La guerre et la paix de Léon Tolstoï

12027687_1104054466289910_4172166908679359432_nRésumé de l’éditeur : «- Ah ! enlevez ces… enlevez donc ces… (Elle désignait les lunettes.). Pierre les enleva. Son regard n’était pas seulement étrange comme l’est d’ordinaire celui des gens qui enlèvent leurs lunettes, il était apeuré et interrogateur. Pierre voulut se pencher sur la main d’Hélène et la baiser, mais d’un mouvement rapide et brutal de la tête, elle s’empara de ses lèvres et y appuya les siennes. Le visage d’Hélène frappa désagréablement Pierre par son expression égarée.»

Je me suis attaquée à ce mastodonte de la littérature russe du XIXe siècle sans vraiment savoir dans quoi je m’embarquais. C’est sans doute le plus gros livre jamais lu de ma vie avec 2000 pages. Ma lecture a duré près de trois semaines (heureusement pendant des vacances). Et quelle découverte ! Ce roman est un véritable régal. Je n’ai eu aucune difficulté à me plonger dans cette histoire et à me transporter dans la Russie du XIXe siècle en pleine tourmente des Guerres napoléoniennes. Les personnages sont géniaux. On s’attache à chacun d’entre eux en fonction de leur parcours propre. Les passages de batailles, de politique, de stratégie ou encore de descriptions des Guerres napoléoniennes sont très intéressants et ne m’ont pas ennuyée du tout. Mais ma préférence va tout de même vers la vie familiale, les tractations matrimoniales et les rencontres des différents protagonistes.

On découvre de belles personnalités et le moins que l’on puisse dire est qu’il y en a beaucoup. Les noms russes n’aident pas forcément à toute la compréhension au départ. Mais on se familiarise doucement avec tout ce beau monde issu de la haute aristocratie. C’est un peu avant les 200 premières pages que Tolstoï nous plonge dans le vif du sujet des Guerres napoléoniennes. Les personnages que nous suivons se retrouvent embourbés dans une première bataille. Passionnant! L’ensemble est superbement écrit et Tolstoï nous offre plein de détails quant aux us et coutumes de l’aristocratie ou encore à la vie en Russie. J’ai retrouvé la plume que j’avais tant apprécié dans Anna Karenine : précise, minutieuse et généreuse. Il n’y a eu qu’un seul bémol tout à la fin. En effet, la seconde partie de l’épilogue est le seule passage que je n’ai franchement pas aimé. Tolstoï nous expose sa vision de la science historique qui se développe au milieu du XIXe siècle. C’est franchement nébuleux et ennuyeux.

Guerre et Paix est un superbe roman, un véritable monument de la littérature. J’y ai retrouvé tout ce que j’avais aimé dans Anna Karenine avec ici un contexte historique encore plus poussé. Je regrette simplement la seconde partie de l’épilogue qui me semble de trop.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.

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Fanny

Marathon Guerre et Paix de Léon Tolstoï

Sans titre-1Lire Tolstoï est toujours un évènement de par la taille de ses livres, les sujets abordés et la langue utilisée. Sa lecture prend du temps et se déguste. Il y a un an et demi j’avais dévoré et adoré Anna Karénine. Je suis désormais en vacances pour trois semaines. C’est donc, à mon sens, le moment idéal pour me plonger dans La Guerre et la Paix (éd. Folio, trad. Boris de Schloezer) et ne pas faire durer ma lecture pendant des plombes. J’aime changer régulièrement de livre, c’est donc un vrai challenge pour moi que de lire les deux tomes à la suite, ce qui fait en tout 2000 pages d’affilé. Tout vient du forum Whoopsy Daisy. Une animation y est lancée autour de ce classique. Je vais donc tenter de visionner les adaptations dans la foulée. Je vous avais prévenu dans le titre, c’est un vrai marathon que je vais mener! Niveau lecture j’en ai surement pour minimum trois semaines. Je me suis dis qu’un billet que je mettrais régulièrement à jour avec mes impressions pourrait être sympa.

Mes références pour une compréhension totale (des ajouts sont à venir) :

  • Atlas historique Duby de Collectif, éd. Larousse
  • Aide-mémoire militaire pour lire Guerre et Paix de Tolstoï par la blogueuse Eliza :

C’est donc parti avec le premier tome qui regroupe en fait deux livres!

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16/09 : 250 pages.  On découvre les personnages et le moins que l’on puisse dire est qu’il y en a beaucoup. Les noms russes n’aident pas forcémment à toute la compréhension. Mais je me familiarise doucement avec tout ce beau monde issu de la haute aristocratie. Un peu avant les 200 pages, Tolstoï nous plonge dans le vif du sujet des Guerres napoléoniennes. Les personnages que nous allons suivre se retrouvent dans la tourmente d’une bataille. Passionnant! Pour la peine, une première citation : « Rostov se détourna et comme s’il cherchait quelque chose au loin, il regarda les eaux du Danube, le ciel, le soleil… Qu’il était beau le ciel, bleu, calme, profond ! Qu’il était lumineux et solennel le soleil déclinant! Comme les eaux du Danube brillaient dans le lointain, lisses et caressantes! Mais plus attrayantes encore lui paraissaient les montagnes bleutées au-delà du Danube, les gorges mystérieuses, les forêts de pins baignant dans la brume. Là, c’était la paix, le bonheur… « Je ne désirerais rien, rien, je ne désirerais plus rien si seulement je me trouvais là-bas, songeait Rostov. En moi-même et dans ce soleil il y a tant de bonheur! Et ici… des gémissements, la souffrance, la peur et cette confusion, cette hâte… Voilà qu’on crie de nouveau et que tous se sauvent, et je cours avec eux, et la voilà la mort! La voilà au dessus de moi, autour de moi!… un seul instant, et jamais plus je ne verrai ce soleil, cette eau, ces défilés… » ».

30/09 : 1600 pages. Après 15 jours de lecture (avec une petite pause à un moment), je vous propose un second point. Ce roman est un véritable régal. Je n’ai aucune difficulté à mon plonger dedans et à me transporter dans la Russie du XIXe siècle. Les personnages sont géniaux. On s’attache à chacun d’entre eux en fonction de leur parcours propre. Les passages de batailles, de politique, de stratégie ou encore de descriptions des guerres napoléoniennes sont très intéressants. Mais ma préférence va quand même vers la vie familiale, les tractations matrimoniales, les rencontres des différents protagonistes. L’ensemble est superbement écrit et Tolstoï nous offre plein de détails quant aux us et coutumes de l’aristocratie, à la vie en Russie à l’époque et d’autres choses encore.

Anna Karénine de Léon Tolstoï

9782253098386FSCe roman dormait dans ma PAL depuis un an et demi car cette belle brique me faisait un peu peur. Céline a ressenti le même sentiment que moi. Nous avons donc eu l’idée de s’associer dans une lecture commune afin de se soutenir. Pour l’une et l’autre, ce fut une superbe découverte. Quelle bêtise que cette première crainte !

Nous suivons en parallèle l’histoire de plusieurs personnages qui se connaissent très bien ou finissent fatalement par se croiser. Durant les 984 pages je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J’ai suivi les pérégrinations de chaque protagoniste avec beaucoup d’intérêt. J’ai ressenti une nette préférence pour l’histoire de Lévine et par extension de Kitty. D’ailleurs les passages où Tolstoï nous dépeint la vie de propriétaire terrien de Consantin dans la campagne Russe m’a passionné. Son cheminement mental m’a intéressé ainsi que son histoire d’amour. Bien que ce roman porte le titre d’Anna Karénine, pour moi, elle n’en est pas le personnage principal. Je n’ai pas apprécié cette figure bien lunatique et indécise.

Je dois avouer que je connais très peu de chose sur la Russie en général. Avec ce roman j’ai pu découvrir tout un pan historique du XIXe siècle russe. D’abord, Tolstoï a un recul incroyable sur son époque et la société dans laquelle il évolue. Il décortique beaucoup de classes sociales en nous détaillant des portraits loin d’être lisses En effet, les vices nous sont exposés ainsi que les états d’âme de chaque personnage. Ensuite, l’auteur décrit aussi bien la vie citadine que celle de la campagne. Nous participons aux travaux des champs, à des évènements mondains ou encore à des élections.

L’écriture n’est pas lourde ni difficile à lire bien au contraire. C’est vrai que Tolstoï prend son temps en descriptions mais je n’ai pas vu le temps passer à vrai dire. J’ai franchement savouré ce livre. Par contre, Tolstoï ne se retient pas de nous exposer des théories agricoles ou philosophiques. De prime abord, ces passages peuvent être difficiles à appréhender. Pour ma part, ce sont surtout les réflexions spirituelles qui m’ont un peu déstabilisé.

Je ressors de cette lecture un peu plus enrichi qu’avant. J’ai appris beaucoup de choses sur la Russie et son histoire. Le récit m’a passionné tout comme l’écriture de Tolstoï. J’ai également beaucoup aimé la conclusion qui est toujours valable de nos jours. J’espère vous avoir communiqué mon engouement pour ce très beau roman.

Lu en lecture commune avec Céline.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle et dans le cadre du challenge « Les 100 livres à avoir lu » organisé par Bianca.

    

Fanny