Résumé de l’éditeur : Pourquoi la vie familiale est-elle si compliquée ? Combien de regrets, de secrets, de non-dits se cachent derrière l’ordinaire du quotidien ? Et comment faire quand la moindre conversation déclenche un drame ? Les femmes de la famille Kelleher se posent les mêmes questions, mais chacune y répond à sa façon. Dans leur maison de vacances du Maine, Alice, 80 ans (la grand-mère), Kathleen (sa fille), Maggie (sa petite-fille) et Ann Marie (sa belle-fille) passent un dernier été réunies. Ce sont trois générations qui se retrouvent… pleines de doutes, de culpabilités, de frustrations, mais d’envies aussi. Entre tensions et explications, ce séjour transformera les liens unissant les quatre femmes, et bouleversera leur existence.
Il y a plus d’un an Céline et Bianca m’avaient donné envie de découvrir ce livre. J’ai donc lu ce roman chorale qui nous offre la vision de quatre femmes d’une même famille sur des sujets similaires : la famille, l’éducation des enfants, la religion, le poids du passé, les secrets. C’est intéressant de voir la réaction de chacune en fonction de leurs expériences, de leur éducation, de l’époque à laquelle elles sont nées. L’auteure développe sous nos yeux l’idée d’un choc générationnel. D’ailleurs, le féminisme est passé par ici et a laissé sa trace sur certains personnages. Il s’agit d’un récit assez descriptif. Malgré cela je ne me suis pas ennuyée une seule seconde tant je voulais connaitre tout de cette famille. Les presque 600 pages se laissent déguster sans soucis.
Cette histoire nous parle également des non-dits et des secrets de famille qui peuvent détériorer les relations familiales. J. Courtney Sullivan l’écrit avec subtilité mais aussi avec clarté. Elle nous dépeint une famille loin des codes et des stéréotypes de bonheur. En effet, c’est est un cadre important et inévitable dont les interactions sont finalement assez complexes (je crois qu’on a tous pu en faire l’expérience) avec leurs hauts et leurs bas. Les personnages sont très bien construits. L’auteure a porté beaucoup d’attention à leur caractère et leur façon de penser. Ils sont pour la plupart ambigus. J’ai d’ailleurs mieux compris les agissements de certains que d’autres. J’ai notamment apprécié Maggie, Kathleen et Ann Marie. Par contre, j’ai eu moins de sympathie pour Alice.
C’est un roman que je vous conseille pour sa construction, ses personnages et les thèmes abordés (la famille, la religion, le choc générationnel, la maternité, les secrets de famille et les relations filiales). Maintenant j’aimerais beaucoup découvrir Les débutantes de la même auteure qui a l’air tout aussi intéressant.