez en train de travailler sur un nouveau projet. Pouvez-vous nous en dire davantage?

C’est un livre avec une autre maison en son centre mais cette fois plus grande et plus grandiose. Je prends beaucoup de plaisir à imaginer les énormes et élégantes pièces et les effets qu’une époque peut avoir sur sa splendeur. L’histoire commence au tout début de la guerre, en septembre 1939, quand personne ne réalise vraiment quelles épreuves s’annoncent. C’est une période instable de bouleversements et d’incertitudes. L’ordre ancien est menacé et les circonstances réunissent des personnes des plus improbables. Et bien sûre, c’est une histoire d’amour!

10. Quels sont les romans qui vous ont le plus marqué?

Juste quand j’ai commencé à écrire Lettres à Stella un ami m’a envoyé un exemplaire de Une vie après l’autre (Life After Life) de Kate Atkinson que j’ai beaucoup aimé et trouvé extrêmement inspirant. Son premier livre, Dans les coulisses du musée (Behind the Scenes at the Museum), reste un de mes préférés. J’ai toujours trouvé les livres où le passé est vue depuis le présent complétement irrésistibles. Je me souviens du frisson que j’ai eu lorsque j’ai lu la première ligne de Le messager (The Go-between) de L. P. Hartley quand j’étais adolescente : « Le passé est un pays étrangé : ils font les choses différemment là-bas. » (« The past is a foreign country: they do things differently there. »). Un livre sur lequel je reviens encore et encore et que je recommande à chaque opportunité est La partie de chasse (The Shooting Party) de Isabel Colegate qui est très joliment écrit, évocateur et poignant. Suite Française d’Irène Nemirovsky est l’un des rares et précieux livres qui vous fait vous sentir à bout de souffle pendant la lecture et perdu à la fin.

Merci beaucoup et bon weekend!

Merci!

Pour lire la version originale de l’interview c’est par ici :

J’espère que cela vous a plu. N’hésitez pas à réagir, je me ferais un plaisir de relayer vos impressions à Iona Grey.

Interview réalisée dans le cadre du mois anglais.

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Fanny

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Lettres à Stella de Iona Grey

9782365691628Résumé de l’éditeur : À la nuit tombée, fuyant la violence de son compagnon, une jeune femme court dans les rues glacées de Londres. Jess n’a nulle part où aller. Surgissant dans une ruelle déserte, elle trouve refuge dans une maison abandonnée. Le lendemain matin, le facteur glisse une lettre mystérieuse par la porte. Incapable de résister à la tentation, Jess ne peut s’empêcher de la lire et se retrouve plongée dans une histoire d’amour d’un autre temps. 1943. Dans une église de Londres bombardée par le Blitz, Stella rencontre Dan, un aviateur américain. Très vite, ils sont irrésistiblement attirés l’un par l’autre. Leur histoire est a priori impossible. Rien ne joue en leur faveur : elle vient de se marier à un pasteur, lui n’a qu’une chance sur cinq de sortir vivant de cette guerre. Perdus et sans repères, la seule chose à laquelle les deux amants peuvent s’accrocher sont les lettres qu’ils s’écrivent, promesses d’un bonheur à venir.

J’ai découvert ce roman pour la première fois chez Aurélie du blog Une valise remplie d’histoires. Une histoire d’amour contrariée sur fond de Seconde Guerre mondiale, il n’en fallait pas moins pour me tenter. Je dois dire que je n’ai pas été déçue. L’auteur joue habilement entre deux temps (le présent et les années de guerre) mais aussi entre deux genres (le roman et l’épistolaire). Ceci apporte beaucoup de rythme, de rebondissement et casse une éventuelle routine. Le fin douce-amère m’a franchement charmée. Elle donne du sens à toute l’histoire qui a précédé et est franchement belle. Le contexte historique du Blitz est bien décrit avec tout plein de petits détails qui rendent l’époque plus vrai que nature.

Les protagonistes sont intéressants à suivre. Jess est un très beau personnage en quête d’un sens à sa vie. On ne cesse de s’inquiéter pour Stella et Dan. Mais ce livre est bien plus qu’une banale et énième histoire d’amour. L’auteur n’hésite pas à martyriser un peu ses personnages car leurs histoires personnelles sont loin d’être idylliques. La condition des femmes y est essentielle. Iona Grey nous donne à voir comment ce conflit a permis aux femmes de trouver une certaine indépendance ainsi qu’un rôle plus valorisant dans la société. De même qu’une certaine maison de ville a une place très importante dans ce roman à la manière d’un personnage à part entière. Elle représente beaucoup et notamment l’espoir d’une vie nouvelle pour nos différents héros.

Mon avis est quelque peu dithyrambique mais j’avoue bien volontiers avoir été charmée par cette histoire aux abords simples mais qui recèle nombre d’éléments qui mis bout à bout tiennent debout et créent un très joli roman.

Retrouvez l’interview que l’auteur a bien voulu m’accorder par ici :

Lu dans le cadre de la masse critique de Babelio.

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big-logoLu dans le cadre du mois anglais.

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Le monde infernal de Branwell Brontë de Daphné du Maurier

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Résumé de l’éditeur : Le secret des sœurs Brontë ? – leur frère Branwell (absent – effacé – sur le fameux tableau peint par lui et qui les représente tous les quatre). La clé de leur précocité inouïe, de leur imaginaire étrangement porté vers toutes les fièvres : Branwell encore. Leur secret : l’amour que toutes ne cesseront de vouer à ce frère maudit qui leur avait insufflé son génie et qui, parvenu à l’âge adulte et ayant depuis belle lurette brûlé toutes ses cartouches, n’eut plus que la force de se détruire (Heathcliff, l’inoubliable Heathcliff des Hauts de Hurlevent, c’est lui).

Petit à petit, je découvre l’œuvre de Daphné du Maurier. J’ai déjà lu quelques uns de ses romans et une autobiographie. Maintenant, je découvre sa plume dans un nouveau genre : l’essai. En effet, ce livre n’est pas seulement une biographie. L’auteur va beaucoup plus loin. Il faut savoir que Patrick Branwell Brontë, frère des trois sœurs Brontë, est un personnage méconnu et parfois raillé. Il a finalement laissé peu de traces derrière lui ou alors très incomplètes et difficilement interprétables. Daphné du Maurier donne donc sa version toute personnelle et assez subjective de ce qu’a été sa vie. Elle s’appuie sur les écrits du jeune homme, des témoignages, de multiples correspondances et des études déjà réalisées. C’est un véritable travail de fourmi qui a été réalisé.

Très vite, j’ai compris pourquoi Branwell Brontë a pu fasciner Daphné du Maurier. C’est une figure incomprise, sombre, tourmentée dont la vie n’est qu’une succession de déception. Nous suivons sa chute dans des abimes d’alcool et de laudanum. C’est le destin terrible d’un homme tout de même attachant par sa  nature profonde. Les passages concernant le monde d’Angria, récit rédigé toute sa vie durant, sont ceux qui m’ont le plus déplues. C’est assez difficile à appréhender même si cela reste intéressant à découvrir car Branwell a mis beaucoup de sa personne et de ses expériences dans ces textes. Bien sûr, on découvre la vie difficile à Haworth. Charlotte, Emily et Anne sont très présentes comme le reste de la famille et de leur entourage.

C’est donc un livre très intéressant sur Branwell Brontë mais aussi sur toute sa famille et toute une époque. Daphné du Maurier a réalisé un travail énorme pour écrire ce livre et cela transparait nettement dans ces pages. J’ai découvert un personnage torturé, méconnu et éclipsé par ses célèbres sœurs.

Lu dans le cadre d’une lecture commune du mois anglais sur le thème « Victoriens anglais ».

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Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.

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Lu dans le cadre du challenge Brontë 2016 sur Whoopsy Daisy.

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L’été avant la guerre de Helen Simonson

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Résumé de l’éditeur : Été 1914, dans la campagne anglaise. La gentry de Rye reçoit pour un pique-nique sur le gazon fraîchement tondu. Les ombrelles et les chapeaux sont de sortie et c’est l’occasion pour Beatrice Nash, vingt-trois ans, nouvelle professeure de latin récemment débarquée dans la petite ville, de faire plus ample connaissance avec les personnalités locales. Elle est chaperonnée par Agatha Kent, dont les deux neveux, Daniel et Hugh, ne la laissent pas insensible, bien qu’elle ait fait voeu de célibat. Orpheline et sous la tutelle d’une famille bien-pensante, Beatrice veut gagner son indépendance et devenir écrivain, des choix audacieux pour une jeune fi lle sans le sou en ce début de siècle. Ses projets, comme ceux de tous les habitants de Rye, vont être bouleversés par l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne. La petite communauté accueille les premiers réfugiés et les hommes s’engagent. Beatrice voit partir Hugh avec un sentiment qu’elle peine à nommer…

J’avais beaucoup aimé le précèdent et premier livre de Helen Simonson : La dernière conquête du major Pettigrew. Je suis donc ravie d’avoir pu découvrir son nouveau roman. Dès les premières pages, j’ai su qu’il me plairait et m’emporterait. L’histoire se déroule à Rye, petite ville encore rurale du sud de l’Angleterre, qui se prépare à l’arrivée de la Première Guerre mondiale. Cette dernière va chambouler la vie de chacun. C’est donc tout ce petit monde que nous suivons pendant plus de 600 pages. Mais certains personnages sont davantage mis en avant comme Beatrice, Hugh, Daniel, Agatha ou encore Snout. Helen Simonson possède une très belle écriture fine, précise et descriptive. Le style est fluide et se lit aisément. Les pages défilent pour un très beau voyage dans le temps.

La ville possède bien sûr son lot de notables qui font la pluie et le beau temps dans la petite communauté. Ce sont eux qui provoquent les anecdotes croustillantes et apportent donc un peu d’humour, de légèreté et de fraîcheur à l’ensemble. Et cela fait beaucoup de bien car en ces temps troublés, le dramatique n’est jamais loin. En effet, certains passages sont franchement tristes et certains protagonistes rencontrent un destin tragique. De quoi nous faire presque verser la petite larme. J’ai beaucoup aimé la fin douce-amère. Elle m’a charmée par son réalisme et son message. Une panoplie de sentiments différents nous traversent et nous font réfléchir. C’est aussi la place de la femme dans une société encore bloquée dans les convenances dont il est question.

C’est donc un roman plein de charme qui m’a fait passer de très belles heures de lecture. L’ensemble tient bien la route et nous entraine dans la tourmente de la Première Guerre mondiale qui vient bousculer toutes les habitudes et les certitudes jusque dans les campagnes. C’est juste, c’est beau et c’est bien écrit. A découvrir donc!

Lu dans le cadre d’une lecture commune du mois anglais sur le thème « Campagne anglaise ».

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Fanny

Bilan de mes lectures : MAI 2016 ~ Lectures à venir : JUIN 2016

Nous nous rapprochons doucement de l’été mais la météo par chez moi est encore tout à fait propice à la lecture. Le mois de mai a uniquement été fait de belles lectures. En effet, aucune déception n’est à déplorer. J’ai découvert et appris plein de choses, j’ai voyagé dans le temps et je suis aussi retombée en enfance.

Nombre de livres lus : 5

Nombre de pages lues : 2245


(Pour lire les chroniques disponibles, cliquez sur les couvertures)

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La cuisinière de Mary Beth Keane, éd. 10/18, 456 p.

Ce livre est une biographique romancée de Mary Mallon, déclarée comme premier cas découvert de porteur sain de la typhoïde. Le contexte historique de la toute fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle est passionnant. Ce n’est pas très rythmé mais c’est autant la vie d’une femme qu’une fresque sociale.

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L’extraordinaire voyage de Sabrina de P. L. Travers, éd. Zethel, 264 p.

Ce livre est en fait le journal intime que Sabrina, 11 ans, essaie de rédiger chaque soir. Nous la suivons dans son voyage vers les États-Unis pour fuir les bombardements. C’est touchant, tendre, drôle et plein d’anecdotes délicieuses. Le mal du pays n’est jamais loin tout comme le manque de leur entourage proche.

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Lady Scarface de Diane Ducret, éd. Perrin et Plon, 330 p.

J’ai beaucoup aimé ce reportage qui est très agréable à lire à la manière d’un roman. J’ai suivi les péripéties de ces fiancées de la poudre avec beaucoup d’intérêt. Ce livre nous apprend pourquoi ces personnages féminins mais aussi masculins ont autant inspiré les journaux de l’époque, la littérature et le cinéma.

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Manderley forever de Tatiana de Rosnay, éd. Le livre de poche, 547 p.

Impossible de passer à côté d’une biographie de mon auteur favoris… Sa vie d’artiste mais aussi intime est passionnante. C’est à partir de son mariage que j’ai commencé à apprendre pas mal de choses. Tatiana de Rosnay exprime très joliment ses impressions sur les lieux où elle s’est rendue sur les trace de Daphne du Maurier. Une belle réussite!

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L’été avant la guerre de Helen Simonson, éd. NiL, 648 p.

Cette belle brique so british m’aura apporté de belles heures de lecture. Un régal tant par l’écriture, les nombreux thèmes abordés, le cadre spatio-temporel, les personnages. La chute douce-amère m’a beaucoup plu et apporte un vrai sens à l’ensemble. Après La dernière conquête du major Pettigrew, c’est une nouvelle réussite pour Helen Simonson!

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LECTURES PRÉVUES EN JUIN

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En bonus sur le blog

En juin, c’est le mois anglais :

Compte rendu d’une table ronde « Internet fait-il vivre la littérature? » :

Concours surprise : Peyton Place de Grace Metalious et Lady Scarface de Diane Ducret :

Très beau mois de JUIN à tous!

Fanny