Nora Webster de Colm Tóibín / Rentrée littéraire 2016

9782221157923Résumé de l’éditeur : Irlande, fin des années 1960. Nora, qui élève seule ses quatre enfants depuis la mort de son mari, tente de refaire sa vie sous l’oeil critique des habitants de la petite ville ou elle vit depuis toujours. Opiniâtre et indocile, elle s’affranchit peu à peu des cancans et s’autorise de menues libertés : prendre des cours de chant, s’acheter une chaîne stéréo… La profondeur des émotions que soulève en elle la musique s’accorde au réveil de sa sensibilité et de sa personnalité.

Brooklyn est le premier roman que j’ai découvert de Colm Toibin. Mon avis était mitigé. Je suis donc contente d’avoir renouveler l’expérience avec l’auteur grâce à ce nouveau roman. Pendant près de 400 pages, nous suivons un personnage principal, Nora Webster, et son entourage. Nous découvrons sa vie après la mort de Maurice, son mari. J’ai retrouvé la jolie écriture que possède Colm Toibin. Il est toujours aussi agréable à lire. Il nous emmène dans l’Irlande troublée du début des années 60. C’est une période que l’auteur connait bien pour l’avoir vécue pendant son enfance. Cela se ressent tout au long du roman. J’ai beaucoup aimé le clin d’œil à Eilis et Tony, les héros de Brooklyn, au tout début du livre. Certains détails sur leur sort ont de quoi attiser notre curiosité. Je ne dirais pas non à une suite de leur histoire.

Au début des années 60, la pression sociale sur les femmes est toujours très forte. Nora est veuve. Elle doit donc suivre toutes les étapes dues à son rang pour ne pas offusquer la bien-pensance de la petite ville d’Irlande où elle vit. Petit à petit, elle s’émancipe de ces carcans et trouve la place qui est la sienne. Elle va ainsi trouver un travail et se découvrir une passion qui va l’amener à faire des rencontres et à se construire une nouvelle vie de femme indépendante. L’héroïne ne manque pas de profondeur. Sa psychologie est traitée avec beaucoup de finesse et d’attention. C’est un roman est subtil. Peut-être un peu trop parfois car on aimerait en savoir plus sur le contexte historique de l’époque et sur certains personnages. Pour moi, certains éléments auraient mérité d’être un peu plus développés.

Dans l’ensemble, ce roman m’a plu. J’ai aimé retrouvé la plume de Colm Toibin. L’histoire de Nora Webster est le reflet d’une époque et d’un pays. A mon sens, le trop-plein de subtilité ne sert pas forcément le récit à certains moments. Le clin d’œil à Eilis et Tony (Brooklyn) montre tout l’attachement que l’auteur porte à ses héros.

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Fanny

Mazie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés de Jami Attenberg / Rentrée littéraire 2016

9782365691451Résumé de l’éditeur : Personnage haut en couleur, Mazie Phillips tient la billetterie du Venice, cinéma new-yorkais du Bowery, quartier populaire du sud de Manhattan où l’on croise diseuse de bonne aventure, mafieux, ouvriers, etc. Le jazz vit son âge d’or, les idylles et la consommation d’alcool – malgré la Prohibition – vont bon train. Mazie aime la vie, et ne se fait jamais prier pour quitter sa « cage » et faire la fête, notamment avec son amant « le capitaine ». Avec l’arrivée de la Grande Dépression, les sans-abri affluent dans le quartier et la vie de Mazie bascule. Elle aide sans relâche les plus démunis et décide d’ouvrir les portes du Venice à ceux qui ont tout perdu. Surnommée « la reine du Bowery », elle devient alors une personnalité incontournable de New York.

Avec son nouveau roman, Jami Attenberg nous propose de voyager dans le New-York des années 20 et 30. L’auteur tisse son roman à partir d’une personne ayant réellement existé mais dont il ne reste que très peu de trace. En réalité, la seule et unique source réside en un article de Joseph Mitchell dans le magazine The New Yorker. Cette inspiration a permis à l’auteur de croquer une héroïne bien particulière. Elle nous décrit aussi très bien l’atmosphère trouble qui règne à New-York lors de la Grande dépression et de la prohibition. C’est donc une Amérique désenchantée qui nous est présentée ainsi que le récit des laissés pour compte et des plus démunis. Ce roman est construit grâce à une succession de différents styles : le témoignage, l’autobiographie et le journal intime. C’est un schéma dynamique et vraiment judicieux.

Le moins que l’on puisse dire est que l’héroïne est hors du commun. En effet, elle est largement en avance sur son temps de par son indépendance ainsi que ses aventures et relations de passage. Derrière la vitre de la caisse de cinéma dans lequel elle travaille, Mazie voit défiler toute la faune de New-York. C’est aussi et surtout le reflet de l’évolution brutale de la société qui se présente à elle et par extension à nous. Derrière sa brusquerie de façade, Mazie a le cœur sur la main. Elle connait son quartier et toute les personnes qui le font vivre sur le bout des doigts. C’est donc tout naturellement qu’elle va mettre ce qu’elle possède au service d’autrui. Ce livre porte de multiples messages de tolérance, de bienveillance et d’abstraction de soi sans forcément de jugement. Tout à fait dans l’air du temps et en adéquation avec l’actualité.

Ce roman m’a beaucoup plu. On y découvre un personnage haut en couleur aux convictions bien marquées. A sa manière, c’est une super-héroïne de son quartier de New-York alors que la Grande Dépression et la prohibition font des ravages et laissent sur leur passage des personnes démunies. Jami Attenberg nous offre un très beau travail en rendant hommage à Mazie, femme d’abord ordinaire mais que ses actions rendent extraordinaire.big-logoVous aimerez aussi découvrir :

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Deux remords de Claude Monet de Michel Bernard / Rentrée littéraire 2016

i23497Résumé de l’éditeur : Lorsque Claude Monet, quelques mois avant sa disparition, confirma à l’État le don des Nymphéas, pour qu’ils soient installés à l’Orangerie selon ses indications, il y mit une ultime condition : l’achat un tableau peint soixante ans auparavant, Femmes au jardin, pour qu’il soit exposé au Louvre. À cette exigence et au choix de ce tableau, il ne donna aucun motif. Deux remords de Claude Monet raconte l’histoire d’amour et de mort qui, du flanc méditerranéen des Cévennes au bord de la Manche, de Londres aux Pays-Bas, de l’Île-de-France à la Normandie, entre le siège de Paris en 1870 et la tragédie de la Grande Guerre, hanta le peintre jusqu’au bout.

J’ai toujours eu une admiration et une passion pour l’impressionnisme et plus particulièrement pour l’un de ses fondateurs, Claude Monet. La visite de la maison du peintre à Giverny pendant mon adolescence et les années passant n’ont fait qu’accroitre mon intérêt. Du coup, il est évident que je ne pouvais passer à côté de cette parution. Ce roman est passionnant. Ils se divisent en trois grands chapitres. Les deux premières parties concernent la vie et la mort de Frédéric Bazille puis celles de Camille (première femme de Claude Monet). Elles donnent tout le sens, la profondeur et l’intensité à la dernière partie consacrée au peintre lui-même. Elles se complètent toutes parfaitement. Les descriptions de certains tableaux sont magnifiques. L’ensemble est, de toute façon, très bien écrit. La plume de l’auteur nous faire bien ressentir tout l’intérêt particulier que celui-ci porte à toutes ces personnes.

L’air de rien, Michel Bernard nous explique beaucoup de chose sur l’art de la peinture, sur certaines toiles, sur les personnes qui ont vécu au côté de Claude Monet, sur les différentes époques qu’a vécu le peintre et sur la fin de vie de ce dernier. Elle a d’ailleurs une place importante car c’est là que ressurgissent la nostalgie mais aussi et surtout les remords. J’ai été émue et impressionnée par ce vieux monsieur qu’est devenue Monet. Jusqu’au bout, il tente de laisser une trace tangible et visible par tous dans de grands musées parisiens des personnes qu’il a profondément aimé mais aussi très vite perdu. C’est certain que je ne verrais plus jamais les œuvres de Monet et de Bazille de la même façon. Dès que je les observerais, j’aurais dorénavant en tête ce que Michel Bernard m’a conté. Je crois que c’est d’ailleurs le plus beau compliment que je puisse faire à ce roman et à son auteur.

Je ne suis peut-être pas objective car l’impressionnisme et Claude Monet sont deux sujets que j’aime énormément. Tout dans ce livre m’a plu : le style d’écriture, le découpage du récit, les descriptions, les émotions. La beauté de l’objet-livre est aussi à noter. L’élégance, le design épuré, le grain de la couverture et du papier, la reproduction de quelques tableaux et la couleur rouge comme fil conducteur offrent un bel écrin à ce roman.

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Fanny

Vengeance haute couture de Rosalie Ham

41r6aovy4olRésumé de l’éditeur : 1951. Tilly Dunnage est de retour. La petite bâtarde autrefois chassée de chez elle par les préjugés et l’hostilité des bien-pensants est devenue une jeune femme incroyablement élégante et provocante, pour qui le style et le chic de Paris n’ont plus aucun secret. Elle affole les hommes et suscite l’envie des femmes. Sa revanche, elle la tient : toutes celles qui aujourd’hui encore la méprisent veulent à tout prix ses conseils, et ses robes. Tilly coud. Tilly coupe. Mais, en fait, Tilly prépare en secret le grand finale qui vengera son enfance blessée et lui rendra sa dignité. En ne laissant que cendres derrière elle. Et un amour impossible…

La toute récente adaptation de cet ouvrage avec Kate Winslet en tête d’affiche a permis une remise en avant de ce roman publié pour la première fois en 2000. Le contexte spatio-temporel et le résumé m’ont laissé penser que ce roman pouvait être fait pour moi. Pourtant, les choses ne se sont pas tout à fait passées comme prévu. On intègre un village australien à la Peyton Place. Les jalousies, les non-dits, les rumeurs, les secrets et les commérages vont bon train. J’avoue avoir eu quelques difficultés à entrer complétement dans ce roman et notamment à m’imprégner de l’ambiance générale. Les révélations arrivent poussivement. A force de vouloir ménager son suspens à tout pris, l’auteur provoque un effet d’essoufflement. Une fois le livre refermé, je suis restée sur ma faim.

Sous couvert d’ironie, ce roman est loin d’être drôle. La plupart des personnages sont détestables voire franchement écœurant. Tilly devient vite la tête de turc de tout ce petit monde. Son passé houleux et hors norme nourrit une injuste haine. Mais attention à cette femme qui semble transparente et accepter les déconvenues. L’expression « La vengeance est un plat qui se mange froid » n’a jamais été aussi vraie. L’histoire personnelle de Tilly est intéressante en soi. Cependant, son trop grand mystère m’a empêchée de m’approcher d’elle. Finalement, j’ai l’impression d’avoir passée peu de temps à ses côtés. Trop de questions restent sans réponse. Par contre, j’ai adoré les passages de couture où notre héroïne retrouve sa place de personnage principal. Elle apparait heureuse et sereine au côté de son matériel de confection.

Je ressors donc de ma lecture avec un avis mitigé. A mon sens, il y a du bon et du moins bon. J’espère que mon avis est suffisamment clair. J’avoue que ce roman m’a quelque peu embrouillé l’esprit. Mon ressenti à son propos s’en trouve donc un peu indécis. Maintenant, je suis impatiente de découvrir le film qui, j’espère, tiendra toutes ses promesses.

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Fanny

Les reflets d’argent de Susan Fletcher

61MTX6R1BjLRésumé de l’éditeur : Les reflets d’argent Les caprices de la mer ont toujours rythmé la vie des habitants de l’île de Parla. C’est ainsi depuis la nuit des temps et cela ne changera pas. Pour les familles Bundy et Lovegrove qui résident sur cette île depuis des générations, il n’y a rien d’autre à faire que d’accepter la routine et la perte des êtres chers qui s’en vont un à un. Un jour pourtant, un homme mystérieux s’échoue sur la plage de Sye, un homme qui ressemble étrangement à l’homme-poisson porteur d’espoir dont parle le livre qui rassemble les mythes de l’île. Cette découverte, que tous voient comme un signe de renouveau, va réveiller l’âme de cette communauté pour mieux la faire renaître.

J’ai lu il y a quelques années Un bûcher sous la neige en période de Noël. C’est un roman dont on ne sort pas indemne. C’est donc avec plaisir que j’ai renoué une nouvelle fois avec la plume de Susan Fletcher. Cette dernière nous propose de poser nos valises sur l’île de Parla, un endroit imaginaire. Nous suivons toute une ribambelle de personnages ayant, pour la plupart, un lien de parenté. Merci à l’arbre généalogique en début d’ouvrage sans qui je n’aurais pu apprécier ce roman tant le nombre de protagonistes est impressionnant et déroutant. Bien sûr, tout se sait sur cette île. Tout sauf une seule chose : qui est cette homme retrouvé échoué sur une plage? Est-il humain ou est-ce l’incarnation de l’homme-poisson, figure légendaire?

Susan Fletcher nous décrit des paysages battus par les vents. On s’imagine très bien cet endroit à la manière d’une île anglaise ou irlandaise. La vie insulaire est difficile mais tellement attirante. Les croyances y sont fortes tout comme l’incompréhension palpable entre l’ancienne et la nouvelle génération. Chaque personnage a ses blessures qu’ils tentent de dissimuler. Il est question d’amour, de vrais sentiments et de seconde chance. L’arrivée de cette homme sur l’île vient bousculer tout ce petit monde et remettre en question ce qu’ils ont toujours connu. Des interrogations vont trouver des réponses d’autres vont être posées pour enfin en finir avec les vieilles histoires et les non-dits qui empêchent d’avancer.

C’est bien écrit, c’est intéressant et prenant. Susan Fletcher nous prend par la main pour nous emmener sur une île à la découverte de ses habitants, de ses croyances et de ses paysages. Malgré des débuts un peu difficiles en raison du nombre très important de personnages, j’ai finalement aimé ce roman. Il pourrait lui-même donner lieu à un conte légendaire ou folklorique.

Lu dans le cadre du challenge A year in England.

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Mad de Daphné du Maurier

81kLVeTIlHLRésumé de l’éditeur : Mad, célèbre comédienne, s’est retirée avec sa petite-fille Emma et les six garçons qu’elle a adoptés dans sa propriété de Cornouailles. Cette famille originale, comme tous ceux qui l’entourent, va traverser un étrange drame. Tout commence un matin d’hiver. Plus de radio ni de téléphone. Un navire de guerre est amarré dans la baie. Des soldats américains, l’arme au poing, marchent vers la maison…C’est dans un scénario de politique-fiction que nous entraîne, avec ce roman paru en 1974, l’auteur de Rebecca. En cette année 2000 où elle a situé l’action, l’Angleterre, séparée de la communauté européenne, a formé une fédération avec les États-Unis. Pourtant, le peuple n’accepte pas cette tutelle. Le petit groupe anticonformiste réuni autour de Mad va se jeter dans la résistance. Le lecteur, lui, découvrira une Daphné Du Maurier pour le moins inattendue.

Mad est le dernier roman écrit par Daphné du Maurier. Il est surprenant et étonnant par bien des aspects. L’histoire se déroule en 2000 alors que la Grande-Bretagne s’est séparée de l’Europe et que les États-Unis viennent occuper le pays en commençant par la Cornouailles. En 1972, Daphné du Maurier imagine déjà la possibilité d’un Brexit. C’est assez déroutant pour le lecteur de 2016 que nous sommes. A aucun moment elle n’imagine les évolutions techniques de l’an 2000. Elle laisse tout ce pan dans le flou comme si sa région serait restée figée dans le temps. L’écrivain s’est apparemment inspirée de Gladys Cooper pour créer le personnage de Mad. Pour ma part, elle m’a plutôt fait penser à l’auteur elle-même. C’est aussi une histoire au multiples rebondissements qui nous fait nous poser bien des questions.

A la lecture de ce roman, nous sentons régulièrement poindre de la nostalgie. Daphné du Maurier a très bien connu J. M. Barrie, l’auteur de Peter Pan. Elle rend hommage à cette œuvre qu’elle adore et à son auteur car on retrouve ici plusieurs garçons adoptés par Mad. Ils font bien sûr penser au garçons perdus inspirés de plusieurs cousins de Daphné du Maurier. Ensuite, certains éléments rappellent la Seconde Guerre mondiale : les restrictions, la main-mise des américains sur le pays et la résistance artisanale. L’auteur a très bien connu cette période tout comme son mari qui a participé à de grandes opérations en tant que commandant de section aéroportée. On sait qu’à la fin de sa vie, elle a milité pour l’indépendance de la Cornouailles, donc finalement rien de vraiment étonnant dans les idées qui transparaissent dans ce roman.

Sous ses abords de petit roman original voire de comédie un peu farfelue à certains moments, Mad est un roman où transparait beaucoup d’éléments chers à Daphné du Maurier. C’est d’ailleurs tout son intérêt et c’est pour cela qu’il est assez particulier à mes yeux. L’inconvénient est qu’il peut être difficile à appréhender pour des personnes ne connaissant que très peu la vie de cette dame de lettres britannique.

Lu dans le cadre du challenge A year in England.

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Fanny

Bilan de mes lectures : AOÛT 2016 ~ Lectures à venir : SEPTEMBRE 2016

Je fais ma rentrée lundi au travail. Mes trois semaines de vacances sont passées très vite, comme toujours. J’ai bien rechargé les batteries, j’ai voyagé, j’ai retrouvé ma famille et j’ai lu. J’ai finalement dévoré moins de livres que dans mes prévisions. Mais ce n’est pas grave puisque j’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir les romans que vous allez découvrir ci-dessous.

Nombre de livres lus : 5

Nombre de pages lues : 2617


(Pour lire les chroniques disponibles, cliquez sur les couvertures)

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Les mots entres mes mains de Guinevere Glasfurd, éd. Préludes, 448 p.

Il s’agit d’un roman historique intéressant avec lequel j’ai beaucoup appris sur les Pays-Bas du XVIIe siècle et sur René Descartes. J’ai parfois eu quelques difficultés à rester proche d’Héléna. Cependant, pour un premier roman, je dois bien avouer que Guinevere Glasfurd s’en sort très très bien.

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Yaak Valley, Montana de Smith Henderson, éd. Belfond, 500 p.

Ce roman américain nous propose de suivre un assistant-social, Pete, dans le Montana des années 80. Il voue sa vie à son métier au risque d’en oublier son bien-être et celui de sa famille. Nous avons affaire à une analyse sociale de cette période et d’un état des États-Unis. J’ai aimé le côté hyperréaliste qui se dégage de chaque page.

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Mad de Daphné du Maurier, éd. Le livre de poche, 377 p.

Il s’agit du dernier roman qu’a écrit Daphné du Maurier. Il est assez troublant et très différent des autres récits que j’ai pu lire de l’auteur jusqu’à maintenant. Elle imagine un Brexit avant l’heure. Daphné du Maurier a mis dans ce roman beaucoup d’éléments qui ont marqué sa vie. J’ailleurs Mad m’a beaucoup fait penser à elle.

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Harry Potter, Tome 4 : La coupe de feu de J. K. Rowling, éd. Folio junior, 784 p.

J’ai adoré ce tome dans lequel je me suis littéralement plongée. J’ai retrouvé avec grand plaisir nos trois héros et toutes la galerie de personnages du monde de Harry Potter. C’est magique, passionnant, prenant et vraiment intéressant. Le film adapté de ce roman est celui que j’aime le moins de la série. Le roman est tellement au dessus!

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Les reflets d’argent de Susan Fletcher, éd. J’ai lu, 508 p.

J’ai commencé à vraiment me sentir à l’aise avec cette histoire un tout petit peu avant son milieu. Il y a beaucoup de personnages qui ont, pour la plupart, un lien de parenté. L’arbre généalogique présent dans l’ouvrage m’a sauvée de la catastrophe.Je me suis tout de même régalée. C’est une belle histoire à propos d’une île, de croyances et de vrais sentiments. Un roman qui fait lui-même penser à un conte légendaire ou folklorique.

LECTURES EN COURS

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LECTURES PRÉVUES EN SEPTEMBRE

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aperçu de Mes vacances

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[Vianden, Luxembourg]

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[Donville-les-Bains, Basse-Normandie]

Très beau mois de SEPTEMBRE à tous et bonne rentree!

Fanny

Yaak Valley, Montana de Smith Henderson / Rentrée littéraire 2016

9782714456786Résumé de l’éditeur : La première fois qu’il l’a vu, Pete a cru rêver. Des gosses paumés, il en croise constamment dans son job d’assistant social. Mais, tout de même, un enfant en pleine forêt, méfiant, en guenilles, l’air affamé… Pete s’accroche, laisse de la nourriture, des vêtements et finit par gagner la confiance du petit. Suffisamment pour découvrir que le garçon n’est pas seul. Sa mère et ses frères et soeurs sont introuvables, il vit avec son père, Jeremiah Pearl, un fondamentaliste chrétien qui fuit la civilisation pour se préparer à l’Apocalypse et comploter contre un gouvernement corrompu et dépravé. Petit à petit, entre Pete et Jeremiah s’installe une relation étrange. Car Jeremiah s’est isolé par désespoir, après un drame atroce ; Pete de son côté est au bord de sombrer : son frère est recherché par la police ; son ex, alcoolique, collectionne les amants ; et, surtout, sa fille de quatorze ans a disparu quelque part le long de la route du Texas…

Dès l’annonce de la parution de ce roman, j’ai voulu le découvrir car je m’intéresse de plus en plus à la littérature américaine. Je ne pouvais évidemment pas passer à côté. Le récit prend place dans les années 80. Le contexte historique en lui-même n’est pas très développé. Ce roman pourrait d’ailleurs très bien se dérouler de nos jours. Nous avons plus affaire à une analyse sociale de cette période et d’un état des États-Unis. La Yaak Valley est toute proche du Canada. Une nature hostile y occupe encore une majeure partie de l’espace. Nous avons deux récits en parallèle : celui de Pete et celui de l’errance de sa fille après sa fugue. Tout fini par s’imbriquer et se recouper dans les dernières pages du roman. Un intérêt pour ces différentes histoires s’installe donc très vite.

Nous suivons principalement l’histoire d’un assistant-social, Pete, qui voue sa vie à son métier. Il a un attachement particulier pour les enfants qu’il ne peut s’empêcher de vouloir sauver au détriment de sa propre vie et de sa propre famille. Notre héros se retrouve face à des situations à peine croyables. D’ailleurs, certains passages peuvent choquer. Mais c’est aussi ce qui fait que ce roman est bon. Nous sommes dans un réalisme total. Rien ne nous est caché sur la situation de chaque protagoniste : un jeune homme qui perd régulièrement les pédales, une petite fille à la mère droguée, un garçon embarqué dans les idées survivalistes de son père. Ce roman est aussi l’occasion de dénoncer la faiblesse des institutions, de la collaboration entre services et des moyens.

C’est un roman difficile, assez long à lire et à digérer mais qui vaut qu’on s’y intéresse. J’ai aimé ce côté hyperréaliste qui se dégage de chaque page. Le métier d’assistant-social y est mis en avant avec tout ce qu’il contient d’abstraction de soi et de rudesse. Une belle découverte!

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Fanny