Bilan de mes lectures ~NOVEMBRE 2013~ / Lectures à venir ~DECEMBRE 2013~

Me revoilà avec un nouveau bilan. Et oui le temps passe toujours aussi vite. Ce mois de novembre a été ponctué de belles découvertes et d’une déception. Finalement le bilan est plutôt positif. J’ai souvent l’impression d’être très bon public car il est rare que des romans me déçoivent énormément. Est-ce un manque de recul de ma part? Un regard pas assez affuté? D’un sens je ne vais pas m’en plaindre…

Nombre de livres lus : 11

Nombre de pages lues : 2703

(Pour lire les chroniques disponibles, il faut cliquer sur les images)

Douze minutes avant minuit de Christopher Edge, éd. Flammarion, 331 p.

Un roman jeunesse vraiment agréable à lire. Nous sommes plongés dans une enquête bien mystérieuse au cœur du Londres victorien. L’auteur met en avant la littérature de cette époque et permet de la faire découvrir au plus jeune. Malgré une héroïne peu attachante c’est à découvrir! (Sortie du tome 2, Dernière séance avant minuit, le 5 février 2014)

Instinct primaire de Pia Petersen, éd. NiL, 107 p.

Par ce petit livre engagé l’auteure dénonce l’intolérance de la société vis à vis des personnes ne souhaitant ni se marier ni avoir d’enfant. C’est aussi une véritable preuve d’amour à son ex-compagnon puisqu’elle s’adresse à lui et lui explique son choix. Un très beau manifeste qui devrait en faire réfléchir plus d’un.

Un été à Cold Spring de Richard Yates, éd. Pavillons poche, 255 p.

Une fresque assez pessimiste de l’Amérique des années 30 et 40. Richard Yates a un don particulier pour nous montrer une middle class en déroute ainsi que des personnages rongés par les actes manqués et les désillusions.

La grâce des brigands de Véronique Ovaldé, éd. de l’Olivier, 284 p.

Je vous présente ma déception du mois. Véronique Ovaldé possède un style bien à elle et met en place des thèmes intéressants. Cependant, tout au long du roman je suis restée au bord de la route. Il manque un quelque chose à ce libre car malheureusement il ne me laissera pas de souvenir impérissable.

La mode sous toutes les coutures de Florence Pinaud, éd. Actes Sud junior, 93 p.

Ce  livre jeunesse est parfais pour découvrir tous les aspects de la mode : des plus quotidiens en fonction de diverses civilisations aux plus singuliers chez les grands couturiers. Il brasse énormément de thèmes différents. La mise en page est un sacré point positif puisqu’elle n’est pas sans rappeler les magazines de mode (couverture souple, papier glacé, images d’archives et photographies). Il saura également convenir aux fille comme aux garçons.

Autant en emporte le vent, Tome 1 de Margaret Mitchell, éd. Folio, 475 p.

J’ai fait la découverte de ce grand classique de la littérature américaine. Quelle erreur d’avoir attendu si longtemps! C’est une magnifique fresque du sud des États-Unis pendant la guerre de Sécession (1861-1865). Les personnages sont charismatiques. Margaret Mitchell ne nous épargne aucun détails que ce soit sur les combats, les personnages ou encore les décors et paysages. Un délice!

Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien, éd. Le livre de poche, 371 p.

Une belle découverte que cette petite aventure épique destinée à un jeune public. J.R.R. Tolkien nous offre ici des personnages intéressants dont nous suivons l’évolution à la manière d’un voyage initiatique. Le monde créé est impressionnant de vraisemblance. Vivement le second film de cette trilogie!

Les aventures de Sherlock Holmes #1 : Un scandale en Bohème, La ligue des rouquins, Une affaire d’identité, Le mystère du Val Boscombe de Arthur Conan Doyle, ebook, 132 p.

Un coup de cœur pour ces nouvelles. Arthur Conan Doyle est vraiment doué dans cet exercice. Sherlock Holmes est un personnage toujours aussi fascinant. Nous faisons la connaissance d’Irène Adler… Quelle femme! Les histoires sont prenantes et les chutes excellentes. La suite fin décembre!

L’égorgeur de Westminster Bridge de Anne Perry, éd. 10/18, 380 p.

Un opus malheureusement en dessous du précédent. Malgré un bon début l’enquête piétine pendant un bon moment sans qu’aucun rebondissement ne vienne redonner du rythme au récit. Cependant, Anne Perry reste fidèle à elle-même et nous offre une lecture vraiment agréable et des personnages toujours aussi attachants.

Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh, éd. Glénat, 160 p.

Voici une bande-dessinée qui a fait beaucoup parler d’elle puisque adaptée sous le titre La vie d’Adèle. C’est une histoire poignante et tragique sur deux adolescentes (qui deviendront adultes) amoureuses et toutes les difficultés que cela comporte. Le destin ne les épargnera presque jamais malgré quelques courts instants de bonheur. Une belle leçon de vie.

Vingt-sept fois de mes nouvelles de Béatrice Shalit, éd. Julliard, 215p.

Ces nouvelles prennent la forme d’un véritable puzzle de morceaux de vie. La narratrice, Noémi, que nous retrouvons tout au long de ce recueil nous expose des moments mémorables qu’elle a vécu. Elle a le don de se mettre dans des situations pas possibles. C’est doux-amer, touchant, cocasse et drôle. Entre les malheurs et les bonheurs qui font ce que nous sommes comment ne pas se reconnaitre à certains moments dans cette enfant puis cette femme?

LECTURES EN COURS

    

LECTURES PRÉVUES EN DÉCEMBRE

   

   

DU NOUVEAU CE MOIS-CI : UNE LISEUSE!

Donnez moi vos impressions sur tout ceci. Avez vous lu certains de ces titres?

Fanny

Les aventures de Sherlock Holmes #1 : Un scandale en Bohème, La ligue des rouquins, Une affaire d’identité, Le mystère du Val Boscombe de Arthur Conan Doyle

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Je vous retrouve avec une nouvelle chronique de quatre nouvelles d’Arthur Conan Doyle lu dans le cadrez de la lecture commune Oh Sherlock you are merveilleux. Ce mois-ci nous avons dû lire les quatre premiers textes du recueil Les aventures de Sherlock Holmes. Ces courts sont textes sont publiés pour la première fois dans un magazine britannique en 1891 : le Strand Magazine. Je peux déjà vous dire que j’ai adoré ces petites enquêtes.

Ici Arthur Conan Doyle met en place de petites intrigues, mystères ou enquêtes d’une trentaine de pages environ. L’auteur utilise à chaque fois la même construction : d’abord intervient la visite d’une personne au 221b Baker Street pour demander de l’aide, ensuite Sherlock Holmes réunis les premières observations et déductions, puis les deux héros se mettent en quête du fauteur de trouble à travers Londres et enfin viennent la chute et les explications.

J’ai largement préféré ces petites nouvelles aux romans Étude en rouge ou encore Le signe des 4. On sent qu’Arthur Conan Doyle maîtrise mieux ce format et se sent plus à l’aise. Les chutes sont excellentes. C’est, à mon avis, le plus important pour des nouvelles policières. En peu de pages il arrive à mettre en place son suspens et des histoires très différentes. Nous continuons à apprendre à connaitre les personnages principaux et d’autres sont introduits. Sherlock Holmes est toujours aussi agréable à suivre. Je me délecte de ces petites piques. J’aime toujours autant son originalité et son cynisme.

Un scandale en Bohème : Grâce à cette nouvelles, le lecteur fait la connaissance d’Irène Adler qui arrive à mettre Sherlock Holmes sur une fausse route. Cette femme est un sacré personnage doté d’un fort caractère.
La ligue des rouquins :
Le malfaiteur a usé d’ingénieux stratagèmes. Mais Sherlock Holmes ne se laisse pas duper si facilement. Cette enquête en est bien la preuve.
Une affaire d’identité :
Ici Mary Sutherland toute paniquée vient demander de l’aide à Sherlock Holmes car son fiancée a disparu juste avant de se marier. Nous allons vite nous rendre compte qu’elle s’est fait berner en beauté.
Le mystère du Val Boscombe :
Un différend qui date de plusieurs décennies entre deux personnes va mener la situation à un meurtre. Le ton de ce texte est différent des précédents et davantage dramatique.

Arthur Conan Doyle a vraiment un talent marqué pour les nouvelles. J’ai eu une petite préférence pour Un scandale en Bohème. Je me réjouis de retrouver nos deux compères dans les prochains textes des Aventures de Sherlock Holmes.

Lu dans le cadre de la lecture commune Oh, Sherlock you are merveilleux ! avec Nahe, Syl, Claire, Caro et Shelbylee.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.

Fanny

Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien

Résumé de l’éditeur : « Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus l’entraînent dans un voyage périlleux. C’est le début d’une grande aventure, d’une fantastique quête au trésor semée d’embûches et d’épreuves, qui mènera Bilbo jusqu’à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug… »

Avant de commencer la chronique en elle-même je vais faire un petit point sur mes connaissances du monde de J.R.R. Tolkien. Il s’agit du premier roman de l’auteur que je lis en entier (j’ai abandonné le premier tome du Seigneur des anneaux au milieu). Par contre, je connais très bien les films Le seigneur des Anneaux que j’ai vu maintes et maintes fois. De même pour le premier film de la trilogie Le Hobbit que j’ai vu deux fois. Je voulais absolument lire ce roman avant de voir la suite au cinéma et je n’ai pas été déçue.

A mon avis, ce roman est plus facile à lire que Le seigneur des Anneaux. J’ai fait l’expérience il y a plusieurs années de lire le premier tome de cette trilogie et j’avoue ne pas avoir été jusqu’à la fin. C’est une lecture sombre, poussée, assez ardue qui demande pas mal d’attention. Tandis que Bilbo le Hobbit est très facile à lire. L’écriture y est vraiment agréable et permet de suivre le fil des évènements sans problème. Je me suis régalée avec ce roman qui reste somme toute bon enfant. Le lecteur ressent tout de même le souffle épique qui guide les personnages. C’est une bonne manière de faire son entrée dans la Terre du Milieu et de découvrir l’œuvre de J.R.R. Tolkien.

Ce roman de fantasy a été créé de toute pièce par Tolkien à la fin des années 30. Tous les détails qu’il donne sur ce monde, les personnages, les coutumes de chaque peuple et leur dialecte, les paysages sont impressionnants de réalisme. C’est même lui qui a dessiné la carte de Thror insérée au début du livre. Tolkien s’est inspiré de nombreuses mythologies (germanique, scandinave entre autres) de diverses civilisations pour créer l’univers de la Terre du Milieu. Mais l’auteur a su insérer beaucoup d’humour, de dérision mais aussi des paroles de chansons. Ceci permet une certaine fantaisie ainsi que de rendre le tout vraiment agréable. Le dépaysement dans un autre monde et dans une autre époque est total.

Tous les personnages de la compagnie sont attachants. Nous suivons l’évolution de Bilbo, ce hobbit plutôt pantouflard et casanier pour découvrir en lui un vrai héros courageux et altruiste à la manière d’un voyage initiatique. Il en va de même pour les nains. Thorin, roi sous la Montagne, est au début assez renfrogné pour finalement se dévoiler comme étant un « homme » (ben oui c’est un nain…) plutôt touchant.

L’histoire est racontée à la manière d’un conte pour enfant avec l’envie d’inculquer et de transmettre certaines valeurs. Nous avons sous les yeux une aventure épique avec des principes chevaleresques. La dualité entre le bien et le mal, les gentils et les méchants est très présente.  Il y a certains passages d’émotion et de frayeur pour nos compagnons d’aventure. La fin est déchirante (je ne préfère pas imaginer la fin du troisième film…) mais apporte une fois un message fort.

Voilà un roman riche, amusant et prenant. Les personnages sont à la fois attachants et touchants. J.R.R. Tolkien a su faire de cette aventure épique une quête bon enfant qui plaira au plus petit comme au plus grand et transmettra de belles valeurs. Ce livre permet de découvrir la genèse du Seigneur des anneaux. Avec Noël qui arrive à grand pas j’ai très envie de découvrir Lettres au Père Noël : recueil de lettres censées provenir du Père Noël que l’auteur envoyait à ses enfants.

Fanny

La grâce des brigands de Véronique Ovaldé / Rentrée littéraire 2013

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Résumé de l’éditeur : « Maria Cristina Väätonen a seize ans lorsqu’elle quitte la ville de son enfance, une bourgade située dans le grand Nord, entourée de marais et plongée dans la brume la plupart de l’année. Elle laisse derrière elle un père taciturne, une mère bigote et une sœur jalouse, pour s’installer à Santa Monica (Los Angeles). C’est le début des années 70 et des rêves libertaires. Elle n’a pas encore écrit le roman dans lequel elle réglera ses comptes avec sa famille, et qui la propulsera sur la scène littéraire. Et elle n’est pas encore l’amante de Rafael Claramunt. Séducteur invétéré, cet excentrique a connu son heure de gloire et se consacre désormais à entretenir sa légende d’écrivain nobélisable. Est-il un pygmalion ou un imposteur qui cherche à s’approprier le talent de Maria Cristina ? »

Aujourd’hui je vous parle d’un livre qui m’a donné un sentiment bien étrange en le refermant. Je n’ai eu aucun mal à aller au bout tout en étant incapable de rentrer totalement dans l’histoire. Il existe comme une barrière entre le lecteur et les personnages. Celle-ci nous empêche d’avoir de l’empathie même dans les moments les plus terribles ainsi que de comprendre et d’atteindre leur sentiment et leur ressenti. Les personnages sont stéréotypés et déjà vus : entre le pygmalion, la mère complétement névrosée, le père dépressif et l’écrivain qui se cherche. Pourtant ils sont plutôt loufoques et dérangés et auraient pu servir à merveille le récit.

Toutefois nous avons sous les yeux une écriture et une construction maitrisées. Véronique Ovaldé possède sans aucun doute un style singulier et agréable. Deux types de narration se croisent : la troisième personne puis quelque fois la première personne. Mais nous ne savons pas qui prête sa voix à cette dernière ni pourquoi. La construction du roman est assez commune mais elle a le mérite de donner un sens particulier au roman puisque nous passons du présent vers un flashback pour revenir au présent. Les thèmes abordés sont plutôt intéressants : comment réussir par soi-même, le poids d’une enfance et d’une éducation difficile en dehors du monde réel, le passé qui nous rattrape.

A mon sens, la fin brutale n’apporte rien. On ne sait pas bien quelle est le but de ce roman. Même après coup je ne sais pas ce que Véronique Ovaldé a voulu nous transmettre. Il en va de même en ce qui concerne le contexte de l’ouest américain des années 70. Bizarrement, j’ai à la fois plutôt aimé suivre l’histoire de cet enfant puis de cette femme tout en restant au bord de la route. Malgré une certaine fantaisie tout ceci manque sérieusement de charme et d’accessibilité. On referme ce livre sans plus de tristesse que ça. Cette histoire ne me laissera malheureusement pas de souvenir impérissable…

Voilà un avis bien mitigé pour ma première rencontre avec cette auteure. J’ai ressenti comme un mélange de fascination et de perplexité. Je suis malheureusement restée à l’extérieure de l’action malgré un style vraiment agréable. Cependant, il manque quelque chose pour emporter le lecteur qui voit passer les évènements sans y prendre part un seul instant.

Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Camille.

Lu dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire 2013 de Priceminister. Merci pour l’envoi.

Fanny

Lectrice Charleston 2013 : le bilan

Je vous retrouve aujourd’hui pour un billet un peu spécial. Je vais vous parler de mon expérience de lectrice Charleston 2013. Il y a un an je recevais un mail me disant que j’avais été sélectionnée. Ce n’est que lorsque j’ai reçu le premier roman (Les roses de Somerset de Leïla Méacham) que j’ai réalisé la chance que j’avais.

Pour rappel, 10 personnes ont été sélectionnées afin de recevoir en avant-première les romans de la maison d’édition Charleston pendant une année complète. Le but était de les lire puis de remplir un questionnaire que les éditrices nous concoctaient. Nous avons également été mises à contribution pour le choix de titres ainsi que pour interviewer les auteures.

Les blogs des collègues : Anne – Curieuse Artémis / Sylvie – Blue Moon / Mélanie – Made in Mel / Amélie – Méliemélo Lève le voile sur sa biblio / Pauline – Quand Pauline lit / Charlotte – L’insatiable / Anaïs – L’antre des livres / Alice – Books are my wonderland et Jane Austen is my wonderland / Charlotte – Gwordia

Toutes mes chroniques

Les Roses de Somerset de Leila Meacham : –  La femme qui décida de passer une année au lit de Sue Townsend : Retour à Cedar Cove, Tome 1 : La Maison d’hôtes de Debbie Macomber : Le Châle de cachemire de Rosie Thomas : Coup de foudre à Austenland de Shannon Hale : Les Quatre Grâces de Patricia Gaffney : Chocolat de Joanne Harris : Des pêches pour Monsieur le Curé de Joanne Harris : Le Monde de Downton Abbey de Jessica Fellowes : Le pays sous le ciel de Matilde Asensi : Les anges s’en mêlent de Debbie Macomber :

Les livres qui m’ont le plus marqué

         

Ces trois romans m’ont franchement marqué chacun à leur manière. Les roses de Somerset de Leila Meacham est un superbe roman historique doublé d’une fresque familiale qui se déroule sur plusieurs générations. La Maison d’hôtes de Debbie Macomber est typiquement le roman feel-good. C’est le genre d’histoire qui vous redonne espoir et vous montre que même dans les mauvais moments il y a toujours du bon. Enfin, Le monde de Downton Abbey de Jessica Fellowes est le premier beau-livre édité par les éditions Charleston. Il est juste extraordinaire et magnifiquement documenté et illustré. Un trésor à avoir dans sa bibliothèque pour tous les amoureux de la série.

Les livres auxquels j’ai moins accroché

    

Ces deux romans ont été des déceptions. La femme qui décida de passer une année au lit de Sue Townsend ne m’a pas fait rire. Je n’ai pas toujours compris les choix de l’auteure pour son récit. Heureusement un certain personnage masculin du nom d’Alexander ainsi que quelques situations amusantes ont un peu équilibré mon avis. Des pêches pour Monsieur le Curé de Joanne Harris est un roman sur la tolérance et le vivre-ensemble. Pour ma part, les convictions de l’auteure sont beaucoup trop présentes. De même que trop de tolérance tue la tolérance… Une expression dit « La liberté des uns sarrêtent là où commence celle des autres« …

Le joli cadeau de fin d’aventure

Photographies de Alice du blog Books are my wonderland (en bas) et de Charlotte du blog Gwordia (en haut)

Ces petits biscuits ont été fait sur-mesure rien que pour nous. Autant vous dire que je me suis régalée au point d’en oublier de prendre des photos (je les ai piqué aux collègues).

Merci à toute l’équipe Charleston pour cette belle aventure qui m’aura permis de découvrir les coulisses d’une maison d’édition, pour votre sympathie et surtout pour toutes ces découvertes littéraires sur lesquelles je ne me serais pas forcément retournée. Bon vent aux nouvelles lectrices qui ont été sélectionnées il y a quelques jours.

Fanny

La mode sous toutes les coutures de Florence Pinaud

Il s’agit d’un livre jeunesse mais il peut sans soucis s’adresser à un public adulte. Certes, il ne faut pas y chercher un ouvrage exhaustif sur le sujet car vous serez déçu. Mais ce livre est une très bonne entrée en matière avec lequel il est facile d’apprendre plein de chose.

Ce livre à la construction simple et claire est divisé en deux grandes parties. L’auteure aborde dans un premier temps le port de tel vêtement selon des situations particulières (pour faire du sport, pour une occasion, pour avoir chaud, etc.). Ainsi Florence Pinaud évoque différents peuples, différents âges, différentes époques ainsi que différents pays. Une seconde partie développe l’idée du passage de la mode réservée à une certaine élite pour ensuite s’installer dans les armoires de monsieur et madame tout-le-monde (dans une certaine mesure). Ce deuxième chapitre met également en avant de grands couturiers qui ont révolutionné le vêtement, l’évolution des silhouettes ainsi que l’esclavage moderne dans les domaines du textile et l’écologie.

La mise en page est une grande réussite. Elle n’est pas sans rappeler les magazines de mode. Il suffit de regarder la couverture souple et colorée qui arbore un côté très sixties voire seventies ainsi que le papier glacé des pages. L’intérieur est tout aussi coloré et a également bénéficié d’un beau travail. Il comporte nombre d’illustrations : photographies, dessins, images d’archives, reproductions de magazines de mode d’époque. Les textes sont aérés et cours. Ils abordent chacun des points très précis.

A mon avis, un des points forts de ce livre est qu’il n’est pas réservé seulement à un public féminin. Au contraire, on sent que l’auteure a parfaitement su faire de ce livre un ouvrage unisexe (je ne sais pas si ça se dit pour un livre…) qui parlera aussi bien aux filles qu’aux garçons.  Même si les illustrations représentent majoritairement des femmes j’aime le parti pris de l’auteure et je salue cet effort. Mais après tout ceci est un reflet de la mode d’aujourd’hui qui met davantage en avant les femmes.

Vous l’aurez compris ce beau-livre est un petit condensé d’information sur la mode en général. Il est agréable à parcourir et peut se lire d’une traite ou en choisissant des chapitres selon l’intérêt. Il est un bon point de départ pour comprendre comment la mode et le vêtement ont pris une aussi grande place dans toutes les sociétés, quel rôle elle a joué dans certains évènements et comment elle a rejoint le rang d’art à part entière. Cet ouvrage fera à coup sûr un joli cadeau pour une jeune fille ou un jeune garçon (ou moins jeune d’ailleurs) qui s’intéresse à ces thèmes.

Lu grâce à la masse critique Babelio et aux éditions Actes Sud Junior.

    

Fanny

Challenge Livra’deux pour Pal’addict

Ce soir je vous parle d’un challenge que Claire du blog The Frenchbooklover a bien voulu faire avec moi. Le challenge Livra’deux pour Pal’addict du site Livraddict a pour but de lire un livre de sa PAL. Certes la mienne n’est pas plus haute que trois pommes (une trentaine de livres tout de même!) mais Claire a tout de même du choisir trois livres dans ma PAL pour qu’ensuite j’en sélectionne un que je m’engage à lire et à chroniquer d’ici le 31 janvier 2014  :

1. Un livre qu’elle a lu et qu’elle aimerait me faire découvrir. –> L’amour comme par hasard de Eva Rice

2. Un livre sur lequel elle aimerait avoir l’avis d’un ami.  –> Les enquêtes d’Enola Holmes, Tome 1 : La double disparition de Nancy Springer

3. Un titre qui l’interpelle pour son résumé. L’autre rive du Bosphore de Theresa Revay

Le livre que j’ai finalement choisi de lire est : L’amour comme par hasard de Eva Rice

Je vous donne donc rendez-vous d’ici quelques semaines pour partager ma chronique avec vous. J’ai entendu beaucoup de bien à propos de ce roman. J’espère qu’il me plaira.

Fanny

Tag, le retour

1- Ta plus grande réussite :
Mes études. J’ai eu mon baccalauréat de justesse (par fainéantise et par envie de m’amuser plus que de travailler les cours). J’avoue que beaucoup de personnes étaient assez sceptiques quant à ma réussite future. J’ai eu des choses à prouver et l’envie de réussir pour construire une vie avec mon compagnon. Au final, j’ai réussi avec de bons bulletins et maintenant j’ai un travail certes c’est un CDD mais j’ai l’impression de m’en être pas si mal sorti.

2- Ton livre préféré :

Le château de Cassandra de Dodie Smith. Je me suis attachée à tous les personnages (parfois loufoques) et plus particulièrement à la jeune héroïne qui écrit son journal. Nous sommes en Angleterre durant la première moitié du XXe siècle. Un vrai coup de foudre que je conseille à tous.

3- Le pays qui t’a marqué :
Je n’ai malheureusement pas eu beaucoup l’occasion de voyager à l’étranger. Donc je vais mentionner l’Espagne. Je suis allée en Andalousie à Grenade. C’est une région magnifique avec de beaux paysages. J’ai été très impressionnée par l’architecture orientale.

4- Ton rêve le plus fou :
Avoir les moyens d’arrêter de travailler pour vivre à fond ses passions et voyager.

5- Raconte-nous la naissance de ton blog :
Au départ, c’est ma collègue de blog qui m’a parlé de l’idée d’ouvrir un blog sur Elizabeth Gaskell. Cependant, c’était assez réduit donc nous avons décidé d’élargir notre horizon sur les livres, séries et films. J’avoue que je ne connaissais pas du tout la blogosphère. J’étais donc loin de penser que j’en arriverais là aujourd’hui.

6- La personnalité que tu aimerais être :
Pourquoi pas Kate Winslet ? J’aime cette femme pour ce qu’elle a accompli en tant qu’actrice mais aussi pour sa façon de penser notamment sa prise de position sur la chirurgie esthétique. J’aime sa façon d’être, son naturel mais aussi sa sobriété et sa discrétion.

7 – Le don que tu aimerais posséder :
J’ai une amie qui dessine divinement bien et j’avoue que je lui ai souvent jalousé ce talent que j’aurais aimé avoir. J’aurais aussi adoré savoir jouer d’un instrument de musique. J’ai fait du piano pendant un an et demi mais j’ai abandonné par manque de temps.

8 – Quel est le plus gros défaut de la personne qui partage ta vie ?
Il ne va pas aimer mais je dirais sa difficulté à se lever le matin… C’est un homme qui peut tenir très tard le soir mais qui a beaucoup de mal à se lever alors que moi à peine le réveil sonne hop je suis debout. Imaginez le stress quand nous sommes en retard pour aller au boulot…

9- Light ou pas light ? bio pas bio ? Quels sont tes principes alimentaires ?
Je ne mange jamais light à part quelque fois la crème fraiche. En ce qui concerne le bio, j’achète surtout de la compote de pomme et du jus de pomme que je trouve bien meilleurs.

10- La it-pièce de ton armoire ?
Mes converses sans aucun doute. Éternellement modernes et confortables pour toutes activités.

11- Combien de temps passes-tu quotidiennement devant un écran ?
Devant un écran ? Seulement ordinateur ou télévision compris ? En général, le soir je passe deux bonnes heures devant l’ordinateur puis 1h30 devant la TV ou un DVD avec mon compagnon. Au travail cela dépend de la mission du moment. Je peux travailler sur ordinateur à longueur de journée comme je peux ne même pas allumer mon PC de bureau. Le weekend, il vaut mieux ne pas compter…

Que pensez-vous de ces réponses? Avez vous des points communs avec moi? N’hésitez pas à reprendre ce tag à votre tour.

Fanny

Instinct primaire de Pia Petersen / Rentrée littéraire 2013

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La collection Les affranchis des éditions NiL regroupe des œuvres épistolaires. En effet, chaque livre est une lettre destinée à une personne. Ici Pia Petersen écrit à son ex-compagnon. Elle lui expose tout l’amour qu’elle lui porte mais aussi sa façon de voir la vie et en particulier la vie de couple. Leur histoire n’a pas fonctionné puisque qu’elle ne souhaitait pas se marier ni avoir d’enfant alors que lui si. Dans cette lettre, Pia Petersen se confie à lui sur ses regrets, ses doutes passés et ses convictions les plus intimes.

Comme vous l’aurez compris, il s’agit d’un récit engagé d’une femme qui croit fort en ses convictions. Dans son passé, face à des femmes atterrées à l’idée qu’elle ne veuille pas d’enfant  elle a parfois eu du mal à assumer sa pensée, elle nous l’expose sans aucune concession en utilisant ses propres mots. Elle est touchante par son humanité, ses faiblesse mais aussi par sa combativité à ne pas se plier aux normes. Ce que j’ai apprécié c’est que Pia Petersen ne dénigre pas les femmes qui ont des enfants. Elles dénoncent seulement celles qui ne respectent pas sa façon de voir les choses et de mener sa vie.

Ce livre contient également une bonne dose d’émotion puisqu’à plusieurs reprises l’auteure dévoile à l’homme qu’elle aime tout l’amour qu’elle lui porte. Mais elle ne peut renoncer à ce qu’elle est et à ce qu’elle ressent au plus profond d’elle-même. Il s’agit d’une belle preuve de sincérité, d’honnêteté, de tolérance et de respect des choix de vie d’autrui.  Pia Petersen fait tomber les tabous avec brio et sobriété. La société nous enferme dans un rôle qui ne nous est pas forcément adapté. Il faut savoir s’affranchir de ces codes pour vivre sa vie malgré les regards et les jugements extérieurs. Il s’agit d’une lettre qui prend aussi la forme d’un manifeste et d’un coup de gueule à l’encontre des jugements. Elle dévoile une pensée intime, profonde dont ont parle peu dans notre société.

Je me suis reconnue à plusieurs reprises. En effet, à seulement 23 ans je subis déjà des réflexions de ce genre. Comme si ayant fini les études, ayant un compagnon et ayant un travail je suis seulement bonne à faire un enfant ou que ma personnalité ne sera complète seulement lorsque j’aurais donné la vie. Pour ma part, je pense qu’il est possible de s’accomplir et de devenir quelqu’un de bien en dehors de la maternité. Je trouve ça assez triste et réducteur.  Bizarrement, ces remarques ne viennent jamais de ma famille (ils savent à quoi s’en tenir avec moi) mais plutôt de collègues de travail ou de connaissances. Toujours est-il que l’idée d’avoir un enfant ou de me marier ne me vient même pas à l’esprit et pourtant je me sens très bien dans mes baskets.

Voilà un petit livre à mettre entre les mains de femmes et d’hommes pour une prise de conscience dans une société qui se targue d’être ouverte et moderne.. Qu’on soit d’accord ou non avec ce qu’expose l’auteure, il fait forcément réfléchir et nous mène vers davantage de tolérance. La conclusion : un homme ou une femme peut très bien trouver le sens de sa vie, s’accomplir, s’affirmer et faire de belles choses sans pour autant être marié ou parent. A réfléchir et à accepter…

Merci aux éditions Robert Laffont – NiL, à Christelle ainsi qu’à Cécile pour l’envoi de ce roman.

Fanny

Douze minutes avant minuit de Christopher Edge

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Douze minutes avant minuit est un roman jeunesse mettant en scène Penelope Tredwell, 13 ans. Depuis la mort de son père elle est à la tête d’un magazine publiant des nouvelles : Le frisson illustrée. Cette jeune fille à l’imagination débordante écrit également des textes et se sert d’un acteur comme couverture car elle est encore une enfant aux yeux de tous. C’est comme ceci que le directeur d’un asile londonien va faire appel à eux pour résoudre une énigme.

Il s’agit du premier tome d’une série jeunesse. Et pour tout vous dire, j’ai vraiment accroché et je me suis prise au jeu de cette enquête victorienne. En effet, dès les premières pages nous sommes plongés dans le fin du XIXe siècle et son ambiance parfois sombre et peu rassurante. L’auteur donne le ton en prenant  comme point de départ de son intrigue un asile. Une atmosphère gothique est vite décelable par bien des aspects et permet de rendre cette histoire bien mystérieuse dès le début. Pour un roman jeunesse, je trouve que l’intrigue est vraiment bien ficelée. L’auteur a su la faire rebondir et nous emmener encore plus loin dans l’histoire.

Nous avons sous les yeux la classique dualité gentils VS méchants. Cependant, les personnages machiavéliques sont originaux et usent de stratagèmes assez effrayants. Par contre, je n’ai pas vraiment su apprécier ni m’attacher à l’héroïne (Penelope) qui m’a paru distante du lecteur malgré son fort caractère. J’aurais aimé en apprendre plus sur elle. Les personnages dits « gentils » secondaires m’ont, au contraire, beaucoup plu.

Ce roman est vraiment bien écrit. Il permet notamment au jeune public d’apprendre des choses et du vocabulaire varié à propos de cette époque mais aussi de mieux appréhender les convenances et la société anglaise dans sa globalité. Le XIXe siècle y est donc bien représenté et particulièrement par sa scène littéraire foisonnante d’écrivains connus.  Ainsi, nous avons l’occasion de croiser Rudyard Kipling et même de passer quelque moment et discussion avec Arthur Conan Doyle en personne.

Pour moi, voilà une lecture vraiment agréable. J’ai passé un bon moment en compagnie de cette panoplie de personnages, de cette intrigue bien menée et de cette plongée au cœur du Londres victorien. Je serais au rendez-vous pour la suite qui, j’espère, ne tardera pas trop. Un petit merci à Bianca qui m’a donné envie de lire ce livre par sa chronique.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.

Fanny