L’archipel d’une autre vie d’Andreï Makine

Résumé de l’éditeur : Aux confins de l’Extrême-Orient russe, dans le souffle du Pacifique, s’étendent des terres qui paraissent échapper à l’Histoire… Qui est donc ce criminel aux multiples visages que Pavel Gartsev et ses compagnons doivent capturer à travers l’immensité de la taïga ? Lorsque Pavel connaîtra la véritable identité du fugitif, sa vie en sera bouleversée.

Ce roman nous entraine dans une traque à travers la taïga russe. L’identité du fuyard est sur toutes les bouches des poursuivants et surtout de Pavel Gartsev, notre héros. La nature est omniprésente. Elle peut représenter une vraie chape de plomb, empêchant d’avancer. Mais elle peut aussi et surtout être une alliée précieuse. Elle permet de se recentrer sur soi, sur son corps mais aussi son esprit. Le long chemin que parcourt Pavel le met à rude épreuve par des douleurs aussi bien physiques que psychiques. Mais ces dernières vont lui ouvrir les yeux et lui faire découvrir qu’un autre monde et un autre mode de vie est possible. Il s’agit d’un court roman développant de grandes idées.

Le contexte historique est en filigrane. Nous sommes d’abord en 1970 pour vivre ensuite un flashback vers l’année 1952. Staline et sa dictature sont encore au pouvoir pour quelques mois et font régner un climat de terreur sur cette immense pays qu’est la Russie mais aussi sur le monde. La guerre froide fait rage et les risques d’escalade vers une guerre nucléaire sont réels.  L’auteur ne désigne jamais clairement le régime stalinien mais le suggère à maintes reprise. On comprend tout de même que la nature sauvage et indifférente à la nature humaine est un refuge. Andreï Makine remet en cause une société, son idéologie et sa violence. La chute donne tout son sens à ce qui a précédé.

Ce roman est d’abord passionnant de par son côté thriller. Il change ensuite de ton pour se transformer en fuite d’un système dans lequel le héros ne se reconnait pas. En un peu moins de 250 pages Andreï Makine nous fait réfléchir sur nos sociétés et sur la place trop subordonnée que nous donnons à la nature.

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Fanny

Une colonne de feu de Ken Follett / Rentrée littéraire 2017

Résumé de l’éditeur : Noël 1558, le jeune Ned Willard rentre à Kingsbridge : le monde qu’il connaissait va changer à tout jamais… Les pierres patinées de la cathédrale dominent une ville déchirée par la haine religieuse et Ned se retrouve dans le camp adverse de celle qu’il voulait épouser, Margery Fitzgerald. L’accession d’Élisabeth Ire au trône met le feu à toute l’Europe. Les complots pour destituer la jeune souveraine se multiplient, notamment en France ou la séduisante Marie Stuart – considérée comme l’héritière légitime du royaume anglais et issue de la redoutable famille française de Guise – attend son heure. Pour déjouer ces machinations, Élisabeth constitue les premiers services secrets du pays et Ned devient l’un des espions de la reine. À Paris, il fait la connaissance de la libraire protestante Sylvie Palot dont le courage ne le laisse pas indifférent…

Depuis le temps que j’entendais parler de Ken Follett et de sa célèbre série de Kingsbridge, je ne pouvais décemment pas passer à côté de son dernier né. Ce dernier se lit tout à fait comme un one-shot même si quelques références facilement discernables aux tomes précédents sont faites. Je me suis plongée avec plaisir dans les 900 pages de cette fresque historique assez impressionnante. Ken Follett nous fait découvrir toute une génération de personnages, témoins et participants de luttes politiques, de tractations matrimoniales, de stratégies d’espionnages et de guerres de religion dans l’Europe du XVIe et XVIIe siècle. Nous rencontrons Mary Tudor, Elizabeth Ire, Marie Stuart, Catherine de Medicis, la terrible famille de Guise et bien d’autres noms très connus de l’Histoire. L’ensemble est ambitieux mais réussi.

Les différents personnages que nous suivons à tour de rôle nous apportent différents points de vue concernant chaque situation et chaque endroit. Le terrible massacre de la Saint-Barthélémy est surement la scène qui m’a le plus fait frémir. L’horreur et le déchaînement de haine sont très bien décrits par l’auteur. Le récit est entrecoupé de moments plus doux notamment lorsqu’une romance pointe le bout de son nez. Ce roman est un vrai page-turner. Le lecteur suit des personnages attachants dans la réalisation de l’œuvre de toute une vie auprès d’un monarque. D’autres protagonistes sont au contraire franchement détestables. A noter que le style de Ken Follett m’a semblé assez classique sans vraiment de démarcation ni d’originalité.

Cette fresque historique m’a beaucoup plu dans son ensemble. Nous sommes introduits dans les rouages de tractations politiques, d’espionnages, de guerres de religion dans l’Europe du XVIe et XVIIe siècle. C’est aussi l’histoire de toute une génération porteuse d’idées et au service des puissants. La plume assez passe-partout de Ken Follett est compensée par son talent de conteur.

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Fanny

Fais-moi peur de Malika Ferdjoukh

Résumé de l’éditeur : Monsieur N. n’avait pas été un criminel toute sa vie. La preuve, il avait déjà neuf ans quand il tua pour la première fois. Bien entendu, à cette époque, il n’était pas encore monsieur N..Il était Léo, petit garçon qui passait ses vacances chez Mémé et Pépé…. Et puis, vingt ans plus tard, le voici, rôdant autour de la maison de la famille Mintz. Les parents sont sortis, les enfants font du pop-corn, Odette voudrait aller chercher un sapin au cimetière, elle craint que le Père Noël ne les oublie. Monsieur N. ne les oublie pas, lui. Il a déjà tué son chien Thor, il a mis un manteau rouge, il se prépare. Un roman haletant, tendu, mais plein d’humour aussi. Un thriller de Noël, qui ne vous lâche pas.

C’est toujours une immense joie de retrouver la plume de Malika Ferdjoukh. C’est son cinquième roman que je lis. Il est assez différent de ceux qui ont précédé puisqu’il s’agit d’un thriller jeunesse. Elle fait le choix de présenter le criminel dès les premières pages. Il est animé d’une haine et d’un antisémitisme implacables. Nous le suivons régulièrement dans son parcours destructeur. Dans le même temps, le lecteur est introduit dans la chaleureuse maison des Mintz. Alors que les parents sont de sortie, l’espiègle fratrie en profite pour laisser libre cours à un joyeux bazar. Mais monsieur N. se rapproche tout doucement de la maison de cette famille juive pour la recouvrir de ténèbre, de peur et abolir toute forme d’insouciance.

Le style si particulier de Malika Ferdjoukh est toujours présent. Sa fantaisie est un régal à découvrir et redécouvrir. Les comiques de mot, de geste et de situation sont toujours présents. Ils viennent contrecarrer toute la noirceur que monsieur N. diffuse. La tension est tout de même bien présente mais bien dosée. J’ai beaucoup aimé découvrir chaque enfant de la fratrie Mintz. Ils ont tous un caractère bien propre et sont attachants. Leur réflexion ou observation sur la religion et l’envie d’avoir un sapin de Noël m’ont paru intéressantes et pertinentes. On aurait presque envie que les pages se tournent encore et encore pour passer plus de temps en leur compagnie dans ce cocon où la mixité à sa place peu importe les.

Malika Ferdjoukh a le don de faire passer des messages concernant des sujets importants et parfois difficiles à saisir tout en distillant un certain humour et une fantaisie si singulière. Je souhaite à tous les jeunes de pouvoir croiser la route d’un roman de cette auteure car je suis certaine qu’il en sortira grandi. La période de Noël approche à grand pas, cette histoire m’a donné des envies de revoir Maman, j’ai raté l’avion!

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Fanny

Le jour d’avant de Sorj Chalandon / Rentrée littéraire 2017

Résumé de l’éditeur : « Venge-nous de la mine », avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J’allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n’avaient jamais payé pour leurs crimes.

Le jour d’avant est ma première rencontre avec Sorj Chalandon. J’ai beaucoup aimé toute la première partie de ce roman. La mine, ses codes et sa terminologie bien particulière m’ont passionnée. Le principal protagoniste, Michel Flavent, est instantanément attachant. Nous découvrons la fosse 3 Saint-Amé de Lens-Liévin à travers ses yeux de façon émouvante et édifiante. C’est toute une époque, toute l’activité d’une ville et tout un monde qui nous sont donnés à voir. Le premier rebondissement est excellent et bien porté. Ensuite, j’ai eu l’impression de m’embourber. A mon sens, la seconde partie est moins intéressante et la beauté de ce roman se perd dans les trop longues scènes d’un jugement.

Sorj Chalandon met en scène une quête de vérité et de réhabilitation. C’est aussi le récit d’un cheminement cérébral qui fait d’un mensonge une canne pour aider à continuer à vivre. La relation entre Michel et son grand frère Jojo est bien traitée et analysée. Nous sommes témoins d’un lien fort et unique. J’ai adoré les différentes scènes de leur complicité. J’ai très facilement ressenti une certaine revendication de la part de l’auteur ainsi qu’un engagement qui rehausse un peu plus le tout. En décrivant les diverses défaillances de sécurité à Liévin, il rétablit la mémoire et redonne une voix aux 42 victimes de cette catastrophe minière trop vite oubliée.

J’ai beaucoup aimé l’immersion dans le monde et toutes les spécificités de la mine et du travail de mineur. L’intrigue principale m’a intéressée ainsi que le principal rebondissement franchement inattendu. Par contre et à mon sens, le roman s’embourbe sur la fin et notamment lors du procès du protagoniste qui ne m’a pas passionnée ni touchée.

Lu dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire 2017.

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Fanny

Ces extravagantes sœurs Mitford d’Annick Le Floc’hmoan

Résumé de l’éditeur : Au début du XXe siècle, dans la noblesse anglaise encore flamboyante, naissent les célèbres sœurs Mitford. Leur destin sera hors du commun. Nancy, amoureuse de la France et de Gaston Palewski, gaulliste historique, devient une romancière célèbre. Diana brûle pour le fascisme anglais naissant et se compromet auprès de son chef de file ; Unity devient une proche amie de Hitler ; tandis que Jessica, l’avant-dernière de la fratrie, s’engage auprès des jeunes républicains espagnols avant de rejoindre le parti communiste. Seules Pamela et Déborah suivent la voie rêvée par leurs parents, et se marient dans le luxe et le conservatisme. A travers le portrait étonnant de ces femmes passionnées, prises dans les tourments de la crise économique et des deux guerres mondiales, ce document présente une vibrante traversée du siècle.

Les six sœurs Mitford (Nancy, Pamela, Diana, Unity, Jessica et Deborah) sont issues d’une famille aristocratique britannique. J’ai littéralement adoré les suivre de leur plus tendre enfance jusqu’à leur disparition. Certaines sont assez extrêmes et difficilement appréciables comme Diana et Unity. Leur allégeance aux idées nazies m’ont pour le moins refroidie à leur égard. Leur fanatisme soulève beaucoup d’interrogations. Ma préférence est allée vers Nancy et Jessica. Nancy possède une personnalité assez ambiguë à la fois généreuse et parfois méchante. On comprend assez rapidement qu’elle n’a jamais été aimée à sa juste valeur. Jessica m’a impressionnée. Elle s’est affranchie de sa haute extraction pour poursuivre ses idéaux dans l’air du temps.

La biographie de ces destins hors du commun côtoie une fresque historique du XXe siècle. Ces deux éléments se lient très bien ensemble. En effet, Annick Le Floc’hmoan arrive parfaitement à retranscrire l’atmosphère de chaque époque que traverse les sœurs Mitford. Les glissements sociaux, idéologiques et politiques de plusieurs pays (le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, la France ou encore les États-Unis) sont finement analysés et intégrés au récit. C’est aussi l’effondrement de l’aristocratie britannique toute puissante qui nous est montré. Pour ne rien gâcher, le tout se lit comme un roman. Les citations de lettres et d’autobiographies sont bien intégrées au texte et permettent de donner du crédit à l’ensemble.

Ces extravagantes sœurs Mitford est une biographie passionnante. Les destins personnels de chaque sœur (mais aussi du reste de la famille) se marient parfaitement avec la fresque historique et donne un ouvrage de qualité. J’avoue m’être plongée dans ces pages avec une véritable fascination. A tel point, que je me suis déjà procurée La poursuite de l’amour de Nancy et Rebelles honorables de Jessica!

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  • Ils vont tuer Robert Kennedy de Marc Dugain
  • Lady Scarface de Diane Ducret
  • Lettres choisies de la famille Brontë (1821-1855) recueil de Constance Lacroix

Fanny

Bilan de mes lectures : OCTOBRE 2017 ~ Lectures à venir : NOVEMBRE 2017

Pendant le mois d’octobre, j’ai pu enfin me poser dans mon nouveau logement tout bien rangé. J’ai ressenti une vraie fringale littéraire. Lors de chaque moment de liberté, je me suis plongée entre les pages d’un livre. Le mois dernier j’ai donc assisté au mariage secret entre Romain Gary et Jean Seberg, j’ai été témoin des affres des guerres de religion et de pouvoir, je suis descendue dans la fosse 3 Saint-Amé de Lens-Liévin un certain 27 décembre 1974, j’ai traversé la taïga russe et j’ai rencontré les six extravagantes soeurs Mitford.

Nombre de livres lus : 5

Nombre de pages lues : 2102


(Pour lire les chroniques disponibles, cliquez sur les couvertures)

Mariage en douce d’Ariane Chemin, éd. Points, 150 p.

Ariane Chemin nous raconte la journée du mariage secret entre Romain Gary, monstre de la littérature française, et Jean Seberg, actrice américaine. Une journée si particulière que même les deux futurs époux semblent absents. Elle fait régulièrement des apartés sur le parcours de ces deux personnalités. Ce livre donne envie d’aller plus loin!

4/5

Une colonne de feu de Ken Follett, éd. Robert Laffont, 900 p.

Cette fresque historique m’a beaucoup plu dans son ensemble. Nous sommes introduits dans les rouages de tractations politiques, d’espionnages, de guerres de religion dans l’Europe du XVIe et XVIIe siècle. C’est aussi l’histoire de toute une génération au service des puissants mais défendant des idées. Le style de Ken Follett reste assez classique.

4/5

Le jour d’avant de Sorj Chalandon, éd. Grasset, 336 p.

J’ai beaucoup aimé l’immersion dans le monde et toutes les spécificités de la mine et du travail de mineur. L’intrigue principale m’a intéressée ainsi que le principal rebondissement franchement inattendu. Par contre et à mon sens, le roman s’embourbe sur la fin et notamment lors du procès du protagoniste.

3,5/5

L’archipel d’une autre vie de Andreï Makine, éd. Points, 240 p.

Ce roman relate une traque en pleine taïga russe qui se transforme en fuite d’un système dans lequel le héros ne se reconnait pas. La nature est omniprésente et est à la fois une alliée et une ennemie. Le contexte historique (nous sommes en 1952 et 1953) est en filigrane. Il se devine. La chute donne beaucoup de sens à tout ce qui a précédé.
4,5/5

Ces extravagantes sœurs Mitford de Annick Le Floc’hmoan, éd. J’ai lu, 476 p.

Un vrai et beau coup de cœur pour cette biographie des six sœurs Mitford et de leur famille. Certaines sont assez extrêmes (Diana et Unity) et d’autres m’ont beaucoup touchée (Nancy et Jessica). Se mêle également une fresque historique du XXe siècle assez fine. Je me suis plongée dans ces pages avec une véritable fascination.
5/5

LECTURES EN COURS

     

LECTURES PRÉVUES EN NOVEMBRE

         

Je vous souhaite un très bon mois de novembre!

Fanny

3 romans, 3 avis, 1 billet

Petit à petit je rattrape mon retard. J’ai lu beaucoup de livres ces derniers mois dont je souhaite vous parler. Voici donc une nouvelle fournée de trois ouvrages très différents les uns des autres.

Gala et Dali : de l’autre côté du miroir de Dominique de Gasquet et Paquita Llorens Vergés

Dominique de Gasquet a partagé des moments inoubliables avec Salvador et Gala Dalí alors qu’elle n’était encore qu’une jeune femme. Plusieurs décennies plus tard, elle décide de retrouver les intimes de ce couple hors du commun et mythique afin d’écrire ce livre. C’est évidemment un hommage à Gala et Dalí mais aussi à toute une époque, à l’art, à une ville espagnole du nom de Cadaquès (bien rendue par de belles descriptions), à Arturo et Paquita (domestiques mais surtout amis indéfectibles). J’ai beaucoup appris sur ces deux personnalités au caractère bien trempé et sur leur vie pour le moins extraordinaire. Les quelques photos d’archives qui agrémentent l’ouvrage sont superbes et donnent une matière palpable à tout ce qui est raconté.

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Lettres choisies de la famille Brontë (1821-1855) recueil de Constance Lacroix

Je voue une admiration et une adoration particulières pour Charlotte, Anne et Emily Brontë. Après cette lecture, cette sensation n’a fait que se renforcer. Ce recueil est une vraie pépite ainsi qu’une mine d’informations directes. On découvre la vie difficile d’une petite paroisse de la partie nord de l’Angleterre. La météorologie, le paysage, la maladie, l’éloignement de grandes villes ne font pas d’Haworth un endroit propice à l’épanouissement. Et pourtant, la fratrie Brontë va puiser dans son imagination pour surmonter leur condition. Les lettres de Charlotte sont majoritaires. Cette dernière est extrêmement clairvoyante sur sa situation de femme. Dans les moments d’abattement, elle arrive toujours à rebondir. De la peine, de la joie et de l’émotion avec ce bel ouvrage.

L’étoile jaune de l’inspecteur Sadorski de Romain Slocombe

Le premier opus en compagnie de Léon Sadorski m’avait déjà fait froid dans le dos et aussi beaucoup réfléchir. Nous le retrouvons dans ce nouveau tome plus virulent et remonté que jamais. Romain Slocombe nous propulse une nouvelle fois en plein cœur de l’occupation allemande à Paris durant la Seconde Guerre mondiale. Il nous introduit dans les coulisses de la collaboration et de la traque des indésirables selon l’idéologie nazie. Léon Sadorski est un personnage plus qu’ambigu à la psychologie brouillée. Les descriptions des différentes scènes de tortures auxquelles nous assistons ainsi que de la rafle du Vél’ d’Hiv sont impressionnantes et difficilement tenables. La violence et l’acharnement sont inouïs. Ce roman est percutant et saisissant.

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Fanny