Nous sommes au XIXe siècle en Angleterre. Sophronia a 14 ans et fait vivre à sa mère un véritable calvaire car elle est loin de posséder toutes les bonnes manières que la société attend d’elle. Afin que celle-ci devienne une parfaite demoiselle Mme Temminnick, sa mère, décide la placer dans un pensionnat. Cependant, dès le trajet qui la mène vers son nouveau lieu de vie, Sophronia comprend qu’elle ne se rend pas dans une simple école. Certes l’étiquette y est enseignée mais l’espionnage également.
Ici pas de comparaison possible avec la précédente trilogie de Gail Carriger, n effet l’intrigue se déroule 25 ans avant et l’héroïne n’a que 14 ans. En effet, l’atmosphère générale n’est pas du tout la même. Vous pouvez donc oublier l’humour grivois et autres scènes croustillantes ! Nous sommes plutôt face à un comique de situation et à une ambiance bon-enfant. Dès le début du roman l’auteure met en place beaucoup d’action. Comme vous l’aurais compris le récit est vif, rythmé et bien mené. Par contre la fin est très rapide. En seulement 25 pages le tout est plié. Elle m’a laissé comme un petit goût de trop peu. Il en va de même pour le fonctionnement de l’école. J’aurais adoré que l’auteure nous détaille davantage les cours et la vie du pensionnat.
Gail Carriger possède une belle plume pour le roman jeunesse. Son pari est donc réussi à mon avis. Une fois n’est pas coutume la traduction m’a quelque fois paru étrange sur certaines expressions. Loin de gâcher mon plaisir de lecture ces dernières ont tout de même manqué d’un peu de fluidité. Une romance se dessine entre Sophronia et un jeune homme. L’auteure nous a épargné le triangle amoureux. Au moins pour l’instant… J’ai beaucoup aimé l’hommage qu’a rendu Gail Carriger à sa première série, Le protectorat de l’ombrelle,en faisant apparaitre quelques personnages. [Non non je ne vous dirais pas lesquels !] Nous les découvrons donc plus jeune. Mais ils possèdent déjà quelques singularités de caractère qui font leur charme dans Le protectorat de l’ombrelle.
Grâce à ce premier tome, la nouvelle série de Gail Carriger est prometteuse. Nous ne sommes pas seulement face à une introduction où l’univers crée se met doucement en place mais bel et bien en pleine action. Cette lecture a été divertissante malgré quelques passages maladroits, une fin brusque et la vie du pensionnat et des cours pas suffisamment mis en avant à mon goût.
Lu en lecture commune avec Bianca.
Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.
Lu grâce à la masse critique Babelio et aux éditions Orbit.
Fanny