Je vous retrouve avec la chronique de la suite de L’amour comme par hasard. J’avais adoré cet opus mais celui-ci est encore meilleur à mon sens puisque j’ai retrouvé tout ce qui m’avait plu avec quelques bonus qui ont fait de ce roman un coup de cœur.
Résumé de l’éditeur : « Tara, adolescente un peu fantasque dont l’enfance a été assombrie par la mort tragique de sa mère, vit avec son père vicaire et ses sept frères et soeurs dans un presbytère de Cornouailles. Quand, lors d’un mariage, elle est remarquée par un producteur de disques pour sa belle voix, sa vie tranquille de jeune provinciale va basculer. Bientôt, accompagnée de sa soeur Lucy – ravissante jeune femme qui brise tous les coeurs mais qui ne rêve que de vieilles pierres -, elle partira pour Londres où elle enregistrera un disque et connaîtra le succès artistique, en même temps que ses premiers amours avec un photographe de mode. Les deux filles seront plongées dans le bouillonnement culturel du Londres des «Swinging sixties».»
L’action se passe plusieurs années après L’amour comme par hasard et nous téléporte au début des années 60. L’écriture d’Eva Rice nous fait facilement ressentir une certaine nostalgie de cette époque flamboyante où l’insouciance règne chez les adolescents et les jeunes adultes n’ayant pas connus la guerre. Ils semblent même ne pas se préoccuper du tout des tensions extérieures à l’Angleterre entre les États-Unis et l’URSS.
Londres par hasard est dans la continuité du premier tome. Nous retrouvons les grands thèmes de la famille, la musique, la mode, l’amour et des premiers émois. Entre Londres et la Cornouailles, ce livre nous offre un beau voyage à travers l’Angleterre et nous montre ainsi la vie citadine qui s’oppose à la vie provinciale. J’ai apprécié toutes les descriptions détaillées des belles demeures anglaises qui sont menacées de destruction dans ces années. Eva Rice fait preuve de sensibilité et de simplicité tant dans son écriture que dans son traitement des personnages.
Ce roman prend la forme d’un véritable parcours initiatique ou d’apprentissage pour les deux sœurs (Tara et Lucy) avec des expériences plus ou moins heureuses (dont la drogue et l’alcool). Ici, les personnages vont plus loin et sont embarqués dans l’aventure londonienne. Tara, l’héroïne, est très attachante. Elle fait des erreurs, certes, mais est terriblement humaine. Nous sommes propulsés en même temps qu’elle au Palladium qui est une scène mythique de Londres (je ne vous en dis pas plus sur ce passage…). Nous retrouvons Inigo (présent dans L’amour comme par hasard). Ce personnage est une vraie surprise puisque nous le découvrons hantés par de vieilles blessures. Il nous émeut à plusieurs reprises.
Un coup de cœur assurément et un bijou que je vous conseille! C’est un condensé de tout ce que j’aime : de la sensibilité, des thèmes qui m’intéressent, une écriture simple, de belles descriptions, des personnages forts et de l’action. C’est un beau roman sur la fin de l’adolescence, l’envol, l’indépendance et l’apprentissage de la vie. Cette histoire au gout acidulé nous plonge avec ravissement dans un temps révolu au son de mélodie populaire du début des années 60. Il donne envie de découvrir la mode, la musique les objets qui ont fait cette époque.
Écoutez donc la chanson que chante l’héroïne Tara Jupp connu dans tout Londres sous le nom de Cherry Merrywell : May to September.
Merci aux éditions Baker Street pour l’envoi de ce roman.
Fanny