Résumé de l’éditeur : Gabriel Oak, jeune paysan du Wessex, est devenu propriétaire d’une bergerie. Il s’éprend de Bathsheba Everdene, venue s’installer au pays avec sa tante. Mais la belle repousse ses avances avec hauteur. Ayant perdu toutes ses bêtes par la faute d’un chien mal dressé, Gabriel, ruiné, est réduit à trouver du travail dans une ferme qu’il vient de sauver d’un incendie et dont la propriétaire n’est autre que… Bathsheba, qu’un héritage a rendue riche.
Je préfère vous prévenir de suite, va suivre une chronique carrément dithyrambique. Thomas Hardy nous transporte dans le Wessex, un comté imaginaire surement inspiré de sa région natale. L’auteur nous décrit de superbes paysages. Il dépeint également la vie dans la campagne anglaise où le rythme de chaque foyer se calque sur les saisons et les divers travaux d’élevage ou de récolte à réaliser. Pendant ma lecture, je n’ai eu de cesse de passer par diverses émotions : la joie, la tristesse, l’inquiétude, le désemparement mais aussi l’incrédulité parfois. Thomas Hardy nous emmène là où on ne l’attend pas. Certaines scènes sont vraiment dramatiques et nous secouent forcément. D’autres sont au contraire plus douces où l’espoir semble revenir.
C’est un roman moderne et notamment concernant la condition de la femme. En effet, ici Bathsheba est à la tête d’une ferme et d’une certaine fortune. C’est elle qui assure la gestion et la coordination de sa propriété. Cependant, c’est aussi le témoignage de la méconnaissance des femmes des choses de l’amour. On ne leur explique rien et sont sciemment laissées dans l’ignorance. Elles ne peuvent ainsi pas cerner correctement leurs sentiments. Ceci s’en ressent dans leurs prises de décision qui ne sont pas toujours judicieuses. Gabriel Oak est un très beau personnage. On le suit avec beaucoup d’empathie. Il en va de même avec William Boldwood. En ce qui concerne le sergent Troy, c’est une autre histoire… Vous l’aurez compris, la psychologie des personnages est recherchée.
Un énorme coup de cœur comme il en existe finalement peu. Il s’agit d’un des plus beaux romans du XIXe siècle anglais que j’ai pu lire jusqu’ici. L’intrigue, les personnages et leur psychologie, les descriptions, la vie à la campagne pendant la seconde moitié du XIXe siècle en font une œuvre incontournable et inoubliable. L’adaptation qui vient de sortir est une petite merveille!
Lu en lecture commune avec Natacha.
Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.
Fanny