Mrs Wilson (3 épisodes, 2018, BBC)
Je ne peux que vous recommander très chaudement de visionner cette mini-série que j’ai adoré de bout en bout. Ruth Wilson (remarqué dans l’adaptation de Jane Eyre en 2006) y joue le rôle de sa grand-mère, Alison Wilson. A la mort de son mari, cette dernière va aller de découverte en découverte. En effet, elle va très vite se rendre compte que l’homme avec qui elle a vécu tant d’année n’est pas ce qu’il laissait paraitre. Une enquête afin d’aplanir le passé va se mettre en route. La temporalité se joue entre le début des années 60 et la Seconde Guerre mondiale. Les flashbacks sont bien équilibrés. Ils permettent d’interroger le spectateur et de nourrir le suspens. Ruth Wilson est excellente, toujours juste et sublime. J’avoue ne pas être tout à fait objective la concernant car je l’apprécie beaucoup. La clôture du dernier épisode est très réussie. On comprend l’étendue de l’histoire de famille qui se cache derrière ce projet.
A very english scandal (3 épisodes, 2018, BBC)
J’ai visionné cette mini-série il y a quelques mois déjà mais je souhaitais tout de même vous en parler. Pour tout vous avouer, j’attendais énormément de cette production britannique. Je dois dire qu’elle a tenu toutes ses promesses. Le duo d’acteurs à l’affiche n’y est sûrement pas pour rien. En effet, Ben Wishaw et Hugh Grant sont excellents, convaincants et justes. Le second ose et cela fonctionne, on le sent à la fois naturel et investi. La reconstitution des années 60 est une réussite grâce aux costumes et aux décors. Le téléspectateur découvre une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre au Royaume-Uni : la liaison homosexuelle et complexe entre Jeremy Thorpe, chef du parti libéral et membre du Parlement, et Norman Scott, jeune homme un brin paumé. La série aura une suite et couvrira une autre affaire : le second divorce remarqué d’Ethel Margaret Campbell, duchesse d’Argyll, en 1963.
Vanity fair (7 épisodes, 2018, itv)
N’ayant pas lu le roman d’origine de William Makepeace Thackeray, je vais uniquement vous parler de l’adaptation. L’intrigue en elle-même m’a beaucoup plu. Le spectateur est face à un étalage de vanités, de mesquineries et de courses au meilleur mariage (en gros : trouver le meilleur parti possible). Les premiers épisodes sont drôles, ironiques et bien vus. La suite se teinte petit à petit d’une atmosphère beaucoup moins bon enfant. L’héroïne, Becky, est prête à tout (même le pire) pour atteindre son but. Cette mini-série montre bien la façon dont la société britannique de l’époque est construite et cruelle. Becky est au final un vrai produit de cette période où les femmes n’ont pas forcémment beaucoup de choix. Elle se joue d’ailleurs des codes mais les revers ne sont jamais loin. La présence de l’auteur à chaque début d’épisode et les différents clins d’œil de Becky à la caméra permettent au spectateur d’être partie prenante. Une belle surprise assez inattendue.
A bientôt pour de nouveaux period dramas!
Fanny