City on fire de Garth Risk Hallberg

9782259228190Résumé de l’éditeur : 31 décembre 1976. New York se prépare pour le réveillon. Chez les Hamilton-Sweeney, Felicia accueille financiers et mondains tandis qu’à l’autre bout de la ville, dans le Lower East Side, Charlie attend Samantha pour assister à un concert punk. À quelques encablures de là, dans Hell’s Kitchen, Mercer Goodman tourne et retourne un délicat carton d’invitation. Et s’il se rendait à la réception des Hamilton-Sweeney pour retrouver Regan, cette soeur que William, son amant, lui a toujours cachée ? Pourquoi ne pas saisir l’occasion d’en apprendre plus sur lui, l’ancien leader du groupe punk Ex Post Facto ? Bientôt, des coups de feu retentissent dans Central Park. Une ombre s’écroule dans la neige.

Lorsque j’ai trouvé ce pavé dans ma boîte aux lettres, je me suis demandée dans quoi je m’embarquais. Pourtant ce livre a fait beaucoup parler de lui d’abord aux États-Unis puis en France comme étant un des romans les plus chers, déjà prisé pour le cinéma alors qu’il n’était pas encore sorti et d’une rare qualité pour un premier roman. J’avoue n’avoir pas été déçue lors de ma lecture. C’est clairement un récit ambitieux tant par le fond, la forme, le contexte historique des années 70 et le nombre important de protagonistes. L’ensemble est empreint d’une certaine lenteur. A mon sens quelques longueur auraient pu être évitées mais rien de bien méchant. Titine a comparé l’auteur à Dickens. N’ayant jamais lu ce dernier, j’avais d’abord pensé à Tolstoï. Nous sommes presque dans une découverte sociologique de plusieurs communautés d’une même ville et sa banlieue.

L’intrigue policière met du temps à se mettre en place et devient le fil conducteur de notre incursion dans un New-York sombre et vicié par l’impuissance et l’immobilisme des pouvoirs publics, l’argent, le pouvoir, la drogue, les rébellions, les inégalités sociales ou encore les ravages du sida. Garth Risk Hallgerg va très loin dans le détail de la psychologie de ces personnages. A la fin du roman, chacun d’entre eux possède un portrait très précis. Ils ont tous une culture très différente. Ceci prouve l’énorme travail de recherche ainsi que l’érudition de l’auteur. Ce dernier nous propose également une fresque réaliste et crue du New-York des années 70. Comme vous l’aurez compris ne vous attendez pas à une mise en avant de l’american dream car vous serez à coup sûr déçus.

Pour conclure, ce roman ambitieux maintes fois plébiscité tient ses promesses. En ce qui me concerne, j’ai été touchée et intéressée par toute cette jeunesse un peu paumée ne sachant réellement trouver sa place. A mon sens, il s’agit d’un véritable monument ainsi qu’un tour de force pour un premier roman. Maintenant, affaire à suivre concernant une adaptation.

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Fanny

38 commentaires sur « City on fire de Garth Risk Hallberg »

  1. Quoi ??? Tu ,n’as jamais lu Dickens ??? Mais ça ne va pas du tout Fanny, il va falloir te ressaisir !!! Blague à part, je suis d’accord avec ton avis sur cette fresque dont l’ambition fait plaisir à voir. Je n’irai néanmoins pas jusqu’à dire que c’est un monument, il y a quelques faiblesses. Mais je t’accorde que pour un premier roman c’est assez bluffant !

  2. Ravie de voir une chronique positive de ce roman. J’ai tendance à me méfier des sorties-événements-à-sensation, d’autant que j’ai eu quelques retours un peu négatifs mais je ne peux pas m’empêcher d’être attirée par l’idée du roman réaliste remis au gout du jour..

  3. Je suis vraiment attirée par ce livre, sans vraiment savoir pourquoi. Oui, effectivement, j’ai lu plusieurs bonnes critiques. Il va vite atterrir entre mes mains je le sens ahah … xx

  4. Je le veux ! J’aime bien ta comparaison à Tolstoï mais paradoxalement en lisant ton avis, j’ai plus pensé à Truman CAPOTE…Du coup, je vais m’empresser de me le procurer comme ça, je pourrais voir si mon intuition se confirme 😉

  5. Vu ton avis j’ai presque envie de le reprendre. J’ai du m’arrêter au milieu, n’y tenant plus. J’ai pas été passionnée par l’histoire des personnages, à part peut-être le frère homosexuel et junkie qui est peut-être l’une des raisons qui me feraient reprendre le livre. Mais c’est surtout l’écriture qui m’a déconcertée, je ne sais pas ce que tu en as pensé, mais je l’ai trouvée assez fadouille et plate, pas assez convaincante à mon goût pour porter le destin des personnages ni cette longue fresque.

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