Le carrefour des écrasés de Claude Izner

9782264034939Résumé de l’éditeur : Le carrefour des Écrasés porte bien son nom. Hiver 1891, le corps d’une femme y est découvert, défigurée, toute de rouge vêtue, pieds nus. Ce même jour, on livre à Victor Legris, un escarpin rouge, tapissé du papier à en-tête de sa librairie. Étrange coïncidence? L’enquetteur ès lettres est loin de se douter que les jeunes filles en fleurs cachent parfois de terribles secrets….

Je vous retrouve aujourd’hui avec le troisième tome des enquêtes parisiennes de Victor Legris. Je suis assez gênée puisque je reste encore une fois mitigée. J’aime les personnages et leur caractéristique, le contexte historique, l’intrigue et la chute finale. Mais l’écriture, le côté brouillon des 150 premières pages, certaines longueurs et le manque de fluidité ne me permettent pas de m’y plonger complétement et d’apprécier ma lecture autant que je le souhaiterais.

Comme lors des tomes précédent, l’enquête est assez longue et a du mal à se mettre en place. Une fois les différents aspects de l’intrigue bien installés, cela va déjà mieux. Jojo est un personnage délicieux. Avec sa mère, ils forment un duo pour le moins cocasse. C’est l’un de mes personnages favoris pour l’instant. J’aime le charme de Victor et son attachement à Tasha. Même si nous apprenons à connaitre Mr Mori d’opus en opus, il reste encore bien mystérieux.

Comme vous l’aurez compris, tout n’est pas négatif loin de là. Mais je pense tout de même arrêter là cette lecture commune car contrairement à mes compagnes de lecture, je ne suis pas emballée plus que cela. Je continuerais peut-être un jour, qui sait.

Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Bianca, Le livre d’après et Camille.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.

Fanny

1,2,3… On est tous des cats de Caroline Stutson, illustré par Jon Klassen

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Résumé de l’éditeur : Au-dessus de la ruelle, les notes s’envolent. Au rythme de la trompette, les ombres s’affolent… Deux chats vêtus de blanc dansent une samba endiablée, Quatre, huit, seize, vingt félins viendront à leur tour danser. Les lumières de la ville scintillent dans le noir.Combien de chats danseront donc ce soir ?

Les chats investissent la ville pour entrainer vos enfants dans une aventure dansante endiablée. 1,2,3… On est tous des cats nous emporte à la manière des comédies musicales de Broadway. Cet album est ainsi l’occasion de découvrir différents styles musicaux, différentes danses ainsi que les codes vestimentaires de chacun : le swing, le tango, les claquettes, la country, le twist, etc. Tout au long, il y a du rythme et beaucoup de classe. Ces chats en mettent plein les yeux !

Le texte est bien pensé. A chaque double page correspond une danse et un nombre toujours plus important de boule de poils. Les phrases et leur rime forment une véritable mélodie qui a voix haute peut former une jolie chanson pour enfant. La chute est sympathique. J’ai beaucoup aimé les illustrations de Jon Klassen. Tout est dans les détails Dommage que les chats ne soient pas davantage souriants. Il y a un sérieux qui se dégage de l’ensemble que je trouve un peu dommage.

C’est donc un album qu’il est possible de parcourir de différentes manières. Il se lit, il se chante, il se regarde. Mon seul regret réside dans le fait qu’aucun chat ne sourit à aucun moment. A découvrir et à faire découvrir !

Lu dans le cadre de la masse critique de Babelio.

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Fanny

Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley

frankenstein_shelleyRésumé de l’éditeur : En expédition vers le pôle Nord, Robert Walton adresse à sa sur des lettres où il évoque l’étrange spectacle dont il vient d’être le témoin depuis son bateau : la découverte, sur un iceberg, d’un homme en perdition dans son traîneau. Invité à monter à bord, Victor Frankenstein raconte qu’il n’est venu s’aventurer ici que pour rattraper quelqu’un – qui n’est autre que la créature monstrueuse qu’il créa naguère, et qui s’est montrée redoutablement criminelle. Paru en 1818, Frankenstein est né deux ans plus tôt sur les bords du Léman, un jour où Lord Byron proposait à quelques amis, dont le poète Shelley et son épouse Mary, que chacun écrivît une histoire de spectre. Ce roman fantastique annonce la science-fiction et, depuis près de deux siècles, n’a cessé de susciter un sublime effroi – de terrifier, donc, mais surtout de séduire.

Je vous présente aujourd’hui mon ressenti de lecture à propos d’un classique du XIXe siècle et de la science-fiction. J’ai été très surprise par ce texte à propos duquel je ne connaissais que très peu de chose. J’ai d’abord été étonnée par la forme : un melting-pot de lettres, de flashbacks, de récits. Ensuite, le mélange des genres est également à noter : science-fiction, roman d’aventure, thriller. Mary Shelley sait ménager son effet puisqu’elle nous laisser mariner avant la fameuse première rencontre avec la créature de Frankenstein. Celle-ci est d’ailleurs très courte voire frustrante et ne nous laisse entrevoir que peu de chose. Elle repousse encore l’échéance d’une confrontation avec elle. L’auteur possède un vrai talent pour écrire les scènes clés de son roman. Les lieux choisis sont souvent exceptionnels et donnent une vraie force à l’ensemble. Les mots échangés n’en sont que plus forts et chargés de sens ainsi que d’émotions exacerbées.

Victor est un personnage assez fou. On apprend à le connaitre, à apprivoiser sa démarche scientifique. Il semble être un homme assez extrême dans ses sentiments. Il est si passionné et fasciné qu’il est capable de mettre sa famille et sa vie entre parenthèse pour arriver à ses fins sans forcément bien cerner les conséquences de ses actes. Mais il peut tout aussi bien tomber très bas et se morfondre sur son sort. C’est un roman assez sombre sur bien des points. Il y a beaucoup de tristesse, de frustration ainsi qu’un énorme gâchis. C’est une histoire très moderne de par la création d’un être qui pourrait s’apparenter au robot de nos jours. Sauf que Mary Shelley appui sur la faille : le libre arbitre et les sentiments d’une telle créature. Cette dernière est d’ailleurs remarquable. On se rend compte qu’elle a quelque chose finalement de très humain par sa quête d’amour, de reconnaissance. Elle m’a rendu triste parfois car elle doit subir une solitude écrasante ainsi qu’une haine effroyable. Finalement, on ne sait plus qui est le monstre entre la créature et l’humain.

Dans ce roman, Mary Shelley  a su insufflé une vraie dimension dramatique, gothique et fantastique à son récit. C’est beau mais aussi très triste. Les thèmes abordés posent de nombreuses interrogations au lecteur. La modernité de cette histoire est également à noter.

Lu en lecture commune sur le forum Whoopsy Daisy.

Participation au challenge A year in England de Titine.

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Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.

Fanny

La Dame à la licorne de Tracy Chevalier

Chevalier-La Dame.inddRésumé de l’éditeur : Désireux d’orner les murs de sa nouvelle demeure parisienne, le noble Jean Le Viste commande une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents, miniaturiste renommé à la cour du roi de France, Charles VIII. Surpris d’avoir été choisi pour un travail si éloigné de sa spécialité, l’artiste accepte néanmoins après avoir entrevu la fille de Jean Le Viste dont il s’éprend. La passion entrâinera Nicolas dans le labyrinthe de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes. En élucidant le mystère d’un chef-d’œuvre magique, Tracy Chevalier ressuscite un univers de passion et de désirs dans une France où le Moyen Âge s’apprête à épouser la Renaissance.

Tracy Chevalier construit son roman à l’aide d’une succession de points de vue. Chaque chapitre correspond à un personnage. Nous voyons ainsi l’histoire à travers les yeux et les pensées de différents protagonistes. J’ai d’ailleurs eu quelques frayeurs au début car le premier personnage présenté n’est pas très ragoutant de prime abord. Mais une fois le roman bien mis en place et l’entrée en scène de personnages plus sympathiques, on ne lâche que difficilement ce livre. L’auteur nous propose une plongée dans le XVe siècle où nous voyageons entre Paris et Bruxelles. Nous faisons donc connaissance avec l’aristocratie parisienne qui vit dans le faste ainsi qu’avec les artisans bruxellois qui vivent du travail de leurs mains.

Avec ce livre, Tracy Chevalier nous apporte un historique ainsi qu’une interprétation d’une œuvre artistique. Elle s’appuie sur les recherches d’historiens de l’art tout en romançant l’ensemble. C’est un exercice qui peut être périlleux. Mais elle s’en sort très bien et nous propose une histoire bien ficelée. Le lecteur apprend beaucoup tout en se divertissant. Nous découvrons ainsi les métiers de la tapisserie et toutes les étapes nécessaires à l’élaboration d’un tel ouvrage. Le destin des jeunes femmes du XVe siècle est également un des grands thèmes de cette histoire. Nous en rencontrons plusieurs qui témoignent du manque de liberté et des obligations matrimoniales de l’époque.

Malgré un début déroutant, ce roman s’est avéré par la suite très intéressant de par son contexte historique, les thèmes abordés et les multiples points de vue. Après Prodigieuses créatures que j’avais beaucoup aimé, c’est un nouveau rendez-vous réussi avec Tracy Chevalier.

Lu en lecture commune avec Élodie.

Fanny

La guerre et la paix de Léon Tolstoï

12027687_1104054466289910_4172166908679359432_nRésumé de l’éditeur : «- Ah ! enlevez ces… enlevez donc ces… (Elle désignait les lunettes.). Pierre les enleva. Son regard n’était pas seulement étrange comme l’est d’ordinaire celui des gens qui enlèvent leurs lunettes, il était apeuré et interrogateur. Pierre voulut se pencher sur la main d’Hélène et la baiser, mais d’un mouvement rapide et brutal de la tête, elle s’empara de ses lèvres et y appuya les siennes. Le visage d’Hélène frappa désagréablement Pierre par son expression égarée.»

Je me suis attaquée à ce mastodonte de la littérature russe du XIXe siècle sans vraiment savoir dans quoi je m’embarquais. C’est sans doute le plus gros livre jamais lu de ma vie avec 2000 pages. Ma lecture a duré près de trois semaines (heureusement pendant des vacances). Et quelle découverte ! Ce roman est un véritable régal. Je n’ai eu aucune difficulté à me plonger dans cette histoire et à me transporter dans la Russie du XIXe siècle en pleine tourmente des Guerres napoléoniennes. Les personnages sont géniaux. On s’attache à chacun d’entre eux en fonction de leur parcours propre. Les passages de batailles, de politique, de stratégie ou encore de descriptions des Guerres napoléoniennes sont très intéressants et ne m’ont pas ennuyée du tout. Mais ma préférence va tout de même vers la vie familiale, les tractations matrimoniales et les rencontres des différents protagonistes.

On découvre de belles personnalités et le moins que l’on puisse dire est qu’il y en a beaucoup. Les noms russes n’aident pas forcément à toute la compréhension au départ. Mais on se familiarise doucement avec tout ce beau monde issu de la haute aristocratie. C’est un peu avant les 200 premières pages que Tolstoï nous plonge dans le vif du sujet des Guerres napoléoniennes. Les personnages que nous suivons se retrouvent embourbés dans une première bataille. Passionnant! L’ensemble est superbement écrit et Tolstoï nous offre plein de détails quant aux us et coutumes de l’aristocratie ou encore à la vie en Russie. J’ai retrouvé la plume que j’avais tant apprécié dans Anna Karenine : précise, minutieuse et généreuse. Il n’y a eu qu’un seul bémol tout à la fin. En effet, la seconde partie de l’épilogue est le seule passage que je n’ai franchement pas aimé. Tolstoï nous expose sa vision de la science historique qui se développe au milieu du XIXe siècle. C’est franchement nébuleux et ennuyeux.

Guerre et Paix est un superbe roman, un véritable monument de la littérature. J’y ai retrouvé tout ce que j’avais aimé dans Anna Karenine avec ici un contexte historique encore plus poussé. Je regrette simplement la seconde partie de l’épilogue qui me semble de trop.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.

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Fanny

Bilan de mes lectures : OCTOBRE 2015 ~ Lectures à venir : NOVEMBRE 2015

Dans à peine deux mois, Noël sera déjà là! Je n’arrive pas à croire que le temps passe si vite. De belles lectures m’ont accompagnée ce mois-ci avec des valeurs sûres et des découvertes surprenantes. Les genres, les thèmes abordés, les époques visitées et les auteurs sont assez éclectiques. Peut-être trouverez-vous votre bonheur dans cette sélection de lecture.

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Nombre de livres lus : 7

Nombre de pages lues : 2765

(Pour lire les chroniques disponibles, il faut cliquer sur les images)

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La disparue du Père-Lachaise de Claude Izner, éd. 10/18, 301 p.

Pour le moment, je reste mitigée à propos de cette série. Il y a du bon et du moins bon. J’espère que le prochain tome réussira à trancher cette sensation. J’apprécie particulièrement le contexte, les intrigues et les personnages. J’aime moins le côté brouillon des premières pages.

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La Guerre et la Paix, Tome 2 de Léon Tolstoï, éd. Folio, 1000 p.

Ce deuxième et dernier opus est à la hauteur du premier, c’est à dire excellent. Les personnages sont toujours plus profonds et les Guerres napoléoniennes toujours plus intéressantes. Cependant, je n’ai pas du tout aimé la deuxième partie de l’épilogue traitant en long et en large de la science historique.

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Plum : un amour de chat, Tome 2 de Natsumi Hoshino, éd. Soleil Manga, 192 p.

Ce manga est toujours aussi mignon. Les chats et leurs propriétaires vivent des aventures fortes en émotion. J’espère pouvoir lire la suite bientôt car cela donne du baume au cœur ainsi qu’un peu de joie.

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Liselotte et la forêt des sorcières, Tome 1 de Natsuki Takaya, éd. La Bourdonnaye, 192 p.

Plus jeune, j’avais lu le début de Fruits Basket, c’est donc avec plaisir que j’ai découvert la nouvelle série de Natsuki Takaya. Il y a du suspens, de beaux dessins, de l’émotion et du fantastique. La mangaka ayant des souci de santé, j’espère qu’elle pourra continuer à dessiner car j’ai beaucoup aimé cette petite histoire.

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Fox-trot de Michel Quint, éd. Héloïse d’Ormesson, 328 p.

Il s’agit d’un roman aux multiples facettes et très complet avec de l’historique, du policier, du roman d’espionnage et un écho à notre actualité contemporaine. Les personnages, le rythme soutenu et le contexte historique des années 30 sont une réussite. A lire!

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Ma cousine Rachel de Daphné du Maurier, éd. Le livre de poche, 384 p.

Voici un nouveau Daphné du Maurier a mon compteur et un de plus que j’ai apprécié. L’auteur excelle dans la construction psychologique de ses personnages. Elle nous mène par le bout du nez sur de fausses pistes et relance sans cesse le suspens de son intrigue. J’ai régulièrement ressenti des échos à Rebecca.

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La dame à la licorne de Tracy Chevalier, éd. Folio, 368 p.

J’avais lu, il y a quelques temps, Prodigieuses créatures que j’avais beaucoup aimé. Le début de ce roman m’a un peu dérouté car le premier personnage présenté n’est pas très ragoutant. Mais une fois l’histoire mise en place c’est un vrai régal. Nous plongeons dans l’univers de la création de tapisseries tout en nous donnant une interprétation d’une œuvre d’art.

LECTURES EN COURS

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LECTURES PRÉVUES EN NOVEMBRE

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9782811215255_1_75     003518071     9782258117693

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Je vous souhaite un très bon mois de novembre. C’est une période parfaite pour rester bien au chaud à bouquiner!

Fanny