Résumé de l’éditeur : Si les plus célèbres résidents du Chelsea Hotel à New York – Andy Warhol, Leonard Cohen ou encore Patti Smith – ne hantent plus ses couloirs depuis longtemps, l’atmosphère festive de ce lieu mythique est demeurée intacte. Fille d’un avocat devenu romancier et d’un ancien mannequin, Nicolaia Rips a grandi dans cet écrin d’artistes et d’originaux. Elle-même différente des autres enfants, ses tentatives maladroites d’intégration se soldent systématiquement par des échecs fracassants. Et si son principal talent, celui de porter des toasts, fait la fierté de son père, il se révèle peu utile pour nouer des amitiés. C’est donc tout naturellement dans la faune excentrique du Chelsea Hotel qu’elle va trouver sa véritable famille… Avec candeur et humour, Nicolaia Rips livre le récit haut en couleur de son enfance si singulière.
Agée d’un peu moins de 20 ans, Nicolaia Rips nous livre ici un premier livre autobiographique. L’ensemble est composé de chapitres courts et rythmés. Ces derniers retracent les petits et grands moments de son enfance et de son adolescence. Nicolaia Rips a vécu dans l’univers hors du commun et excentrique du Chelsea Hôtel (à New-York) entre un père écrivain et une mère ex-mannequin. Son entourage se compose également des autres résidents tous plus loufoques les uns que les autres mais portant toujours un regard bienveillant sur la petite Nicki. Celle-ci possède le don de se mettre dans des situations à peine croyable. Elle explique très bien elle-même que la frontière des souvenirs entre réalité et imaginaire est parfois ténue.
Derrière le ton léger et souvent humoristique, se cache une thématique beaucoup moins drôle. En effet, Nicolaia est une petite fille qui se construit hors du moule grâce à une éducation anti-conformiste. Lorsqu’elle fait son entrée à l’école, le harcèlement scolaire ne tarde pas à faire son apparition et à lui pourrir la vie. Nicolaia avance tant bien que mal. Elle nous donne une vraie leçon de vie car elle s’en sort toujours grâce à une échappatoire ou une pirouette. Vous l’aurez compris Garder la tête hors de l’eau est aussi un récit d’apprentissage. On suit avec beaucoup d’intérêt cette petite fille protégée dans les couloirs de l’Hôtel Chelsea qui découvre ensuite le monde extérieur, sa brutalité et ses codes compliqués.
L’ensemble est bien écrit et se tient bien malgré les sauts dans le temps entre chaque chapitre. Je suis assez impressionnée des observations, du recul et parfois de la clairvoyance dont fait preuve Nicolaia Rips. Je me suis régalée des anecdotes humoristiques de sa toute jeune vie.
Lu grâce à la masse critique Babelio et aux éditions 10/18.
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