Alex, fils d’esclave de Christel Mouchard

Résumé de l’éditeur : Le jeune Alex a une vie trépidante. Ses exploits en escrime et ses succès à la cour font de lui un des nobles les plus admirés de Paris. Mais ses origines le rattrapent lorsqu’il retrouve sa sœur, esclave comme leur mère, qui s’apprête à rejoindre une révolte en Haïti. Alex décide de prendre lui aussi son destin en main, car partout se murmure un mot… Révolution!

Cette biographie romancée pour la jeunesse nous emmène sur les traces du père d’Alexandre Dumas. Thomas Alexandre Davy de La Pailleterie est né à Saint-Domingue en 1762. Son destin hors du commun se déroule devant le lecteur depuis une colonie française jusqu’à Paris, d’une condition d’esclave jusqu’à l’affranchissement et une carrière militaire. Christel Mouchard développe un roman au rythme soutenu. Aucun temps mort n’est à souligner. Nous sommes les témoins d’une véritable aventure agréable à suivre dans plusieurs ambiances bien distinctes et aux rebondissements bien présents. L’ensemble est doublé d’une véritable portée pédagogique.

Une part d’identification est possible pour les plus jeunes grâce à la part de récit d’apprentissage de ce roman. Christel Mouchard démontre qu’il est toujours possible de sortir de sa condition pour évoluer. C’est aussi le récit d’une filiation pas toujours évidente à assumer et dont les rouages sont parfois flous. Je regrette simplement un manque de détails. C’est clairement mon coté amatrice de descriptions qui parle. Je suis donc bien consciente que cet ouvrage conviendra parfaitement à un public plus jeune. Une part de fantaisie est présente et permet de contrecarrer les  sujets difficiles abordés comme l’esclavage. Mention spéciale au perroquet vraiment cocasse.

Alex, fils d’esclave est une biographie romancée jeunesse plutôt réussie avec un véritable sens pédagogique. Je reste un peu sur ma faim concernant le manque de détails. Cependant, j’ai apprécié découvrir le destin hors du commun et méconnu de Thomas Alexandre Dumas. Le public jeunesse ciblé y trouvera de toute façon son compte. La très belle couverture de François Roca est à signaler.

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Fanny

Un assassin de première classe de Robin Stevens

Résumé de l’éditeur : Hazel et Daisy partent en vacances à bord de l’Orient-Express avec M. Wong. Une seule interdiction : jouer les détectives. Alors qu’un espion se cache dans le train, une riche héritière est assassinée dans une cabine verrouillée de l’intérieur. Le club de détectives est obligé de reprendre du service ! Attention, elles ne sont pas les seules sur l’affaire…

J’aime beaucoup lire un roman jeunesse une fois de temps en temps. Ce type de littérature regorge de petite pépite qu’il est très agréable à parcourir. Un assassin de première classe fait partie d’une série (il s’agit du troisième tome) mais peut très bien se lire indépendamment, c’est d’ailleurs ce que j’ai fait. J’ai fait la connaissance de deux jeunes filles de 14 ans complétement inconscientes mais tellement courageuses et perspicaces. Elles se sont découvertes des talents de fin limier et ont donc créé le club de détectives Wells & Wong. Entre moments de tension, d’émotion mais aussi d’humour, je les ai suivies avec beaucoup d’intérêt.

Comme le titre et l’enquête le laissent deviner, il s’agit d’un hommage à Agatha Christie et à son célèbre roman Le meurtre de l’Orient-Express. A l’image de ce dernier, ce train mythique est ici plus vraie que nature. Il y a également quelques références à Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle. Je ne me suis jamais ennuyée. Sous la plume d’Hazel, nous sommes entrainés au cœur d’une double enquête dont le dénouement est pour le moins incertain. J’ai beaucoup aimé les descriptions des différents protagonistes et notamment des suspects. Ces derniers ont tous une caractéristique ou un signe distinctif particuliers qui brouillent les pistes.

Un assassin de première classe est un bon petit roman jeunesse mais aussi policier. Je me suis beaucoup amusée à suivre Hazel et Daisy. Les autres personnages ne sont pas en reste et sont très bien croqués. Et puis, il faut le dire, le cadre de l’Orient-Express provoque un certain émerveillement. J’espère avoir l’occasion de lire une autre enquête du club de détectives Wells & Wong.

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Fanny

Section 13, Livre 1 : Jack et le bureau secret de James R. Hannibal

Résumé de l’éditeur : «Le scarabée mécanique envoyait de grosses décharges électriques. Jack se concentra. Tout sembla ralentir. Soudain, il put prédire les mouvements de l’insecte avant même qu’il ne bouge. Il le frappa de plein fouet ; le scarabée bleu-vert tomba par terre. Un violent éclair en jaillit. Gwen attrapa Jack. — Vite, cours!» À Londres, le père de Jack a disparu. Le garçon se lance à sa recherche. Il découvre alors une société secrète et comprend que sa famille en fait partie. Un ennemi puissant se dresse soudain sur sa route. Aura-t-il la force de le vaincre?

J’aime de temps à autre me plonger dans un roman jeunesse. J’avoue avoir réalisée une bonne pioche avec ce roman. Il m’a agréablement surprise par bien des éléments. Le rythme est soutenu. Dès les premières pages, les héros et par extension le lecteur sont embarqués dans une aventure aux multiples rebondissements où l’ennui n’a pas sa place. L’intrigue s’enroule autour du grand incendie de Londres de 1666. C’est l’occasion d’en savoir davantage sur ce fait et cette période historique. Pendant toute la durée du roman, l’auteur nous fait parcourir la ville et découvrir certains monuments.

James R. Hannibal fait appel à de multiples références comme Sherlock Holmes et le docteur Watson ou encore Harry Potter (certains scènes m’ont fait penser à cette saga). Jack et Gwen forment un duo agréable à suivre même si leur relation aurait mérité d’être un peu plus étoffée. J’ai beaucoup aimé découvrir les différents rouages de la société parallèle qui s’active en cachette. Les détails que l’auteur apporte émerveillent sans difficulté et font fonctionner l’imagination. La couverture de la version originale a été conservée. Elle est tout simplement superbe.

Ce roman jeunesse m’a convaincue dans sa globalité. J’ai apprécié le rythme, l’intrigue et les diverses références. Le second tome va sortir prochainement dans les pays anglophones. J’espère que la version française ne tardera pas car je suis curieuse de connaitre la suite des aventures de Jack et Gwen.

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Fanny

Les piqûres d’Abeille de Claire Castillon

Résumé de l’éditeur : Je l’ai repérée tout de suite, avec sa couronne dans les cheveux. J’ai compris que je pourrais lui faire confiance. A quoi bon avoir une meilleure amie et une amoureuse ? Abeille allait remplir les deux fonctions. Lou, mon ancienne amoureuse de CP, était bien trop gamine. En ce qui me concerne, je suis très mûr, assez marrant et plutôt intelligent, il me faut donc une fiancée qui dépote. D’emblée, j’ai senti qu’Abeille avait du tempérament. Avec Abeille, tout est possible.

Ce court roman jeunesse m’a agréablement surprise. En commençant ma lecture, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Claire Castillon tisse son histoire autour de thématiques fortes mâtinées de légèreté comme le premier coup de foudre, l’obésité chez les plus jeunes et le poids de l’avis parental. Ce sont celles qui m’ont marquée. Le mélange d’épistolaire et de narration à la première personne permettent un bon rythme et de suivre Jean, le héros, au plus près. En seulement 150 pages, l’autrice construit un roman qui, à la fois, tient la route et étonne. L’ensemble est servi par une écriture simple adaptée au public visé mais bien tournée et très agréable à lire.

Jean est un personnage attachant. Nous suivons son premier émoi, son premier coup de foudre qu’il rencontre à un mariage. Il va entamer avec Abeille une correspondance mais le moins que l’on puisse dire est que cette inclination est loin d’être réciproque. Malgré la méchanceté de sa correspondante, Jeannot reste aveugle et est prêt à tout accepter. Heureusement sa grande sœur, Zoé, va jouer son rôle et lui ouvrir les yeux petit à petit. Cette dernière porte un surpoids. Elle subit d’ailleurs les réflexions franchement maladroites de ses propres parents. Il est clair que cette fratrie n’est pas franchement aidée par leurs proches…

Les piqûres d’Abeille est un roman jeunesse plutôt réussie. Mon intérêt a très vite été éveillé pour le jeune héros. Cette histoire est un mélange de légèreté et de dureté, de narration et d’épistolaire. Je serais curieuse de découvrir une autre œuvre de Claire Castillon car sans être à couper le souffle j’ai apprécié cette première expérience.

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Fanny

Les filles de Brick Lane, Tome 1 : Ambre de Siobhan Curham

81kwhgwhxglRésumé de l’éditeur : A Brick Lane, un quartier de Londres, Ambre, Rose, Sky et Maali sont des adolescentes très différentes les unes des autres. Mais leur désir de liberté et d’aventure les conduit à se réunir pour créer un club secret, les Moonlight Dreamers. Une grande amitié naît alors entre les quatre jeunes filles.

Mi-décembre, j’ai reçu un joli colis de la part de Flammarion qui contenait ce roman accompagné de goodies. De quoi donner l’eau à la bouche sans trop de difficulté! Nous apprenons à connaitre Ambre, Maali, Sky et Rose d’abord séparément puis ensemble lors de la première réunion du club des filles de Brick Lane. Elles partagent toutes soit une particularité, soit une façon de vivre hors norme soit des croyances particulières. Ce sont quatre adolescentes un peu en marge et souvent moquées pour toutes les raisons citées juste avant. L’auteur nous introduit dans un quartier bien précis de Londres où tout ce petit monde évolue : Brick Lane. Outre de nombreux commerces, ce dernier réunit également un beau mélange culturelle et ethnique.

On ne peut que s’attacher à ces quatre jeunes filles qui se rapprochent pour réaliser leurs rêves en s’aidant les unes des autres. Elles rappellent forcément nos expériences, nos erreurs et nos choix fait durant cette période charnière de chaque vie. Elles sont partagées entre le fait de vouloir ressembler aux autres tout en se cherchant et en étant en quête de particularité pour se différencier. La littérature tient une grande place dans ce roman puisqu’il est régulièrement question de poésie et que le groupe se réunit sous le patronage d’Oscar Wilde. N’ayant lu aucune de ses œuvres (shame on me!), si ce n’est quelques citations ici ou là, ce livre n’a fait que réveiller ma curiosité. Même s’il s’agit d’une série, ce tome se suffit à lui-même avec une très belle fin pleine de sens.

Ce roman terriblement actuel pose la question de ce à quoi font face les adolescents d’aujourd’hui ainsi que leurs préoccupations profondes. Bon nombre de jeunes gens vont se reconnaitre dans les expériences d’Ambre, Maali, Sky ou encore Rose. Il s’agit d’une bonne introduction à cette série. Vivement le second tome!

Participation au challenge A year in England de Titine.

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Fanny

Chaque soir à 11 heures de Malika Ferdjoukh

71q3l-csz9lRésumé de l’éditeur : Willa Ayre s’est classée dans la catégorie des filles que les garçons ne voient jamais, des insignifiantes, des petits chats caustiques mais frileux. Iago, lui, attire tous les regards. Il est le garçon dont rêvent toutes les filles du lycée. Dès la rentrée, Iago pose les yeux sur Willa et la choisit. Mais à une fête, Willa rencontre le bizarre et ténébreux Edern. Dès lors, sa vie prend une tournure étrange. De la grande maison obscure cachée au fond de l’impasse, la jeune fille doit découvrir les secrets, sonder son coeur, et faire un choix…

Après avoir adoré Broadway Limited, je suis heureuse d’avoir pu découvrir une nouvelle histoire de Malika Ferdjoukh. Cette dernière joue ici avec un mélange de contemporain et de gothique. En effet, beaucoup de mystère et d’ombres planent au dessus de ce livre. La demeure de Fausse-Malice n’est pas en reste et nous attire irrémédiablement. Ce roman recèle son lot de fantaisie comme sait si bien le faire l’auteure que ce soit dans les noms des personnages (et des animaux de compagnie), les descriptions ou encore le langage utilisé. Cet ouvrage est un vrai vent d’air frais! Ce style si particulier à Malika Ferdjoukh est un régal et change de mes lectures habituelles. Pour couronner le tout, elle nous propose une intrigue faite de suspens et de secrets. Même si j’ai deviné quelques petites choses, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre Willa dans ses interrogations. Le récit est rythmé du début à la fin. Je n’ai pas ressenti une seule seconde d’ennui.

J’ai beaucoup aimé l’héroïne que Malika Ferdjoukh nous propose de suivre. Willa a son caractère. Elle est scolarisée dans un lycée privé fréquenté par des jeunes gens financièrement aisés. Elle n’essaye pas d’être comme eux à tout prix et n’oublie pas son extraction modeste. Elle préfère utiliser son intelligence, sa vivacité d’esprit et son humour pour s’intégrer. L’auteur nous fait également rencontrer une ribambelle de personnages secondaires charismatiques qui ne peuvent laisser le lecteur de marbre. Toutefois, les copains de lycée de Willa ne sont pas forcément ceux auxquels on s’attache le plus. J’ai ressenti une nette préférence pour la famille Fils-Alberne, bien plus intéressante et énigmatique. L’auteure insère de multiples références culturelles à Jane Austen ou encore Jane Eyre (l’héroïne s’appelle Willa Ayre). La musique est un élément phare des romans de l’écrivain. Ce roman comporte donc une véritable playlist jazzy. Nous sommes bercés par des notes de musique qui apportent une ambiance singulière.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman adolescent car ce n’est pas forcément mon genre de prédilection. Malika Ferdjoukh a su, une nouvelle fois, me prendre par la main et m’emmener dans son univers si particulier et si vivifiant. La magie opère et chaque page est un régal. Quatre sœurs est dans ma pile à lire. Je pense qu’il ne va pas faire long feu.

Merci à Malika de m’avoir fait parvenir son livre.

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Fanny