Résumé de l’éditeur : Irlande, fin des années 1960. Nora, qui élève seule ses quatre enfants depuis la mort de son mari, tente de refaire sa vie sous l’oeil critique des habitants de la petite ville ou elle vit depuis toujours. Opiniâtre et indocile, elle s’affranchit peu à peu des cancans et s’autorise de menues libertés : prendre des cours de chant, s’acheter une chaîne stéréo… La profondeur des émotions que soulève en elle la musique s’accorde au réveil de sa sensibilité et de sa personnalité.
Brooklyn est le premier roman que j’ai découvert de Colm Toibin. Mon avis était mitigé. Je suis donc contente d’avoir renouveler l’expérience avec l’auteur grâce à ce nouveau roman. Pendant près de 400 pages, nous suivons un personnage principal, Nora Webster, et son entourage. Nous découvrons sa vie après la mort de Maurice, son mari. J’ai retrouvé la jolie écriture que possède Colm Toibin. Il est toujours aussi agréable à lire. Il nous emmène dans l’Irlande troublée du début des années 60. C’est une période que l’auteur connait bien pour l’avoir vécue pendant son enfance. Cela se ressent tout au long du roman. J’ai beaucoup aimé le clin d’œil à Eilis et Tony, les héros de Brooklyn, au tout début du livre. Certains détails sur leur sort ont de quoi attiser notre curiosité. Je ne dirais pas non à une suite de leur histoire.
Au début des années 60, la pression sociale sur les femmes est toujours très forte. Nora est veuve. Elle doit donc suivre toutes les étapes dues à son rang pour ne pas offusquer la bien-pensance de la petite ville d’Irlande où elle vit. Petit à petit, elle s’émancipe de ces carcans et trouve la place qui est la sienne. Elle va ainsi trouver un travail et se découvrir une passion qui va l’amener à faire des rencontres et à se construire une nouvelle vie de femme indépendante. L’héroïne ne manque pas de profondeur. Sa psychologie est traitée avec beaucoup de finesse et d’attention. C’est un roman est subtil. Peut-être un peu trop parfois car on aimerait en savoir plus sur le contexte historique de l’époque et sur certains personnages. Pour moi, certains éléments auraient mérité d’être un peu plus développés.
Dans l’ensemble, ce roman m’a plu. J’ai aimé retrouvé la plume de Colm Toibin. L’histoire de Nora Webster est le reflet d’une époque et d’un pays. A mon sens, le trop-plein de subtilité ne sert pas forcément le récit à certains moments. Le clin d’œil à Eilis et Tony (Brooklyn) montre tout l’attachement que l’auteur porte à ses héros.
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Fanny