Résumé de l’éditeur : 1970. Jean Holladay, alias « Bean », a douze ans et sa soeur, Liz, quinze, quand leur artiste de mère prend sa voiture et disparaît, en quête de « la magie en toute chose ». Elle finit toujours par rentrer, se disent les filles. Or, cette fois-ci, l’argent vient rapidement à manquer et elles n’ont guère le choix : il leur faut aller en Virginie, trouver refuge chez cet oncle Tinsley dont elles ne gardent qu’un vague souvenir. Figé dans le passé, le manoir Holladay, ou habite Tinsley, ressemble à un vestige coupable de l’époque ségrégationniste mais, entre ses murs délabrés, Bean et Liz se laissent bercer par la quiétude d’une petite vie familiale. Jusqu’au jour où, pour gagner un peu d’argent, elles entrent au service de Jerry Maddox, l’homme qui règne en maître sur la ville…
Avant cette lecture, Jeannette Walls était un auteur totalement inconnu pour moi. Je découvre et j’apprécie de plus en plus la littérature américaine. Cette dernière me surprend sans cesse par la multitude des thèmes abordés, des cultures et par son histoire très riche. Ici, nous suivons deux sœurs très souvent livrées à elles-mêmes. Elles décident de prendre les choses en main car leur mère ne cesse de disparaitre afin de réaliser des projets professionnels et artistiques qui ne se concrétisent jamais. Le cadre spatio-temporel (les années 70 dans le sud des Etats-Unis) n’est pas le sujet principal. Il est évoqué par touche ici et là mais suffit à apporter une atmosphère qui enrobe bien l’ensemble.
Nous accompagnons donc Bean et Liza dans leur pérégrination. Leur voyage initiatique va les envoyer sur les traces de leur famille et de leur terre natale. Les mensonges et les non-dits vont très vite s’éclaircir grâce à leur nouvel entourage très bavard et au grand dam de leur mère. Cette expérience va changer les deux adolescentes à jamais. Elles vont vivre des moments de bonheur indicible comme des périodes difficiles. En somme, nous les voyons grandir. Toutefois et à mon sens, le style aurait mérité d’être davantage travaillé afin de donner plus de force et donc de grandeur à ce roman. C’est parfois un peu rectiligne et manque donc de relief.
C’est une bonne histoire. J’ai passé de belles heures de lecture en compagnie de Bean et Liz dans le sud des États-Unis des années 70. Le style aurait mérité d’être un peu plus étoffé pour en faire un grand roman. Je retiendrais certainement l’histoire de ces deux héroïnes très attachantes.
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Fanny