Bilan de mes lectures : FEVRIER 2016 ~ Lectures à venir : MARS 2016

Mon bilan du mois de février n’est pas à la hauteur de mes espérances. J’ai moins lu que d’habitude et ce pour la bonne cause. En effet, je me suis octroyée quelques jours de vacances en Normandie et le rythme s’est accéléré au travail avant ma nouvelle prise de poste au 1er mars. Je compte bien me rattraper lorsque j’aurais pris mon nouveau rythme de croisière. Pour ne rien arranger, j’ai commencé plusieurs livres le temps de quelques pages avant de les mettre de côté. C’est cette indécision qui m’a également valu de lire un peu moins qu’à mon habitude.

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Nombre de livres lus : 6

Nombre de pages lues : 2140

(Pour lire les chroniques disponibles, il faut cliquer sur les images)

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City on fire de Garth Risk Hallberg, éd. Plon, 1000 p.

Voici un premier roman très ambitieux. Le pari est une vraie réussite tant sur le fond, la forme, le contexte historique des années 70, le nombre important de protagonistes et le travail de recherche. Venez à la rencontre d’un New-York sombre et vicié par l’argent, le pouvoir, la drogue, les rébellions, les inégalités sociales ou encore les ravages du sida.

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La vocation de Sophie Fontanel, éd. Robert Laffont, 324 p.

Ce roman m’a permis de découvrir Sophie Fontanel et ce fut une belle surprise pour moi. J’ai découvert un style, un univers ainsi qu’une famille d’origine arménienne très attachante sur laquelle l’auteur porte un regard d’une jolie bienveillance. J’ai également apprécié la critique assez dure du monde de la mode d’aujourd’hui.

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Blacksad, Tome 2 : Artic-Nation de Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido, éd. Dargaud, 56 p.

Ayant adoré le premier tome de cette série de bande dessinée, c’est tout naturellement que j’ai emprunté la suite à la médiathèque. Ce second tome est dans la lignée du précédent : une bonne enquête, du suspens, de la noirceur et un héros moralement torturé qu’on aime suivre dans ces pérégrinations.

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Le sentier des reines d’Anthony Pastor, éd. Casterman, 120 p.

J’ai choisi ce roman graphique au hasard dans la médiathèque de ma ville. C’est une très belle découverte pleine de pudeur. Juste après la Première Guerre mondiale, nous partons pour un voyage à travers les sommets des Alpes afin de mener à bien une quête qui enrichira chaque personnage. Les dessins et les couleurs servent à merveille le récit.

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Un mirage finlandais de Kjell Westö, éd. Autrement, 519 p.

Les 200 premières pages de ce roman sont assez longues et floues. On se demande où Kjell Westö souhaite nous emmener. Une fois ce palier passé, le tout s’enchaine à merveille et nous permet d’en apprendre beaucoup sur l’histoire bien trop méconnue de la Finlande entre 1918 et 1938.

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La tombe d’Hanoï de Henri Ansroul, éd. Les archives dormantes, 121 p.

Il s’agit du premier livre publié par une toute nouvelle maison d’édition (Les archives dormantes). Ces mémoires d’Henri Ansroul ayant vécu la guerre d’Indochine sont un document intéressant à découvrir. Henri écrit comme il parle. C’est un flot de souvenirs très touchant. Étant archiviste, je ne peux qu’être sensible face à cette démarche.

LECTURES EN COURS

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LECTURES PRÉVUES EN MARS

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Je vous souhaite un très beau mois de mars. De belles lectures m’attendent, j’en suis certaine. J’espère qu’il en sera de même pour vous.

Fanny

Des period dramas en pagaille! #4

81hcwuokedL._SY445_Endeavour avec Shaun Evans et Roger Allam (ITV, saison 3, 2016)

Déjà la 3e saison! Et seulement 4 épisodes… J’ai eu l’impression de quitter encore bien trop vite  mon inspecteur anglais favoris. Mais une fois de plus la qualité était au rendez-vous. Dès le 1er épisode, nous sommes dans le bain avec un bel hommage au célèbre The Great Gatsby de Francis Scott Fitzgerald. Morse est toujours d’une clairvoyance et d’une intelligence à couper le souffle. Mention spéciale à Joan Thursday qui prend de d’ampleur dans cette saison et fait même quelques frayeurs à Endeavour. Par contre, j’ai été déçue de ne pas voir davantage Monica. J’attends de voir l’évolution et quelle place va prendre la petite nouvelle de l’équipe qui semble elle aussi bien perspicace.

lcl-webLady Chatterley’s lover avec Richard Madden, James Norton et Holliday Grainger (BBC, 2015)

N’ayant pas lu le roman éponyme de D. H. Lawrence, j’ai tout de même souhaité voir l’adaptation. Comme souvent avec la BBC, un grand soin est apporté aux décors, aux paysages et aux costumes ici des années 20. Cependant, j’ai trouvé l’histoire assez classique et sans surprise. La présence de Richard Madden est certes agréable mais ne m’a pas plus séduite que cela. Par contre, James Norton prouve encore tout son talent dans un nouveau rôle assez difficile. C’est un vrai caméléon! Le thème qui m’a d’ailleurs le plus plu est la difficulté de retourner à une vie normale après la guerre et d’autant plus lorsque la mobilité est fortement réduite. L’autre grande thématique abordée est l’institution maritale et ses lourdes barrières au début du XXe siècle.

81u9fobIwbL._SL1500_War and peace avec James Norton, Lily James et Paul Dano (BBC, 2016)

Souvenez-vous, en septembre dernier je lisais La guerre et la paix de Léon Tolstoï en prévision de la sortie de cette nouvelle adaptation. Cette dernière est à la hauteur de mes attentes. Même si au départ, je n’étais pas forcément emballée par certains choix de casting, je dois bien avouer que j’ai été surprise par l’implication de chaque acteur. La BBC nous donne à voir une mini-série fidèle, profonde et bien menée. Les épisodes passent à une vitesse incroyable et nous embarquent en pleine guerres napoléoniennes. Pierre et André sont deux personnages qui me tiennent à coeur. Paul Dano et James Norton les campent à merveille. De beaux costumes et de beaux paysages ne font qu’embellir l’ensemble. C’est donc une grande réussite pour ce véritable challenge.

A venir dans de prochains numéros

Participation au challenge A year in England de Titine.

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City on fire de Garth Risk Hallberg

9782259228190Résumé de l’éditeur : 31 décembre 1976. New York se prépare pour le réveillon. Chez les Hamilton-Sweeney, Felicia accueille financiers et mondains tandis qu’à l’autre bout de la ville, dans le Lower East Side, Charlie attend Samantha pour assister à un concert punk. À quelques encablures de là, dans Hell’s Kitchen, Mercer Goodman tourne et retourne un délicat carton d’invitation. Et s’il se rendait à la réception des Hamilton-Sweeney pour retrouver Regan, cette soeur que William, son amant, lui a toujours cachée ? Pourquoi ne pas saisir l’occasion d’en apprendre plus sur lui, l’ancien leader du groupe punk Ex Post Facto ? Bientôt, des coups de feu retentissent dans Central Park. Une ombre s’écroule dans la neige.

Lorsque j’ai trouvé ce pavé dans ma boîte aux lettres, je me suis demandée dans quoi je m’embarquais. Pourtant ce livre a fait beaucoup parler de lui d’abord aux États-Unis puis en France comme étant un des romans les plus chers, déjà prisé pour le cinéma alors qu’il n’était pas encore sorti et d’une rare qualité pour un premier roman. J’avoue n’avoir pas été déçue lors de ma lecture. C’est clairement un récit ambitieux tant par le fond, la forme, le contexte historique des années 70 et le nombre important de protagonistes. L’ensemble est empreint d’une certaine lenteur. A mon sens quelques longueur auraient pu être évitées mais rien de bien méchant. Titine a comparé l’auteur à Dickens. N’ayant jamais lu ce dernier, j’avais d’abord pensé à Tolstoï. Nous sommes presque dans une découverte sociologique de plusieurs communautés d’une même ville et sa banlieue.

L’intrigue policière met du temps à se mettre en place et devient le fil conducteur de notre incursion dans un New-York sombre et vicié par l’impuissance et l’immobilisme des pouvoirs publics, l’argent, le pouvoir, la drogue, les rébellions, les inégalités sociales ou encore les ravages du sida. Garth Risk Hallgerg va très loin dans le détail de la psychologie de ces personnages. A la fin du roman, chacun d’entre eux possède un portrait très précis. Ils ont tous une culture très différente. Ceci prouve l’énorme travail de recherche ainsi que l’érudition de l’auteur. Ce dernier nous propose également une fresque réaliste et crue du New-York des années 70. Comme vous l’aurez compris ne vous attendez pas à une mise en avant de l’american dream car vous serez à coup sûr déçus.

Pour conclure, ce roman ambitieux maintes fois plébiscité tient ses promesses. En ce qui me concerne, j’ai été touchée et intéressée par toute cette jeunesse un peu paumée ne sachant réellement trouver sa place. A mon sens, il s’agit d’un véritable monument ainsi qu’un tour de force pour un premier roman. Maintenant, affaire à suivre concernant une adaptation.

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Fanny

La vocation de Sophie Fontanel

9782221187692Résumé de l’éditeur : Traversant tout le XXe siècle, La Vocation raconte le destin d’une famille d’émigrants arméniens fascinée par l’élégance française. En 1923, Méliné a vingt-deux ans et fuit les persécutions subies par son peuple, une page de Vogue coincée dans sa manche. Elle rêve de mode. Quatre-vingts ans plus tard, sa petite-fille, Sophie, journaliste, est nommée au poste de directrice de la mode àElle, accomplissant ainsi le destin familial.

La vocation est un roman clairement autobiographique. Bien que l’auteur explique que son roman contient beaucoup de passages fictionnels, elle s’inspire de son histoire et de celle de sa famille. Dès les premières pages, j’ai été conquise par ce récit. Elle nous propose une alternance entre le présent dans lequel Sophie évolue et le passé que l’on remonte comme un fil conducteur. Nous découvrons donc l’arrivée en France d’un couple d’arméniens qui a tout laissé derrière lui. Tout est à reconstruire et c’est une vraie chance pour eux. Par le biais du hasard et de volonté, ils vont se retrouver à Paris où l’élégance à la française va véritablement les porter.

« Sur ce quai de l’exode, du malheur et de l’expropriation, ce n’est pas rien de donner quelque chose à un ennemi qui vous a déjà pris l’essentiel. » (p. 17)

C’est l’histoire d’une intégration, de destins de femmes mais aussi de l’évolution du monde de la mode. L’auteur porte un regard acéré sur ce milieu tellement fermé qu’il fascine. Un vrai paradoxe réside dans ce roman. En effet, c’est un véritable hommage à la mode et à l’élégance tout en étant très acerbe avec ce que ce monde est devenu (mannequin maigre et sans sourire, manque d’insouciance et de spontanéité, etc.). Au travers de ces pages, Sophie Fontanel exprime ce qu’elle aimerait davantage voir dans les magasines de papier glacé (ici il est question de Elle) ou sur les podiums. Pour ne rien gâcher, elle porte un regard plein de tendresse et de bienveillance sur ces personnages.

Ce nouveau roman de Sophie Fontanel est donc une belle surprise. J’ai découvert un style, un univers ainsi qu’une famille d’origine arménienne très attachante. J’ai également apprécié la critique assez dure du monde de la mode d’aujourd’hui.

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  • La mode sous toutes les coutures de Florence Pinaud
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Fanny

[Hors-sujet – Lifestyle] Carnets et agendas

On me l’a déjà réclamé cet article et pas qu’un peu! Je me lance donc dans la présentation de ma petite collection de carnets et d’agendas. J’aime tout ce qui est papeterie en général mais j’ai beaucoup de mal à résister devant cahiers et autres carnet de notes. J’espère que cet article vous intéressera ou vous donnera l’inspiration pour écrire quelques pages.

Mon carnet de lectures

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C’est dans ce joli carnet, que j’ai inauguré en janvier 2013, que je note toutes mes lectures. En général, je commence par écrire le titre du livre, le nom de l’auteur puis le nombre de page. L’ensemble est divisé par année puis par mois. Il n’est pas encore beaucoup rempli mais j’aime me replonger dans les années passées et voir l’évolution de mes goûts littéraires ou les variations de rythme de lecture. Chaque titre fait remonter un sentiment de lecture. C’est très agréable!

Mon commonplace book

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Un commonplace book, quésaco? J’ai découvert l’idée sur le blog Rétro-philosophie de Lætitia par le biais de Shelbylee. Il s’agit d’un carnet où noter des inspirations, des idées, des listes, des citations, des avis spontanés de lectures, de visionnages ou de visites. Toutes ces choses qui méritent d’être retenues mais qui parfois s’envolent de notre esprit. J’ai choisi un petit format pour commencer et voir si je tiens sur le durée. Chaque entrée est numérotée et datée. J’alterne le noir et le turquoise pour bien les démarquer. Je compte le décorer ici et là de stickers ou d’images.

Les carnets en attente d’être utilisés

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Je suis passionnée par la marque Paperblanks (mon commonplace book vient aussi de chez eux) qui propose une gamme de carnets de grande qualité et d’esthétisme vraiment travaillé. Sur la première image, vous pouvez donc découvrir un exemplaire Claude Monet (offert par Coquelicote) et un autre Chopin. J’aime aussi beaucoup le carnet Orgueil et préjugés et ses jolies couleurs. Sur la seconde image, ce sont des cahiers trouvés sur Etsy. Ce site permet de glaner quantité de choses personnalisées. Harry Potter et Sherlock Holmes sont des œuvres que j’aime particulièrement.

Petits carnets glanés au fil de cadeaux ou d’achats

20160207_110555J’ai de quoi faire avec toute cette réserve de petits carnets! Apparemment mes amis et autres copinautes savent comment me faire plaisir. Facile à transporter et à ouvrir, j’aime en avoir un à porter de main ou dans mon sac.  J’ai toujours quelque chose à y noter. J’y consigne même quelques mots que je réécris au propre sur un autre carnet.

Mes agendas

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Le premier me sert pour le blog, les rendez-vous persos ou encore pour noter des choses à ne pas oublier. Je l’ai trouvé sur Le souci du détail. Il est vraiment fun avec ses autocollants à positionner un peu partout, ses phrases qui boostent et ses belles couleurs. Le second (Paperblanks encore…) me sert pour le travail. Je pouvais en avoir un par mon employeur mais je souhaitais un bel agenda dans lequel j’aime y noter mes rendez-vous professionnels et autres informations importantes. Je suis bien équipée pour affronter 2016!

J’espère que ce billet un peu spécial vous aura plu. N’hésitez pas à réagir et à me dire si vous aussi vous êtes atteints par la folie des carnets.

Fanny

Dix petits nègres d’Agatha Christie

41IM8S-LmyLRésumé de l’éditeur : Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l’île du Nègre, invités par un mystérieux M. Owen, malheureusement absent. Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités. Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l’élimination minutieuse de dix petits nègres. Après le premier repas, une voix mystérieuse s’élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes. Un des convives s’étrangle et meurt, comme la première victime de la comptine. Une statuette disparaît. Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte. Le coupable se cache-t-il dans l’île, parmi les convives ?

Cela fait des années que je n’avais pas lu un Agatha Christie. Cette lecture commune proposée sur Whoopsy Daisy a donc été l’occasion de renouer avec cet auteur. Et pour tout vous dire, j’avais oublié comme c’était chouette d’en lire un! Agatha Christie a le chic de présenter ces personnages par de grandes caractéristiques sans avoir besoin de détailler énormément. On arrive très vite à les cerner. Ils sont donc faciles à apprivoiser et à distinguer les des autres. Avec la révélation de la voix, on comprend que le huis clos est inévitable et que chaque personnage se trouve dans une situation intenable.

On adore détester certains personnages ou au contraire les aimer. Chacun est susceptible d’être l’instigateur de cette grande manipulation et machination. Comme à son habitude, Agatha Christie fait preuve de beaucoup d’imagination. On se régale de chaque phrase et de chaque rebondissement. Elle ménage son suspens, son intrigue et la chute finale. On ne s’y attend pas forcément mais cette dernière résonne comme un couperais. Je me suis fait balader tout le long du roman. De toute façon, je suis assez nulle pour découvrir le meurtrier d’une intrigue.

Il s’agit d’un très très bon roman. Agatha Christie et son talent indéniable en font un livre qu’on ne souhaite pas lâcher avant d’arriver au point final. J’ai vu la dernière adaptation diffusée au Royaume-Uni sous le titre And then there were none. C’est également une vraie réussite.

Participation au challenge A year in England de Titine.

11800031_10207543959508138_8537340896721806582_nVous aimerez aussi découvrir :

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Fanny