Duras, Beauvoir, Colette. Trois filles et leurs mères, biographies romancées de Sophie Carquain

Trois_filles_et_leurs_meres_c1_largeCe livre publié aux éditions Charleston regroupe trois biographies romancées d’écrivains qui ont marqué la littérature française. Au fil des pages nous faisons donc la rencontre de Marguerite Duras, Simone de Beauvoir et Gabrielle Colette. L’auteure, Sophie Carquain, est une journaliste spécialisée en psychologie.

Le but de ce livre est clair : il s’agit de nous démontrer comment ces mères ont influencé d’une plus ou moins bonne manière la vie et le destin d’écrivain de leurs filles. Pour se faire, Sophie Carquain nous expose le rôle néfaste ou bienfaisant qu’elles ont eu sur leur enfance et leur adolescence. On se rend vit compte que chaque histoire comporte un point commun : l’importance de la mère sur les choix et la trajectoire qu’une fille va prendre. D’ailleurs, à certains moments l’auteure nous raconte ce qu’elle vit avec sa propre fille.

L’ensemble est bien écrit et clair. Ces biographies romancées m’ont beaucoup intéressé car je connaissais de nom chaque auteure sans vraiment en savoir plus sur leur vie. Sophie Carquain nous parle très bien de l’enfance et de l’adolescence de chacune avec l’omniprésence de la mère. La psychologie n’est pas franchement une discipline qui m’intéresse d’habitude. Mais la lecture permet de m’ouvrir à des thèmes que je connais peu. Grâce à ce livre j’ai donc pu découvrir quelques petites théories sur les relation mère/fille.

Ces biographies romancées m’ont dans l’ensemble plutôt plu même si j’ai eu une nette préférence pour l’histoire de Simone de Beauvoir. J’ai apprécié découvrir quel rôle ont joué ces mères dans leur avenir d’écrivain. Je retiendrais de ma lecture les faits et les évènements de la vie de chacune ainsi que quelques théories psychologiques. Les pages de photographies au centre de l’ouvrage font un bonus vraiment appréciable.

Fanny

Lectrice Charleston 2013 : le bilan

Je vous retrouve aujourd’hui pour un billet un peu spécial. Je vais vous parler de mon expérience de lectrice Charleston 2013. Il y a un an je recevais un mail me disant que j’avais été sélectionnée. Ce n’est que lorsque j’ai reçu le premier roman (Les roses de Somerset de Leïla Méacham) que j’ai réalisé la chance que j’avais.

Pour rappel, 10 personnes ont été sélectionnées afin de recevoir en avant-première les romans de la maison d’édition Charleston pendant une année complète. Le but était de les lire puis de remplir un questionnaire que les éditrices nous concoctaient. Nous avons également été mises à contribution pour le choix de titres ainsi que pour interviewer les auteures.

Les blogs des collègues : Anne – Curieuse Artémis / Sylvie – Blue Moon / Mélanie – Made in Mel / Amélie – Méliemélo Lève le voile sur sa biblio / Pauline – Quand Pauline lit / Charlotte – L’insatiable / Anaïs – L’antre des livres / Alice – Books are my wonderland et Jane Austen is my wonderland / Charlotte – Gwordia

Toutes mes chroniques

Les Roses de Somerset de Leila Meacham : –  La femme qui décida de passer une année au lit de Sue Townsend : Retour à Cedar Cove, Tome 1 : La Maison d’hôtes de Debbie Macomber : Le Châle de cachemire de Rosie Thomas : Coup de foudre à Austenland de Shannon Hale : Les Quatre Grâces de Patricia Gaffney : Chocolat de Joanne Harris : Des pêches pour Monsieur le Curé de Joanne Harris : Le Monde de Downton Abbey de Jessica Fellowes : Le pays sous le ciel de Matilde Asensi : Les anges s’en mêlent de Debbie Macomber :

Les livres qui m’ont le plus marqué

         

Ces trois romans m’ont franchement marqué chacun à leur manière. Les roses de Somerset de Leila Meacham est un superbe roman historique doublé d’une fresque familiale qui se déroule sur plusieurs générations. La Maison d’hôtes de Debbie Macomber est typiquement le roman feel-good. C’est le genre d’histoire qui vous redonne espoir et vous montre que même dans les mauvais moments il y a toujours du bon. Enfin, Le monde de Downton Abbey de Jessica Fellowes est le premier beau-livre édité par les éditions Charleston. Il est juste extraordinaire et magnifiquement documenté et illustré. Un trésor à avoir dans sa bibliothèque pour tous les amoureux de la série.

Les livres auxquels j’ai moins accroché

    

Ces deux romans ont été des déceptions. La femme qui décida de passer une année au lit de Sue Townsend ne m’a pas fait rire. Je n’ai pas toujours compris les choix de l’auteure pour son récit. Heureusement un certain personnage masculin du nom d’Alexander ainsi que quelques situations amusantes ont un peu équilibré mon avis. Des pêches pour Monsieur le Curé de Joanne Harris est un roman sur la tolérance et le vivre-ensemble. Pour ma part, les convictions de l’auteure sont beaucoup trop présentes. De même que trop de tolérance tue la tolérance… Une expression dit « La liberté des uns sarrêtent là où commence celle des autres« …

Le joli cadeau de fin d’aventure

Photographies de Alice du blog Books are my wonderland (en bas) et de Charlotte du blog Gwordia (en haut)

Ces petits biscuits ont été fait sur-mesure rien que pour nous. Autant vous dire que je me suis régalée au point d’en oublier de prendre des photos (je les ai piqué aux collègues).

Merci à toute l’équipe Charleston pour cette belle aventure qui m’aura permis de découvrir les coulisses d’une maison d’édition, pour votre sympathie et surtout pour toutes ces découvertes littéraires sur lesquelles je ne me serais pas forcément retournée. Bon vent aux nouvelles lectrices qui ont été sélectionnées il y a quelques jours.

Fanny

Les anges s’en mêlent de Debbie Macomber

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Lucie Ferrara et Aren Fairchild se rencontrent totalement par hasard le soir du nouvel an à New-York. Après avoir bu en verre ensemble il semble que leur relation soit une évidence. Mais c’est sans compter avec la participation de créatures angéliques qui vont intervenir régulièrement pour tenter de les réunir en vain…

J’ai vraiment aimé ce roman. Quelle bouffée d’air frais! J’ai eu de la sympathie pour ces personnages vraiment attachants qui nous ressemblent et se posent beaucoup de question sur ce qu’ils leur arrivent. Lucie possède son propre restaurant et y passe la plupart de son temps. Ce contexte de la cuisine, du restaurant et de la gastronomie ajoute un côté gourmand au roman. Les anges gaffeurs, maladroits, espiègles et têtes en l’air m’ont bien fait rire. Leurs actions partent toujours d’un bon sentiment mais tombent souvent à l’eau car ils ne pensent pas aux conséquences. Ils apportent vraiment une facette cocasse mais aussi magique au récit.

Debbie Macomber possède une écriture simple, fluide et agréable à lire avec une bonne dose d’humour. L’auteure semble tout à fait douer pour retranscrire les sentiments amoureux et nous redonner espoir. Il faut le dire l’histoire est assez convenue et attendue. La romance y est classique et les actions sont prévisibles. C’est mignon, c’est émouvant et c’est plein de bon sentiment. Une fois de temps en temps ça ne peut pas faire de mal !

Il s’agit d’un bon petit roman (un peu plus de 200 pages) à lire entre deux grosses lectures pour se poser. Il est idéal à parcourir en hiver voire même pendant la période des fêtes de fin d’année bien au chaud avec une tasse de thé ou de chocolat et avec des petits biscuits à la cannelle. Incompréhension, doute, quiproquos amour et happy-end sont au rendez-vous. Un joli conte des temps modernes qui me donne envie de découvrir d’autres romans de Debbie Macomber.

Merci aux éditions Charleston pour la découverte de ce roman.

Sortie le 4 novembre 2013.

Fanny

Le pays sous le ciel de Matilde Asensi

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1923. Elvira, la quarantaine, artiste-peintre originaire d’Espagne, vit à Paris dans son petit appartement. Elle est mariée à un ami afin de satisfaire aux convenances de l’époque. Mais cette année-là elle apprend le décès de ce dernier alors qu’il habite en Chine. Ainsi elle se voit dans l’obligation d’entreprendre un grand voyage, avec sa nièce dont elle a la garde, afin de se rendre dans ce pays pour régler quelques affaires de succession. Mais une fois sur place les deux jeunes femmes vont aller de déconvenues en déconvenues jusqu’à se retrouver impliqués dans une véritable aventure à la recherche du tombeau du premier empereur en compagnie de personnages hauts en couleur et parfois inquiétants.

Matilde Asensi possède une plume fantastique à la fois dense, imagée, recherchée et fluide. Ce roman comporte de multiples descriptions de la Chine de cette époque, de son histoire passée ainsi que d’une certaine façon de voir la vie. Quelques longueurs apparaissent surtout lorsque la philosophie chinoise nous est expliquée. En effet, certains détails auraient mérité d’être davantage synthétisés. Ce roman demande un peu de concentration afin d’assimiler toutes les informations données, les noms des lieux et des personnages en langue chinoise ainsi que les faits historiques. Pour le coup on apprend vraiment plein de choses sur la Chine en général (mots de vocabulaire, histoire, coutumes). Je salue d’ailleurs le très gros travail de recherche de la part de l’auteure.

Le récit ne comporte aucun temps mort. Dès le début nous nous retrouvons embarquer dans cette aventure en même temps que les personnages. Nous sommes intrigués et curieux de connaitre la suite des évènements. Mensonges, complots politiques, retournement de situation et moments heureux sont au rendez-vous. Par contre, ce roman est divisé en seulement 5 chapitres pour plus de 450 pages. Ceci m’a quelque peu dérouté car je préfère les chapitres plus courts qui permettent bien souvent de relancer le rythme du récit.

Les personnages sont tous attachants à leur manière. Nous nous posons beaucoup de question au sujet de quelques-uns. Cette aventure est l’occasion d’un voyage initiatique pour ces compagnons de route. Tout d’abord Elvira va apprendre à connaitre et à aimer sa nièce Fernanda. Mais elle va aussi apprendre à se connaitre elle-même, à découvrir ses limites et à se guérir de son anxiété maladive grâce aux secrets que recèle la façon de penser chinoise.

Pour moi il s’agit d’un très bon roman d’aventure historique. Il est à la fois instructif et divertissant. Je le conseille à tous ceux qui aime la Chine mais aussi à ceux qui souhaiteraient découvrir ce pays par le biais d’un roman comme celui-ci.

Merci aux éditions Charleston pour la découverte de ce roman.

Fanny

Le monde de Downton Abbey de Jessica Fellowes

Downton Abbey est une célèbre série réalisée par Julian Fellowes retraçant la vie quotidienne de la famille d’un lord anglais. Se déploie sous nos yeux une fresque familiale qui débute en 1912. Nous suivons également les aventures de leur domestique. Entre amour, jalousie, déception et trahison, cette série nous dévoile également tout un pan de l’histoire britannique en pleine rupture.

Le présent livre est en réalité un guide de la série. Il permet d’aller plus loin et de nous apprendre des choses qui n’apparaissent pas forcément à l’écran. Pour y trouver son intérêt il faut, à mon avis, avoir vu la série d’abord. D’autant plus, qu’il comporte beaucoup de spoilers sur la saison 1 et 2. Le but est vraiment de se faire plaisir en prolongeant la série dont les minutes passent toujours trop vite. Je trépigne déjà d’impatience de voir la saison 4 arriver…

Jessica Fellowes, nièce du réalisateur, a fait un travail magnifique. Elle suit un plan simple et clair qui se divise en plusieurs parties : la vie de famille, la société, le changement, le personnel de maison, une question de style (mode), le manoir et son domaine, l’amour, la guerre et les coulisses. Ceci lui permet de traiter de la plupart des thèmes de la série et de son contexte.

L’objet-livre est superbe. Nous avons de beaux textes pas trop longs et intéressants illustrés d’images de la série, de photos des coulisses et d’images d’archive ainsi que de citation de dialogues. La mise en page est extrêmement soignée jusque dans les plus petits détails : polices de caractère, encadrements des images, arrière-plans, encarts explicatifs.

Un objet-livre que tous les fans de la série se doivent d’avoir dans leur bibliothèque. Je le conseille donc vivement pour aller plus loin et découvrir pleins de nouveaux aspects.

Merci aux éditions Charleston pour la découverte de ce livre.

Sortie le 27 septembre 2013.

Fanny

Des pêches pour Monsieur le Curé de Joanne Harris / Rentrée littéraire 2013

Ce livre fait suite au roman à succès de Joanne Harris : Chocolat. Vianne a continué sa vie mais loin de Lansquenet. C’est à Paris que nous la retrouvons à bord d’une péniche aménagée en habitation. Mais un évènement va quelques peu troubler sa vie. En effet, elle reçoit une lettre d’outre-tombe d’Armande lui sommant de revenir à Lansquenet car là-bas des gens ont besoin d’elle.

Nous voilà repartie pour Lansquenet mais cette fois les problèmes et les divergences sont beaucoup plus difficiles à gérer et assez délicats. En effet, nous assistons plus à une guerre entre deux religions : catholiques et musulmans. Cette communauté s’est installée dans un quartier de la ville. Mais quiproquos, incompréhensions et autres préjugés vont mettre le feu aux poudres.

Ce roman ne m’a pas vraiment emballé. Je pense que l’auteure met beaucoup de ses convictions personnelles en avant dans son roman. Ceci m’a gêné car soit le lecteur est d’accord avec ses idéaux soit pas du tout. Je trouve ce choix assez audacieux. Mais avec moi ceci n’est passé qu’à moitié. Je suis assez hermétique à toutes formes de religions donc c’est vrai qu’avoir sous les yeux 500 pages où ce thème est archi-présent a été un peu difficile. Mais heureusement l’auteure fait passer beaucoup de messages à mon avis positifs comme par exemple que bien souvent la religion n’est qu’un prétexte à la haine ainsi qu’un message de tolérance. Ceci m’a un peu réconciliée avec ce roman.

Le style de l’auteure est fluide et agréable. Mais malheureusement peu d’émotions sont passées… Cette fois-ci Monsieur le Curé est très attachant mais Vianne et ses filles beaucoup moins. D’ailleurs ces dernières, si craquantes, m’ont semblé être reléguées au rang de personnages secondaires alors qu’il y avait un véritable potentiel à les faire agir un peu plus.

Sur ce livre, la mise en page est bien pensée. Le roman est divisé en plusieurs grandes parties et sous le numéro de chaque chapitre un quartier de lune est dessiné. La couverture et le design sont vraiment très chouettes.

Pour finir, ce roman n’a pas su me séduire. Je n’ai pas retrouvé les qualités du premier roman. La tolérance à outrance à fini par m’agacer et m’exaspérer. Je pense que les convictions de l’auteure ont été trop présentes pour moi.

Merci aux éditions Charleston pour la découverte de ce roman.

Sortie le 26 août 2013.

Fanny

Chocolat de Joanne Harris / Rentrée littéraire 2013

Vianne, sa petite fille Anouk et Pantoufle (le lapin imaginaire de cette dernière) ne cessent de déménager aux grés des envies jusqu’au jour où elles posent leur valise dans la petite bourgade française de Lansquenet-sous-Tanne. Elles vont subir préjugés et boycott de leur boutique de chocolats. Mais elles vont aussi et surtout faire de belles rencontres et changer les habitudes figées et les mentalités des habitants de cette petite ville.

Avec ce roman, nous lisons un récit à deux voix. La plupart du temps nous avons le point de vue de Vianne. Mais quelques chapitres nous dévoilent les pensées du curé du village : Mr Reynaud qui tente de mener son troupeau dans la voie de la rédemption même par des moyens pas très catholiques. Tout oppose ces deux personnages. On finit tout de même par sentir un glissement au fil du récit dans la façon de voir les choses du prêtre avec une fin en apothéose pour lui.

Chaque personnage secondaire représente un stéréotype : le mari violent, la bigote, l’enfant timide surprotégé par sa mère, etc. Le personnage qui m’a le plus touché est Guillaume. Il s’agit d’un vieil homme qui tente de casser sa solitude grâce à la présence de son chien. Il est vraiment touchant et est parfois moqué. Tout ceci le rend vraiment attendrissant.

Le chocolat et l’ésotérisme sont omniprésents et ne font qu’un puisque Vianne fait des divinations dans le chocolat et prédit les gourmandises préférées de chaque personne. D’ailleurs, j’ai parfois ressenti quelques longueurs pendant ma lecture à cause de passages qui n’ont pas vraiment d’utilité et en particuliers les passages ésotériques et de réflexions intérieures de Vianne.

Un roman qui m’a plutôt plus dans l’ensemble et qui est assez original grâce notamment à la plume délicate de l’auteure. Il est au final doux amer comme peut l’être le chocolat.

Merci aux éditions Charleston pour la découverte de ce roman.

Sortie le 26 août 2013.

Fanny

Les Quatre Grâces de Patricia Gaffney

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Quatre femmes composent le club des Quatre Grâces. Elles se réunissent régulièrement afin de discuter de tout et de rien mais ont tout de même chacune un temps de parole pour raconter ses tracas ou ses joies. Elles ont chacune leur lot de problèmes. Emma est la forte tête qui tombe toujours amoureuse du mauvais garçon. Rudy est une très belle femme mais cache une vie intime exécrable. Son mari est macho voire tyrannique. Isabel est en rémission d’un cancer du sein à l’annonce duquel son compagnon l’a quitté. Lee est la parfaite femme d’intérieur mais n’arrive pas à concevoir d’enfant.

Je ne me suis pas forcément attachée tout de suite à certaines d’entre elles. N’ayant pas leur préoccupation dans ma vie actuelle j’ai parfois eu du mal à m’identifier. Mais au fur et à mesure que nous faisons leur connaissance et que nous les suivons nous apprenons à les connaitre et à les comprendre. On retrouve d’ailleurs des traits de caractère présents en chacune de nous. Elles vivent des situations qui peuvent nous arriver. On se sent proche d’elles. Nous nous mettons en colère, nous rions et nous pleurons avec elles. Ce roman se lit vraiment tout seul.

J’ai vraiment commencé à rentrer dans l’histoire une fois la première centaine de pages passée. Des révélations et des rebondissements arrivent. J’ai même commencé à vouloir connaitre la suite ce qui n’était pas forcément gagné au départ. J’ai apprécié que l’auteure insère de l’action dans le récit. Après des réflexions existentielles, ceci permet de relancer le rythme de l’histoire.

L’auteure a une écriture simple, agréable et fluide. J’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman qui nous parle d’amour, d’amitié, de tolérance et d’entraide. Plus je lis des romans Charleston et plus je me dis que cette maison d’édition me fait découvrir un type de roman sur lequel je ne me retournais pas en librairie. Ce roman en est une fois de plus la preuve. Il s’agit d’une belle surprise pleine d’espoir et d’un beau roman sur une amitié qui surpasse les disputes et les ennuis.

Sortie le 10 juin 2013

Fanny

Coup de foudre à Austenland de Shannon Hale

Jane est une jeune new-yorkaise comme les autres à un seul détail près : elle désespère de trouver un jour l’homme qui lui conviendra. En attendant, elle s’enferme dans son admiration pour le personnage fictif Mr Darcy du roman Orgueil et Préjugés de Jane Austen. Elle visionne sans cesse la fameuse adaptation de ce classique anglais avec Colin Firth et reste à chaque fois bouche bée devant la fameuse scène du lac. Sa grand-tante essaye de la résonner et à son décès provoque un électrochoc en lui léguant un voyage à Pembrook Park en Angleterre autrement dit Austenland. Une fois sur place, elle entre dans un autre monde, celui de l’époque géorgienne et fait la connaissance de plusieurs protagonistes.

En tant que fan de Jane Austen, je n’ai pas eu de mal à m’identifier à l’héroïne. Qui n’a jamais rêvé de remonter le temps jusqu’à la fin du XVIIIe ou le début du XIXe siècle? Jane est un personnage très attachant. Elle se pose beaucoup de questions existentielles comme nous toutes. Pour moi le suspens a duré jusqu’à la fin du roman quant à son choix amoureux définitif. En effet, elle fait la connaissance de personnes à l’apparence parfois trompeuse ce qui brouille les pistes.

Il y a de nombreuses allusions et références aux romans de Jane Austen. Elles sont toujours très bien amenées et insérées dans le récit. L’auteure a un humour qui m’a fait pouffer de rire à plusieurs reprises. J’ai également aimé la mise en page sous forme de journal ainsi que les différents retours sur les ex-compagnons de Jane avant chaque nouveau chapitre. Je l’ai souvent plaint à cause de ses conquêtes amoureuses peu glorieuses. Généralement, ces résumés m’ont beaucoup fait rire. Par contre, la fin m’a paru un peu too much. Mais mes yeux ont du se mettre à briller durant les toutes dernières lignes.

Il s’agit vraiment d’un bon roman de détente au style léger, frais, fluide avec un humour irrésistible idéal pour une lecture de printemps et d’été!

Sortie le 10 mai 2013

Fanny

Le châle de cachemire de Rosie Thomas

Je vous présente aujourd’hui le cinquième livre lu dans le cadre des Lectrices Charleston 2013. Je remercie cette maison d’édition car il s’agit, comme d’habitude, d’une belle découverte.

Mair est une jeune britannique qui ne sait plus où elle en est ni quel chemin elle doit emprunter. A la mort de ses deux parents, elle doit, avec son frère et sa sœur, vider leur maison d’enfance pour la vendre. C’est là que Mair va faire une découverte qui va changer le cours de sa vie et l’emmènera dans un pays lointain : l’Inde.

Nous suivons donc en parallèle le voyage de Mair en Inde et l’histoire de sa grand-mère, Nerys Watkins, dans ce même pays. Les deux femmes ont des caractères bien différents mais ce voyage va révéler des secrets bien enfouis et leur montrer à chacune qui elles sont réellement. Il s’agit vraiment d’un parcours initiatique.

Paradoxalement, pendant les deux tiers du roman je ne me suis pas du tout sentie proche du personnage de Mair qui nous est pourtant contemporaine. Elle m’a semblé assez froide et distante.  Mais j’ai finalement réussi à m’attacher à elle dans la toute dernière partie du récit au moment où les liens entre les évènements se créent dans son esprit. C’est là que je l’ai trouvé touchante. Les personnages secondaires que rencontrent ces deux femmes sont également très attachants. On suit leurs pérégrinations dans le bonheur ou le malheur avec beaucoup de plaisir.

On en apprend beaucoup sur l’histoire et les coutumes de L’Inde durant la Seconde Guerre mondiale. Toutes les catégories sociales sont représentées : colons d’Angleterre ou encore autochtones issus des castes les plus basses à celles plus élevées. Dépaysement garanti avec ce roman.

Ce livre est assez long à lire. Il y a beaucoup de description et très peu de dialogue. Dommage que dans la version que j’ai reçu il n’y ait pas eu de notes de bas page pour les termes indiens même si au fur et à mesure on finit par en comprendre le sens.

Il s’agit d’un roman touchant mais aussi instructif sur la recherche de ses racines et sur l’Inde où les personnages semblent toujours en quête d’eux-mêmes. Je ne me serais pas forcément retournée sur ce livre en librairie, il s’agit donc d’une belle découverte et d’une réussite.

Fanny