Lotte, fille pirate de Sandrine Bonini et Audrey Spiry

9782848657028_cgRésumé de l’éditeur : Lotte n’est pas une fille comme les autres : dès qu’elle met un pied hors de la ferme de ses parents, en pleine savane africaine, elle file dans son repaire secret retrouver son ami le toucan, Igor l’oiseau de feu – grand danseur de son état. Elle n’a peur de rien, Lotte : ni d’Achille le lion ni d’Horace l’énorme éléphant. Avec eux, elle mène une existence de pirate entre réel et imaginaire, explorations magiques et collections de trésors trouvés dans la nature. Jusqu’au jour où la rivière, la vraie, déborde encore plus que son imagination…

Aujourd’hui je vous présente un album que je souhaitais découvrir depuis sa sortie. Il a déjà reçu de nombreux éloges. Je comprends enfin pourquoi puisqu’il s’agit d’une très belle surprise. Cet ouvrage fait la part belle aux illustrations qui sont justeLotte-p12-13 sublimes. Il n’y a pas d’autre mot. Les couleurs vives et les dessins m’ont franchement emballé. Je tire d’ailleurs mon chapeau aux deux auteures qui ont fait un superbe travail. Le tout est créatif, original et sensible. La nature, ses animaux et sa flore sont également bien représentés et mis en avant dans des planches pleines de vie. Ces dernières apportent une ambiance toute particulière à la fois exotique et rêveuse.

Nous découvrons puis suivons Lotte dans sa vie de petite pirate et d’aventurière. Elle n’a d’yeux que pour sa cabane et en vient même à se retirer du monde et de toute sociabilité. Elle va en faire les frais et va vite se rendre compte de l’importance d’être entouré. Elle va également faire une rencontre qui va changer sa vie et lui faire découvrir de nouveaux sentiments. Plusieurs morales sont donc insérées subtilement pour les plus ou moins jeunes. Cette petite fille et son entourage animalier sont attachants. J’ai vraiment aimé la fin qui nous permet de quitter cet univers sur une jolie note.

Je suis certaine que le jeune public mais aussi les adultes y trouveront leur compte. Cet album m’a conquise. C’est donc sans hésité que je m’y replongerais afin de poursuivre un peu plus l’aventure en compagnie de la pétillante Lotte.

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Les enquêtes de Mirette : Embrouille en Bretagne de Fanny Joly et Laurent Audouin

Couv-Mirette-BretagneRésumé de l’éditeur : De la pointe du Raz à St Malo et Carnac, c’est parti pour un tour de Bretagne décoiffant ! Avec une hermine hautaine qui pique ses choumoullouws à Jean-Pat, une bigouden chef d’entreprise cyber branchée menacée d’enlèvement, des korrigans finalement plus gentils qu’il n’y paraît… les rebondissements ne manqueront pas dans ce 7e épisode des enquêtes de la plus célèbre détective de 8 ans de tous les temps !!!

C’est la première fois que je lis un livre de cette série jeunesse. Je vous présente donc la cinquième enquête de Mirette et de son chat. Les illustrations sont dessinées avec simplicité mais efficacité. Le texte quant à lui est la plupart du temps inséré dans celles-ci. C’est plein de couleurs et pétillant. Les personnages sont rigolos et surtout Jean-Pat le « chassistant » de Mirette qui possède un caractère de poltron. L’enquête est prenante et amusante. Ceci l’est surement davantage pour un enfant. La chute m’a bien plu car elle est inattendue.

embrouille-en-bretagne-p6-7Je regrette la multiplication des astérisques renvoyant à des notes de bas de page. J’ai trouvé ça plus gênant qu’autre chose. Je ne pense pas que le jeune public auquel est destiné ce livre se penchera sur ses annotations. Par contre j’ai bien aimé l’insertion ludique de connaissances que ce soit sur la culture bretonne, la géographie, la cuisine locale ou encore le vocabulaire. Une jolie façon de découvrir et surtout faire découvrir au plus petit cette belle région et son folklore.

Malgré la multiplication des astérisques j’ai apprécié ma lecture. Ce petit livre ainsi que l’aventure, les personnages et les connaissances qu’il contient sauront plaire aux plus petit (dès 6 ans).

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La guitare de Django de Fabrizio Silei et Alfred

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Résumé de l’éditeur : Mais où est passé Django ? Tous les soirs, c’est la même chose : ce joueur de banjo d’à peine 18 ans est insaisissable. Pourtant, le tout- Paris des années folles l’attend ! Alors que le jeune prodige va signer son premier gros contrat, c’est le drame : sa roulotte brûle et ses espoirs avec. Il ne pourra plus jamais pincer les cordes trop dures du banjo… C’est là qu’un personnage inattendu entre en scène : une guitare, celle qui va changer sa vie et l’histoire du jazz, cadeau de son frère sur son lit d’hôpital. Elle nous raconte elle-même l’incroyable renaissance du génie…

Ce livre fait la part belle aux illustrations. Parlons donc des dessins et de la coloration. Les traits sont vifs et sans fioritures. Une palette de couleurs revient dans presque chaque planche : un camaïeu de bleu, de rouge, de rose, de gris. L’histoire débute sur le contexte du Paris de la première moitié du XXe siècle et va jusqu’au moment où Django perd plusieurs doigts dans un incendie. C’est à ce moment qu’il invente une nouvelle technique pour jouer du jazz manouche et qu’il connait une grande célébrité malgré son inconstance.

guitare-de-django-p14-15La narratrice n’est autre que la guitare de Django. Elle nous parle de son musicien avec beaucoup de tendresse et de bienveillance. Les textes sont poétiques, doux et empreints d’une certaine sensibilité. Plusieurs phrases ou paragraphes se terminent avec des onomatopées telles que « TIP TAP ! TIP TAP ! » par exemple. J’imagine parfaitement des parents lisant ce livre à leurs enfants en y mettant une mélodie ou des intonations particulières. En seulement 40 pages les auteurs ont su donner une intense tonalité à leur ouvrage.

Un livre que j’ai adoré parcourir de bout en bout. C’est un excellent moyen de faire découvrir aux plus jeunes ce virtuose du jazz manouche ainsi que son caractère hors norme. Le seul défaut ? Ce roman graphique est court, beaucoup trop court… Arrivé à le dernière page, on aimerait poursuivre le voyage encore un peu. Une réussite, je suis séduite !

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Sacrée souris de Raphaële Moussafir et Caroline Ayrault (illustrations)

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Résumé de l’éditeur : Comment Léonore, une souris supra-minus, est devenue LA petite souris. À l’origine, Léonore n’était pas la plus travailleuse des souris : elle était même super douée dans l’art de faire semblant de débarrasser la table. Elle vivait dans le Grand Grenier du Château Grandiose, comme tout son peuple… mais quand la Reine des souris est morte, les laissant toutes à la merci des rats, il a fallu trouver une solution : un palais. Un palais bâti… avec des dents de lait.

Je lis finalement peu de romans jeunesses. Pourtant, c’est un genre avec lequel je suis plutôt à l’aise et qui me permet une jolie évasion. Cette histoire n’a pas fait exception. Les auteurs imaginent et nous dévoilent les origines du mythe de la Petite Souris. Le récit est rythmé par de nombreux dessins. Ils apportent un charme supplémentaire à l’objet-livre ainsi qu’une aération du texte. Un bel atout pour les plus jeunes que ce roman ravira.

Sacrée-souris-p34-35Comme souvent avec ce genre littéraire une morale est présente. L’auteure va même plus loin ici en interrompant son récit avec des interludes pédagogiques sur, par exemple, le brossage de dents ou encore le rangement de sa chambre. Cependant, le tout est traité avec beaucoup d’humour. Il m’est arrivé de rigoler à plusieurs reprises. Léonore est très drôle par son caractère de flemmarde et d’impertinente. Mais il s’agit également d’une aventure presque épique pour sauver tout un peuple de la menace des rats. Il y a donc de l’action qui cadence le tout.

J’avoue avoir passé un très bon moment avec ce roman jeunesse. En effet, j’ai pris plaisir à le lire le soir avant de m’endormir. Un retour en enfance ne fait jamais de mal ! Pour information, cette histoire est adaptée aux enfants à partir de 8 ans mais je suis certaine que les adultes peuvent y trouver leur compte comme cela a été le cas pour moi.

Lu dans le cadre du challenge Le mélange des genres dans la catégorie roman jeunesse.

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Fanny

Le monde de Charlie de Stephen Chbosky

1964924_783797511648942_1617508911_nCharlie est un adolescent qui a du mal à s’intégrer. Il entre au lycée dans ce qui est l’équivalent de la seconde chez nous. Assez vite il va faire la rencontre de Sam et de son demi-frère Patrick qui ont deux ans de plus que lui et possèdent deux personnalités bien marquées. C’est ainsi que nous allons les suivre pendant une année scolaire. Ils vont vivre des moments de plénitude et de sérénité entrecoupés d’épisodes difficiles.

Dans ce roman épistolaire, Charlie raconte sa vie au jour le jour dans des lettres qu’il adresse à une personne anonyme. Cependant, il prend régulièrement le destinataire à partie en utilisant le pronom personnel « tu ». C’est ainsi qu’il semble s’adresser au lecteur. Charlie en est donc que plus attachant. Il est différent et il le sait. Mais grâce à ses rencontres, Charlie vit ses premières expériences et ses premiers émois.

Ici, nous sommes loin de l’image idyllique des États-Unis. L’auteur nous donne à voir l’envers du décor qui est loin d’être reluisant. Plusieurs thèmes sont développés comme l’homosexualité, la pression sociale, le rôle des parents, le passage de l’adolescence à l’âge adulte mais aussi des expériences beaucoup plus sordides (drogues, alcools, abus) qui malmène cet apprentissage de la vie.

L’auteur a su s’adapter à la pensée d’un adolescent. En effet, au début du roman, Charlie n’est pas à l’aise avec l’écrit mais très vite il s’améliore. On sent même chez lui un côté précoce. Il a vécu des moments terribles étant enfant mais ceci n’est que suggéré et ajoute encore à l’émotion que nous pouvons ressentir à son égard. Grâce à l’amitié, il va réussir à s’extérioriser et à lâcher prise. Stephen Chbosky a mis en place une ambiance particulière sur fond de références littéraires (Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee, L’Attrape-cœurs de J. D. Salinger entre autres) et musicales (The Smiths, Simon & Garfunkel, The Beatles, etc.). Un roman que je souhaitais lire depuis longtemps et dont je ne souhaite pas vous en dire trop afin de garder toute sa substance lorsque vous le lirez.

J’ai pris une vraie claque avec cette histoire d’autant plus que je l’ai lu d’une traite. Je ne pourrais pas dire s’il s’agit d’un coup de cœur ou non tellement les sujets traités sont difficiles mais tellement réels. Toujours est-il que je ne suis pas prête d’oublier Charlie, Sam et Patrick. Je vais d’ailleurs essayer de revoir le film que j’ai vu il y a maintenant un an. Les trois acteurs (Emma Watson, Logan Lerman et Ezra Miller) y sont parfaits.

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SuperZelda de Daniele Marotta et Tiziana Lo Porto

couv-superzelda-ok_11-620x829SuperZelda est un roman graphique retraçant la vie de la célèbre épouse de l’écrivain Francis Scott Fitzgerald. Leur relation mouvementée et devenue au fil du temps mythique et légendaire. Ils ont inspiré bon nombre d’auteurs pour des biographies pointues mais aussi romancées.

Le parti pris des auteurs de proposer une bande dessinée en bichromie en noir et bleu-ciel est une réussite. C’est ce qui fait son originalité. Il y a beaucoup de textes. Ils permettent de bien s’imprégner du caractère des personnages et de l’atmosphère de ce début du XXe siècle. C’est ainsi que nous découvrons les personnalités charismatiques et hautes en couleur de Zelda et Francis. Le tout est divisé en quinze grands chapitres et un épilogue. La division suit les grandes étapes de la vie de l’héroïne. Le bémol à mon sens sont les dessins de la physionomie des personnages. D’une planche à l’autre il est très difficile de les reconnaitre. Par contre, les décors et l’ambiance sont aboutis.

superzelda-p48-49C’est un bon condensé de 176 pages sur Zelda, Francis et leur fille Scottie. Nous rencontrons également de grandes figures de l’époque qui témoignent sous forme de petits encarts. Ces regards extérieurs sont vraiment intéressants et malins. Nous commençons le voyage dès la naissance de Zelda pour finir à sa mort dans des conditions bien dramatiques. Le travail de recherche est fin et rend ce livre enrichissant. Je connaissais déjà bien la vie de Zelda mais j’ai pris plaisir à la redécouvrir d’une manière différente.

Malgré les traits changeants des personnages qui laissent un peu à désirer j’ai aimé cette lecture. J’ai redécouvert Zelda et Francis Scott Fitzgerald d’une autre façon. La bichromie, le travail de recherche et l’ambiance ajoutent au charme de ce roman graphique.

Lu dans le cadre du challenge Le mélange des genres dans la catégorie BD et roman graphique.

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