Douze minutes avant minuit est un roman jeunesse mettant en scène Penelope Tredwell, 13 ans. Depuis la mort de son père elle est à la tête d’un magazine publiant des nouvelles : Le frisson illustrée. Cette jeune fille à l’imagination débordante écrit également des textes et se sert d’un acteur comme couverture car elle est encore une enfant aux yeux de tous. C’est comme ceci que le directeur d’un asile londonien va faire appel à eux pour résoudre une énigme.
Il s’agit du premier tome d’une série jeunesse. Et pour tout vous dire, j’ai vraiment accroché et je me suis prise au jeu de cette enquête victorienne. En effet, dès les premières pages nous sommes plongés dans le fin du XIXe siècle et son ambiance parfois sombre et peu rassurante. L’auteur donne le ton en prenant comme point de départ de son intrigue un asile. Une atmosphère gothique est vite décelable par bien des aspects et permet de rendre cette histoire bien mystérieuse dès le début. Pour un roman jeunesse, je trouve que l’intrigue est vraiment bien ficelée. L’auteur a su la faire rebondir et nous emmener encore plus loin dans l’histoire.
Nous avons sous les yeux la classique dualité gentils VS méchants. Cependant, les personnages machiavéliques sont originaux et usent de stratagèmes assez effrayants. Par contre, je n’ai pas vraiment su apprécier ni m’attacher à l’héroïne (Penelope) qui m’a paru distante du lecteur malgré son fort caractère. J’aurais aimé en apprendre plus sur elle. Les personnages dits « gentils » secondaires m’ont, au contraire, beaucoup plu.
Ce roman est vraiment bien écrit. Il permet notamment au jeune public d’apprendre des choses et du vocabulaire varié à propos de cette époque mais aussi de mieux appréhender les convenances et la société anglaise dans sa globalité. Le XIXe siècle y est donc bien représenté et particulièrement par sa scène littéraire foisonnante d’écrivains connus. Ainsi, nous avons l’occasion de croiser Rudyard Kipling et même de passer quelque moment et discussion avec Arthur Conan Doyle en personne.
Pour moi, voilà une lecture vraiment agréable. J’ai passé un bon moment en compagnie de cette panoplie de personnages, de cette intrigue bien menée et de cette plongée au cœur du Londres victorien. Je serais au rendez-vous pour la suite qui, j’espère, ne tardera pas trop. Un petit merci à Bianca qui m’a donné envie de lire ce livre par sa chronique.
Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.
Fanny
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