Régiment de femmes de Clemence Dane

10610511_890628580965834_5890982981424240442_nRésumé de l’éditeur : Clare Hartill avait une existence assez solitaire. C’était une femme aux amitiés fiévreuses et aux ruptures soudaines. Toujours la plus intelligente et la plus inquiète du cercle, elle découvrait en général que les objets de son affection ne pouvaient satisfaire son attente ni sur le plan de l’intelligence ni sur celui des sentiments. Clare ne pardonnait pas à qui l’ennuyait.
Vénéneux, intense, d’une grande profondeur psychologique, le premier roman d’une des figures les plus fascinantes de la scène littéraire britannique du XXe siècle. Dans le huis clos d’un pensionnat de jeunes filles, passions et amitiés s’exacerbent pour bientôt virer à un affrontement impitoyable.

Ce roman est plutôt long à démarrer. L’auteure commence par nous faire un portrait psychologique très précis de ses personnages. C’est d’ailleurs l’enjeu de toute l’intrigue qui évolue autour de ces personnalités bien particulières. Plus les pages se tournent et plus le lecteur se voit happer par l’histoire et devient même témoin à certains moments. Des rebondissements viennent casser le rythme assez descriptif de l’ensemble. Ce n’est pas un huis clos au sens propre du terme mais l’ambiance générale s’en rapproche. D’ailleurs, pendant une bonne partie du roman l’intrigue ne se déroule que dans le pensionnat de jeunes filles.

Nous assistons impuissant à la descente aux enfers de certains personnages tandis que d’autres montent en puissance. Sans trop vous en dévoiler, Clare Hartill est une personne machiavélique et manipulatrice alors qu’Alwynn lui est toute dévouée. Nous avons d’ailleurs une dualité entre le bien et le mal, entre deux types de caractère. C’est aussi l’opposition de l’amour véritable et sincère à l’amour à sens unique et égoïste. Comme vous l’aurez compris, Clemence Dane nous propose toute une palette de sentiments. Pour ne rien gâcher, le tout est servi par une écriture maitrisée et agréable à lire. C’est une plume méconnue qui mérite d’être redécouverte.

Malgré un début un peu long, je me suis plongée dans cette histoire avec délectation. Le charme suranné et les personnages en font un roman unique. Un autre livre de la collection Vintage des éditions Belfond m’attend dans ma pile à lire (Après minuit d’Irmgard Keun). Il me tarde de l’en sortir.

Lu grâce à la masse critique Babelio et aux éditions Belfond.

    

 

Fanny

Le journal du capitaine Wentworth d’Amanda Grange

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Résumé de l’éditeur : Lorsque Frederick Wentworth, promis à une brillante carrière dans la Marine, et Anne Elliot se rencontrent, ils tombent amoureux et se fiancent. Mais la marraine de la jeune femme la persuade de mettre fin à cette union. Des années plus tard, après être devenu capitaine et avoir fait fortune, Wentworth la retrouve. Il s’aperçoit très vite que ses sentiments pour Anne n’ont pas changé. Elle est toujours belle et pleine d’esprit. La vie leur accordera-t-elle une seconde chance ?

J’ai lu Persuasion au début de mois. Pour continuer sur ma lancée j’ai souhaité découvrir ce journal qui met en avant le héros masculin de ce roman austenien, Frédéric Wentworth. En effet, l’intrigue réside dans le fait de découvrir chronologiquement ses pensées qui nous sont cachées par Jane Austen dans le roman original. Ici il devient le personnage principal et c’est en cela que ce livre a de l’intérêt. Même si Amanda Grange n’égale pas la plume de Jane Austen, elle sait respecter les personnages, le contexte et l’ambiance des romans de la dame de lettres anglaise.

J’ai été agréablement surprise de découvrir la première rencontre et la première idylle entre Anne et Frédéric. Elles sont expliquées dans Persuasion mais sans détail. C’est une très bonne idée et nous permet d’encore mieux comprendre les personnages. Wentworth est très attachant. Son amour envers Anne est toujours présent après tant d’années. C’est franchement touchant. Ses moments de doutes et d’abattements nous le rendent que plus sympathique. Cependant, l’auteure réussit à ne pas tomber dans le pathos ni dans le dramatique. C’est joliment exprimé avec tact et sensibilité.

Une belle surprise que ce journal. J’avais beaucoup aimé celui concernant Mr Darcy mais beaucoup moins celui du colonel Brandon. Cet opus prouve que l’auteure sait écrire un beau roman. Fréderic est un personnel agréable à découvrir. J’ai aimé sa sensibilité et son attachement sans limite pour Anne. Je peux le dire, il m’a charmé!

Fanny

Un petit goût de noisette de Vanyda

IMG_1418Résumé de l’éditeur : Quel est le cri de l’ours en néerlandais ? Qu’est-ce qu’un moment parfait ? Est-ce qu’on meurt tous les soirs pour renaître le lendemain matin ? Telles sont les questions existentielles que se posent les personnages de «Un petit goût de noisette», chacun à sa manière cherchant dans la rencontre de l’autre, le reflet de ses interrogations, une épaule sur laquelle se poser, ou tout simplement l’amour… Chacun, comme un écureuil à la recherche de la plus belle noisette ! Un très joli recueil d’histoires d’amour ! Les personnages des différentes histoires se croisent et se recroisent d’une histoire à l’autre. Certaines histoires sont vraies, d’autres sont inventées. Cela vous prend aux tripes, vous fait rêver… Vous avez des papillons dans le ventre et à d’autres moments, vous versez une larme…

J’ai découvert cette bande dessinée sur différents blogs. Les avis élogieux ont fini de me convaincre de découvrir tous les récits que recèlent ce livre. Plusieurs collaborateurs ont écrit certaines histoires auxquelles Vanyda a donné forme. Nous suivons plus d’une dizaine de personnages les uns après les autres. Leurs destins s’entrecroisent si bien que nous retrouvons certains d’entre eux dans la vie d’un autre. Ceci demande une bonne gymnastique pour retenir tous les prénoms et les histoires de chacun. Les planches qui sont confiés à chaque des protagonistes sont plus ou moins longues. Mais ce n’est pas le nombre de page qui compte mais bien l’intensité de ce qui nous est raconté car ici il s’agit d’histoires d’amour, d’amitié ou de parcours de vie.

La couverture est très séduisante avec ces couleurs tantôt douces tantôt vives et ce dessin. C’est déjà une belle promesse pour la suite. Les illustrations sont franchement réussies : sans prétention et sobres. Je pense que ceci ajoute encore un charme supplémentaire à l’ensemble. Toutes les histoires ont une couleur propre qui casse le côté noir et blanc. Même si chaque anecdote possède sa part d’émotion, de sens et de réflexion, certaines m’ont moins touché que d’autres. J’avoue avoir eue une nette préférence pour celle de Corentin et d’Éléonore. Barnabé m’a plutôt faire sourire par sa quête et ses échecs. Il est très attachant. Le tout reste doux et sensible. C’est agréable à lire et à découvrir.

Même si toutes les histoires ne m’ont pas totalement embarqué, cette lecture fut une belle découverte. La sensibilité de chaque récit m’a plu ainsi que les messages transmis. Je ne connaissais pas du tout cette dessinatrice mais son travail m’a convaincu. Je réitérerais surement l’expérience si j’en ai l’occasion.

Lu en lecture commune avec Bianca.

Fanny

Persuasion de Jane Austen

61-tBG+hEyLRésumé de l’éditeur : Depuis quand une jeune fille a-t-elle besoin qu’on lui dicte sa conduite ? Si elle s’est laissé persuader trop jeune de rompre ses fiançailles, Anne Eliott n’est plus dupe. Et lorsque son ancien amant réapparaît, auréolé de gloire, l’heure n’est pas à l’indécision. Pour Anne, il est temps de faire fi des convenances et de la vanité de son entourage !

Ce roman est le dernier que Jane Austen ait écrit. Il se focalise davantage sur la psychologie de ses personnages que sur l’intrigue. Anne est une héroïne en retrait. Elle s’exprime peu et reste sur la réserve et dans sa bulle. Les passages d’introspection sont bien écrits et permettent de la comprendre. J’ai eu beaucoup d’empathie pour elle. Elle essaye de se persuader qu’elle ne ressent plus rien pour le capitaine Wentworth. Mais lorsqu’elle pense le voir séduire une autre jeune fille ses sentiments se rappellent brusquement à sa mémoire. Comme elle sait si bien le faire, Jane Austen nous dépeint un beau héros masculin en la personne de Frederick Wentworth. J’avoue l’avoir beaucoup l’apprécié.

L’écriture est d’une grande maitrise. Elle donne l’impression d’avoir choisi chaque mot avec minutie. Le début du XIXe siècle est un plaisir à redécouvrir avec ses convenances (parfois absurdes), ses faux-semblants, les lieux où il faut être vu et la place de la femme. Le tout est enveloppé d’ironie. En effet, Jane Austen tourne son monde en dérision et nous donne ainsi à voir une époque et une société de contradiction. Il y a toujours la présence d’un personnage tête à claque voire insupportable. Ici il s’agit de Mary Musgrove. Elle est égocentrique et versatile. En réalité, la famille d’Anne n’est franchement pas très sympathique.

Persuasion est une très belle histoire empreinte de sensibilité et d’abnégation. Malgré les grandes qualités que l’on connait de Jane Austen, ce roman ne sera pas mon préféré. Pour tout vous dire, je reste très attachée à Emma. Je vais lire d’ici peu Le journal du capitaine Wentworth d’Amanda Grange. J’ai hâte d’entrer dans les pensées de ce beau héros austénien.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle et du challenge Le mélange des genres dans la catégorie classique étranger.

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Fanny

Le bal des hommes de Arnaud Gonzague et Olivier Tosseri / Rentrée littéraire 2014

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Résumé de l’éditeur : Une nuit de 1934, un inconnu pénètre dans le zoo de Vincennes, abat et émascule deux fauves avant de prendre la fuite. Les autorités sont convaincues que les pénis tranchés vont alimenter un trafic d’aphrodisiaques destiné aux homosexuels parisiens. L’affaire est confiée à l’inspecteur Blèche. Cet homme glacé, doté d’une intelligence supérieure, est chargé à la Brigade mondaine de surveiller les « invertis ». Son enquête le conduira à exhumer de dangereux secrets dans le « gay Paris » des années 1930, monde extraordinaire à jamais disparu.

Le contexte dans lequel se déroule l’intrigue de ce roman policier est l’un des points forts. En effet il a tout pour me plaire. Les auteurs nous donnent à voir l’envers du décor de la ville lumière. La société parallèle sombre et violente qui nous est exposée met tout de suite dans l’ambiance. Les années 30 sont bien décrites grâce notamment à l’évocation de grands noms et de hauts-lieux du milieu homosexuel. Le récit rédigé à quatre mains est servi par un style d’écriture qui m’a franchement convaincu. Il est assez cru, franc ainsi qu’explicite mais sied parfaitement à l’histoire et aux personnages mis en scène.

Gonzague et Tosseri insèrent régulièrement des flashbacks vers la Première Guerre mondiale. Ceci ajoute encore une dimension dramatique à l’ensemble. Finalement, le seul reproche qu’il serait possible de faire est qu’il existe pas mal d’intrigues parallèles. Heureusement, je ne me suis pas perdue en route mais je peux comprendre la gêne occasionnée chez certains lecteurs. Le traitement des homosexuels de l’époque est forcément exposé. Le constat que les choses n’ont pas vraiment évolué est affligeant. Le héros, l’inspecteur Blèche de la bridage mondaine, est un personnage que j’ai aimé suivre. Il possède une carapace et un franc parlé qui cache un homme blessé. Il n’est pas forcément facile à cerner mais n’en est pas moins attachant.

C’est un roman qui a su m’intéresser et me donner envie de connaitre le fin mot de l’histoire. Le tout est parfois dure et brutale mais le jeu en vaut la chandelle. Je suis sortie des mes sentiers battus avec ce livre. Ça ne fait jamais de mal de bousculer ses habitudes et d’aller vers d’autres horizons.

Fanny

Bilan de mes lectures : SEPTEMBRE 2014 ~ Lectures à venir : OCTOBRE 2014

Mon bilan est d’une pauvreté peu commune ce mois-ci. Je mets tout ceci sur le compte de la rentrée bien chargée en stress et en soucis. Heureusement dans l’ensemble j’ai plutôt passé de bons moments de lecture. Prendre un livre me procure beaucoup de bien-être face aux nuages et à la fraicheur qui reviennent. Je vous laisse maintenant découvrir mon mois de septembre littéraire.

Nombre de livres lus : 5

Nombre de pages lues : 1662

(Pour lire les chroniques disponibles, il faut cliquer sur les images)

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Maine de J. Courtney Sullivan, éd. Le livre de poche, 600 p.

Maine est ma plus belle lecture du mois. J’ai aimé suivre les réflexions de quatre femmes d’une même famille. Les thèmes m’ont plu. La façon dont ils sont abordés ne m’a pas laissé de marbre non plus. J’ai juste ressenti quelques incompréhensions face au personnage de la matriarche Alice.

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Et toujours ces ombres sur le fleuve… de Nathalie de Broc, éd. Presse de la cité, 264 p.

J’ai adoré lire ce roman et suivre la quête vengeresse et initiatique de Lucile. Cependant, j’ai buté sur quelques mots. De même qu’à mon sens il manque une bonne cinquantaine de pages pour une immersion totale dans le Nantes de la fin du XVIIIe siècle.

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La liste de Freud de Goce Smilevski, éd. Belfond, 290 p.

Ce roman est dans un premier temps déroutant. En effet, la liste que Freud a rédigé pour fuir le régime nazi n’est que le point de départ de l’histoire. Cependant, j’ai apprécié découvrir un Dr Freud tout en ambiguïté. Je me suis passionnée pour l’histoire de sa sœur Adolfina. Je me suis documentée sur la « vraie histoire » et Goce Smilevski aurait commis plusieurs erreurs ou impairs de taille. La fin n’est malheureusement pas à la hauteur de mes espérances.

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Half Moon Street de Anne Perry, éd. 10/18, 284 p.

Cet opus relève le niveau des précédents tomes qui étaient franchement décevant. Ici Anne Perry nous propose une intrigue autour du monde du théâtre. Elle met en avant deux personnages jusque là restés secondaires : Mariah Ellison et de Caroline Fielding. Une enquête toute en sobriété et sans prétention mais qui m’a séduite.

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Y comme Romy de Y comme Romy de Myriam Levain, Julia Tissier et illustré par Louison, éd. Robert Laffont, 224 p.

Ce livre sur la génération Y (personnes nées dans les années 80 et 90, j’en fais donc partie) nous dépeint la vie de jeune adulte de Romy. Chaque anecdote correspond à un chapitre. Comment ne pas se reconnaitre en Romy? Les situations sont franchement cocasses. Un moment léger et frais. Mais pas que, puisque le constat à propos de cette génération est loin d’être tout rose.

LECTURES EN COURS

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LECTURES PRÉVUES EN OCTOBRE

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 Je vous souhaite à tous un très bon mois d’octobre riche en lectures et en découvertes.

Fanny

Y comme Romy de Myriam Levain, Julia Tissier et illsutré par Louison / Rentrée littéraire 2014

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Résumé de l’éditeur : Romy a grandi en jouant aux pogs, en regardant les Tortues Ninja et en chattant sur MSN bien avant l’arrivée de Facebook. À presque trente ans, elle vit dans un studio, à défaut de pouvoir se payer un appartement d’« adulte », et papillonne de soirée en soirée avec sa B.F.F. Sonia à la recherche du grand amour… ou au moins de quoi égayer ses nuits. Mecs, boulot, famille, quotidien : Romy, c’est nous en pire.

Ce livre illustré nous dépeint la vie de Romy. Comme moi elle fait partie de la génération Y (personnes nées entre les années 80 et 90). Malgré sa vie ordinaire, Romy a ses grands moments de solitude mais aussi de bonheur. Tout ceci provoque la plupart du temps des scènes très drôles et cocasses. Le pire, c’est lorsque j’ai commencé à me reconnaitre. D’un coup, je ne me suis plus sentie seule. Il y a notamment le mythique et incontournable épisode du coiffeur qui m’a semblé très proche de mon expérience. [No comment!] Mais mine de rien les auteures de ces chroniques ont su apporter un questionnement sur notre société, sur les relations amicales/amoureuses/familiales. Les difficultés et la pression de nos vies modernes sont exposées et montrent bien que la génération Y n’est pas épargnée par les soucis, les déceptions et les déconvenues.

20141005_112820La mise en forme m’a beaucoup plu. Chaque anecdote correspond à un chapitre et est illustrée d’un dessin de Louison. J’avoue avoir découvert cette dessinatrice avec ce livre. Ses illustrations apportent une valeur ajoutée à l’ensemble. Un visage est mis sur le nom de Romy. Les détails et les références sont bien vus. Le tout est coloré, drôle et apporte une touche de fraicheur. Aucun élément n’est laissé de côté. Par exemple la couleur de l’arrière-plan du dessin est reprise pour le titre du chapitre. Le format semi-poche presque carré est agréable en main. Je crois que je n’hésiterais pas à relire quelques passages au hasard à l’occasion. C’est d’ailleurs l’avantage du découpage choisi.

Ce livre n’est pas seulement girly et léger. Il apporte un bel éclairage via l’humour sur la génération Y que ce soit sur les éléments positifs comme négatifs. Louison, la dessinatrice, amène sa touche à l’ensemble. C’est très agréable, bien ficelé et intelligent. Une réussite donc.

Lu en lecture commune avec Leiloona, Karine, Cryssilda.

Fanny

Et toujours ces ombres sur le fleuve… de Nathalie de Broc / Rentrée littéraire 2014

9782258093270Résumé de l’éditeur : La petite Lucile a vu ses parents exécutés et jetés dans la Loire en cette tragique année 1793. Désormais, seul le désir de vengeance la tient en vie. Quel qu’en soit le prix… Lucile court. Sur les pavés de Nantes. Elle court pour oublier ce qu’elle vient de voir. L’innommable. Jamais elle ne parviendra à effacer le souvenir des siens jetés nus dans la Loire en cette année de Terreur 1793. Pas plus qu’elle n’oubliera l’homme qui a présidé au destin funeste de ses parents et de son frère Théo. Un seul but désormais pour la petite orpheline : assouvir sa vengeance.
A quel prix…?

Avec son nouveau livre, Nathalie de Broc a su me captiver et me donner l’envie d’en savoir toujours plus. Cependant, ce roman historique aurait peut-être mérité de mettre davantage en avant le contexte des noyades de Nantes sous la Terreur en nous offrant plus de détails et d’explications. De même qu’une cinquantaine de pages en plus n’aurait pas été de trop pour développer davantage certaines scènes ainsi que certains personnages. La fin est ouverte. C’est à nous d’imaginer un final heureux ou au contraire dramatique. L’intrigue est dans l’ensemble bien menée. Par contre le style ne m’a pas toujours paru très fluide. J’ai buté sur certains mots car l’auteure utilise un vocabulaire particulier qui nous plonge dans la fin du XVIIIe siècle dont elle nous distille pas mal de détails de la vie quotidienne.

Cette histoire nous présente une initiation à la vie. En effet, Lucile doit assumer une véritable quête afin de venger ses parents. Notre héroïne grandit et ceci pas seulement physiquement mais aussi moralement. Son point de vue sur la situation évolue. Elle est d’abord habitée par une vengeance dévastatrice pour se transformer finalement en une certaine sagesse. Certains personnages secondaires ne sont pas assez développer à mon goût. Par exemple, j’aurais beaucoup aimé en savoir davantage sur Louison, jeune fille que rencontre Lucile lors de son errance. Elle est très attachante mais finalement nous savons très peu de choses sur elle alors que l’auteure nous suggère un passé intéressant sans en dire davantage.

J’émets un avis plutôt positif sur ce livre. Il m’a franchement intéressé et tenu en haleine. J’ai aimé suivre la quête de l’héroïne. Cependant avec le recul il me laisse comme un goût de trop peu dans l’immersion historique et le manque de détails.

Lu grâce à la masse critique Babelio et aux éditions Presse de la cité

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Fanny

Half Moon Street de Anne Perry

9782264042538Résumé de l’éditeur : En cet automne 1891, Londres semble bien triste au commissaire Thomas Pitt, depuis que sa chère Charlotte est partie se reposer à Paris. Mais il n’a guère le temps de sombrer dans le spleen, car la découverte du corps d’un homme habillé en femme dans une barque, sur la Tamise, l’entraîne dans une nouvelle aventure pleine de mystère. Qui était la victime et pourquoi cette mise en scène macabre ? Aidé de l’irascible sergent Tellman, Pitt fouille les consciences et les coeurs de la haute société, arpentant les coulisses des théâtres ou se jouent les pièces d’un certain Oscar Wilde. Gentlemen et ladies irréprochables peuvent parfois cacher de bien dérangeantes vérités…

Disons-le de suite, j’ai beaucoup aimé ce vingtième opus. Même si l’intrigue n’est pas forcément pleine de suspens ni trépidante, j’en ai apprécié le rythme et la tournure. Anne Perry nous introduit dans le monde du théâtre et dans ses coulisses. Certaines pièces sont mises en avant ainsi que le thème de la censure. Une grande figure de la littérature britannique fait même une apparition. Ce n’est autre qu’Oscar Wilde ! Charlotte étant en voyage, Thomas n’est accompagné que de Tellman pour mener l’enquête. Ce vide se ressent sur les investigations qu’il a du mal à mener à bien.

Charlotte, Gracie, Jemima, Daniel, Emily et Jack sont absents. Cependant l’auteure a souhaité faire la part belle à deux personnages qui, finalement, sont souvent relégués au second plan. Il s’agit de Mariah Ellison et de Caroline Fielding. Nous redécouvrons la première tout aussi machiavélique que sensible. Elle porte le poids d’un lourd secret qui la rend si haineuse au quotidien. C’est à la fois étonnant et intéressant de découvrir certaines personnalités sous un jour différent.

Ce tome m’a franchement convaincu malgré l’enquête policière un peu légère qui m’a pourtant intéressée. Il fait remonter mon enthousiasme après les quelques déceptions des précédentes aventures. J’ai hâte de lire le suivant, La Conspiration de Whitechapel, en espérant qu’Anne Perry continue de nous surprendre et de tisser des histoires autour de ses personnages.

Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Claire, Bianca, Sybille, Soie, Belette et Céline.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle, du challenge Quelques heures avec Anne Perry, et du challenge British Mysteries.

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Fanny