3 romans, 3 avis, 1 billet [spécial Agatha Christie]

Je continue mon challenge de lire un ouvrage d’Agatha Christie par mois dans l’ordre chronologique de parution. Je vous propose aujourd’hui mes avis concernant les trois ouvrages lus en ce début d’année.

Le train bleu

Résumé de l’éditeur : À bord du luxueux Train bleu qui emmène ses élégants passagers de Londres à la Riviera, la fille gâtée d’un millionnaire est sauvagement assassinée et ses bijoux volés. La piste du Marquis, un célèbre voleur de joyaux est aussitôt privilégiée. Mais cela ne satisfait pas Hercule Poirot qui, se trouvant à bord par le plus grand des hasards, va examiner de près l’entourage de la jeune femme.

Ce roman est la sixième enquête du très célèbre Hercule Poirot. C’est un mystère de plus à résoudre pour notre fin limier à bord d’un superbe train. Les allées et venues de chacun sont décortiquées, les paroles analysées et les comportements observés. L’enquête est intéressante et bien ficelée. Elle est notamment rythmée grâce à un saut dans le temps qui fait avancer les investigations. Comme à son habitude, Hercule Poirot est en grande forme et nous fait mariner dans diverses fausses pistes avant de nous annoncer son verdict. Cette enquête se déroule majoritairement en France. Agatha Christie n’hésite pas à se moquer ouvertement de nous autres, mangeurs de grenouilles! Certains personnages nous font lever les yeux au ciel par leur mentalité et leur stupidité. La Reine du crime possède un vrai don pour croquer des personnages plein de faiblesse et de travers.

Les sept cadrans

Résumé de l’éditeur : Une bande d’amis passe le week-end à la campagne. L’un d’eux a les plus grandes difficultés à se réveiller le matin et ses compagnons décident de lui jouer un tour. Ils placent huit réveils autour de sa chambre. Mais le lendemain le jeune homme n’apparaît toujours pas au petit déjeuner : il est retrouvé mort dans son lit et des huit réveils, il n’en reste que sept… Les enquêteurs feront bientôt un lien avec le célèbre night club de la région, « Les sept cadrans », et découvriront qu’il est le quartier général d’une bien étrange société secrète. 

Que feriez-vous si une inquiétante société secrète semait la terreur dans votre entourage? Eileen Brent (ou Bundle) ne réfléchit pas longtemps avant de se lancer sur les traces de personnages bien mystérieux. J’ai beaucoup aimé cette héroïne moderne, forte et fonceuse. J’espère la retrouver dans une nouvelle histoire car elle m’a fait forte impression. A noter également, le retour du superintendant Battle, un brin nonchalant, qui apparait déjà dans Le Secret de Chimneys. L’ironie, l’humour et le sens aigu pour brouiller les pistes d’Agatha Christie m’ont amusée. Les romans de cette dernière sont parfois sympathiques sur le moment mais plutôt oubliables à long terme. Les sept cadrans me laisse un ressenti bien plus enthousiaste grâce à une idée de départ assez originale.

Associés contre le crime

Résumé de l’éditeur : Tommy et Tuppence s’ennuient. Quoi de mieux qu’une agence de déctectives pour rompre le train-train de la vie quotidienne? Et les voilà lancés dans quinze aventures exaltantes mais périlleuses, dont ils sauront se sortir avec humour.

Après Mr Brown, j’attendais particulièrement de revoir Tommy et Tuppence Beresford dans une nouvelle enquête car j’avais éprouvé une certaine affection pour eux. Le moins que l’on puisse dire est que je n’ai pas été déçue. J’ai adoré retrouver ce couple plein d’humour, d’ironie et de facétie. Ils sont drôles certes, mais aussi courageux et opiniâtres. Une enquête principale se joue dans l’intégralité du livre et plusieurs petites affaires sont à résoudre pour nos deux héros sous forme de nouvelles. Ces dernières comportent plus ou moins d’enjeux et quelques chutes sont bien vues. Elles n’ont rien d’exceptionnel mais restent vraiment plaisantes à lire. Les dialogues entre Tommy et Tuppence sont délicieux et toujours vifs. Il est aussi question de littérature policière, certains titres ou personnages célèbres sont cités.

Vous aimerez aussi découvrir ces autres romans d’Agatha Christie :

  • Dix petits nègres
  • La mystérieuse affaire de Styles
  • Mr Brown

Fanny

Un assassin de première classe de Robin Stevens

Résumé de l’éditeur : Hazel et Daisy partent en vacances à bord de l’Orient-Express avec M. Wong. Une seule interdiction : jouer les détectives. Alors qu’un espion se cache dans le train, une riche héritière est assassinée dans une cabine verrouillée de l’intérieur. Le club de détectives est obligé de reprendre du service ! Attention, elles ne sont pas les seules sur l’affaire…

J’aime beaucoup lire un roman jeunesse une fois de temps en temps. Ce type de littérature regorge de petite pépite qu’il est très agréable à parcourir. Un assassin de première classe fait partie d’une série (il s’agit du troisième tome) mais peut très bien se lire indépendamment, c’est d’ailleurs ce que j’ai fait. J’ai fait la connaissance de deux jeunes filles de 14 ans complétement inconscientes mais tellement courageuses et perspicaces. Elles se sont découvertes des talents de fin limier et ont donc créé le club de détectives Wells & Wong. Entre moments de tension, d’émotion mais aussi d’humour, je les ai suivies avec beaucoup d’intérêt.

Comme le titre et l’enquête le laissent deviner, il s’agit d’un hommage à Agatha Christie et à son célèbre roman Le meurtre de l’Orient-Express. A l’image de ce dernier, ce train mythique est ici plus vraie que nature. Il y a également quelques références à Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle. Je ne me suis jamais ennuyée. Sous la plume d’Hazel, nous sommes entrainés au cœur d’une double enquête dont le dénouement est pour le moins incertain. J’ai beaucoup aimé les descriptions des différents protagonistes et notamment des suspects. Ces derniers ont tous une caractéristique ou un signe distinctif particuliers qui brouillent les pistes.

Un assassin de première classe est un bon petit roman jeunesse mais aussi policier. Je me suis beaucoup amusée à suivre Hazel et Daisy. Les autres personnages ne sont pas en reste et sont très bien croqués. Et puis, il faut le dire, le cadre de l’Orient-Express provoque un certain émerveillement. J’espère avoir l’occasion de lire une autre enquête du club de détectives Wells & Wong.

logo-litVous aimerez aussi découvrir :

  • L’extraordinaire voyage de Sabrina de P. L. Travers
  • Miss Dashwood, nurse certifiée, Tome 1 : De si charmants bambins de Gwenaële Barussaud
  • The making of Mollie d’Anna Carey

Fanny

La chorale des dames de Chilbury de Jennifer Ryan

Résumé de l’éditeur : 1940. Un paisible village anglais voit partir ses hommes au front. Restées seules, les femmes affrontent une autre bataille : sauver la chorale locale pour défier la guerre en chantant. Autour de Miss Primrose Trent, charismatique professeur de chant, se rassemble toute une communauté de femmes, saisie dans cet étrange moment de liberté : Mrs. Tilling, une veuve timide ; Venetia, la « tombeuse » du village ; Silvie, une jeune réfugiée juive; Edwina, une sage-femme qui cherche à fuir un passé sordide. Potins, jalousies, peurs, amours secrètes… Entre rires et larmes, Jennifer Ryan, s’inspirant des récits de sa grand-mère qui a vécu le conflit depuis un petit village du Kent, sonde les âmes de ce chœur que vous n’êtes pas près d’oublier.

La promesse d’un roman so british est toujours très attirante. Avec La chorale des dames de Chilbury, nous voilà directement transportés au cœur d’un petit village anglais. L’image bucolique de ce dernier est vite ternie par les troubles de la Seconde Guerre mondiale, les bombardements allemands et les rumeurs d’invasion. Sauf exception, les hommes sont au front, les femmes se retrouvent donc maître à bord et vont devoir faire preuve de solidarité afin de continuer à faire vivre leur communauté. Jennifer Ryan navigue entre un ton badin (potins du village ou encore amourettes) et un ton plus grave (bombardements, décès d’habitants du village, mensonges, etc.).

Le style de l’auteur n’est pas ce que je retiendrais. Il est assez passe-partout. Le sujet est également assez classique et le contenu attendu. Ce roman reprend par exemple les mêmes ingrédients que la série Home fires, la chorale en plus. Cependant, j’avoue ne pas avoir boudé mon plaisir en lisant ce livre. Plusieurs personnages interviennent par le biais de leur journal intime ou de lettres. C’est assez vivant et permet de s’approcher au plus près des protagonistes et des évènements. L’auteur suggère bien que les cartes sont redistribuées et les vieilles traditions obsolètes. Certaines personnes vont bien devoir s’y faire et revoir leur copie.

J’ai passé un bon moment avec cette lecture détente même si elle ne ne révolutionne clairement pas le genre. La musique, par le biais de la chorale des dames de Chilbury, comme moyen d’adoucir les mœurs est au cœur du roman. Les petits et grands drames de cette époque troublée sont également bien présents.

Lu grâce à la masse critique Babelio et à Albin Michel.

babelio095d53d

Vous aimerez aussi découvrir :

  • L’été avant la guerre de Helen Simonson
  • Les jonquilles de Green Park de Jérôme Attal
  • Lettres à Stella de Iona Grey

Fanny

Call me by your name d’André Aciman

Résumé de l’éditeur : Andre Aciman’s Call Me by Your Name is the story of a sudden and powerful romance that blossoms between an adolescent boy and a summer guest at his parents’ cliffside mansion on the Italian Riviera. Each is unprepared for the consequences of their attraction, when, during the restless summer weeks, unrelenting currents of obsession, fascination, and desire intensify their passion and test the charged ground between them. Recklessly, the two verge toward the one thing both fear they may never truly find again: total intimacy. It is an instant classic and one of the great love stories of our time. / Résumé en français des éditions Grasset : Elio Perlman se souvient de l’été de ses 17 ans, à la fin des années quatre-vingt. Comme tous les ans, ses parents accueillent dans leur maison sur la côte italienne un jeune universitaire censé assister le père d’Elio, éminent professeur de littérature. Cette année l’invité sera Oliver, dont le charme et l’intelligence sautent aux yeux de tous. Au fil des jours qui passent au bord de la piscine, sur le court de tennis et à table où l’on se laisse aller à des joutes verbales enflammées, Elio se sent de plus en plus attiré par Oliver, tout en séduisant Marzia, la voisine.

Ce livre d’abord publié en 2007 a connu un retour fulgurant grâce à l’adaptation cinématographique sortie il y a peu. Suite aux avis de copinautes à qui je me fie les yeux fermés, je me suis plongée à mon tour entre les pages de cette histoire d’amour hors du commun. Elio nous raconte des années plus tard sa puissante rencontre avec Oliver, mais l’ensemble reste tout de même bien ancré dans le présent des années 80. La touffeur si particulière de l’Italie en été enveloppe un peu plus ce roman  dans une atmosphère ardente et voluptueuse. André Aciman décrit des scènes et des dialogues qui se gravent à jamais dans l’esprit du lecteur (le tête à tête entre Elio et son père est tellement beau et saisissant). Le ton est tantôt mélancolique, tantôt nostalgique et parfois impérieux. La chute m’a beaucoup plu à la fois douce et amère.

« The light of my eyes, I said, light of my eyes, light of the world, that’s what you are, light of my life. » (p. 85)

Une certaine tension sexuelle se dégage de plusieurs passages. Elle est clairement explicite mais toujours bien amenée par la description du désir, de l’attente, de l’impatience et de l’imagination de notre jeune héros (passionné de littérature et de musique classique). Même si on devine facilement qu’il ne s’agit pas d’une première aventure pour Oliver mais aussi pour Elio, c’est le caractère fulgurant, unique et indélébile de cette relation qui en fait l’histoire d’amour d’une vie, vous hantant pour toujours. Elio vit de véritables montagnes russes de sentiments. On le suit dans ses cheminements de pensée et dans ses états d’âme. Tout est très  riche, détaillé, réaliste et crédible. A noter également de belles références notamment à Claude Monet, Vincent Van Gogh ou encore Emily Brontë.

C’est un beau coup de cœur pour cette histoire d’amour comme on en lit peu. Elio et Oliver vont me suivre encore longtemps. J’ai l’impression d’avoir vécu intensément cette histoire. C’est suffisamment rare pour chérir ces souvenirs de lecture. Par contre, un petit conseil, ne lisez pas le résumé français en entier (je l’ai volontairement écourté ci-dessus), il en dévoile beaucoup trop et ne rend pas du tout hommage au contenu du roman.

Vous aimerez aussi découvrir :

  • 4 3 2 1 de Paul Auster
  • Le monde de Charlie de Stephen Chbosky
  • La lumière des étoiles mortes de John Banville

Fanny

Une vie de lectrice #2 : littérature britannique et réceptions

littérature britannique en vacances

Je nourris un attachement particulier pour la collection Pavillons poche des éditions Robert Laffont. Ils rééditent des classiques plus ou moins récents d’auteurs de diverses nationalités. Mon intérêt se porte bien souvent vers les écrivains britanniques. On ne se refait pas! Ma petite semaine de vacances tirent vers sa fin, un moment propice pour se plonger dans trois livres de cette collection. Hormis leur nationalité et leur caractère bien trempé, Somerset Maugham (1874-1965), Evelyn Waugh (1903-1966) et Lawrence Durrell (1912-1990) ont tous les trois un petit quelque chose qui me fait aller naturellement vers leurs ouvrages. Somerset Maugham a œuvré comme agent secret pendant la Première Guerre mondiale, Evelyn Waugh fut l’ami d’une vie de Nancy Mitford et Lawrence Durrell provient d’une famille hors du commun découverte dans la série The Durrells. J’ai déjà terminé Mr Ashenden, agent secret de Somerset Maugham. Ce recueil de nouvelles inspirées de l’expérience d’agent secret de l’auteur est excellent. Nous voyagons entre la Suisse, la France, la Russie et l’Écosse tout en croisant la route de personnages hauts en couleur et attachants. Le style à l’humour so british est un régal. Vous retrouverez prochainement mes avis complets à propos de ces trois livres sur le blog.

Des réceptions

En début de mois, j’achète souvent un ou deux ouvrages. En mars, les choses ont mal tourné… Le bilan s’élève au nombre de 5 livres ayant rejoint ma bibliothèque! D’abord, Associés contre le crime d’Agatha Christie. Je lis un livre de la Reine du crime par mois. Je suis impatiente de retrouver les truculents Tommy et Tuppence Beresford dans cet opus. On chesil beach (Sur la plage de Chesil) de Ian McEwan est un court roman sur le face à face difficile de deux tous jeunes époux lors de leur lune de miel au début des années 60. C’est l’adaptation à venir (avec Saoirse Ronan que j’aime beaucoup) qui m’a fait découvrir ce titre. J’ai déniché, dans la rubrique des bonnes affaires du site Book DepositoryJourneys through England in particuliar : Caosting de Sue Clifford et Angela King. Il s’agit d’un petit dictionnaire illustré à propos de toutes les spécificités du littoral britannique, à emmener dans un futur voyage. J’aime beaucoup la maison d’édition et librairie londonienne Persephone Books. Grâce à une réduction sur leurs classiques et bestsellers, j’ai commandé Good evening Mrs Craven de Mollie Panter-Downes qui regroupe plusieurs chroniques parues dans le New Yorker sur la vie quotidienne pendant la Seconde Guerre mondiale au Royaume-Uni. Enfin, Mollie on the march d’Anna Carey (qui n’est pas encore arrivé à la maison) n’est autre que la suite de The making of Mollie. Je suis curieuse de continuer à suivre la jeune Mollie dans son parcours de suffragette.

Très bon weekend à venir!

Fanny

4 3 2 1 de Paul Auster

Résumé de l’éditeur : À en croire la légende familiale, le grand-père nommé Isaac Reznikoff quitta un jour à pied sa ville natale de Minsk avec cent roubles cousus dans la doublure de sa veste, passa Varsovie puis Berlin, atteignit Ham- bourg et s’embarqua sur l’Impératrice de Chine qui franchit l’Atlantique en essuyant plusieurs tempêtes, puis jeta l’ancre dans le port de New York au tout premier jour du XXe siècle. À Ellis Island, par une de ces bifurcations du destin chères à l’auteur, le nouvel arrivant fut rebaptisé Ferguson. Dès lors, en quatre variations biographiques qui se conjuguent, Paul Auster décline les parcours des quatre possibilités du petit-fils de l’immigrant. Quatre trajectoires pour un seul personnage, quatre répliques de Ferguson qui traversent d’un même mouvement l’histoire américaine des fifties et des sixties. Quatre contemporains de Paul Auster lui-même, dont le “maître de Brooklyn” arpente les existences avec l’irrésistible plaisir de raconter qui fait de lui l’un des plus fameux romanciers de notre temps.

Qu’il est difficile d’écrire un avis sur un roman tel que celui-ci, si dense et si complet! Lors de ma lecture, j’ai vraiment eu la sensation d’avoir sous les yeux une œuvre majeure, de celles qui sortent du lot et qui ne peuvent naitre qu’à un certain moment de la vie. 4 3 2 1 nous conte les quatre destins différents d’un seul personnage. Le hasard, les conjectures, les choix et l’Histoire  aiguillonnent les quatre Ferguson sur les chemins de l’existence. On découvre chaque Archie jusque dans les tréfonds de leur âme et de leur questionnement. C’est une ode à l’enfance, à l’adolescence et à tout ce qui se joue à ces moments fatidiques de la vie. Paul Auster prend son temps et décortique chaque situation. A aucun moment, je n’ai mélangé les différents personnages. L’auteur fait habilement des rappels pour ne pas perdre son lecteur en route. J’ai tout de même pris le soin de prendre des notes sur chaque Ferguson afin de les relire et d’avoir ainsi une vue d’ensemble à la fin de ma lecture.

L’Histoire prend plus ou moins de place mais c’est toujours avec beaucoup de pertinence que l’auteur présente le contexte historique des années 50 et 60 des États-Unis avec de grands événements et leurs protagonistes : les assassinats de Martin Luther King, de J. F. Kennedy puis de Malcolm X, la guerre du Vietnam, la présidence de Johnson et les affrontements raciaux. C’est un pays tout en dualité qui nous est montré à la fois d’une extrême violence mais aussi d’une créativité folle (cinéma, littérature, musique et sports). Paul Auster rend un hommage à tout ce qu’il aime : la littérature, le baseball, New-York et la France. Pour ne rien gâcher, ce roman recèle une bonne partie d’autobiographie facilement discernable pour qui connait un peu le parcours de Paul Auster. Ce dernier use de sa plume ciselée avec soin. Il semble que chaque mot soit choisi et pesé avec avec une attention particulière. Quel plus beau cadeau pour un lecteur?

Il s’agit d’une chronique dithyrambique, j’en conviens, pour un roman impressionnant sur tous les plans. Je me suis attachée aux quatre Archibal Feguson, et quelle déchirure à chaque drame, chaque désillusion ou chaque déception. La chute est excellente et donne un sens profond à tout ce qui a précédé. C’est un un livre étonnant, unique et terriblement bien écrit sur des destins particuliers et sur les États-Unis d’une certaine époque. J’ai surement oublié de parler de plein d’éléments mais toujours est-il que je vous conseille vivement cette lecture.

 Vous aimerez aussi découvrir :

  • Brooklyn follies de Paul Auster
  • Chronique d’hiver de Paul Auster

Fanny

Une vie de lectrice #1 : Rebecca, la Terre du Milieu et Fred Astaire

Annoncé d’abord sur Instagram, j’inaugure aujourd’hui une nouvelle rubrique pour mon blog. Depuis plusieurs mois, je souhaitais installer un nouveau rendez-vous un peu plus personnel  et spontané mais toujours autour de la littérature. Comme son nom l’indique, je vais vous partager mes obsessions du moment, mes découvertes, mes impressions au cours de longues lectures, des réceptions, des petits et grands évènements et bien d’autres choses. Bref, tout ce qui me fait vibrer dans ma vie de lectrice. Je pense beaucoup m’amuser à rédiger ces articles, j’espère qu’ils vous plairont.

Last night I dreamt I went to Manderley again

C’est surement l’une des premières phrases de roman les plus célèbres, celle de Rebecca de Daphne du Maurier. Cela fait tout juste 80 ans que ce livre est sorti pour la première fois et sa place de classique dans la littérature britannique ne se dément pas. Cette histoire faite de tension, d’éléments gothiques, d’un personnage absent mais toujours présent ont de quoi marquer le lectorat. Pour fêter cet anniversaire, les éditions Virago Press ont décidé de rééditer Rebecca et de lui offrir un magnifique écrin. Une collaboration avec une entreprise de broderie, Hand & Lock, a permis de donner un résultat unique et élégant. Je vous laisse juger par vous-même grâce aux quelques images qui suivent. Pour plus d’informations, je vous laisse vous rendre sur le site de la maison d’édition.

Voyage en Terre du Milieu

Il y a quelques semaines, Audible m’a proposé de recevoir deux crédits gratuits pour tester la lecture audio. J’ai d’abord choisi le premier tome du Seigneurs des anneaux. Le roman est une belle brique, le livre audio n’est pas en reste puisqu’il représente un peu plus de 20h d’écoute. Je profite de tous mes moments de transport en commun ou de marche pour avancer. L’application est très facile d’utilisation.

J’ai dépassé la moitié de ce premier opus. Je suis agréablement surprise. Je n’aime pas trop prendre les transports en commun, ce système me permet donc de me couper un peu de l’extérieur. Grâce au travail et à la voix de Thierry Janssen, j’ai l’impression de profiter de tous les détails, et ils sont nombreux, du roman et de l’écriture de J. R. R. Tolkien. Je redécouvre (je connais déjà les films) avec beaucoup de plaisir cet univers fait de peuples et de cultures variés, de créatures terrifiques, de paysages impressionnants et d’une quête contre le mal et la noirceur.

Heaven, I’m in heaven

A l’heure où j’écris ce billet, je viens tout juste de refermer La chorale des dames de Chilbury de Jennifer Ryan. Il s’agit d’un roman sur la vie d’un petit village britannique pendant l’année 1940. Les femmes tentent tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau et de faire front contre les ombres nazies. Je vous laisse donc pour ce premier numéro d’Une vie de lectrice avec une chanson toute douce croisée dans ce livre : Cheek to cheek interprétée par Fred Astaire et Ginger Rogers pour le film Le Danseur du dessus (Top Hat, 1935).

A bientôt!

Fanny

Bilan de mes lectures : FÉVRIER 2018 ~ Lectures à venir : MARS 2018

Février et son froid polaire ont été fort propices à la lecture. J’ai lu un peu de tout cette fois-ci : de la jeunesse, du contemporain, de la bande-dessinée, une autobiographie et un policier. Mes livres m’ont fait voyager dans le temps dans l’Amérique des années 60, dans différents mondes aux côtés de Lyra et Will, dans l’espace à la recherche de nouveaux horizons, dans les couleurs et les paysages de Claude Monet, dans une aventure à la recherche de ses racines, dans les pas de la petite Nicki au sein du Chelsea hôtel et dans les méandres d’une société secrète londonienne.

Nombre de livres lus : 8

Nombre de pages lues : 2673


(Pour lire les chroniques disponibles, cliquez sur les couvertures)

4 3 2 1 de Paul Auster, éd. Actes Sud, 1010p.

Paul Auster a réussi haut la main son pari de conter les quatre destins différents d’un seul personnage. Le hasard et l’Histoire  aiguillonnent les quatre Ferguson. Le tout est servi par une plume précise et extrêmement travaillée. L’auteur a également réuni tout ce qui le fait vibrer : New-York, la littérature, l’écriture, le base-ball, etc. Quel roman!

5/5

A la croisée des mondes, Tome 3 : Le miroir d’ambre de Philip Pullman, éd. Folio jeunesse, 672 p.

Je suis heureuse d’avoir terminé cette série jeunesse en lisant ce dernier tome. Même si j’ai eu quelque difficulté à entrer dedans dans les premières pages, c’est sans aucun doute et de loin mon préféré de tous. De l’aventure, de l’émotion, du sens, des personnages et un univers hors du commun font de ce roman une très bon opus de clôture.

4/5

    

Le château des étoiles, Tome 2 (La conquête de l’espace) et 3 (Les chevaliers de Mars) de Alex Alice, éd. Rue de Sèvres, 128 p.

Les dessins sont toujours très beaux. Le graphisme aquarellé est du plus bel effet. Il donne une vraie élégance et un style unique à cette série. Le sérieux est contrebalancé régulièrement par une bonne dose d’humour souvent apporté par le truculent Hans. Sans savoir vraiment pourquoi, je n’arrive pas à m’immerger totalement dans cette histoire…
3,5/5

Monet, nomade de la lumière de Ricard Efa et Salva Rubio, éd. Le Lombard, 112 p.

Je ne me lasse pas de découvrir et redécouvrir la vie et l’œuvre de Claude Monet. Grâce à des flashbacks, Efa et Rubio nous racontent la jeunesse de l’artiste puis sa vie agitée par ses nombreux déboires financiers et maritaux. Le coup de crayon d’Efa est lui-même un hommage à Claude Monet. La couleur jaillit de chaque page. Dommage que le dossier final soit si dénué d’intérêt.

4/5

Pile ou face, Tome 2 : Cap sur l’île aux trésors de Hope Larson et Rebecca Mock, éd. Rue de Sèvres, 224 p.

Ce second et dernier tome fut une bonne lecture détente. Sans être très originale, l’histoire m’a paru tenir la route et a su attiser ma curiosité. J’ai aimé suivre nos deux héros à la recherche de la vérité sur leur naissance. La mise en page aérée et les dessins sont agréables à parcourir. La colorisation est aussi réussie.

4/5

Garder la tête hors de l’eau de Nicolaia Rips, éd. 10/18, 240 p.

Cette autobiographie d’une jeune femme d’à peine 20 ans m’a beaucoup plu. L’ensemble est composé de chapitres courts et rythmés. Ces derniers retracent l’enfance et l’adolescence de Nicolaia Rips au sein de l’univers hors du commun et excentrique du Chelsea Hôtel (à New-York). Un petit livre et une grand leçon de vie.

4/5

Les sept cadrans d’Agatha Christie, éd. Le Masque, 287 p.

Mes dernières lectures d’Agatha Christie étaient sympathiques sur le moment mais plutôt oubliables ensuite. Les sept cadrans me laisse un ressenti bien plus enthousiaste. L’ironie, l’humour et le sens aigu pour brouiller les pistes d’Agatha Christie m’ont amusée. J’espère retrouver la très moderne Bundle bientôt, elle m’a fait forte impression!

4/5

LECTURES EN COURS

    

LECTURES PRÉVUES EN MARS

         

         

         

Je vous souhaite un EXCELLENT MOIS DE mars et bien entendu de chouettes lectures!

Fanny