L’immeuble Christodora de Tim Murphy

Résumé de l’éditeur : New York. Milly et Jared, couple aisé animé d’ambitions artistiques, habite l’immeuble Christodora, vieux building de Greenwich Village. Les habitants du Christodora mènent une vie de bohèmes bien loin de l’embourgeoisement qui guette peu à peu le quartier. Leur voisin, Hector, vit seul. Personnage complexe, ce junkie homosexuel portoricain n’est plus que l’ombre du militant flamboyant qu’il a été dans les années quatre-vingt. Mateo, le fils adoptif de Milly et Jared, est choyé par ses parents qui voient en lui un artiste. Mais le jeune homme, en plein questionnement sur ses origines, se rebelle contre ses parents et la bourgeoisie blanche qu’ils représentent. Milly, Jared, Hector et Mateo, autant de vies profondément liées d’une manière que personne n’aurait pu prévoir. Dans cette ville en constante évolution, les existences de demain sont hantées par le poids du passé.

Avant de commencer ma lecture, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre avec cette ouvrage. A la vue du résumé, je me suis doutée que ce roman serait rude et fort. Le moins que l’on puisse dire est que je n’ai pas été déçu une seule seconde. Mais j’avoue adorer lire ce genre de roman qui ouvre les yeux du lecteur et bouscule ses certitudes. L’immeuble Christodora nous fait rencontrer une multitude de personnages sur plusieurs générations en partant des années 80 jusqu’en 2021. On suit la chute ou au contraire l’élévation de chacun. On se rend vite compte que rien n’est écrit à l’avance et qu’une vie est faite de rebondissements insoupçonnables. Du processus créatif, en passant par les dégâts de la drogue et les ravages du sida, Tim Murphy nous donne à voir une Amérique réaliste sans filtre et loin des strass.

L’auteur connait son sujet, c’est certain. Les années sida aux États-Unis nous sont clairement explicitées ici. J’ai suivi avec passion mais aussi avec effroi le combat acharné pour faire reconnaitre la gravité de cette maladie et trouver une médication.  Il dépeint une époque finalement pas si lointaine de la notre. C’est donc, à mon sens, un roman engagé. C’est un vrai cri contre l’administration de l’époque, contre la lenteur des prises de décision et contre une société trop attentiste. Il met en avant tous les militants qui ont finalement permis les avancées qu’ils n’espéraient plus. C’est également un hommage à toutes les personnes atteintes de cette terrible maladie et à celles disparues faute de soins. Tim Murphy apporte de l’humanité et de la bienveillance envers ces écorchés vifs.

Un roman dense et fort. Il est aussi édifiant à propos des ravages de la drogue et d’une maladie dont on entend peu parler aujourd’hui mais qui fait pourtant toujours des victimes. J’ai adoré suivre ces destins incroyables. Il s’agit d’un récit passionnant doublé d’une grande humanité, de beaucoup d’émotion et d’un bel engagement.

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Fanny

Interview d’auteur #2 – Sylvie Gibert nous parle de L’atelier des poisons

Pour le second numéro de ce rendez-vous mensuel, c’est Sylvie Gibert qui m’a fait le plaisir de bien vouloir répondre à quelques questions à propos de son roman L’atelier des poisons (mon avis : ) sorti le 17 mars 2016 aux éditions Plon. Je vous laisse donc en compagnie de l’auteur qui vous dévoile quelques petites choses à propos de son livre.

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1. Avec L’atelier des poisons, vous publiez votre quatrième roman cette fois-ci dans une maison d’édition très connue. Quel a été votre sentiment à la vue de votre manuscrit accepté?

L’éditrice de Plon, Lisa Liautaud, m’a téléphoné. Elle a commencé par me faire divers compliments et je n’arrivais ni à parler ni à la remercier car j’attendais le moment où elle me dirait que, malgré « ses qualités », elle ne pouvait éditer mon manuscrit… Après, ce fut le bonheur, bien-sûr ! 

2. Il me semble que l’écriture de cet ouvrage est partie de la découverte d’un tableau. Dites-nous tout à propos de la genèse de ce livre.

J’ai pour habitude de parcourir les musées au pas de course, ou presque… J’attends d’une œuvre qu’elle m’interpelle. Là, seulement, je m’arrête et je peux passer un très long moment à l’observer. Dans le bleu est un pastel qui m’a littéralement subjuguée. Il ne s’agit que d’une femme qui fume, accoudée devant une tasse de café, mais son expression, son attitude, sa tenue négligée, tous ces détails font que le visiteur surprend un véritable moment d’intimité dans la vie de cette femme. Alors, forcément, j’ai eu envie d’en apprendre davantage. Le seul indice que j’avais était le nom du peintre : Amélie Beaury-Saurel.

Beaury-Saurel_Dans_le_bleu_(RO_494)Dans le bleu de Amélie Beaury-Saurel (1894, musée des Augustins de Toulouse)

3. Vous avez construit votre récit en partie sur une fresque historique et sociale et en partie sur une enquête policière. Avez-vous eu des difficultés à ficeler l’ensemble et à trouver un juste équilibre entre les deux genres?

J’étais partie pour écrire un roman sur la vie difficile de ces femmes peintres, dans une période où la condition des femmes était certainement la plus inégalitaire de l’histoire de France. Mais il me fallait toujours replacer le contexte social ou légal pour expliquer les difficultés qu’elles rencontraient, ce qui donnait une certaine lourdeur narrative. Étant moi-même amateur du genre policier, il m’a alors semblé que le moyen le plus approprié pour dresser un tableau fidèle et vivant de cette époque était de tramer des intrigues policières à partir de faits divers réels.

4. Dans votre roman, vous nous présentez le monde de la peinture et des académies du XIXe siècle. Est-ce un monde qui vous fascine, vous questionne?

Ce monde me fascine et me questionne à un point … Je ne trouve pas d’adjectif assez fort ! J’ai moi-même fait de la sculpture et j’ai toujours dessiné. Je pense que peindre, composer, écrire, tout cela relève d’un seul besoin : la créativité. Et la créativité – ce besoin qui est en chacun de nous à des degrés divers – est l’essence même de ce qui différencie l’être humain de l’animal… Votre question pourrait m’entrainer trop loin, j’arrête là. 

5. Vous mettez en avant des femmes provenant de toutes les conditions sociales. Était-ce important pour vous de les réhabiliter et de leur redonner vie?

Vous avez mis le doigt sur un élément important : s’il est difficile pour toutes les femmes, dans cette fin du XIXe siècle, de se faire connaître en tant que peintre, apprendre la peinture est beaucoup plus facile pour les jeunes-filles riches. En effet, celles-ci ont des parents qui peuvent payer, fort cher, des peintres connus pour qu’ils les accueillent dans leur atelier. Ce fut le cas pour les sœurs Morisot. Or, l’académie Julian reçoit – à l’exception de Marie Bashkirtseff – des jeunes filles de la petite bourgeoisie. Ce sont elles qui ont à surmonter le plus d’obstacles. Elles subissent à la fois les « interdits » de la condition des femmes de la bourgeoisie – qui ne peuvent pas même se promener seules – et des moyens financiers si limités que certaines vivent quasiment dans la misère.

6. L’atelier des poisons est un roman historique. A sa lecture on ressent tout à fait l’important travail de recherches qui vous a permis de donner à vos lecteurs des détails et de lui faire remonter le temps jusqu’en 1880. Comment ce sont déroulés ces travaux de recherches? Un élément, un document ou un fait vous a-t-il marqué plus qu’un autre?

En tout premier lieu, le journal de Marie Bashkirtseff, dont j’ai eu du mal à me procurer l’édition intégrale (une quinzaine de tomes), puis la biographie de sa « meilleure ennemie », Louise Breslau, que j’ai pu lire grâce à un « échange » entre bibliothèques. J’ai aussi consulté les journaux de l’époque dont j’ai épluché des centaines de faits divers. Et puis, bien sûr, les précieux romans et nouvelles de Guy de Maupassant, pour ne citer que lui. Quant aux « décors », j’ai utilisé des tableaux, des photographies, des plans et cartes de l’époque. La recherche a duré beaucoup plus longtemps que l’écriture du roman.

7. Quelle a été votre plus grande difficulté à l’écriture de cette histoire?

Trouver une fin. Cela peut sembler curieux mais, en écrivant, on n’a aucun recul sur le texte. Chaque fois que j’avais l’impression d’avoir terminé, il fallait que l’éditrice me fasse comprendre avec tact que ce n’était pas le cas. 

8. Avez-vous un nouveau projet en tête? Pouvez-vous nous en dire un peu plus.

La suite… Ce qui ne pouvait manquer d’arriver à ces jeunes peintres qui prennent peu à peu conscience de l’injustice qui leur est faite : elles vont rencontrer Hubertine Auclert et participer au premier mouvement suffragiste. Là, je n’invente rien ! 

9. Racontez-nous vos habitudes d’écriture.

L’après-midi, dans le calme le plus complet. Quelquefois un fond musical en accord avec ce que j’écris : pour ce roman ce fut Lili Boulanger, une femme compositeur du début du XXe siècle. 

10. Et enfin, la question inévitable pour tout bibliophile : quels sont vos romans favoris?

Ils sont si nombreux que si j’en citais quelques-uns se serait injuste pour les autres. En ce moment, je lis un auteur oublié : Paul Vialar. J’ai trouvé un premier roman, Le bal des sauvages, dans une brocante et je me suis procuré les suivants chez des bouquinistes : Le clos des trois maisons, Le petit jour. L’histoire, assez autobiographique, est passionnante et l’écriture, à la fois riche et subtile, est un pur régal.

Merci à Sylvie Gibert pour ces réponses pleines de passion!

Fanny

Lady Scarface de Diane Ducret

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Résumé de l’éditeur : Chicago. Début des années folles. Le Syndicat du crime n’est pas qu’une affaire d’hommes, il se conjugue aussi au féminin. Elles sont fugueuses, frondeuses, parfois meurtrières, mais toujours rebelles. Elles s’appellent Mary Josephine Capone alias Mae, Ada et Minna Everleigh, les Impératrices du vice, Margaret Collins, la Fille au baiser mortel, Louise Rolfe, l’Alibi blond, Bonnie Parker, laJuliette au revolver, ou encore Virginia Hill, leFlamant rose : elles sont les compagnes d’infortune comme de gloire d’Al Capone, Clyde Barrow ou Bugsy Siegel, barons noirs des années de plomb qui ont fait trembler l’Amérique. Traquées par le légendaire patron du FBI John Edgar Hoover, muses de la prohibition et de ses fêtes décadentes, elles n’ont rien à envier aux gangsters, l’intelligence et les talons hauts en prime.

Très enthousiaste par cette nouvelle sortie, je n’ai pas boudé mon plaisir de vite la commencer. Ayant vu maintes fois sur le net et en librairie Femmes de dictateur, je connaissais donc Diane Ducret de nom. Ici, elle met en avant les fiancées de la poudre entre Chicago, New-York et Los Angeles durant la première moitié du XXe siècle. Le fil conducteur de cette histoire de la mafia est Al Capone dit Scarface. Le livre commence lorsqu’il n’est pas encore connu pour se terminer le jour de sa mort en 1947. Diane Ducret nous présente chronologiquement et à tour de rôle une sélection de femmes ayant eu des relations avec des bandits notoires. Cet ouvrage se lit comme un roman car la vie de ces gens n’est rien moins que romanesque avec au rendez-vous : enfance malheureuse et milieu peu satisfaisant, séduction, vie de famille, code d’honneur parfois douteux, violence, règlement de compte, fuite, argent à gogo et jeu du chat et de la souris avec un FBI complétement dérouté qui doit mettre en place de nouvelles stratégies.

Il s’agit d’un vrai reportage. Il y a beaucoup de détails et d’anecdotes que l’auteur a glané au fil de ses lectures et de ses recherches. En fin d’ouvrage, elle nous propose d’ailleurs une bibliographie très développée. Elle met aussi bien en avant des femmes connues (Mae Capone, Billie Frechette ou encore Bonnie Parker) que des demoiselles moins médiatiques (Edna Murray, Margaret Collins ou Helen Julia Godman). Deux profils de femmes se détachent : celles qui ferment les yeux, ne participent pas et miment une vie de famille ordinaire et celles dont les mains se salissent sans difficulté. Cependant dans chaque situation nous retrouvons un amour pour l’argent, le luxe, les beaux vêtements, les fêtes, les résidences, les voitures et les armes. Les revers se font d’autant plus dur et violent avec à la clé assassinat ou emprisonnement. Les passages concernant l’enfermement d’Al Capone dans la prison la plus sécurisé et la plus dure du monde, Alcatraz, sont édifiants.

J’ai beaucoup aimé ce reportage qui est très agréable à lire à la manière d’un roman. J’ai suivi les péripéties de ces fiancées de la poudre avec beaucoup d’intérêt. Ce livre nous apprend pourquoi ces personnages féminins mais aussi masculins ont autant inspiré les journaux de l’époque, la littérature et le cinéma. En bonus, plusieurs photographies sont présentes au sein de l’ouvrage. C’est l’occasion de mettre un visage sur un nom et de plonger un peu plus dans l’ambiance de cette période.

Lu en lecture commune avec Jostein : .

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Fanny

L’atelier des poisons de Sylvie Gibert

9782259230599Résumé de l’éditeur : Paris, 1880. A l’académie Julian, le premier atelier à ouvrir ses portes aux femmes, la vie n’est pas facile. L’apprentissage du métier de peintre est ardu, long et coûteux. Seules les jeunes filles dotées d’un véritable talent et, surtout, d’une grande force de caractère, parviennent à en surmonter les obstacles. Du talent, Zélie Murineau n’en manque pas. De la force de caractère non plus. N’a-t-elle pas déjà prouvé qu’elle était prête à tout pour parvenir à ses fins ? Pourtant, lorsque Alexandre d’Arbourg, le commissaire du quartier du Palais-Royal, lui demande de faire le portrait de sa filleule, sa belle assurance est ébranlée : comment ne pas croire que cette commande dissimule d’autres motifs ? Même si elle en connaît les risques, elle n’est pas en mesure de refuser le marché que lui propose le beau commissaire : elle sera donc « ses yeux ».

Comment pouvais-je résister à un roman possédant une telle couverture et un résumé promettant un voyage dans le Paris de 1880?  A la lecture des premières pages, je sentais déjà la magie opérer. Sylvie Gibert possède une très belle écriture dans laquelle on ressent tout le travail réalisé. Elle est fine, précise et imagée. A mon sens, c’est un élément vraiment remarquable de ce livre. L’enquête policière n’est pas forcément l’élément central. Elle permet au lecteur de sillonner les ruelles de Paris et d’investiguer dans sa banlieue encore rurale. Dissimulations, meurtres, disparitions et fausses pistes  sont tout de même au rendez-vous.

J’ai beaucoup aimé l’héroïne, Zélie. Elle est indépendante, franche, ne s’arrête pas au convenance et souhaite vivre de sa passion pour le troisième art. Sylvie Gibert nous introduit dans le monde cruel et difficile de la peinture professionnelle de la fin du XIXe siècle. Nous découvrons ainsi l’univers des académies de peinture,ici celle de Julian, où les hommes et les femmes sont séparés. C’est aussi l’occasion d’être témoin de la guerre entre artistes lors de grands salons. L’auteur nous expose toutes les strates sociales en partant d’Alexandre d’Arbourg, riche bourgeois, jusqu’au triste destin des souvent oubliées nourrices.

Ce roman historique est une très bonne lecture divertissante mais aussi enrichissante. L’enquête n’est pas au cœur du récit mais il y a tout de même un quelque chose qui fait qu’on passe un bon moment. Je crois que cela tient à l’écriture subtile de Sylvie Gibert que j’ai beaucoup aimé lire.

Retrouvez l’interview que l’auteur a bien voulu m’accorder par ici :

plonLu dans le cadre du challenge XIXe siècle.

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Fanny

City on fire de Garth Risk Hallberg

9782259228190Résumé de l’éditeur : 31 décembre 1976. New York se prépare pour le réveillon. Chez les Hamilton-Sweeney, Felicia accueille financiers et mondains tandis qu’à l’autre bout de la ville, dans le Lower East Side, Charlie attend Samantha pour assister à un concert punk. À quelques encablures de là, dans Hell’s Kitchen, Mercer Goodman tourne et retourne un délicat carton d’invitation. Et s’il se rendait à la réception des Hamilton-Sweeney pour retrouver Regan, cette soeur que William, son amant, lui a toujours cachée ? Pourquoi ne pas saisir l’occasion d’en apprendre plus sur lui, l’ancien leader du groupe punk Ex Post Facto ? Bientôt, des coups de feu retentissent dans Central Park. Une ombre s’écroule dans la neige.

Lorsque j’ai trouvé ce pavé dans ma boîte aux lettres, je me suis demandée dans quoi je m’embarquais. Pourtant ce livre a fait beaucoup parler de lui d’abord aux États-Unis puis en France comme étant un des romans les plus chers, déjà prisé pour le cinéma alors qu’il n’était pas encore sorti et d’une rare qualité pour un premier roman. J’avoue n’avoir pas été déçue lors de ma lecture. C’est clairement un récit ambitieux tant par le fond, la forme, le contexte historique des années 70 et le nombre important de protagonistes. L’ensemble est empreint d’une certaine lenteur. A mon sens quelques longueur auraient pu être évitées mais rien de bien méchant. Titine a comparé l’auteur à Dickens. N’ayant jamais lu ce dernier, j’avais d’abord pensé à Tolstoï. Nous sommes presque dans une découverte sociologique de plusieurs communautés d’une même ville et sa banlieue.

L’intrigue policière met du temps à se mettre en place et devient le fil conducteur de notre incursion dans un New-York sombre et vicié par l’impuissance et l’immobilisme des pouvoirs publics, l’argent, le pouvoir, la drogue, les rébellions, les inégalités sociales ou encore les ravages du sida. Garth Risk Hallgerg va très loin dans le détail de la psychologie de ces personnages. A la fin du roman, chacun d’entre eux possède un portrait très précis. Ils ont tous une culture très différente. Ceci prouve l’énorme travail de recherche ainsi que l’érudition de l’auteur. Ce dernier nous propose également une fresque réaliste et crue du New-York des années 70. Comme vous l’aurez compris ne vous attendez pas à une mise en avant de l’american dream car vous serez à coup sûr déçus.

Pour conclure, ce roman ambitieux maintes fois plébiscité tient ses promesses. En ce qui me concerne, j’ai été touchée et intéressée par toute cette jeunesse un peu paumée ne sachant réellement trouver sa place. A mon sens, il s’agit d’un véritable monument ainsi qu’un tour de force pour un premier roman. Maintenant, affaire à suivre concernant une adaptation.

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Fanny