La déchéance de Mrs Robinson de Kate Summerscale

9782264062543Résumé de l’éditeur : 1844, Isabella Walker épouse l’ingénieur Henry Robinson. 1850, elle s’éprend d’Edward Lane, jeune et brillant médecin, et relate cette passion fantasmée dans son journal intime. 1855, Henry dérobe ces écrits et l’accule au divorce, faisant de cette femme sous verre l’héroïne bafouée d’un procès scandaleux qui excite les préjugés d’une société victorienne régie par les hommes. Un tableau saisissant de l’intenable condition féminine dans l’Angleterre corsetée du XIXe siècle. Passionnant.

Ma chronique va être particulièrement car j’ai aimé cette lecture mais pas pour les raisons que j’espérais. En effet, en page de titre il est indiqué «Journal intime d’une dame de l’époque victorienne ». Ce sous-titre est franchement réducteur et trompeur pour le lecteur. En réalité, l’auteure nous propose une chronique de cette affaire de divorce (l’un des premiers en Grande-Bretagne) en remontant le temps jusqu’aux prémices de celle-ci. En ouvrant ce livre, je m’attendais à lire un roman mais pas du tout. En effet, Kate Summerscale nous expose les faits en s’attachant aux journaux intimes d’Isabella Robinson, à la correspondance des protagonistes, aux comptes rendus de procès ainsi qu’aux coupures de presse de l’époque.

L’auteure met un point d’honneur à nous exposer le contexte de l’époque qu’il soit scientifique (médecine, phrénologie, théorie de l’évolution) mais aussi artistique (de nombreux écrivains sont cités comme Charles Dickens par exemple). La condition des femmes, l’évolution des lois sur le divorce et les thèses (souvent fumeuses) des maux utérins sont également très détaillés. Il serait facile de s’attendre à un récit rigoureux. Mais au contraire, la plume m’a paru agréable et facile à lire. Cependant, quelques passages explicatifs m’ont paru longs et sans intérêt pour l’histoire. Il y a presque 100 pages de notes en fin de livre. Le lecteur est libre de les lire ou non. De même un index est présent. Il est donc possible de se référer à ce livre en cas de recherche.

Cet ouvrage est vraiment intéressant pour toutes les raisons citées. J’ai appris beaucoup de détails qui m’étaient étrangers auparavant. Il est aussi déroutant car on s’attend à un roman pour finalement se voir lire une retranscription de cet évènement voire presque une biographique d’Isabella Robinson à certains moments.

Lu en lecture commune dans le cadre du challenge XIXe siècle et du mois anglais avec Élodie, Coquelicote.

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Fanny

Lotte, fille pirate de Sandrine Bonini et Audrey Spiry

9782848657028_cgRésumé de l’éditeur : Lotte n’est pas une fille comme les autres : dès qu’elle met un pied hors de la ferme de ses parents, en pleine savane africaine, elle file dans son repaire secret retrouver son ami le toucan, Igor l’oiseau de feu – grand danseur de son état. Elle n’a peur de rien, Lotte : ni d’Achille le lion ni d’Horace l’énorme éléphant. Avec eux, elle mène une existence de pirate entre réel et imaginaire, explorations magiques et collections de trésors trouvés dans la nature. Jusqu’au jour où la rivière, la vraie, déborde encore plus que son imagination…

Aujourd’hui je vous présente un album que je souhaitais découvrir depuis sa sortie. Il a déjà reçu de nombreux éloges. Je comprends enfin pourquoi puisqu’il s’agit d’une très belle surprise. Cet ouvrage fait la part belle aux illustrations qui sont justeLotte-p12-13 sublimes. Il n’y a pas d’autre mot. Les couleurs vives et les dessins m’ont franchement emballé. Je tire d’ailleurs mon chapeau aux deux auteures qui ont fait un superbe travail. Le tout est créatif, original et sensible. La nature, ses animaux et sa flore sont également bien représentés et mis en avant dans des planches pleines de vie. Ces dernières apportent une ambiance toute particulière à la fois exotique et rêveuse.

Nous découvrons puis suivons Lotte dans sa vie de petite pirate et d’aventurière. Elle n’a d’yeux que pour sa cabane et en vient même à se retirer du monde et de toute sociabilité. Elle va en faire les frais et va vite se rendre compte de l’importance d’être entouré. Elle va également faire une rencontre qui va changer sa vie et lui faire découvrir de nouveaux sentiments. Plusieurs morales sont donc insérées subtilement pour les plus ou moins jeunes. Cette petite fille et son entourage animalier sont attachants. J’ai vraiment aimé la fin qui nous permet de quitter cet univers sur une jolie note.

Je suis certaine que le jeune public mais aussi les adultes y trouveront leur compte. Cet album m’a conquise. C’est donc sans hésité que je m’y replongerais afin de poursuivre un peu plus l’aventure en compagnie de la pétillante Lotte.

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Harry Potter, Tome 1 : A l’école des sorciers de J.K. Rowling

product_9782070643028_244x0Résumé de l’éditeur :Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l’emmener à Poudlard, une école de sorcellerie ! Voler en balai, jeter des sorts, combattre les trolls : Harry Potter se révèle un sorcier doué. Mais un mystère entoure sa naissance et l’effroyable V…, le mage dont personne n’ose prononcer le nom. Amitié, surprises, dangers, scènes comiques, Harry découvre ses pouvoirs et la vie à Poudlard. Le premier tome des aventures du jeune héros vous ensorcelle aussitôt !

Je me souviens avoir découvert ce premier opus grâce à ma mère qui m’avait offert le coffret des trois premiers tomes lors d’un passage en course dans un supermarché. Je l’avais lu d’une traite et avec beaucoup de passion sans pouvoir le lâcher. J’avais alors 10 ou 11 ans. Depuis je ne l’avais jamais relu. Mais il y a peu de temps, comme une envie soudaine m’a prise de me replonger dans cette histoire qui m’avait tant plu. Plus de 10 ans après j’ai fait mon grand retour à Poudlard en compagnie de nos chers héros : Harry, Ron et Hermione.

Comme dans mon souvenir, les personnages sont irrésistiblement attachants. Au départ, Hermione parait prétentieuse. Mais au fil de ce premier tome, nous apprenons à la connaitre et à l’aimer. Elle finit par s’adapter, par trouver sa place et s’affranchir de sa carapace d’intellectuelle. Ron a des répliques savoureuses qui me font bien rire. Neville apporte une touche d’humour avec ses multiples dérapages et sa légendaire maladresse. Ce premier tome permet de nous familiariser avec les éléments fantastiques et le contexte général (la vie dans le château, les us et coutumes des sorciers).

J.K. Rowling nous propose un début assez enfantin dans un premier temps. Ceci lui permet de faire évoluer ces personnages vers l’adolescence puis le début de l’âge adulte dans les tomes suivants. C’est donc une joie de savoir que nous allons les suivre durant chaque année et ainsi les voir grandir. Cependant, l’auteure a su insérer quelques passages assez sombres qui augurent déjà de futures aventures bien difficiles à affronter pour nos jeunes héros. Elle nous propose également une vision manichéenne où le bien et le mal s’affrontent.

Il s’agit d’une belle entrée en matière qui donne l’eau à la bouche et l’envie d’en savoir davantage. J.K. Rowling met en place son univers tout en douceur et d’une belle manière. Ce roman se lit tout seul. J’ai pris un grand plaisir à retrouver toute cette panoplie de personnages. Il est également possible de détecter des éléments présageant de la suite des évènements. Une relecture qui est loin de m’avoir déçue.

Lu dans le cadre du challenge éphémère : Relisons Harry Potter de George.

challenge-relisons-harry-potter2Lu en lecture commune dans le cadre du mois anglais avec .

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Fanny

L’amour dans l’âme de Daphné du Maurier

51iq72r-HFLRésumé de l’éditeur : Dans le premier roman de Daphné du Maurier, qui parut en France en 1950 sous le titre La Chaîne d’amour, la mer, fascinante et cruelle, occupe une place centrale. Elle lie tous les membres de la famille Coombe, installée à Plyn, un port de la côte sud des Cornouailles ; sur un siècle et quatre générations, se déroule le destin de femmes insoumises et d’hommes sauvages, navigateurs ou charpentiers de marine, qui tous ont le visage tourné vers les flots… Amours, haines, vengeances et trahisons, Daphné du Maurier excelle dans la peinture des passions humaines.

Daphné du Maurier nous dépeint avec subtilité et sur quatre générations les sentiments de ses personnages. Ces derniers ont parfois de drôles de réactions mais toutes trouvent leur explication dans l’importance de la filiation et le souhait de ne pas décevoir ses parents. Les quatre histoires ont un point commun : la mer, l’océan et la navigation. Cet élément est omniprésent dans l’esprit de chaque protagoniste et leur donne l’envie de revenir aux sources ainsi qu’à leur racine. Cette auteure possède un don exceptionnel pour décortiquer et nous décrire les états d’âme et les pensées torturées. L’ambiance générale peut être qualifiée de romantique voire gothique à certains moments. J’ai développé une espèce de fascination au fil de ma lecture et d’autant plus que l’auteure insère ici et là quelques éléments oniriques.

Il s’agit du premier roman de Daphné du Maurier (paru en 1931 sous le titre The Loving Spirit). Pourtant on sent déjà toute la puissance de sa plume ainsi que sa finesse. Chaque mot est pesé et choisi avec minutie. J’avoue avoir dévoré ce livre en un rien de temps. L’auteure a su me tenir en haleine et me donner envie de connaitre chaque histoire avec un intérêt égal. J’ai tout de même eu une préférence pour celle de Christopher qui m’a beaucoup touché. J’ai su comprendre ses choix et voir en lui quelqu’un de bien et de bon. De grands thèmes sont développés comme la relation mère/fils, le poids du passé, les relations familiales parfois houleuses, la recherche d’indépendance, l’affranchissement des règles sociales.

Voilà un roman qui m’a beaucoup plu. Cette fresque familiale mais aussi historique a su m’embarquer. La magnifique plume de Daphné du Maurier n’y est pas étrangère. Je suis franchement sous le charme. J’ai hâte de poursuivre ma découverte de l’œuvre de Daphné du Maurier peut-être avec le recueil de nouvelles Les oiseaux qui est dans PAL grâce à Coquelicote.

Lu en lecture commune avec Coquelicote.

Lu en lecture commune dans le cadre du mois anglais avec Choupynette, Fondantochocolat, Karine, Lilas, Lili, Natiora, Shelbylee, Soie, Titine.

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Fanny

Vice & vertu : Mon amie Odalie de Suzanne Rindell

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Résumé de l’éditeur : Ce matin de 1924, quand Rose Baker, sténo-dactylographe au commissariat du Lower East Side, lève les yeux de sa machine à écrire, elle est saisie par la beauté, l’élégance et le magnétisme de sa nouvelle collègue. Elle n’est pas la seule, car Odalie envoûte tout le monde sur son passage. Pour Rose, jeune femme sans éclat, marquée par la rigueur de son éducation religieuse, cette rencontre signe le début d’une nouvelle vie. Et les deux femmes, pourtant aux antipodes l’une de l’autre, deviennent vite inséparables. Au contact d’Odalie, Rose perd ses repères, renie ses principes, découvre la grande vie et le monde interlope, celui des bars clandestins et des bootleggers. Mais bientôt, la fascination que Rose voue à son amie se meut en véritable obsession et les questions se bousculent : qui est vraiment Odalie ? D’où sort-elle tout cet argent qui lui permet de mener grand train ? Et pourquoi élude-t-elle toutes les questions sur son passé ?

Commençons par parler des personnages. Les deux héroïnes m’ont plu. Rose que nous rencontrons d’abord est le modèle type de l’« anti-héroïne ». Il s’agit de quelqu’un qui cherche absolument à être dans la norme et irréprochable. Elle souhaite surtout ne pas se faire remarquer et accomplir correctement son métier de dactylographe. A l’inverse, Odalie est mystérieuse, charmeuse et fêtarde. Aucun obstacle ne semble pouvoir l’arrêter. Ces deux femmes représentent vraiment ces années folles entre tradition et modernité de la société américaine. Cette dualité est d’ailleurs un point essentiel du roman. Elle va amener Rose à se poser beaucoup de question sur sa façon de vivre.

A certains moments, l’écriture a manqué pour moi d’un peu de style, de relief, de caractère et de personnalité. C’est d’ailleurs assez étrange car je suis allée lire plusieurs avis de lecteurs anglais. Ces derniers ne mentionnent pas ce que j’ai pu ressentir. Il s’agit peut-être de ma sensibilité ou de la traduction. Par contre, j’ai aimé le contexte historique décrit par petite touche ici et là. Nous sommes plongés dans le New-York de la prohibition qui provoque tout le contraire de l’effet souhaité. En effet, le lecteur se retrouve introduit dans des bars clandestins où l’alcool frelaté coule à flot.

L’auteure nous laisse mariner en nous dévoilant au compte goute le passé d’Odalie. Mais peut-on vraiment lui faire confiance ? Dit-elle la vérité ? Page après page le lecteur se rend compte que ce n’est pas si évident que cela. Une certaine tension s’installe au fur et à mesure avec un côté psychologique et noir dans certains passages. Les indices d’une future tragédie sont insérées avec subtilité. Dans l’ensemble j’ai trouvé ce roman bien mené. Il est également prenant car nous nous doutons bien que quelque chose se trame sans vraiment pouvoir le saisir. Finalement rien n’est clair ni limpide. La fin tragique m’a franchement convaincu et permet de réunir les pièces du puzzle.

Malgré une plume manquant d’un peu de personnalité, j’ai dans l’ensemble été surprise par cette lecture. L’ambiance, le contexte, les personnages et la chute ont su me tenir en haleine. Pour ma part, j’ai la couverture de l’épreuve non corrigé (ci-contre) que je trouve bien plus jolie que celle parue en librairie.

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Fanny

British month. Les period-dramas – Mon top ten

Comme vous le savez peut-être (ou pas), je suis une passionnée de period-dramas, c’est à dire de films ou de séries d’époque et en costumes. Les anglais sont très bons dans la production de ce genre de divertissement. La BBC sort du lot avec toute une panoplie d’idées originales et d’adaptations à son compteur. Le charme de ces œuvres réside bien souvent dans la reconstitution d’un contexte historique, les costumes, les personnages, les intrigues, les romances, les décors et une très belle photographie. Nous avons régulièrement affaire avec des adaptations d’œuvres littéraires bien souvent d’auteurs classiques comme Jane Austen, Charles Dickens, Daphné du Maurier, Elizabeth Gaskell, les soeurs Brontë, E. M. Forster et bien d’autres encore. J’ai vu tellement de period-dramas qu’il est difficile de n’en choisir que 10. J’ai donc essayé de sélectionner ceux qui ont su me surprendre et m’emporter dans une autre époque. Beaucoup de mes favoris sont des incontournables mais j’espère vous faire découvrir quelques pépites. Arrêtons ici le blabla et passons à mon top ten qui n’en est pas vraiment un puisque les cinq premières séries sont à égalité…

1. Emma, BBC, 2009

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Cette mini-série est pleine de fraicheur et de rebondissements. Elle est à mon sens largement à la hauteur du roman de Jane Austen que j’aime aussi beaucoup. Emma est un personnages particulier pour moi. J’aime son évolution et ses prises de conscience.

2. Downton Abbey, ITV, 2010

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L’incontournable Downton Abbey ne pouvait pas ne pas apparaitre dans ce top ten. J’aime absolument tout dans cette série malgré quelques facilités. Les personnages, les costumes, le contexte historiques, les décors, les intrigues. Vivement la saison 5 en septembre!

3. North and South, BBC, 2004

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Ici, c’est l’Angleterre industrielle qui nous est présentée et plus particulièrement les filatures de coton. Comme d’habitude avec la BBC, le tout est de qualité et passionnant. La chocolate voice (et tout le reste) de Richard Armitage n’enlève rien au charme de cette série.

4. Pride and prejudice, BBC, 1995

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Cette adaptation d’Orgueil et préjugés est fabuleuse. Les acteurs sont les personnages. J’apprécie particulièrement les détails et le respect de l’époque. Le scenario reste proche du livre. Une petite merveille!

5. Jane Eyre, BBC, 2006

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Si vous aimez les personnages torturés ainsi que les ambiances romantiques et gothiques cette série est faite pour vous!

6. Victoria : les jeunes années d’une reine, 2009

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La production et le réalisateur ne sont pas anglais mais les personnages historiques sont tellement attrayant. Une belle histoire d’amour entre la reine Victoria et le prince Albert doublée d’une fresque historique. Il est important de noter les costumes à couper le souffle.

7. Made in dagenham, 2010

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Ce film se déroule en 1969. Nous suivons le soulèvement d’une puis de plusieurs femmes d’une entreprise Ford afin de dénoncer la différence de salaire entre les hommes et les femmes. Un bon souvenir.

 8. The impressionists, 2006

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Cette mini-série est trop peu connue à mon goût et pourtant elle vaut son pesant d’or. Un Claude Monet vieillissant raconte sa vie à un journaliste. A l’aide de flashbacks, nous sommes introduits dans la vie de ce maitre de l’impressionnisme et de ses camarades. Richard Armitage joue un très bon Monet jeune. A voir absolument si ce n’est pas déjà fait.

9. Under the greenwood tree, BBC, 2005

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J’ai mis cette mini-série dans ce top ten car il s’agit d’une belle histoire qui met du baume au cœur en toute simplicité.

 10. The Awakening, 2011

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Un film que j’ai beaucoup aimé où nous suivons une chasseuse de fantôme qui est appelé pour enquêter dans un pensionnat. La fin est surprenante et nous laisse avec beaucoup de questions.

D’autres period-dramas que j’ai vu et apprécié

Les period-dramas que j’aimerais découvrir très prochainement

Et vous, quels sont vos incontournables? N’hésitez pas à reprendre ce top ten!

Billet publié dans le cadre du mois anglais.

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Fanny

Aristotle and Dante discover the secrets of the universe de Benjamin Alire Sáenz

aristotle-and-dante-discover-the-secrets-of-the-9781442408937_lgRésumé de l’éditeur (traduction personnelle) : Aristotle est un adolescent en colère possédant un frère en prison. Dante, quant à lui, est un « jesaistout » ayant une étrange façon de voir le monde. Lorsque les deux garçons se rencontrent à la piscine, ils semblent ne rien avoir en commun. Mais quand ces solitaires commencent à passer du temps ensemble, ils découvrent qu’ils partagent une amitié spéciale — du genre qui change et dure toute une vie. C’est à travers cette amitié qu’Ari et Dante vont apprendre les plus importantes vérités sur eux-mêmes et le type de personne qu’ils souhaitent devenir.

J’ai lu ce roman en version originale anglais, il est donc un peu plus difficile pour moi de parler du style de l’auteur. Je vais tout de même essayer de vous exprimer mon ressenti. Tout d’abord, je peux vous dire que je n’ai eu aucune difficulté à lire ce livre. Le vocabulaire n’est pas soutenu ni compliqué. J’ai cherché trois ou quatre mots dans un dictionnaire pour bien comprendre certaines phrases mais sans plus. Malgré les épreuves que vivent nos deux héros, la tendresse et la bienveillance que porte l’auteur à ceux-ci sont faciles à percevoir. J’ai découvert une vraie plume dans celle de Benjamin Alire Saenz. Elle est simple mais paradoxalement très profonde. Les chapitres sont courts et apportent une très bonne dynamique au récit. Au début, je me suis demandée où l’auteur souhaitait nous emmener mais très vite des évènements marquants nous bouleversent.

Le narrateur est Aristotle. C’est lui que nous suivons tout au long du roman. Dante est le second héros. Ils vivent tous les deux une amitié parfois chaotique. Celle-ci leur permet de faire des expériences qui vont les amener à trouver les réponses à toutes les questions qu’ils se posent sur eux-mêmes, sur la vie et leur famille.  Il développe des thèmes difficiles comme l’adolescence, la sexualité et les secrets de famille. Le roman prend place aux États-Unis à la fin des années 80. Les deux garçons sont d’origine mexicaine. C’est ainsi que Benjamin Alire Saenz nous expose la difficulté d’être accepté en tant qu’américain à part entière. Il y a donc des messages d’espoir, de vie meilleure, de tolérance et de sérénité une fois l’étape de l’adolescence passée.

Un très beau roman que Justine du blog Fairy Neverland et Cindy Van Wilder (auteure des Outrepasseurs) m’ont donné envie de lire. C’est un beau coup de cœur pour sa profondeur, sa sensibilité, son émotion et son intensité. J’ai tenté de ne pas trop vous en dire car le charme de cette histoire réside dans la découverte des personnages, de leurs questionnements et des évènements qui vont bouleverser leur vie.

A paraitre aux éditions Pocket Jeunesse en 2015.

Fanny

Bilan de mes lectures : MAI 2014 ~ Lectures à venir : JUIN 2014 + Imaginales 2014

Les mois défilent à une vitesse folle. Mai n’a pas dérogé à la règle grâce à tous les jours fériés dont nous avons bénéficié. Je n’ai pas vu le temps passé! Ils m’ont notamment permis de beaucoup lire. Deux évènements ont marqué ces quatre dernières semaines : la 6e session du weekend à 1000 organisé par Lili Bouquine qui m’a permis d’engloutir 4 livres et les Imaginales dont je vous parle en fin d’article. Je manque un peu de temps pour rédiger des billets mais peu à peu je rattrape mon retard. Pour l’heure je vous laisse avec toutes mes lectures de mai.

Nombre de livres lus : 11

Nombre de pages lues : 3056

(Pour lire les chroniques disponibles, il faut cliquer sur les images)

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Traitors Gate de Anne Perry, éd. 10/18, 379 p.

Ce tome ne fait pas partie des meilleurs de la série des enquêtes de Thomas Pitt. Néanmoins Anne Perry nous offre ici une intrigue qui sort un peu de son schéma habituel. Thomas nous est montré sous un jour plus sensible. Malheureusement la fin ne m’a pas totalement convaincu.

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L’homme à la lèvre tordue et L’escarboucle bleue (une nouvelle du recueil Les aventures de Sherlock Holmes) de Arthur Conan Doyle, éd. numérique, 74 p.

Ces nouvelles d’Arthur Conan Doyle continuent de me plaire et de me divertir. Je suis admirative de son talent à nous dérouler une intrigue puis une chute en si peu de pages. J’espère pouvoir continuer prochainement.

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Anges d’apocalypse, Tome 3 : La discorde des aurores de Stéphane Soutoul, éd. Rebelle, 411 p.

J’étais impatiente de retrouver Syldia et de connaitre la suite de ses aventures. Autant vous dire que je n’ai pas été déçue. J’ai retrouvé tout ce que j’aime dans cette saga : de l’action, de l’humour, des répliques bien senties et une écriture franche et spontanée.

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Mon amie Odalie de Suzanne Rindell, éd. Fleuve, 315 p.

Mon amie Odalie est un roman intriguant (voire fascinant) qui commence par un rythme assez lent et descriptif pour nous asséner un très bon final où toutes les pièces du puzzle se réunissent. L’anti-héroïne Rose ainsi que le contexte du New-York sous la prohibition m’ont plu. Un petit bémol pour l’écriture (ou peut-être la traduction) qui manque par moment de relief et de caractère pour nous emporter totalement.

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Trois filles et leurs mères de Sophie Carquain, éd. Charleston, 294 p.

Les trois biographies romancées de Marguerite Duras, Simone de Beauvoir et Gabrielle Colette m’ont intéressé même si j’ai eu une nette préfère pour l’histoire de la seconde. Sophie Carquain nous démontre comment ces mères ont influencé d’une plus ou moins bonne manière la vie et le destin d’écrivain de leurs filles. Les faits purs m’ont intéressé ainsi que les quelques théories psychologiques.

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Sans âmes de Gail Carriger et REM, éd. PiKa, 224 p.

Ce manga est l’adaptation du premier volet de la saga Le protectorat de l’ombrelle de Gail Carriger. Le pari est réussi grâce à des dessins en adéquation avec l’univers et les descriptions du livre. J’ai pris plaisir à revivre cette aventure en compagnie de cette panoplie de personnages hauts en couleur.

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Le pensionnat de Mlle Géraldine, Tome 1 : Étiquette et espionnage de Gail Carriger, éd. Orbit, 354 p.

Dans l’ensemble j’ai apprécié ma lecture de ce premier tome de steampunk jeunesse. Le récit est rythmé, les personnages sont plutôt attachants, la plume est agréable. Par contre la fin est un peu rapide. J’aurais également adoré plus de précisions sur la vie et les enseignements de l’école.

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Les cinq pépins d’orange (une nouvelle du recueil Les aventures de Sherlock Holmes) de Arthur Conan Doyle, éd. Nathan, 264 p.

Cette première enquête de la petite soeurs de Sherlock Holmes m’a agréablement surprise. Je ne m’attendais pas à apprécier autant. Certes l’intrigue est assez simple (en même temps c’est un roman jeunesse) mais je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J’espère bientôt retrouver Enola.

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Aristotle and Dante discover the secrets of the universe de Benjamin Alire Saenz, éd. Simon & Schuster Books, 360 p.

Il s’agit d’un roman atypique sur l’adolescence. Il fait partie de ces romans qui vous marquent et vous suivent longtemps après la lecture. Benjamin Alire Saenz fait ressentir à ses lecteurs toute la tendresse qu’il a pour ses personnages malgré leur mal-être et leurs nombreux questionnements sur la vie. Chronique à venir pour de plus amples précisions.

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Pentecost Alley de Anne Perry, éd. 10/18, 381 p.

Un très très bon tome que celui-ci. Anne Perry retourne à ses premières amours en nous proposant une enquête qui rappelle les tous premiers tomes de la saga. Le retour d’Emily se fait en grand pompe. Vivement le 17e!

LECTURES EN COURS

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LECTURES PRÉVUES EN JUIN

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Je vous souhaite un très bon mois de juin ainsi qu’un bon mois anglais aux participants!

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Un petit mot sur les Imaginales, 13e édition

Comme vous pouvez vous en douter j’ai passé une superbe journée à Épinal (Vosges) le 24 mai 2014. A peine arrivée, j’ai pris contact avec la très gentille Coquelicote (et de son compagnon) du blog Sans grand intérêt avec qui je partage sur le net depuis quelque temps maintenant. Nous avons passé de beaux moments devant les auteurs ou pendant le repas de midi pris sur le pouce. Merci pour tout Coq’ ainsi que pour ton joli cadeau. J’espère que nous nous reverrons tout bientôt et que nous continuerons à nouer nos liens d’amitié car notre rencontre m’a marqué. Durant cette journée j’ai pu rencontrer tous les auteurs que je souhaitais voir : Sire Cédric, Silène Edgar, Samantha Bailly, Cindy Van Wilder, Magali Ségura, Stéphane Soutoul et Cécile Guillot. Ils ont tous été attentionnés, gentils et bavards malgré le monde sur certains stands. Vivement l’année prochaine!

[Cliquer sur les images pour les voir en plus grand.]

Fanny

Duras, Beauvoir, Colette. Trois filles et leurs mères, biographies romancées de Sophie Carquain

Trois_filles_et_leurs_meres_c1_largeCe livre publié aux éditions Charleston regroupe trois biographies romancées d’écrivains qui ont marqué la littérature française. Au fil des pages nous faisons donc la rencontre de Marguerite Duras, Simone de Beauvoir et Gabrielle Colette. L’auteure, Sophie Carquain, est une journaliste spécialisée en psychologie.

Le but de ce livre est clair : il s’agit de nous démontrer comment ces mères ont influencé d’une plus ou moins bonne manière la vie et le destin d’écrivain de leurs filles. Pour se faire, Sophie Carquain nous expose le rôle néfaste ou bienfaisant qu’elles ont eu sur leur enfance et leur adolescence. On se rend vit compte que chaque histoire comporte un point commun : l’importance de la mère sur les choix et la trajectoire qu’une fille va prendre. D’ailleurs, à certains moments l’auteure nous raconte ce qu’elle vit avec sa propre fille.

L’ensemble est bien écrit et clair. Ces biographies romancées m’ont beaucoup intéressé car je connaissais de nom chaque auteure sans vraiment en savoir plus sur leur vie. Sophie Carquain nous parle très bien de l’enfance et de l’adolescence de chacune avec l’omniprésence de la mère. La psychologie n’est pas franchement une discipline qui m’intéresse d’habitude. Mais la lecture permet de m’ouvrir à des thèmes que je connais peu. Grâce à ce livre j’ai donc pu découvrir quelques petites théories sur les relation mère/fille.

Ces biographies romancées m’ont dans l’ensemble plutôt plu même si j’ai eu une nette préférence pour l’histoire de Simone de Beauvoir. J’ai apprécié découvrir quel rôle ont joué ces mères dans leur avenir d’écrivain. Je retiendrais de ma lecture les faits et les évènements de la vie de chacune ainsi que quelques théories psychologiques. Les pages de photographies au centre de l’ouvrage font un bonus vraiment appréciable.

Fanny

Pentecost Alley de Anne Perry

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Dès les premières pages du roman Pitt est appelé sur une nouvelle scène de crime dans Whitechapel. Il se rend donc dans la chambre d’une maison de passe où il découvre le corps sans vie d’une femme attachée au lit un bas autour du cou et aspergée d’eau. D’autres indices sont présents dans la pièce. Ces derniers vont le mener sur la piste d’un suspect de haute condition et membre d’un certain Hellfire Club. Pitt se rend vite compte qu’il n’est pas au bout de ses peines avec cette nouvelle enquête.

Comme chaque fin de mois, j’ai retrouvé avec grand plaisir mon enquêteur favori en compagnie de mes collègues de lecture commune. Pentecost Alley est très différent du précédent opus car il n’est aucunement question de complot politique. Encore une fois Anne Perry sait se renouveler et nous proposer une enquête inédite.  Ce tome m’a fortement rappelé les toutes premières enquêtes de Pitt. Nous revenons en quelque sorte aux sources de cette série puisque ce sont des secrets et des non-dits qui se nouent et s’entremêlent.

Un personnage, et pas des moindres, revient sur le devant de la scène. Il s’agit d’Emily ! Nous l’avions un peu perdu de vue dans les tomes précédents. Elle réapparait en grande forme et prend activement part à l’enquête même si de façon bien maladroite. La chute m’a beaucoup plu. Elle est spectaculaire ainsi que dramatique et clos l’enquête d’une belle façon. Par contre, il m’a semblé que l’auteure évoquait moins la société anglaise en général mis à part la vie des prostitués dans le Londres de la fin du XIXe siècle.

Comme vous l’aurez compris, ce seizième tome m’a beaucoup plu. Anne Perry retourne à ses premières amours en nous proposant une enquête qui s’apparente aux premiers tomes de la série. Le retour d’Emily m’a aussi agréablement surprise. Vivement la fin du mois car nous lirons Ashworth Hall.

Lu en lecture commune avec Claire, Bianca, Sybille, Soie, Belette et Céline.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle, du challenge Quelques heures avec Anne Perry, du challenge British Mysteries et du mois anglais.

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Fanny