Des period dramas en pagaille! #9

Mrs Wilson (3 épisodes, 2018, BBC)

Je ne peux que vous recommander très chaudement de visionner cette mini-série que j’ai adoré de bout en bout. Ruth Wilson (remarqué dans l’adaptation de Jane Eyre en 2006) y joue le rôle de sa grand-mère, Alison Wilson. A la mort de son mari, cette dernière va aller de découverte en découverte. En effet, elle va très vite se rendre compte que l’homme avec qui elle a vécu tant d’année n’est pas ce qu’il laissait paraitre. Une enquête afin d’aplanir le passé va se mettre en route. La temporalité se joue entre le début des années 60 et la Seconde Guerre mondiale. Les flashbacks sont bien équilibrés. Ils permettent d’interroger le spectateur et de nourrir le suspens. Ruth Wilson est excellente, toujours juste et sublime. J’avoue ne pas être tout à fait objective la concernant car je l’apprécie beaucoup. La clôture du dernier épisode est très réussie. On comprend l’étendue de l’histoire de famille qui se cache derrière ce projet.

A very english scandal (3 épisodes, 2018, BBC)

J’ai visionné cette mini-série il y a quelques mois déjà mais je souhaitais tout de même vous en parler. Pour tout vous avouer, j’attendais énormément de cette production britannique. Je dois dire qu’elle a tenu toutes ses promesses. Le duo d’acteurs à l’affiche n’y est sûrement pas pour rien. En effet, Ben Wishaw et Hugh Grant sont excellents, convaincants et justes. Le second ose et cela fonctionne, on le sent à la fois naturel et investi. La reconstitution des années 60 est une réussite grâce aux costumes et aux décors. Le téléspectateur découvre une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre au Royaume-Uni : la liaison homosexuelle et complexe entre Jeremy Thorpe, chef du parti libéral et membre du Parlement, et Norman Scott, jeune homme un brin paumé. La série aura une suite et couvrira une autre affaire : le second  divorce remarqué d’Ethel Margaret Campbell, duchesse d’Argyll, en 1963.

Vanity fair (7 épisodes, 2018, itv)

N’ayant pas lu le roman d’origine de William Makepeace Thackeray, je vais uniquement vous parler de l’adaptation. L’intrigue en elle-même m’a beaucoup plu. Le spectateur est face à un étalage de vanités, de mesquineries et de courses au meilleur mariage (en gros : trouver le meilleur parti possible). Les premiers épisodes sont drôles, ironiques et bien vus. La suite se teinte petit à petit d’une atmosphère beaucoup moins bon enfant. L’héroïne, Becky, est prête à tout (même le pire) pour atteindre son but. Cette mini-série montre bien la façon dont la société britannique de l’époque est construite et cruelle. Becky est au final un vrai produit de cette période où les femmes n’ont pas forcémment beaucoup de choix. Elle se joue d’ailleurs des codes mais les revers ne sont jamais loin. La présence de l’auteur à chaque début d’épisode et les différents clins d’œil de Becky à la caméra permettent au spectateur d’être partie prenante. Une belle surprise assez inattendue.

A bientôt pour de nouveaux period dramas!

Fanny

Des period dramas en pagaille! #8

Little women (3 épisodes, 2017, BBC)

J’ai regardé cette mini-série il y a quelques semaines. J’ai passé un très bon moment. Chaque actrice m’a paru très bien interpréter la sœur March (et ses caractéristiques propres) qui lui était attribuée. Maya Hawke est particulièrement remarquable dans sa façon de jouer une Jo tellement attachante, indépendante et en avance sur son temps. Elle sort du lot et m’a fait forte impression. Quel talent! Les autres sœurs ne sont pas en reste. J’ai aimé redécouvrir la douceur de Meg, le fort caractère d’Amy et la timidité maladive de Beth. J’ai apprécié le style assez simple et épuré de l’ensemble qui rehausse un peu plus le charme de cette histoire. La moral m’a paru édulcorer comparé au livre pour se concentrer davantage sur les personnages, les rebondissements et la vie aux États-Unis pendant la guerre de Sécession, ce que j’ai apprécié. J’avoue avoir un attachement particulier pour ce récit car mon papa me le lisait lorsque j’étais petite (en relisant le roman bien plus tard, je l’ai trouvé très moralisateur). Cette adaptation m’a aussi rappelé de bons souvenirs.

Darkest hour avec Gary OldmanKristin Scott Thomas et Lily James (2018)

Pour sa dernière apparition sur grand écran, Gary Oldman a fourni un travail d’acteur impressionnant afin de porter le rôle d’un mastodonte de l’Histoire, Winston Churchill. Il est méconnaissable (à part ses yeux), même les gros plans ne montrent rien du maquillage. Clementine est également bien campée par Kristin Scott Thomas, élégante, clairvoyante et possédant une place importante de conseil et de soutien. Le seul bémol du casting réside à mon sens en Lily James que ne crève pas l’écran et surjoue un peu. On nous présente un Churchill humain, attachant et drôle avec des choix franchement difficiles à faire. Ce film permet de découvrir les origines des réparties les plus connues du vieux lion et de les remettre dans leur contexte. La tension monte de minute en minute. On se prend facilement au jeu (même si tout n’est pas historiquement tout à fait respecté) de suivre Winston Churchill dans son quotidien, dans son accession au 10 Downing Street et dans ses tentatives pour sortir les soldats anglais de la poche de Dunkerque et de ne surtout pas plier devant le fascisme. L’esthétique est assez travaillé et agréable à regarder.

Goodbye Christopher Robin avec Domhnall Gleeson, Margot Robbie et Will Tilston (2017)

Ce film retrace l’histoire de la création de Winnie l’Ourson par Alan Milne. Je ne connaissais pas du tout ce dernier, j’ai donc suivi ce récit avec beaucoup d’intérêt. Domhnall Gleeson (Alan Milne), Margot Robbie (Dorothy Milne) et le tout jeune Will Tilston (Christopher Milne) jouent tous très bien et forment une famille souvent discordante. On découvre un Alan Milne souffrant de troubles post-traumatiques suite à sa participation à la Première Guerre mondiale. Son difficile rapprochement avec son fils va vite débloquer sa créativité et l’amener à inventer Christopher Robin (inspiré de son propre fils) et l’univers de Winnie l’Ourson. On découvre ici les origines de ce récit jeunesse dans l’intimité vers une véritable success-story mondiale. Le fils Milne est utilisé pour assurer la promotion, ce qui aura une forte incidence sur sa construction en tant que jeune homme et sur sa quête d’identité. La réalisation est assez classique. Certains plans sont tout de même très beaux. C’est un film tout en sensibilité qui analyse finement l’enfance et tout ce qui se joue à ce moment de la vie.

A venir dans de prochains numéros

         

Fanny

Des period dramas en pagaille! #7

Howards end (4 épisodes, 2017, BBC)

Il s’agit d’une adaptation d’un roman d’E. M. Forster. N’ayant pas lu l’œuvre en question, je ne pourrais pas dire si elle est fidèle mais toujours est-il que j’ai passé un très bon moment. Cette mini-série est élégante et franchement réussie. Le suspens autour de la demeure d’Howards end est bien entretenu. On ne la découvre pas tout de suite, ce qui la rend d’autant plus attrayante. L’ambiguïté du personnage de Henry Wilcox est toujours présente. Il est parfois un peu difficile à cerner. Cependant, j’ai été très heureuse de retrouver une nouvelle fois Matthew Macfadyen sur le petit écran. Les deux actrices choisies (Hayley Atwell et Philippa Coulthard) pour jouer les deux sœurs Schlegel sont parfaites. Leur complicité est flagrante et touchante. Comme souvent avec les period dramas britanniques, il faut noter les costumes et les décors très réussis.

The last post (Saison 1, 6 épisodes, 2017, BBC)

J’ai découvert cette nouvelle série de la BBC sur le forum Whoopsy Daisy que je fréquente assidument. Bien que ce ne soit pas un coup de cœur, il s’agit tout de même d’un très bon visionnage. Nous sommes introduits dans une base militaire britannique du Yémen en 1965. Nous découvrons la vie civile (maritale et familiale) mais aussi militaire qu’y mène toute une équipe de la Royal Military Police. La tension s’intensifie d’épisode en épisode. Les négociations et autres discussions avec les terroristes nous sont dévoilées. C’est aussi la difficulté du cadre militaire et sa rigidité qui nous sont montrées. Le cadre spatio-temporel m’a beaucoup plu car je ne le connaissais pas du tout. J’ai beaucoup aimé le personnage de Jessie Buckley (Honor) qui se rend compte qu’être épouse d’un militaire est loin d’être une partie de plaisir et encore moins en mission dans une zone de conflit.

The marvelous Mrs Maisel (Saison 1, 8 épisodes, 2017, Amazon)

Quelle agréable surprise que cette nouvelle série signée par les créateurs de Gilmore Girls! The marvelous Mrs Maisel se déroule dans le New-York des années 50 au sein d’un couple juif. Du pilote jusqu’au dernier épisode, tous les détails sont soignés : les dialogues, la mise en scène, les décors intérieurs (mention spéciale pour la reconstitution d’un grand magasin) et extérieurs, les costumes. Des clins d’œil aux comédies musicales, au théâtre mais aussi au stand up sont à noter. Les réalisateurs ont su apporter un style et une identité bien particuliers à l’ensemble. Cette série contient son lot de scènes très drôles avec une répartie assez incroyable. Des références à Gilmore Girls sont aussi très facilement détectables. Nous suivons l’émancipation de Miriam avec beaucoup d’intérêt et ce n’est pas une mince affaire! Son père est également un personnage très attachant.

A venir dans de prochains numéros

         

Fanny

Des period dramas en pagaille! #6

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Home fires (Saison 2, 6 épisodes, 2016, itv)

La première saison de cette mini-série m’avait laissé une plutôt bonne impression. Je suis donc heureuse d’avoir pu continuer mon voyage au cœur d’un petit village du Cheshire malmené par la Seconde Guerre mondiale. Nous retrouvons les femmes qui font vivre la bourgade par leur initiative et leur travail. Nous voguons entre histoires d’amour impossibles, drames dus à la guerre et intrigues en tout genre. Ces nouveaux épisodes sont du même niveau que les précédents : sympathiques et sans prétention. Je suis déçue de l’arrêt de cette série car elle possède un vrai potentiel et toutes les questions n’ont pas trouvé de réponse. Dommage également car je me suis facilement attachée aux personnages.

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Goodnight Mister Tom avec John Thaw et Nick Robinson (1998)

J’ai découvert ce film par hasard par le biais du compte Instagram Corsets and Cravats. Il s’agit d’une adaptation du premier roman de Michelle Magorian paru en 1981. En pleine Seconde Guerre mondiale, nous suivons l’évacuation vers un petit village d’un garçon des bas-quartiers de Londres. Il atterrit chez un vieux monsieur. L’acclimatation n’est pas aisée ni pour l’un ni pour l’autre. Mais très vite, un lien fort se crée entre eux. Les histoires personnelles de ces deux personnages principaux sont pour le moins difficiles. Elles nous sont dévoilées au compte goutte grâce à plusieurs rebondissements et révélations. J’ai souvent été agréablement surprise par les chemins inattendus que nous fait prendre cette histoire. Une belle découverte!

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The Crown (Saison 1, 10 épisodes, 2016, Netflix)

J’ai attendu cette série avec une grande impatience. Elle met du temps à démarrer et à vraiment trouver son rythme de croisière. Cependant, l’esthétique est soigné. J’ai apprécié d’entrer dans l’intimité et les coulisses d’un tel règne. On y découvre toute la complexité et les tractations qui sévissent dans les couloirs du palais de Buckingham. Les choix et dilemmes sont le quotidien d’un monarque. Entre pouvoir, vie personnelle et état d’âme, Elizabeth doit trouver sa place et s’imposer. Margaret, la sœur d’Elizabeth, est un beau personnage pour lequel on ne peut qu’avoir de l’empathie car elle est clairement sacrifiée. The Crown, est une série assez réussie avec laquelle on apprend beaucoup.

A venir dans de prochains numéros

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Participation au challenge A year in England de Titine.

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Des period dramas en pagaille! #5

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Brooklyn avec Saoirse Ronan et Emory Cohen (2016)

Je suis allée voir ce film en solo il y a quelques semaines déjà. Même si le livre n’a pas été tout à fait à la hauteur de mes espérances, je savais qu’il pouvait faire un très bon film. Je ne me suis pas trompée car la transposition au cinéma est une grande réussite. Il y a quelques effets qui ne m’ont pas plu et m’ont paru un peu trop clinquant. Mis à part ce petit bémol, je me suis simplement régalée. L’histoire est fidèle au roman. Les colocataires américaines d’Eilis apportent beaucoup d’humour à l’ensemble. Le duo Emory Cohen et Saoirse Ronan fonctionne très bien. Cette dernière est superbe et sert à merveille son personnage. Pour couronner le tout, les thèmes du déracinement et du choix difficile d’un changement de vie sont bien traités. L’ambiance années 50 n’est pas en reste. C’est un plaisir de remonter dans le temps grâce aux costumes et aux décors. Je veux les mêmes lunettes de soleil qu’Eilis pour cet été. Si vous avez des adresses je suis preneuse!

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Churchill’s secret avec Michael Gambon et Romola Garai (itv, 2016)

La vie publique et notamment politique de Winston Churchill est surement ce que l’on connait et ce que l’on retient le mieux de lui. Finalement nous connaissons très peu sa vie privée. Ce téléfilm est donc l’occasion de combler quelques lacunes. Il nous raconte une période très courte mais aussi très troublée de la vie de ce grand personnage. En 1953, nous assistons à sa convalescence après un accident vasculaire cérébral dans sa demeure de Chartwell dans le Kent. Il se retrouve à la croisée des chemins et va devoir choisir entre sa vie politique et sa vie familiale qui lui permettrait de ménager sa santé. A cette époque, il est encore Premier ministre du Royaume-Uni. Je vous laisse donc imaginer ce que son état de santé implique comme tractation politique et comme dissimulation à la presse et donc au grand public. L’infirmière dépêchée à son côté joue un grand rôle dans l’histoire. Romola Garai l’incarne à merveille. J’ai passé un très bon moment.

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The danish girl avec Eddie Redmayne Alicia Vikander (2015)

J’attendais ce film avec grande impatience tant pour les acteurs que pour le thème principal. Le sujet des transgenres est encore tabou de nos jours, je vous laisse donc deviner ce qu’il en était au début du XXe siècle. Nous suivons la vie d’un artiste danois, Einar Wegener, et du réveil d’un sentiment qui dormait en lui depuis toujours mais fait surface alors qu’il est marié et apparemment heureux. Il se sent femme à l’intérieur mais ne possède pas le bon corps. C’est le premier homme a avoir subi une série d’opérations chirurgicales pour changer de sexe entre 1930 et 1931. C’est un film assez dur sur l’incompréhension de ce phénomène, l’incompétence complète du corps médical, l’acceptation de l’autre dans ce qu’il a de différent, le calvaire d’un homme se sentant femme. Comme dans Une merveilleuse histoire du temps, Eddie Redmayne est impressionnant et joue avec son physique pour devenir une parfaite Lili Elbe. Malgré quelques longueurs surtout dans la première heure, je suis heureuse d’avoir pu voir ce film.

81at+6JQRUL._SL1500_Grantchester avec James Norton et Robson Green (Saison 2, 6 épisodes, itv, 2016)

Notre vicaire préféré a fait son grand retour pour une nouvelle saison il y a quelques semaines. Plus profonde et plus sombre que la précèdente, cette saison se propose de révéler les plus sombres recoins des personnalités de Sidney et de Geordie. Ceci à tel point que parfois on ne les reconnait même plus. Leur comportement et leurs emportements réguliers en font des personnages peu serein, enclain aux maladresses et au manque de clairvoyance. Vous avouerez que pour un homme d’église et un inspecteur c’est assez problèmatique. Amanda s’enfonce dans son mariage malheureux. De nouveaux personnages font également leur apparition. Il existe une intrigue principale qui dure tout au long de cette saison mais aussi des intrigues parallèles qui ne facilitent pas la tâche de toute la petite bande. Les histoires de Leonard et de Mrs Maguire s’étoffent et sont très touchantes. Je suis impatiente de retrouver tout ce petit monde du Cambridgeshire dans la saison prochaine.

A venir dans de prochains numéros

Participation au challenge A year in England de Titine.

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Des period dramas en pagaille! #4

81hcwuokedL._SY445_Endeavour avec Shaun Evans et Roger Allam (ITV, saison 3, 2016)

Déjà la 3e saison! Et seulement 4 épisodes… J’ai eu l’impression de quitter encore bien trop vite  mon inspecteur anglais favoris. Mais une fois de plus la qualité était au rendez-vous. Dès le 1er épisode, nous sommes dans le bain avec un bel hommage au célèbre The Great Gatsby de Francis Scott Fitzgerald. Morse est toujours d’une clairvoyance et d’une intelligence à couper le souffle. Mention spéciale à Joan Thursday qui prend de d’ampleur dans cette saison et fait même quelques frayeurs à Endeavour. Par contre, j’ai été déçue de ne pas voir davantage Monica. J’attends de voir l’évolution et quelle place va prendre la petite nouvelle de l’équipe qui semble elle aussi bien perspicace.

lcl-webLady Chatterley’s lover avec Richard Madden, James Norton et Holliday Grainger (BBC, 2015)

N’ayant pas lu le roman éponyme de D. H. Lawrence, j’ai tout de même souhaité voir l’adaptation. Comme souvent avec la BBC, un grand soin est apporté aux décors, aux paysages et aux costumes ici des années 20. Cependant, j’ai trouvé l’histoire assez classique et sans surprise. La présence de Richard Madden est certes agréable mais ne m’a pas plus séduite que cela. Par contre, James Norton prouve encore tout son talent dans un nouveau rôle assez difficile. C’est un vrai caméléon! Le thème qui m’a d’ailleurs le plus plu est la difficulté de retourner à une vie normale après la guerre et d’autant plus lorsque la mobilité est fortement réduite. L’autre grande thématique abordée est l’institution maritale et ses lourdes barrières au début du XXe siècle.

81u9fobIwbL._SL1500_War and peace avec James Norton, Lily James et Paul Dano (BBC, 2016)

Souvenez-vous, en septembre dernier je lisais La guerre et la paix de Léon Tolstoï en prévision de la sortie de cette nouvelle adaptation. Cette dernière est à la hauteur de mes attentes. Même si au départ, je n’étais pas forcément emballée par certains choix de casting, je dois bien avouer que j’ai été surprise par l’implication de chaque acteur. La BBC nous donne à voir une mini-série fidèle, profonde et bien menée. Les épisodes passent à une vitesse incroyable et nous embarquent en pleine guerres napoléoniennes. Pierre et André sont deux personnages qui me tiennent à coeur. Paul Dano et James Norton les campent à merveille. De beaux costumes et de beaux paysages ne font qu’embellir l’ensemble. C’est donc une grande réussite pour ce véritable challenge.

A venir dans de prochains numéros

Participation au challenge A year in England de Titine.

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Des period dramas en pagaille! #3

Je vous présente aujourd’hui une nouvelle fournée de period dramas tout droit venus d’Angleterre. Des réussites dans l’ensemble mais aussi et surtout des ambiances très très différentes.

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Cider with Rosie avec Samantha Morton (BBC, 2015)

Ce très joli téléfilm est adapté du roman éponyme de Laurie Lee. Cette histoire semi-autobiographique nous conte l’enfance et l’adolescence d’un garçon dans la campagne anglaise du Cotswold. Entre la vie de famille et ses secrets, l’école, les moments entre copains, les divers évènements du village et les premiers émois, nous découvrons toute une société rurale du début du XXe siècle. Je n’ai pas vu le temps passé pendant mon visionnage. C’est mignon, tendre et prenant. Les décors et les costumes sont parfaits et donnent une vraie dimension bucolique à l’ensemble ainsi qu’un vrai charme à l’anglaise. La fin est elle aussi charmante. De quoi vous mettre du baume au cœur à la manière d’un bonbon acidulé pendant 1h30!

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And then there were none avec Maeve Dermody, Sam Neill, Charles Dance, Toby Stephens, Aidan Turner, Miranda Richardson, Anna Maxwell Martin entre autres (3 épisodes, BBC, 2015)

C’est une toute autre ambiance que je vous propose ici puisqu’il s’agit de l’adaptation de Dix petits nègres d’Agatha Christie. J’ai visionné cette mini-série tout en lisant le roman en parallèle. Dès les premières minutes j’ai été séduite par l’atmosphère lourde, sombre et tendue. Elle ne fait d’ailleurs que s’accentuer au fil des épisodes. La réalisation est soignée. Chaque détail compte. Le casting n’est pas en reste puisque chaque acteur campe parfaitement son personnage. Comme dans le roman, on se prend au jeu de deviner qui peut bien se trouver derrière ce travail machiavélique. Jusqu’au dernier moment le mystère reste entier. Les quelques changements opérés ne m’ont pas dérangée dans l’ensemble sauf peut-être la mise en avant trop insistante du sex appeal d’Aidan Turner. J’ai tout simplement dévoré ces 3 épisodes.

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Suffragette avec Carey Mulligan, Helena Bonham Carter, Ben Wishaw  (2015)

Je suis allée voir ce film en compagnie de Kheira dans notre cinéma préféré qui diffuse en version originale sous-titrés. Dans la forme, il s’agit d’un long-métrage assez classique. Il n’y a rien de vraiment d’original. Cependant sur le fond, c’est à dire le thème des suffragettes, c’est une vraie réussite. Il montre le combat (parfois sanglant) de ces femmes qu’un idéal maintient en vie. Elles sont déterminées à acquérir les droits qu’elles méritent. C’est à la fois bienveillant et violent. Le bandeau défilant de fin nous montre l’année d’acquisition du droit de vote des femmes de plusieurs pays. Il  fait froid dans le dos et démontre à quel point tout cela est fragile et précieux. Il s’agit donc d’un film à voir au moins une fois histoire de bousculer un peu nos pensées.

A venir dans de prochains numéros

Participation au challenge A year in England de Titine

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Fanny

Des period dramas en pagaille! #2

De multiples heures de train m’ont permis d’avancer dans mes visionnages de period-dramas. Au rendez-vous de ce second numéro : du très bon et du moins bon. J’ai, dans tous les cas, découvert de belles histoires fortes en émotions. Je remercie le forum Whoopsy Daisy qui est devenu mon fournisseur officiel d’idées de visionnages.

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An inspector calls avec David Thewlis et Sophie Rundle (BBC, 2015)

Je vous le dis tout de suite, j’ai adoré ce téléfilm.  Quel plaisir de retrouver David Thewlis (Harry Potter) et Sophie Rundle (Peaky Blinders, The Bletchley Circle)! Ils sont très très bons. On aimerait d’ailleurs les voir jouer plus souvent. Il s’agit d’un huis clos dont le confinement exacerbe les sentiments, les caractères et les volontés. L’intervention d’un inspecteur de police va chambouler toute la confiance d’une famille et mettre à terre les faux-semblants. Les multiples rebondissements viennent donner du rythme tout comme les flashbacks. Ces derniers sont d’ailleurs une véritable valeur ajoutée à l’ensemble. Le scenario nous balade et nous fait réfléchir quant à l’intrigue. Je suis passée par toute une panoplie de sentiments entre tristesse, colère et espoir. La chute est surprenante et laisse bouche bée.

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The Go-Between avec Joanna Vanderham et Jim Broadbent (BBC, 2015)

Je ne savais pas du tout de quoi traitait ce film qui est adapté du roman de Leslie Poles Hartley. J’ai découvert une belle histoire sensible faite de passion. En 1900, nous suivons un petit garçon d’extraction modeste qui passe l’été dans la propriété de proches. Le pauvre Léo fait la navette entre deux protagonistes qui ne peuvent vivre leur relation librement. Il se trouve sans cesse entre deux feux ce qui va lui valoir des déconvenues.  Joanna Vanderham, qu’on a pu voir dans The Paradise, possède un jeu très pointu. J’ai parfois été révoltée, j’ai souri, j’ai été triste. Il y a une vraie force dramatique dans cette histoire qui vous emporte forcémment. Comme souvent avec la BBC, les décors, les paysages et les costumes sont très réussis.

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Life in squares avec Lydia Leonard, Phoebe FoxJames Norton et Rupert Penry-Jones  (3 épisodes, BBC, 2015)

Cette mini-série est une vraie déception. Sur le papier, elle avait tout pour me plaire mais malheureusement ce fut une déconvenue. Vanessa Bell est mise en avant tandis que Virginia Woolf semble rester sur la touche. Contrairement à beaucoup de spectateurs, c’est le troisième et dernier épisode qui m’a davantage plu. L’ensemble reste en surface. Cela manque de liant et de profondeur. Le sujet aurait mérité au moins trois épisodes de plus. Ici, on s’intéresse surtout aux mariages, aux naissances et aux secrets de famille. Même si les membres du Bloomsbury Group sont présents, n’espérez pas en apprendre trop à leur propos. La façon de filmer est parfois gênante. En effet, il y a beaucoup de prises de vue avec des flous qui n’apportent rien. Par contre, le casting a été très bien réalisé mais n’a pas réussi, à mon sens, à pallier les autres défauts.

A venir dans de prochains numéros

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Fanny

Des period dramas en pagaille! #1

J’inaugure aujourd’hui un nouveau type d’article sur le blog. Je suis une passionnée de films et de séries en costumes. Alors pourquoi ne pas partager mes dernières découvertes avec vous? Dès que j’en aurais vu plusieurs je tenterais de vous faire un petit compte rendu avec mes impressions d’une dizaine de lignes. J’espère vous faire découvrir des histoires, vous tenter et vous intriguer.

815d0AeJD7L._SY550_Partners in crime avec Jessica Raine et David Walliams (BBC, 2015, 6 épisodes)

Cette mini-série comporte deux enquêtes différentes adaptées d’Agatha Christie. Ma préférence va clairement vers la seconde (N or M?) qui m’a paru plus maitrisée et plus claire. Les deux acteurs principaux sont très bons et forment un duo qu’on apprécie de suivre. Ce sont des enquêteurs amateurs. Cela apporte donc son lot d’humour et de situations cocasses. Tommy est très drôle car il semble quelque peu empoté et a des lubies pour le moins farfelues. Il y a du rythme, des rebondissements et du suspens. Je regrette peut-être le côté classique dans le thème des enquêtes ce qui n’enlève rien au charme de l’ensemble. Les costumes, les décors, la reconstitution historique sont très soignés et permettent un dépaysement total.

theoutcast_500The Outcast avec George MacKay et Jessica Brown Findlay (BBC, 2015, 2 épisodes)

Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en visionnant cette série. En effet, je n’avais lu aucun résumé auparavant. Ce fut une superbe surprise, je dois l’admettre. Les sujets abordés sont assez durs. Nous avons affaire avec la descente aux enfers d’un garçons qui voit sa mère se noyer sous ses yeux. Nous le voyons grandir non sans mal pour devenir enfin un adulte. J’ai eu mal au cœur pour lui. Dans ce petit monde fermé d’un village anglais, on ne cesse de se moque de ses différents troubles. Il est très touchant. Tout comme son amie de toujours Kit. J’ai été en colère, j’ai eu la larme aux yeux à plusieurs reprise, j’ai souri parfois aussi. George MacKay (on a pu le voir dans Pride) est parfait. Son visage anguleux donne toute sa contenance au personnage principal. Je vous le recommande donc chaudement mais pas forcémment pour se détendre.

MV5BMTQzNjE5Mjk5MV5BMl5BanBnXkFtZTgwMzQ3NDMwNTE@._V1_SX640_SY720_Far from the madding Crowd [Loin de la foule déchaînée] de Thomas Vintenberg avec Carey Mulligan, Matthias Schoenaerts et Michael Sheen (2015)

Ce film est une adaptation du roman éponyme de Thomas Hardy (chronique ici). Je suis allée le voir à sa sortie en version originale sous titrée avec Kheira. Sur certains points il est assez différent du livre original. Mais l’essentiel est là à mon sens. J’ai d’ailleurs été étonnée que le réalisateur respecte autant les codes du period drama tout en réussissant à ajouter sa patte. Les différentes histoires sont bien traitées. Je ne pense pas qu’une personne n’ayant pas lu le roman puisse se perdre. Mention spéciale aux costumes avec des étoffes qu’on ne voit pas souvent dans ce genre de film. Le réalisateur a su reproduire ce qu’était la vie et son rythme dans la campagne anglaise de l’époque. Matthias Schoenaerts joue un Gabriel Oak qui n’est pas pour nous déplaire.  La bande originale est également sublime. Je l’écoute souvent en lisant.

A venir dans de prochains numéros

Participation au challenge A year in England de Titine

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Fanny

British month. Les period-dramas – Mon top ten

Comme vous le savez peut-être (ou pas), je suis une passionnée de period-dramas, c’est à dire de films ou de séries d’époque et en costumes. Les anglais sont très bons dans la production de ce genre de divertissement. La BBC sort du lot avec toute une panoplie d’idées originales et d’adaptations à son compteur. Le charme de ces œuvres réside bien souvent dans la reconstitution d’un contexte historique, les costumes, les personnages, les intrigues, les romances, les décors et une très belle photographie. Nous avons régulièrement affaire avec des adaptations d’œuvres littéraires bien souvent d’auteurs classiques comme Jane Austen, Charles Dickens, Daphné du Maurier, Elizabeth Gaskell, les soeurs Brontë, E. M. Forster et bien d’autres encore. J’ai vu tellement de period-dramas qu’il est difficile de n’en choisir que 10. J’ai donc essayé de sélectionner ceux qui ont su me surprendre et m’emporter dans une autre époque. Beaucoup de mes favoris sont des incontournables mais j’espère vous faire découvrir quelques pépites. Arrêtons ici le blabla et passons à mon top ten qui n’en est pas vraiment un puisque les cinq premières séries sont à égalité…

1. Emma, BBC, 2009

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Cette mini-série est pleine de fraicheur et de rebondissements. Elle est à mon sens largement à la hauteur du roman de Jane Austen que j’aime aussi beaucoup. Emma est un personnages particulier pour moi. J’aime son évolution et ses prises de conscience.

2. Downton Abbey, ITV, 2010

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L’incontournable Downton Abbey ne pouvait pas ne pas apparaitre dans ce top ten. J’aime absolument tout dans cette série malgré quelques facilités. Les personnages, les costumes, le contexte historiques, les décors, les intrigues. Vivement la saison 5 en septembre!

3. North and South, BBC, 2004

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Ici, c’est l’Angleterre industrielle qui nous est présentée et plus particulièrement les filatures de coton. Comme d’habitude avec la BBC, le tout est de qualité et passionnant. La chocolate voice (et tout le reste) de Richard Armitage n’enlève rien au charme de cette série.

4. Pride and prejudice, BBC, 1995

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Cette adaptation d’Orgueil et préjugés est fabuleuse. Les acteurs sont les personnages. J’apprécie particulièrement les détails et le respect de l’époque. Le scenario reste proche du livre. Une petite merveille!

5. Jane Eyre, BBC, 2006

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Si vous aimez les personnages torturés ainsi que les ambiances romantiques et gothiques cette série est faite pour vous!

6. Victoria : les jeunes années d’une reine, 2009

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La production et le réalisateur ne sont pas anglais mais les personnages historiques sont tellement attrayant. Une belle histoire d’amour entre la reine Victoria et le prince Albert doublée d’une fresque historique. Il est important de noter les costumes à couper le souffle.

7. Made in dagenham, 2010

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Ce film se déroule en 1969. Nous suivons le soulèvement d’une puis de plusieurs femmes d’une entreprise Ford afin de dénoncer la différence de salaire entre les hommes et les femmes. Un bon souvenir.

 8. The impressionists, 2006

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Cette mini-série est trop peu connue à mon goût et pourtant elle vaut son pesant d’or. Un Claude Monet vieillissant raconte sa vie à un journaliste. A l’aide de flashbacks, nous sommes introduits dans la vie de ce maitre de l’impressionnisme et de ses camarades. Richard Armitage joue un très bon Monet jeune. A voir absolument si ce n’est pas déjà fait.

9. Under the greenwood tree, BBC, 2005

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J’ai mis cette mini-série dans ce top ten car il s’agit d’une belle histoire qui met du baume au cœur en toute simplicité.

 10. The Awakening, 2011

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Un film que j’ai beaucoup aimé où nous suivons une chasseuse de fantôme qui est appelé pour enquêter dans un pensionnat. La fin est surprenante et nous laisse avec beaucoup de questions.

D’autres period-dramas que j’ai vu et apprécié

Les period-dramas que j’aimerais découvrir très prochainement

Et vous, quels sont vos incontournables? N’hésitez pas à reprendre ce top ten!

Billet publié dans le cadre du mois anglais.

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Fanny