L’amie prodigieuse, Tome 1 d’Elena Ferrante

Résumé de l’éditeur : Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition.

Cette saga de quatre romans n’avait pas particulièrement retenu mon attention jusqu’à ce que je découvre les très belles premières images promotionnelles de la série. Je me suis vite rendue chez mon libraire afin de dénicher ce premier tome. Quelle belle surprise! Les premières pages m’ont complétement prise au dépourvu. Je ne m’attendais pas du tout à cette violence ainsi qu’à ce ton si franc. Le roman est finalement composé de peu de dialogues. Au sein de chapitres courts, les paragraphes sont touffus et descriptifs. L’ensemble est très bien écrit. En effet, la plume d’Elena Ferrante est à la fois sensible, percutante et travaillée. Ce fut un vrai plaisir de voir défiler les pages et les évènements sous mes yeux.

La romancière nous plonge dans un quartier pauvre de la banlieue napolitaine des années 50 et 60. Les familles vivent au sein d’immeubles et de cours bétonnés que quelques commerces viennent approvisionner et égayer. L’amitié liant Lila et Lenù est très particulière, faite de fascination, de compétition, de solidarité mais aussi d’une certaine confiance tacite. Avec beaucoup de d’habileté et de finesse, Elena Ferrante distille des thèmes comme les différences de classe, l’adolescence ou encore la condition des femmes. La vie n’est facile pour personne à Naples mais les plus pauvres et les femmes semblent en payer le prix fort. La violence est  d’ailleurs souvent la réponse aux provocations ou aux frustrations.

J’ai adoré ce premier tome de bout en bout. Une addiction s’est peu à peu installée. L’écriture, la construction, le propos m’ont tout de suite happée. Elena Ferrante a su attirer mon attention et provoquer chez moi de l’intérêt pour ses héroïnes mais aussi pour les autres protagonistes. Je suis impatiente de retrouver tout ce petit monde dans le second tome qui attend déjà dans ma pile à lire. Quelque chose me dit que les coups d’éclat de Lila ne sont pas près de s’arrêter…

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Fanny

Les détectives du Yorkshire, Tome 1 : Rendez-vous avec le crime de Julia Chapman

Résumé de l’éditeur : Quand Samson O’Brien débarque sur sa moto rouge à Bruncliffe, dans le Yorkshire, pour y ouvrir son agence de détective privé, la plupart des habitants voient son arrivée d’un très mauvais oeil. De son côté, Delilah Metcalfe, génie de l’informatique au caractère bien trempé, tente de sauver de la faillite son site de rencontres amoureuses. Pour cela, elle décide de louer le rez-de-chaussée de ses locaux. Quelle n’est pas sa surprise quand son nouveau locataire se révèle être Samson – et qu’elle découvre que son entreprise porte les mêmes initiales que la sienne ! Les choses prennent un tour inattendu lorsque Samson met au jour une série de morts suspectes dont la piste le mène tout droit… à l’agence de rencontres de Delilah !

Le mois anglais continue, je vous présente donc un nouveau roman lu pour cet évènement. Ce premier tome d’une nouvelle série de cozy mysteries m’a beaucoup plu. Il remplit tout à fait son objectif en nous proposant une lecture plaisante et agréable. Comme toute bonne histoire de ce genre, nous retrouvons ici à par égale la vie d’une petite ville de campagne, le parcours de personnages hauts en couleur et une intrigue policière. Julia Chapman nous emmène dans le Yorkshire afin d’élucider une série de meurtres sans lien à première vue. A noter, l’humour qui jalonne le récit. Quelques scènes sont d’anthologie et m’ont beaucoup fait rire, notamment au sein de la maison de retraite de Bruncliffe.

Samson et Delilah sont deux héros auxquels je me suis très facilement attachée. Nous rencontrons deux personnages dont le passé nous est dévoilé petit à petit. Delilah possède un franc parler décapant. Les personnages secondaires ne sont pas en reste. Ils sont très présents et vivants. Je ne peux oublier de parler de Calimero, le chien de Delilah tellement mignon. Comme dans toutes petites bourgades qui se respectent les rivalités, les rumeurs et les curiosités sont au rendez-vous. L’intrigue policière ne brille pas forcémment par son originalité mais je dois avouer que j’ai éprouvé une certaine affection pour ce roman dans son intégralité.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce premier tome. Je ne retiendrais pas forcémment l’enquête mais plutôt les personnages pour lesquels je ressens déjà beaucoup d’attachement. Je lirais surement la suite dans quelques temps. Je suis heureuse à l’idée de retrouver Samson et Delilah et d’en découvrir davantage à leur propos.

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Fanny

Le cercle de pierre, Tome 1 : Le chardon et le tartan de Diana Gabaldon

Résumé de l’éditeur : Ancienne infirmière de l’armée britannique, Claire Beauchamp-Randall passe des vacances tranquilles en Écosse, où elle s’efforce d’oublier les horreurs de la Seconde Guerre mondiale auprès de son mari, tout juste rentré du front… Au cours d’une promenade sur la lande, la jeune femme est attirée par des cérémonies étranges autour d’un menhir. Elle s’en approche, et c’est alors que l’incroyable survient : Claire est précipitée deux cents ans en arrière. 1743. L’Écosse traverse une période troublée. Les Highlanders fomentent un nouveau soulèvement contre l’occupant anglais. Claire se retrouve plongée au cœur d’un monde inconnu, fait de violences et d’intrigues politiques qui la dépassent. Heureusement, sa route croise celle de Jamie Fraser, un Écossais au grand cœur. Happée par cette nouvelle vie palpitante, Claire saura-t-elle revenir à son existence d’autrefois, désormais si lointaine ?

Je souhaitais découvrir la célèbre série de romans de Diana Gabaldon depuis un moment déjà. A tel point qu’il y a plusieurs années, j’ai acheté d’occasion quatre intégrales regroupant à chaque fois deux tomes publiées aux Presses de la cité. J’ai donc lu le premier opus en avril : Le chardon et le tartan. J’ai passé un bon moment de lecture dans l’ensemble. Le contexte spatio-temporel de l’Écosse du XVIIIe siècle fut une découverte totale pour moi. J’ai beaucoup aimé parcourir les petits détails de la vie quotidienne dans ce pays et à cette époque grâce à la plume assez dense de Diana Gabaldon. J’ai notamment apprécié d’en apprendre davantage concernant les plantes médicinales et leurs usages dans un monde où la médecine (et l’hygiène…) n’en est qu’à ses balbutiements.

Nous faisons la connaissance de Claire, une jeune femme de la première moitié du XXe siècle, qui se retrouve propulsée au XVIIIe siècle lorsqu’elle traverse le cercle de pierre de Craigh na Dun. J’ai apprécié cette héroïne naturelle et spontanée. C’est une femme forte qui ne se laisse pas marcher sur les pieds! Les anachronismes qu’elle véhicule apportent une touche d’humour très agréable. Par contre, j’avoue avoir eu du mal à m’attacher à Jamie. Il m’a semblé parfois insaisissable et machiste. Vous me direz que c’était surement le cas d’une grande majorité des écossais du XVIIIe siècle mais il m’a parfois agacée. Second bémol : les scènes de sexe sont trop présentes à mon goût et n’apportent strictement rien.

Malgré les deux bémols cités ci-dessus, j’ai passé un bon moment de lecture en compagnie de la plume addictive de Diana Gabaldon. J’ai apprécié ma plongée dans l’Écosse du XVIIIe siècle aux côtés de Claire. Je suis en train de lire le tome 2 (Le Talisman) qui m’entraine dans la France de Louis XV au cœur des tractations concernant le trône d’Écosse. Je me régale!

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Fanny

Section 13, Livre 1 : Jack et le bureau secret de James R. Hannibal

Résumé de l’éditeur : «Le scarabée mécanique envoyait de grosses décharges électriques. Jack se concentra. Tout sembla ralentir. Soudain, il put prédire les mouvements de l’insecte avant même qu’il ne bouge. Il le frappa de plein fouet ; le scarabée bleu-vert tomba par terre. Un violent éclair en jaillit. Gwen attrapa Jack. — Vite, cours!» À Londres, le père de Jack a disparu. Le garçon se lance à sa recherche. Il découvre alors une société secrète et comprend que sa famille en fait partie. Un ennemi puissant se dresse soudain sur sa route. Aura-t-il la force de le vaincre?

J’aime de temps à autre me plonger dans un roman jeunesse. J’avoue avoir réalisée une bonne pioche avec ce roman. Il m’a agréablement surprise par bien des éléments. Le rythme est soutenu. Dès les premières pages, les héros et par extension le lecteur sont embarqués dans une aventure aux multiples rebondissements où l’ennui n’a pas sa place. L’intrigue s’enroule autour du grand incendie de Londres de 1666. C’est l’occasion d’en savoir davantage sur ce fait et cette période historique. Pendant toute la durée du roman, l’auteur nous fait parcourir la ville et découvrir certains monuments.

James R. Hannibal fait appel à de multiples références comme Sherlock Holmes et le docteur Watson ou encore Harry Potter (certains scènes m’ont fait penser à cette saga). Jack et Gwen forment un duo agréable à suivre même si leur relation aurait mérité d’être un peu plus étoffée. J’ai beaucoup aimé découvrir les différents rouages de la société parallèle qui s’active en cachette. Les détails que l’auteur apporte émerveillent sans difficulté et font fonctionner l’imagination. La couverture de la version originale a été conservée. Elle est tout simplement superbe.

Ce roman jeunesse m’a convaincue dans sa globalité. J’ai apprécié le rythme, l’intrigue et les diverses références. Le second tome va sortir prochainement dans les pays anglophones. J’espère que la version française ne tardera pas car je suis curieuse de connaitre la suite des aventures de Jack et Gwen.

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Fanny

Les trois fantômes de Tesla, Tome 1 : Le mystère Chtokavien de Guilhem et Marazano

Résumé de l’éditeur : Et nous sommes toujours sans nouvelles de Nikola Tesla, probablement le seul savant dont l’originalité et les inventions géniales sont susceptibles de nous fournir une aide décisive dans cette guerre destructrice.

Ce premier tome ne suffit pas pour se faire une véritable idée concernant cette histoire. En effet, il s’agit d’une introduction qui présente principalement le contexte spatio-temporel et les personnages. Certains éléments sont tout juste suggérés. Malgré tout, cette mise en place est doublée d’un peu de suspens et de rebondissements. De quoi tout juste donner envie de connaitre la suite. Cette intrigue possède une bonne dose de surnaturelle. Il se passe des choses bien étranges sur les bords de l’East River. Ceci est mélangé aux vérités historiques. Il est notamment fait référence à un inventeur ayant réellement vécu du nom de Nikola Tesla.

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Le petit garçon et sa mère sont plutôt attachants. J’ai pris plaisir à les suivre et à assister à leur adaptation dans cette grande ville qui peut tout apporter comme tout reprendre. Les dessins sont très réussis. Ils donnent une vraie ambiance rétro à l’ensemble. Les vignettes et les planches s’enchainent à un bon rythme. Je n’ai rien à redire sur le graphisme qui est irréprochable. Par conte, je ne suis pas certaine qu’un format en trois volumes soit l’idéal. Un one shot aurait été tellement adapté et tellement plus intéressant car là, je dois avouer que je reste sur ma faim. J’ai également bien peur que mon enthousiasme retombe et que cette série de bande dessinée soit bien vite oubliée…

Ce premier opus possède un intérêt indéniable. L’ensemble m’a plu et les auteurs ont su me donner tout juste de quoi vouloir lire la suite. Par contre, je trouve ce premier tome trop mince et cette sensation de rester sur ma faim me gêne quelque peu. Affaire à suivre donc!

Lu dans le cadre de la BD fait son festival 2017 de PriceMinister.

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Fanny

Pile ou face, Tome 1 : Cavale au bout du monde de Hope Larson et Rebecca Mock

91udq2rzuslRésumé de l’éditeur : New York, années 1860. Lorsque le père adoptif de Cleopatra et Alexandre disparait, les deux jumeaux rejoignent le gang du Crochet Noir, surveillé pour ses multiples larcins. Pris par la police, ils acceptent de trahir le gang, contre un ticket de train pour la Nouvelle Orléans, où ils espèrent commencer une nouvelle vie. Mais Alex est capturé et  embarqué de force comme main-d’œuvre sur un cargo faisant route pour San Francisco. Cléo prend la route sur un steamer, pour tenter de rejoindre son frère. Mais les deux ados sont loin de suspecter les dangers qui les guettent : le gang a informé une bande de pirates, redoutés et impitoyables, que les jumeaux sont en possession d’objets constituant une carte au trésor. La course commence pour nos héros : course au trésor, vers leur père et pour leur vie.

Tous les ans je fais le même constat, je lis très peu de bande dessinée. A vrai dire, ce sont surtout les occasions qui manquent. Heureusement la masse critique Babelio me permet parfois de palier à ce défaut. Ce fut le cas avec la réception de ce premier tome. Les auteurs commencent fort et nous mettent dans l’ambiance dès les premières planches. J’ai beaucoup aimé le prologue, qui, en seulement quatre pages posent le cadre et le ton. La première partie met peut-être un peu de temps à se mettre en place. Mais tout se débloque assez vite avec l’arrivée des premières révélations et rebondissements. En 224 pages, Hope Larson et Rebecca Mock ont pu approfondir au maximum leur histoire et apporter beaucoup de détails.

91d9g46yilPile ou face mélange le récit d’aventure et le parcours initiatique. En effet, Cléo et Alex s’embarquent dans un voyage semé d’embuches. Ils se retrouvent séparés et deux histoires parallèles commencent donc. Ils sont aussi en quête de leur père, de leur identité et de leur racine. La plongée dans le XIXe siècle américain est réussi. Nous avons ainsi l’occasion de croiser les membres d’un gang, des pirates et autres malfrats. Ne vous laissez pas tromper par la couverture rappelant certains dessins animés, les dessins sont très différents à l’intérieur. Les vignettes et les planches s’enchainent très bien. Un beau rappel est d’ailleurs fait avec entre la dernière vignette du prologue et  la toute dernière planche (vous le comprendrez si vous lisez cet ouvrage).

Ce premier tome introduit très bien cette série de bandes dessinées. Il contient déjà beaucoup de rebondissements et laisse des questions en suspens qui promettent une suite pleine de mystère. Il faudra faire preuve d’un peu de patience pour connaitre la destinée de nos deux adolescents car la sortie du second tome (Knife’s Edge) n’est prévue que le 27 juin 2017 aux États-Unis.

Lu grâce à la masse critique Babelio et aux éditions Rue de Sèvres.

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Fanny

Les filles de Brick Lane, Tome 1 : Ambre de Siobhan Curham

81kwhgwhxglRésumé de l’éditeur : A Brick Lane, un quartier de Londres, Ambre, Rose, Sky et Maali sont des adolescentes très différentes les unes des autres. Mais leur désir de liberté et d’aventure les conduit à se réunir pour créer un club secret, les Moonlight Dreamers. Une grande amitié naît alors entre les quatre jeunes filles.

Mi-décembre, j’ai reçu un joli colis de la part de Flammarion qui contenait ce roman accompagné de goodies. De quoi donner l’eau à la bouche sans trop de difficulté! Nous apprenons à connaitre Ambre, Maali, Sky et Rose d’abord séparément puis ensemble lors de la première réunion du club des filles de Brick Lane. Elles partagent toutes soit une particularité, soit une façon de vivre hors norme soit des croyances particulières. Ce sont quatre adolescentes un peu en marge et souvent moquées pour toutes les raisons citées juste avant. L’auteur nous introduit dans un quartier bien précis de Londres où tout ce petit monde évolue : Brick Lane. Outre de nombreux commerces, ce dernier réunit également un beau mélange culturelle et ethnique.

On ne peut que s’attacher à ces quatre jeunes filles qui se rapprochent pour réaliser leurs rêves en s’aidant les unes des autres. Elles rappellent forcément nos expériences, nos erreurs et nos choix fait durant cette période charnière de chaque vie. Elles sont partagées entre le fait de vouloir ressembler aux autres tout en se cherchant et en étant en quête de particularité pour se différencier. La littérature tient une grande place dans ce roman puisqu’il est régulièrement question de poésie et que le groupe se réunit sous le patronage d’Oscar Wilde. N’ayant lu aucune de ses œuvres (shame on me!), si ce n’est quelques citations ici ou là, ce livre n’a fait que réveiller ma curiosité. Même s’il s’agit d’une série, ce tome se suffit à lui-même avec une très belle fin pleine de sens.

Ce roman terriblement actuel pose la question de ce à quoi font face les adolescents d’aujourd’hui ainsi que leurs préoccupations profondes. Bon nombre de jeunes gens vont se reconnaitre dans les expériences d’Ambre, Maali, Sky ou encore Rose. Il s’agit d’une bonne introduction à cette série. Vivement le second tome!

Participation au challenge A year in England de Titine.

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Fanny

Vango, Tome 1 : Entre ciel et terre de Timothée de Fombelle

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Résumé de l’éditeur : Au début du siècle dernier, Vango grandit à l’écart du monde, dans les îles Éoliennes, au large de la Sicile. À dix ans, il découvre un monastère secret dont les moines deviennent sa famille. Il traverse l’Atlantique sur le Graf Zeppelin. Il entre au séminaire à Paris. Mais Vango s’est toujours senti traqué par des puissances mystérieuses. Alors qu’il doit être ordonné prêtre, une course-poursuite s’engage avec la police sur le parvis de Notre-Dame. De quel crime l’accuse-t-on? Tandis qu’enfle le bruit de la guerre, Vango cherche sa vérité, et son histoire contient toutes les aventures.

J’ai enfin découvert Timothée de Fombelle! Je n’aurais surement pas dû attendre si longtemps car c’est un auteur dont les mérites m’ont été tellement de fois vantés. Quelle aventure que ce premier tome! Je me suis régalée de bout en bout. L’auteur nous entraîne dans un tourbillon de péripéties à travers l’Europe de la première moitié du XXe siècle. Il y a de l’action, de la dissimulation, des rebondissements, des secrets bien gardés, des voyages mais aussi pas mal de frayeur. On ressent toutes la noirceur de ces années de prémices à la Seconde Guerre mondiale. Hitler est chancelier allemand, Mussolini est président du conseil italien et Staline monte en puissance en URSS. Mais Timothée de Fombelle sait de temps en temps et habilement faire baisser la pression par de petites touches subtiles d’humour à l’aide de phrases ou de situations senties.

Vango est un héros ambigu car il est à la fois mystérieux et très attachant. Ces deux caractéristiques sont sa force et en font un personnage attirant envers qui on ne peut s’empêcher d’avoir de l’empathie. Je n’ai eu de cesse de vouloir le comprendre et  de découvrir en même temps que lui ses origines. Que dire de toute la panoplie de personnages secondaires. Ils sont tous excellents et uniques. Ce qui m’a le plus marqué, c’est la bienveillance qui se met en place autour de Vango. C’est surement elle qui le sauvera et nous sauvera tous également. Certaines questions trouvent des réponses dans ce premier opus. Mais beaucoup d’autres restent en suspens comme l’histoire de Vango. J’ai ma petite idée sur cette dernière mais je ne vous en dirais pas plus (même si le titre du second et dernier tome apporte un sacré indice!).

Ce roman m’a réconciliée sans problème avec la littéraire pour adolescent. Timothée de Fombelle est un écrivain qui allie avec brio qualité et divertissement, aventure et Histoire ainsi que bienveillance et noirceur de temps troublés. Vous imaginez bien que je ne pouvais pas abandonner tout ce petit monde comme ça. J’ai donc déjà commencé le second et dernier tome et c’est toujours aussi bon!

Lu grâce à la masse critique Babelio et aux éditions Folio.

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Miss Dashwood, nurse certifiée, Tome 1 : De si charmants bambins de Gwenaële Barussaud

71veps3gvnlRésumé de l’éditeur : Au fond de leur château normand, monsieur et madame de Grandville sont désespérés : leurs charmants bambins, Godefroy et Charlotte, multiplient les bêtises et font fuir les gouvernantes. Heureusement, la célèbre école de nurses anglaises, la prestigieuse Perfect Children Academy, a promis de leur envoyer une demoiselle à la hauteur de la situation, et c’est l’excellente Daisy Dashwood qui a été choisie pour cette périlleuse mission. Avec ses connaissances toute fraîches en matière d’éducation, ses diplômes flambants neufs et son réputé flegme britannique, Daisy Dashwood semble effectivement dotée des qualités requises pour corriger les insupportables descendants de la famille Grandville ! Mais il ne faut jamais sous-estimer l’incroyable résistance des enfants français, ni leur extrême inventivité…. Caprices en pleine rue, batailles de mottes de terre, odeurs de camembert, pianiste myope et dressage de marcassin réussiront-ils à déstabiliser la célèbre nurse anglaise ?

Gwenaële Barussaud est une auteure qui m’a été maintes fois conseillé, notamment sur le forum Whoopsy Daisy. Ce roman-ci est le premier tome d’une nouvelle saga jeunesse qui nous propose de suivre les pérégrinations d’une toute jeune nurse anglaise. En plein XIXe siècle, Daisy va traverser la Manche pour se rendre dans une famille Normande dont les enfants semblent pour le moins turbulents et terribles. L’écrivain use du comique de situation et du quiproquo. J’ai souvent souri pendant ma lecture car Miss Dashwood en voit de toutes les couleurs! Ce premier opus reste tout de même très jeunesse et s’adresse donc à un public entre 9 et 12 ans. Une certaine morale ou tout du moins un message fort se dégagent de l’ensemble. Cependant, en tant qu’adulte, j’ai trouvé cela amusant, drôle, vif et rafraîchissant.

Après avoir terminé son apprentissage théorique dans une école, Daisy Dashwood découvre donc son métier sous un nouveau jour et sur le terrain. Elle se rend vite compte que les choses se déroulent rarement comme prévu et que sa précieuse bible recensant plusieurs situations fâcheuses et leurs solutions ne lui apporte pas toutes les réponses nécessaires. C’est un personnage fort car elle doit s’adapter et faire preuve d’imagination. On suit également l’évolution des deux bambins dont elle a la charge. Je suis très attachée à la Normandie car il s’agit de ma région natale. Lire un roman se déroulant là-bas m’a apporté beaucoup de joie. Et d’autant plus que j’ai retrouvé à plusieurs reprises l’expression consacrée « Heulà » que j’utilise au quotidien et à tout bout de champ!

Ce premier tome est une bonne surprise. Je ne lis que très peu de roman jeunesse mais celui-ci a su m’interpeller et me faire passer un bon moment de lecture-détente. C’est frais, vif, drôle et bien mené. Gwenaële Barussaud m’a donné envie d’aller plus loin et de découvrir sa précédente série Les lumières de Paris.

 Lu grâce à la masse critique Babelio et aux éditions Fleurus.

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Aliénor Mandragore, Tome 1 : Merlin est mort, vive Merlin! de Séverine Gauthier et Thomas Labourot

Alienor-Mandragore-couvertureRésumé de l’éditeur : Dans la paisible forêt de Brocéliande, la jeune Aliénor suit l’enseignement druidique de son père l’enchanteur Merlin… jusqu’au jour où le grand magicien est tué, terrassé par le terrible cri d’une racine de Mandragore. Mais le fantôme de Merlin n’entend pas rester mort bien longtemps et ce sera à sa fille de le tirer d’affaire. Voici la première aventure décapante d’Aliénor Mandragore : une plongée pleine d’humour dans la forêt de Brocéliande.

J’ai découvert cette bande dessinée totalement par hasard sur la chaine youtube Fairy Neverland. J’ai aussitôt été attirée par le résumé qui promet une ambiance celtique à souhait. Je n’ai pas été déçue puisque dès les premières pages nous faisons la rencontre de Merlin et de sa fille Aliénor. Les rebondissements vont ensuite s’enchainer pour nous entrainer dans une intrigue au rythme soutenu. J’ai beaucoup aimé les dernières pages qui forment une sorte d’annexe sous le titre de « L’écho de Brocéliande », journal des nouvelles de cette contrée.

Cases-Alienor-Mandragore-page-52Les dessins sont un régal à regarder. Sans être trop enfantin, ils nous transportent dans un monde de magie et de croyances. Les couleurs ne sont pas en reste. En effet, elles sont vives et s’adaptent en fonction des situations. L’ensemble est donc un vrai plaisir pour les yeux et nous plonge dans une ambiance maitrisée. Nous suivons la petite Aliénor dans ses pérégrinations. Elle va vite apprendre de ses erreurs mais sait également utiliser la ruse pour arriver à ses fins. L’humour n’est jamais loin entre comique de situation, de geste ou de langage.

Cette bande dessinée jeunesse est donc une belle surprise. Je n’y trouve aucun défaut. Elle ravira les plus jeunes comme les moins jeunes. J’espère que le second tome ne tardera pas à sortir car je suis curieuse de retrouver toute cette panoplie de personnages et cet univers.

Lu dans le cadre de la masse critique de Babelio.

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