Rebecca de Daphné Du Maurier

617qvel+pXL

Durant la première moitié du XXe siècle à Monte-Carlo, une jeune demoiselle de compagnie va faire la rencontre d’un homme (Maxim de Winter) qui va totalement la séduire. Mais ce dernier cache bien des secrets et une mélancolie qui ne cessent de mettre mal à l’aise la jeune fille. Elle va le suivre jusqu’au domaine de Manderley, en Angleterre, dont il est le propriétaire. Mais le fantôme de Rebecca, sa femme décédée il y a moins d’un an, semble régner sur cette demeure mais aussi dans l’esprit  de tous les domestiques et membres de l’entourage du couple.

Je vais tenter de ne pas trop vous en dévoiler puisque tout réside dans le suspens, le doute, les révélations (au compte-goutte), l’ambiance tendue et l’évolution des personnages autour de secrets, de mensonges et de non-dits.

L’écriture de Daphné Du Maurier est un délice à lire. Nous dégustons chaque mot, chaque dialogue, chaque description tous lourds de sens. Sa plume est également très imagée avec l’usage de nombreuses métaphores. Dans ce roman réside une ambiance à la Jane Eyre de Charlotte Brontë. On ne peut s’empêcher de penser à ce roman gothique du XIXe siècle. D’ailleurs Daphné Du Maurier reprend plusieurs codes de ce genre littéraire : le lieu (le manoir et la mer déchainée), des personnages torturées (psychologiquement parlant), le passé hantant l’histoire, etc.

Nous ne connaissons pas le prénom de l’héroïne que nous suivons. L’auteure cherche par-là à mélanger jusqu’au bout sa personnalité avec celle de Rebecca. C’est très déroutant. L’héroïne n’est pas dans son monde. Elle se retrouve propulser au rang de maitresse de maison et ne sait vraiment pas comment s’y prendre ni comment se comporter. Elle fait bourde sur bourde. Personne ne semble vouloir lui venir en aide. On a vraiment de la sympathie pour elle. Daphné Du Maurier maitrise à la perfection la psychologie de ses personnages qu’elle fait évoluer. D’ailleurs tout au long du roman nous nous posons des questions ou doutons de certains d’entre eux.

Pour conclure ce roman m’a complétement embarqué. J’ai été remué, intrigué, mal à l’aise. La fin en apothéose m’a donné les larmes aux yeux. Un roman magistral que je relirais surement. Un coup de cœur. Que dis-je ? Un coup de foudre pour cette histoire et cette auteure. Maintenant j’ai très envie de visionner l’adaptation d’Alfred Hitchcock et celle de 1997 avec Emilia Fox.

Lu dans le cadre du Challenge « Les 100 livres à avoir lu » organisé par Bianca.

Fanny

11 commentaires sur « Rebecca de Daphné Du Maurier »

  1. J’ai commencé à le lire, mais je ne l’ai jamais fini… il faudrait peut-être que je le reprenne l’un de ces jours… Mais même en ne lisant que le début, c’est vrai que Daphné du Maurier écrit très bien! j’ai vraiment aimé le style, même si je n’ai pas vraiment accroché à l’histoire…

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.