Emma de Jane Austen

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Que serait le mois anglais sans une lecture d’un écrivain majeur de ce pays? C’est donc partie pour ma chronique sur un des romans de Jane Austen.

Emma est une jeune fille très sûre d’elle de la riche aristocratie du Surrey. Elle est vive et aimée de tous. Son passe-temps favoris est de provoquer et de pronostiquer des penchants amoureux et des mariages entre les personnes de son entourage. Mais c’est sans compter sur ses maladresses et son manque de clairvoyance.

J’ai retrouvé avec grand plaisir la plume acérée de Jane Austen et le langage soutenu qu’elle utilise. Je me suis délectée de chaque phrases et de chaque petites piques qu’elle lance envers la société anglaise. Elle dissèque les convenances mais aussi la psychologie de ses personnages. J’ai également aimé me retrouver en plein début du XIXe siècle dans la vie d’une petite bourgade anglaise.

Tout comme dans la série, je me suis beaucoup attachée à Emma. Dans un premier elle nous parait bien peste. Mais elle finit vite par se rendre compte et apprendre de ses erreurs. Elle est d’une grande fraicheur, très vive et parfois taquine. Les personnages secondaires sont savoureux. Mrs Elton est insupportable jusqu’à la toute fin. Quelle langue de vipère! Mr Woodhouse et son hypocondrie maladive est vraiment attachant. Je connaissais déjà le dénouement de l’histoire mais j’ai aimé les stratagèmes d’Emma et des autres personnages pour cacher leur inclination.

Un petit bémol a quelque peu gêné ma lecture. Il s’agit des longs monologues de Miss Bates. Lorsqu’elle commence à parler on ne l’arrête plus… J’aime les romans épistolaires. En revanche j’ai plus de mal avec les insertions de correspondance dans un roman. J’ai souvent tendance à m’impatienter. Ici la lettre de Frank Churchill à Mrs Weston n’a pas fait exception.

Encore une belle découverte. Emma est pour l’instant un des meilleurs Jane Austen que j’ai pu lire. Maintenant il me reste Northanger Abbey, Raison et Sentiments, Persuasion et quelques écrits de jeunesse.

Lu en lecture commune avec La Petite Biblioggeuse.

Lu dans le cadre du mois anglais de juin 2013 organisé par Titine et Lou.

     Fanny

Drôle de temps pour un mariage de Julia Strachey

Ce roman n’est pas un coup de cœur mais une très bonne lecture et découverte. Cela fait quelque temps que je l’avais repéré et les nouvelles couvertures du Livre de Poche ont fini de me convaincre.

Nous sommes le jour du mariage de Dolly. Cette dernière est enfermée dans sa chambre à l’étage de la maison familiale où elle se prépare et boit quelques gorgées de porto tandis qu’en bas c’est l’effervescence. Mais la venue de l’ancien petit-ami de Dolly, Joseph, va quelques peu venir troubler la fête.

Dolly m’a fait une drôle d’impression. Nous ne connaissons pas vraiment ses pensées même s’il est clair que ce mariage ne semble pas l’enchanter. J’ai vraiment eu l’impression qu’elle en était victime. Mais ceci n’a rien d’étonnant vu la période. D’ailleurs, il est vite dit que les fiançailles ont été très courtes et que le futur marié a une situation avantageuse. Dolly semble ne plus pouvoir ressentir aucun sentiment. Elle parait comme anesthésier. Joseph tente en vain d’attirer son attention. Il m’a fait beaucoup de peine d’où mon attachement pour lui. Ces non-dits sont au final assez frustrants. Les personnages secondaires sont loufoques et donnent un peu plus de légèreté à ce roman.

J’ai beaucoup aimé l’écriture de l’auteure. Ce livre contient beaucoup de descriptions. Les mots sont précis et justes. On ressent vraiment l’ambiance très british. Il s’agit vraiment d’un roman doux-amer : on sourit tout en ressentant la tension sous-jacente.

Il existe une adaptation qui a donné plus d’importance au personnage de Dolly et à ses sentiments. On la suit tout au long de cette journée. Je vous la conseille d’ailleurs.

Chronique de l’adaptation (2012) avec entre autres Felicity Jones, Elizabeth McGovern ou encore Ellie Kendrick :

Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Eliza, George et Filipa.

Lu dans le cadre du mois anglais de juin 2013 organisé par Titine et Lou.

Fanny

Au temps du roi Edouard de Vita Sackville-West

1905, Angleterre. Sébastien, duc de Chevron, est le stéréotype même de la jeunesse aristocratique sous le règne d’Édouard II (1841-1910). Il se sent quelque peu enfermer dans un carcan de convenances tout en ayant un comportement souvent frivole.

L’auteure brosse un portrait sans concession de l’aristocratie britannique avec tous les faux semblants et les apparences du à son rang. Au fil des 250 pages, nous avons sous les yeux une véritable fresque de cette période entre respect des convenances et modernité. Il s’agit véritablement d’une vision particulière de cette période. L’intérêt réside dans le recul minime de l’auteure puisqu’elle écrit son roman en 1930 où cette période de mutation de la société anglaise se prolonge. La question de la fatalité de la condition d’héritier est très présente. Il s’agit de ce chemin tout tracé de ces jeunes gens qui, de génération en génération, répètent le même schéma.

J’ai beaucoup aimé ma découverte de Vita Sackville-West notamment grâce à sa plume ironique. Elle use également de beaucoup de descriptions que j’ai beaucoup apprécié. On ressent aussi le charme à l’anglaise. Les personnages sont tous très intéressants. Très vite ils nous semblent familiers. Malgré leur avenir tout tracé, pour certains, ils se posent des questions sur leur rôle et sur leur place dans cette société anglaise. Dans son écriture, on ressent aussi beaucoup de nostalgie face à ce changement de société.

Afternoon tea de Edward Cucuel, ca 1920

 » Ce que j’aime par dessus tout, c’est rouler à côté de vous dans votre voiture de course ; alors, j’ai l’impression qu’on pourrait se casser la tête à tout instant. Je crois qu’on n’aime vraiment la vie que dans le danger. En attendant, je vous aime plus que tout au monde, disait-elle, l’entourant de ses bras, et cela me suffit ; au moins, j’ai l’impression d’exister, comme un arbre, une pierre, d’être quelque chose que l’on voit, que l’on touche, une chose qui n’est pas seulement dans notre imagination. Peut-être que demain il n’y aura plus rien ; aujourd’hui, c’est là, là, disait-elle, en le serrant plus fort et appuyant sur le mot, comme si quelque terreur superstitieuse lui soufflait de saisir au vol la minute qui s’enfuyait. »

Lu en lecture commune avec Claire, Bianca, Céline, Emmanuelle et Karine.

Lu dans le cadre du mois anglais de juin 2013 organisé par Titine et Lou.

Fanny

Le Mystère de Listerdale de Agatha Christie

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler d’un livre un peu spécial. En effet, j’ai retrouvé la grande dame de l’intrigue policière, Agatha Christie, dans un exercice que nous lui connaissons peu à savoir les nouvelles. En effet, ce livre réunit 12 textes qui sont tous unique et sans lien les uns avec les autres.

Ces petites histoires d’environ 20 pages chacune sont vraiment différentes des autres travaux et enquêtes d’Agatha Christie. Ici ce sont plutôt de petits mystères qui ne sont pas toujours policiers. J’ai beaucoup aimé puisque l’auteure maitrise réellement le genre grâce à son écriture haletante et descriptive. On s’y croit réellement. Elle sait nous mener sur de fausses pistes en très peu de pages pour nous assener le coup final avec des chutes rigolotes ou tendres. Rebondissements et retournements de situation sont au rendez-vous. Les personnages sont très vite attachants et ne sont pas ce qu’ils paraissent. J’ai apprécié également l’ambiance so british bien connue de l’auteure.

J’ai ressenti une préférence pour la nouvelle Jane trouve du travail entre faux-semblant et aventure. L’héroïne est attachante et intelligente.

Une très belle découverte que je vous conseille. A lire sans vouloir faire de comparaison avec les autres travaux d’Agatha Christie et pour passer un bon petit moment de lecture.

Lu en lecture commune avec Claire.

Lu dans le cadre du mois anglais de juin 2013 organisé par Titine et Lou.

Fanny

The Bling Ring de Sofia Coppola (2013)

Jeudi après-midi, je suis allée voir The Bling Ring au cinéma en VO. J’ai beaucoup aimé. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre mais j’ai été vraiment surprise. Au départ j’y suis plus allée pour Emma Watson. Mais sous la surface bling bling et pleine de strass et de paillettes, il est facile de gratter un peu et de trouver ce que Sophia Coppola a voulu nous faire passer par son film.

Pour ceux qui ne connaissent, ce long métrage est inspiré de faits réels. Un gang de plusieurs adolescents s’infiltre dans des résidences de célébrités (Paris Hilton, Orlando Bloom, Lindsay Lohan, etc.) pour leur voler vêtements, chaussures, bijoux et argent. Nous suivons donc le parcours de ces adolescents depuis la formation de ce groupe jusqu’à leur procès et leur emprisonnement.

Comme souvent dans les films de Sofia Coppola, le grand thème est la jeunesse dorée ainsi que l’adolescence. Au début du film, nous découvrons le seul garçon de la bande qui est le petit nouveau du lycée. Il cherche à tout prix à s’intégrer. Mais cette poursuite de reconnaissance va l’emmener dans une chute vertigineuse où se mêlent drogue, vols, alcools et amours déçus. Nous assistons à l’entrée de ces jeunes gens dans ce cercle vicieux. Au départ ce sont de petits larcins mais plus nous avancons dans le récit plus les vols deviennent préméditer et conséquents. Sur l’écran ce n’est pas une Amérique édulcorée qui nous est donnée à voir mais bien l’autre côté du miroir. La technologie et internet sont omniprésents. Les adolescents postent à tout va leurs instantanés. Nous assistons également à une course à la célébrité ainsi qu’à la reconnaissance. D’ailleurs, Nicki (jouée par Emma Watson) va se servir du procès pour arriver à ses fins en utilisant les médias. Ils suivent des modèles creux où les apparences imposent leurs dictats. Les parents semblent avoir un rôle inexistants. Ils se cachent derrière des apparences et ne semblent pas plus mature que leur progéniture. Ce film est beaucoup profond et plein de sens qu’il n’y parait au premier abord.

La réalisatrice a su insérer le long du film des signes prémonitoires à la chute du Bling Ring : des sirènes de police au loin, un accident de voiture, etc. Ces adolescents sont comme nous avons été à se croire invincibles et immortels. Certains vont comprendre à leur dépend que ce n’est pas le cas et que nous sommes tous égaux face aux malheurs. Sofia Coppola place la spectateur à différentes places et dans différents rôles. Grâce à la caméra portée nous nous retrouvons au milieu du groupe comme si nous étions l’un deux. Parfois nous passons de l’autre coté du miroir en voyant la scène à travers les caméras de surveillance. J’ai trouvé la mise en scène et la façon de filmer très intéressante. Au niveau photographie, le film est une réussite. La bande son est extra. Elle est surtout composée de morceau de rap. Cette musique donne un rythme assez soutenu et durci le ton du film. Au niveau du casting, voir Emma Watson dans ce type de rôle ne fait qu’accentuer mon admiration pour elle. Elle est méconnaissable. La plus belle révélation est à mon sens Israel Broussard qui joue le seul garçon de la bande. Un très bon acteur, très juste. C’est d’ailleurs le personnage le plus émouvant et celui auquel on s’attache le plus.

Quelques réserves ont quelque peu entaché ma séance. Le film devient lent a 30 minutes de la fin au moment des perquisitions, du procès et des incarcérations. Cette partie m’a moins intéressé et aurait mérité d’être moins bâclée.

Voilà un film que j’ai apprécié. Dommage que Sofia Coppola ne soit pas allée plus en profondeur dans son sujet et que le récit s’essouffle sur les dernières minutes.

Pour vous faire une meilleure idée vous pouvez également lire l’avis de Coquelicote que ce film n’a pas emballé :

L’équipe au 66e Festival de Cannes (2013)

Fanny

End, Tome 1 : Elisabeth de Barbara Canepa (idée originale, scénario, dialogues, dessins et couleurs) et Anna Merli (dessins et couleurs)

Je vous retrouve aujourd’hui pour ma chronique de cette bande dessinée qui dormait depuis un bout de temps dans ma bibliothèque. Le mois anglais était donc l’occasion de la sortir de ma PAL en la lisant en lecture commune.

Cette bande dessinée s’ouvre sur l’enterrement d’une jeune fille de 13 ans : Elisabeth. Mais de quoi est-elle décédée? Est-elle vraiment disparue? Beaucoup de questions restent sans réponses pour son entourage. Les amies de son internat religieux ainsi que sa sœur vont se mettre en tête de découvrir ce qu’il lui est arrivé et en même temps vont mettre le doigt sur des phénomènes et des évènements troublants.

Un monde fantastique, sombre voire mélancolique, s’ouvre et prend vie sous nos yeux. Les auteures ont développé un récit plus que mystérieux. Au fur et à mesure, plusieurs questions se posent.  A la fin de ce tome, elles ne trouvent pas de réponse. J’espère que le second tome les apportera. Les personnages sont attachants. Les petites créatures qui accompagnent et protègent Élisabeth sont vraiment mignonnes.

Au niveau esthétique il n’y a rien à redire. Les dessins et les couleurs sont superbes. L’ambiance sombre est très bien retranscrites. L’objet-livre est également magnifique avec cette couverture toute rigide et une mise en page à la fois très victorienne mais aussi gothique. Les planches sont généralement composées de grandes vignettes avec un décor très détaillé et une atmosphère recherchée. Les costumes que ce soits ceux d’Elisabeth ou de ses amis sont superbes : capes, robes, bottines sont au rendez-vous.

Voilà un livre qui a ravi mes yeux mais qui n’apporte aucune réponse à tous les mystères mis en place. Je lirais le tome 2 car je suis vraiment curieuse de connaitre la source de tous ces phénomènes étranges.

Lu en lecture commune avec Claire et Céline.

Lu dans le cadre du mois anglais de juin 2013 organisé par Titine et Lou.

Fanny

On a de la chance de vivre aujourd’hui de Kate Atkinson

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Voici un article qui n’est pas une réjouissance ni pour moi ni pour vous. En effet, première chronique d’une grosse déception depuis la création du blog. Je pense faire bref en vous exposant toutes les choses qui m’ont gêné.

Je me souviens avoir acheté ce recueil de nouvelles dans une vente de livres d’occasion il y a quelques mois pour 1€. Et heureusement car au bout de la 5e nouvelle et de 80 pages j’ai tout simplement abandonné… Pour moi, lorsqu’un auteur s’essaye dans l’écriture de nouvelles, il doit savoir nous faire passer le maximum de choses en un nombre de pages forcément réduit. Les mots doivent être précis et bien choisi ainsi que percutants. Dans celui-ci, il n’y a rien de tout cela. Les personnages ne sont pas attachants, les liens entre eux ne sont pas clairs. L’ensemble m’a paru un peu brouillon.

Les chutes ne sont pas surprenantes. La religion est très présente. Sachant que je suis assez hermétique à toutes tendances religieuses, cette lecture n’a pas été un plaisir du tout. J’ai trouvé ce livre vide de sens et contenant des banalités. Il ne m’a rien apporté. De plus, je n’ai aimé ni le style de l’auteure ni sa vision des choses.

Je suis peut-être sévère mais là c’est une sacrée déception et je comprends les avis négatifs ou mitigés lus sur différents sites. Par contre on m’a conseillé sa série d’enquête de Jackson Brodie. Vous connaissez? A ce qu’il parait l’adaptation en série TV est très bien aussi.

Lu en lecture commune autour de l’auteure Kate Atkinson avec Enna, Mrs B et Chroniques Littéraires

Lu dans le cadre du mois anglais de juin 2013 organisé par Titine et Lou.

Fanny

Le Secret de l’Immortelle de Alma Katsu

Lanore est emmenée de force à l’hôpital de Saint-Andrew dans le Maine, États-Unis. C’est là qu’elle fait la rencontre d’un médecin, Luke, tout juste divorcé et séparé de ses filles. Lanore semble totalement désemparer et déconnecter de la réalité. Elle va commencer à raconter sa vie et son histoire hors du commun à ce médecin qu’elle ne connait ni d’Ève ni d’Adam. Une remontée dans le temps s’opère jusqu’au XIXe siècle dans cette même ville.

Ce roman est composé d’un récit assez sombre et dur par moment. En effet la vie de Lanore débute au XIXe siècle. Elle vit des choses et fait des rencontres pas toujours très positives ni réjouissantes. Elle subira revers amoureux, tortures ainsi que manipulation. Bien que les épreuves qu’elle traverse soient tragiques, j’ai eu du mal à m’attacher à elle au début du roman. Elle m’a paru assez froide et distante. J’ai eu du mal à avoir de l’empathie pour elle. Il existe comme une barrière qui nous empêche de ressentir sa sensibilité et ses émotions humaines. Mais avec le temps et les évènements, ce défaut s’arrange. Lanore devient de plus en plus attachante. Il en va de même pour Luke, le médecin, ou encore Jonathan, le grand amour de Lanore. Les personnages secondaires sont pour la plupart détestables : le père de Lanore,  les personnes qui la recueillent à Boston.

L’auteure a un style fluide ainsi qu’un vocabulaire recherché et soutenu. C’est une chose très agréable. Elle use des caractéristiques et des codes du roman ou de la littérature gothique avec l’intervention de la religion, de lieux mystérieux, du mythe vampirique ici détourné. L’histoire est composée de beaucoup de descriptions qu’ils s’agissent des paysages, des personnages ou encore des pensées des divers protagonistes. Le cadre et le contexte sont bien dressés que ce soit ceux du XXIe siècle ou ceux des flashbacks. Comme le titre du livre l’indique le fantastique et le surnaturel sont présents. J’aurais vraiment préféré qu’Alma Katsu aille plus loin. Nous restons tout de même en surface de ce côté. Je n’en dis pas plus car je souhaite garder le mystère pour les futurs lecteurs…

La sexualité a une place assez importante dans ce roman. Il y a quelques scènes de torture qui peuvent heurter certaine personne ou un certain public. Mais l’auteure s’exprime souvent avec des mots très softs ou utilise de simples allusions. Donc au final, ceci passe très bien. Mais à mon avis, ce roman n’est pas à mettre entre les mains des plus jeunes ou de personnes très sensibles.

Il s’agit du premier tome d’une trilogie. Mais ce qui est intéressant avec ce livre est que la fin m’a convenu et qu’il pourrait presque s’agir d’un one-shot. Je dis presque car l’auteure a su disperser quelques petites questions restées sans réponses et quelques ouvertures intrigantes pour un second tome. Comme vous l’aurez compris je serais au rendez-vous pour la suite d’autant que l’objet-livre est superbe aussi bien au niveau de la couverture que des tranches qui sont toutes noires. Par contre j’espére que le fantastique et le surnaturel vont prendre un peu plus de place.

Merci aux éditions du Pré aux Clercs et à Lætitia pour l’envoi de ce roman.

Fanny

Les Quatre Grâces de Patricia Gaffney

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Quatre femmes composent le club des Quatre Grâces. Elles se réunissent régulièrement afin de discuter de tout et de rien mais ont tout de même chacune un temps de parole pour raconter ses tracas ou ses joies. Elles ont chacune leur lot de problèmes. Emma est la forte tête qui tombe toujours amoureuse du mauvais garçon. Rudy est une très belle femme mais cache une vie intime exécrable. Son mari est macho voire tyrannique. Isabel est en rémission d’un cancer du sein à l’annonce duquel son compagnon l’a quitté. Lee est la parfaite femme d’intérieur mais n’arrive pas à concevoir d’enfant.

Je ne me suis pas forcément attachée tout de suite à certaines d’entre elles. N’ayant pas leur préoccupation dans ma vie actuelle j’ai parfois eu du mal à m’identifier. Mais au fur et à mesure que nous faisons leur connaissance et que nous les suivons nous apprenons à les connaitre et à les comprendre. On retrouve d’ailleurs des traits de caractère présents en chacune de nous. Elles vivent des situations qui peuvent nous arriver. On se sent proche d’elles. Nous nous mettons en colère, nous rions et nous pleurons avec elles. Ce roman se lit vraiment tout seul.

J’ai vraiment commencé à rentrer dans l’histoire une fois la première centaine de pages passée. Des révélations et des rebondissements arrivent. J’ai même commencé à vouloir connaitre la suite ce qui n’était pas forcément gagné au départ. J’ai apprécié que l’auteure insère de l’action dans le récit. Après des réflexions existentielles, ceci permet de relancer le rythme de l’histoire.

L’auteure a une écriture simple, agréable et fluide. J’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman qui nous parle d’amour, d’amitié, de tolérance et d’entraide. Plus je lis des romans Charleston et plus je me dis que cette maison d’édition me fait découvrir un type de roman sur lequel je ne me retournais pas en librairie. Ce roman en est une fois de plus la preuve. Il s’agit d’une belle surprise pleine d’espoir et d’un beau roman sur une amitié qui surpasse les disputes et les ennuis.

Sortie le 10 juin 2013

Fanny

D, Tome 1 : Lord Faureston de Alain Ayroles (scénario), Bruno Maïorana (dessin) et Thierry Leprévost (couleur)

    

Richard Drake, grand explorateur anglais, revient à Londres où il fréquente de nombreux bals. C’est lors de l’un d’entre eux qu’il fait la rencontre de Miss Lacombe pour qui il semble succomber. Mais le mystérieux Lord Faureston n’est pas en reste et convoite également la jeune demoiselle. Cependant, des évènements successifs vont mettre Drake sur la piste d’une créature fantastique.

J’ai apprécié cette bande dessinée déjà pour son contexte. Elle se déroule dans l’Angleterre du XIXe siècle donc je ne peux qu’apprécier et être réceptive. C’est toujours un plaisir pour moi de retrouver cette ambiance victorienne. C’est comme un voyage dans le temps. Bien sur, ici nous retrouvons les costumes d’époque très bien dessinés et fidèles. De même pour les décors intérieurs et extérieurs qui sont à la hauteur. Les couleurs évoluent en fonction de l’ambiance voulue : très colorés pour les scènes de bal par exemple et très sombres (violet, gris, noir) pour les scènes d’action et d’apparition de phénomène surnaturel ou de menace. La lecture se fait très facilement. Le choix a été fait d’une succession de petites vignettes. Ceci donne une bonne dynamique à l’ensemble et au récit.

Les personnages sont tous mystérieux et les auteurs nous donnent des informations au compte-goutte. Le mélange romance et surnaturelle fonctionne bien encore une fois. Par contre, j’ai trouvé très étrange de choisir un personnage historique qui a vécu au XVIe siècle pour le transposer à l’époque victorienne. On va dire que je suis pointilleuse sur les dates mais je n’ai pas vraiment compris ce choix. Cette bande dessinée se termine sur un suspens. Donc je lirais la suite à coup sur si je trouve le second tome en occasion.

Lu dans le cadre du mois anglais de juin 2013 organisé par Titine et Lou.

     

Fanny