Les filles de Brick Lane, Tome 2 : Sky de Siobhan Curham

Résumé de l’éditeur : Premier jour de cours pour Sky. Entre les devoirs et la pression des examens, trouvera-t-elle du temps pour ses amies et pour exprimer ses envies de liberté ?

Souvenez-vous il y a un an, je vous parlais du premier tome de cette série pour adolescents. Je suis très heureuse d’avoir pu retrouver Sky, Rose, Maali et Ambre pour de nouvelles aventures. Nous déambulons également avec plaisir dans le quartier londonien de Brick Lane où évolue nos quatre héroïnes. Ces dernières sont très différentes les unes des autres mais elles arrivent toujours à trouver un compromis pour s’entendre. C’est donc le portrait d’une amitié comme il en existe peu. Leurs réunions régulières sous le patronat d’Oscar Wilde leur permettent de faire le point, de se motiver et de trouver conseils et écoute.

Si je devais comparer avec le premier tome, les thématiques sont plus profondes ici : l’orientation sexuelle, la maladie d’un proche, la religion, l’avenir, le harcèlement scolaire, la recherche d’un parent biologique et bien d’autres. Tout ces éléments viennent bouleverser leurs certitudes mais aussi les forger afin de devenir des personnes tolérantes et ouvertes aux autres. Leur identité profonde se dessine petit à petit. Elles s’affirment de plus en plus. On trouve chez chacune un petit quelque chose qui nous ressemble. Je crois aussi que beaucoup d’adolescentes mais aussi d’adolescents se reconnaitrons en elles.

Ce second tome est dans la lignée du premier. Il s’inscrit totalement dans l’air du temps. J’ai, une nouvelle fois, beaucoup aimé suivre ces quatre jeunes filles dans leur quotidien mais aussi à travers les rues de Londres. Elles portent des leçons de vie mais aussi des messages qu’il est bon de répandre.

logo-lit

Vous aimerez aussi découvrir :

  • Chaque soir à 11 heures de Malika Ferdjoukh
  • L’amour comme par hasard de Eva Rice
  • Les filles de Brick Lane, Tome 1 : Ambre de Siobhan Curham
Fanny

Mariage en douce d’Ariane Chemin

Résumé de l’éditeur : À l’automne 1963, deux inconnus grimpent la petite route en lacets qui mène au village de Sarrola, en Corse. Romain Gary, le héros de la résistance et de la littérature, épouse Jean Seberg, la star de la Nouvelle Vague, loin des paparazzis. De cette cérémonie secrète, il ne reste que deux photographies en noir et blanc, encore auréolées d’un parfum de secret et de maquis.

Il est de ces histoires qui demandent que le temps s’écoule avant d’être racontée. C’est le cas du mariage secret entre Romain Gary, monstre de la littérature française, et Jean Seberg, actrice américaine. Cette union devient presque un mythe, une légende grâce à une poignée de témoins qui ont longtemps gardé le silence et peu de preuves si ce n’est un acte d’état civil d’une petite bourgade de Corse et deux photographies. Ariane Chemin nous raconte cette journée si particulière que même les deux futurs époux semblent absents. C’est aussi l’histoire d’un couple hors du commun que le divorce n’a pas réellement réussi à séparer mais que la mort finit par réunir.

Ariane Chemin fait régulièrement des apartés sur le parcours de ces deux personnalités mais aussi sur le contexte historique et artistique d’une certaine époque. Le seul reproche que je peux émettre à propos de ce livre est qu’il est trop court. Tout n’est qu’effleuré sans être approfondi. Mais c’est aussi un bienfait puisqu’il donne envie d’aller plus loin et de mieux connaitre Romain Gary et Jean Seberg. Il s’agit d’un court livre retraçant un événement fugace. Le tout est porté par une plume douce et bienveillante. Les fins de chapitre sont agrémentées soit d’une photographie d’archives soit d’un cliché d’Ariane Chemin.

Ce court récit lu d’une traite m’a introduite dans l’intimité d’un couple mythique. A partir de cette journée de noce secrète, Ariane Chemin déroule le parcours de deux personnalités si particulières et si attachantes. Cet ouvrage m’a laissée sur ma faim par sa brièveté mais pour mieux aller découvrir Romain Gary et Jean Seberg par d’autres biais.

Lu grâce à la masse critique Babelio et aux éditions Points.

babelio

logo-point-createur-fdnoir-e1386848123480

Vous aimerez aussi découvrir :

  • Ils vont tuer Robert Kennedy de Marc Dugain
  • L’œuf de Lennon de Kevin Barry
  • Lady Scarface de Diane Ducret
Fanny

Pourquoi je n’ai pas écrit de film sur Sitting Bull de Claire Barré / Rentrée littéraire 2017

Résumé de l’éditeur : « Je pars pour le Dakota du Sud. Direction Amsterdam, puis Minneapolis, ou un troisième avion m’emmènera à Rapid City, ville située aux pieds des Black Hills, en plein territoire indien. Là-bas, une voiture de location m’attend. Je vais conduire jusqu’à la petite ville de Deadwood, pour y rejoindre l’hôtel que j’ai réservé en ligne, il y a quelques mois. L’établissement s’appelle le Mineral Palace Hotel & Gaming et possède son propre casino. Alors que l’avion décolle, mon esprit continue à s’interroger, à revenir en boucle sur tous les curieux événements qui m’ont poussée à entreprendre ce voyage. » Quand Sitting Bull apparaît mystérieusement dans sa cuisine, Claire, scénariste parisienne et mère de deux enfants, cherche à décrypter le sens de cette vision… Sa quête la conduit d’abord chez une chamane russe, puis auprès d’Ernie LaPointe, l’arrière-petit- fils du célèbre chef indien.

Ce livre de la rentrée littéraire m’a très rapidement fait de l’œil. Son titre ainsi que son pitch m’ont tout de suite donné envie de plonger entre les pages de cet ouvrage. Mon intuition ne m’a pas fait défaut puisque ce fut un coup de cœur. Claire Barré nous fait part du jour où sa vie à basculer. En effet, la vision de Sitting Bull dans sa cuisine va l’amener à découvrir sa prédisposition pour le chamanisme. Nous la suivons dans son parcours spirituel. Elle apprivoise ce don et apprend à s’en servir. En parallèle nous assistons à son émouvante rencontre avec le descendant de Sitting Bull, Ernie Lapointe, lors d’un voyage aux États-Unis.

Claire Barré m’a tout simplement bouleversée. Je ne suis pas du tout portée spiritualité ou religion mais avec des mots simples elle a réussi à susciter mon intérêt quant à son cheminement. Sa rencontre avec Ernier Lapointe et sa femme Sonja est franchement touchante. C’est l’occasion pour elle de rappeler l’horreur qu’ont vécu les indiens d’Amérique mais aussi d’évoquer la façon dont la tradition ainsi que les croyances ont survécu à ce massacre. Claire Barré porte un discours qui remet en perspective nos modes de vie et nos schémas de pensée. Elle m’a ouvert les yeux et fait réfléchir sur bon nombre d’éléments.

J’ai l’impression de ne pas avoir réussi à transmettre dans cet article ce que j’ai ressenti à la lecture de ce livre qui a remué pas mal de choses en moi. Par contre, je ne peux que vous inciter à découvrir pourquoi Claire Barré n’a pas écrit de film sur Sitting Bull car la raison est pleine de sens.

logo-robert-laffont

Vous aimerez aussi découvrir :

  • Ciel d’acier de Michel Moutot
  • La déchéance de Mrs Robinson de Kate Summerscale
  • Une apparition de Sophie Fontanel
Fanny

3 romans, 3 avis, 1 billet / Rentrée littéraire 2017

Je manque cruellement de temps pour tout chroniquer individuellement mais je souhaitais tout de même vous parler de ces trois découvertes littéraires réalisées il y a quelques semaines. Je vous laisse découvrir tout ça!

Une apparition de Sophie Fontanel

Et si arrêter la teinture et laisser pousser ses cheveux gris et blancs apportaient un vrai renouveau? C’est l’idée folle qu’a poursuivi Sophie Fontanelle. Pendant plusieurs mois, elle voit les cheveux blancs prendre le dessus sur sa teinture qu’elle entretenait obsessionnellement jusque là. Elle nous partage ses pensées lors de ce parcours, le regard d’autrui mais aussi l’envie qu’elle suscite chez d’autres femmes. Tout ceci sans pour autant porter de jugement mais plutôt comme un modèle à suivre pour se libérer d’un certain carcan. Le côté mondain (on croise Inès de la Fressange ou encore Arielle Dombasle) est surement ce qui m’a le moins plu. Ceci n’apporte rien à la réflexion intéressante et dans l’air du temps que Sophie Fontanelle développe dans son livre.

logo-robert-laffont


Les maison des Turner d’Angela Flournoy

J’étais plutôt enthousiaste lorsque j’ai commencé ce livre. Dans son premier roman, Angela Flournoy nous plonge dans la vie d’une famille nombreuse afro-américaine. Le contexte me plaisait et le fait de faire intervenir le plus âgé et la plus jeune de la fratrie (qui compte treize frères et sœurs) m’a paru intéressant. J’avoue avoir assez vite décrochée avec  l’impression d’avoir survolée les 200 premières pages. L’ensemble m’a assez vite paru assez long et manquer d’un but. Depuis mon déménagement il y a un peu plus d’un mois, impossible de le reprendre. Le manque de temps et d’enthousiasme m’a clairement fait passer à autre chose. Je n’aime pas ce sentiment d’inachevé mais parfois il est impossible de passer au delà de ce blocage.

big-logo


Neverland de Timothée de Fombelle

Avec ce livre biographique pour adulte, Timothée de Fombelle s’essaie à un nouvel exercice. En un peu plus d’une centaine de pages, il part à la recherche de son enfance. Il nous partage ses souvenirs, ses sensations mais aussi ses sentiments. C’est l’occasion de faire remonter les nôtres souvent bien enfouis mais qui ne demandent qu’à refaire surface. Il nous présente l’enfance comme une bouée à laquelle se raccrocher dans nos vies d’adulte. Je dois dire que cette idée est assez réconfortante. Mon seul regret est qu’il s’agit d’un récit tellement intime que cela nous empêche parfois de totalement saisir son contenu. En effet, Timothée de Fombelle se livre complétement grâce à cette poésie qui lui est propre.

Vous aimerez aussi découvrir :

  • Instinct primaire de Pia Petersen
  • L’immeuble Christodora de Tim Murphy
  • Vango, Tome 1 : Entre ciel et terre de Timothée de Fombelle

Fanny

La serpe de Philippe Jaenada / Rentrée littéraire 2017

Résumé de l’éditeur : Un matin d’octobre 1941, dans un château sinistre au fin fond du Périgord, Henri Girard appelle au secours : dans la nuit, son père, sa tante et la bonne ont été massacrés à coups de serpe. Il est le seul survivant. Toutes les portes étaient fermées, aucune effraction n’est constatée. Dépensier, arrogant, violent, le jeune homme est l’unique héritier des victimes. Deux jours plus tôt, il a emprunté l’arme du crime aux voisins. Pourtant, au terme d’un procès retentissant (et trouble par certains aspects), il est acquitté et l’enquête abandonnée. Alors que l’opinion publique reste convaincue de sa culpabilité, Henri s’exile au Venezuela. Il rentre en France en 1950 avec le manuscrit du Salaire de la peur, écrit sous le pseudonyme de Georges Arnaud.

Ma découverte de Philippe Jaenada avec La petite femelle s’était soldée par un coup de cœur il y a deux ans. Depuis, je trépignais d’impatience de pouvoir me plonger dans un nouvel ouvrage façonné de sa patte. La serpe n’a pas déçu mes espérances. L’auteur nous propose de rouvrir le dossier d’un fait divers se déroulant dans un château de Dordogne. Il dépoussière complétement le genre en y apportant sa touche si reconnaissable et si personnelle. En effet et comme à son habitude, il agrémente son récit d’anecdotes drôles et personnelles, il fait des apartés concernant les deux autres personnages ayant fait l’objet d’un livre (Bruno Sulak et Pauline Dubuisson) et il se raconte sur les différents lieux clés de son enquête.

A chaque fois, Philippe Jaenada me bluffe par son flair, sa maîtrise de l’art délicat du recoupement et son sens de la psychologie. Les archives, qu’il manie avec un regard neuf, n’ont aucun secret pour lui. Il nous propose même une solution qu’il déduit grâce à son cheminement et à ses déductions. Il insuffle beaucoup d’humanité et de tendresse, qu’il nous transmet, dans ses personnages. J’ai d’ailleurs découvert un protagoniste central de cette affaire, Maurice Garçon, grand avocat et connu pour sa verve. Au moment où son récit s’essouffle un peu (vers le fin, je vous rassure), Philippe Jaenada a su rattraper mon attention avec un chapitre 20 de haute volée. Il m’a émue et m’a fait frissonner.

Une nouvelle fois, Philippe Jaenada m’a totalement convaincue. Il est clairement passé maître dans l’art de rouvrir des dossiers judiciaires et de manier les archives en y instillant sa grande humanité et son sens de la psychologie qui ne sont plus à prouver. Pour l’avoir rencontré par deux fois, je peux vous assurer que l’homme qui se cache derrière ces briques est d’une gentillesse et d’une simplicité touchantes. A découvrir sans tarder!

logo-robert-laffont

Vous aimerez aussi découvrir :

  • 10 jours dans un asile de Nellie Bly
  • Harriet d’Elizabeth Jenkis
  • La petite femelle de Philippe Jaenada
Fanny

Bilan de mes lectures : SEPTEMBRE 2017 ~ Lectures à venir : OCTOBRE 2017

Je dois bien avouer qu’en septembre, je me suis éclatée littérairement parlant (je le précise puisque pas mal d’éléments sont venus assombrir le reste). J’ai lu deux ouvrages de littérature jeunesse. Un premier roman m’a emmenée dans le quartier londonien de Brick Lane aux côtés de quatre adolescentes cherchant leur voie. Le second roman m’a embarquée dans une folle aventure au sein de la capitale britannique. Mais j’ai surtout lu des livres m’ayant fait réfléchir notamment sur l’enfance, sur la spiritualité et sur les coulisses sombres de l’Histoire.

Nombre de livres lus : 5

Nombre de pages lues : 1730


(Pour lire les chroniques disponibles, cliquez sur les couvertures)

Neverland de Timothée de Fombelle, éd. Iconoclaste, 128 p.

A travers ce court récit, Timothée de Fombelle part à la recherche de son enfance. Il nous partage des souvenirs, des sensations mais aussi des sentiments. Il nous présente l’enfance comme une bouée à laquelle se raccrocher dans nos vies d’adulte. Un récit très intime qui nous empêche parfois de totalement saisir son contenu.

3,5/5

Pourquoi je n’ai pas écrit de film sur Sitting Bull de Claire Barré, éd. Robert Laffont, 252 p.

Ce livre est un témoignage. Claire Barré nous fait découvrir son parcours chamanique, pratique impressionnante. En parallèle, elle raconte son émouvante rencontre avec Ernie Lapointe, descendant de Sitting Bull. C’est l’occasion de rappeler le massacre qu’ont subi les tribus indiennes. Un livre plein de sens et de prise de conscience.

5/5

Les filles de Brick Lane, Tome 2 : Sky de Siobhan Curham, éd. Flammarion jeunesse, 358 p.

J’ai retrouvé avec bonheur Sky, Rose, Ambre et Maali. Ce deuxième tome est tout à fait dans la lignée du précédent. Cependant et à mon sens, Siobhan Curham va un peu plus loin dans les thématiques proposées : la maladie, le harcèlement scolaire, la sexualité et tant d’autres. Un roman adolescent ancré dans la réalité et sensible.

4/5

Section 13, Livre 1 : Jack et le bureau secret de James R. Hannibal, éd. Flammarion jeunesse, 400 p.

James R. Hannibal nous propos un roman jeunesse d’aventure. Nous suivons Jack dans sa quête pour retrouver son père. Avec un rythme soutenu dès les premières pages, une intrigue autour de Londres et de son grand incendie, des airs à la Harry Potter ainsi que des références comme Sherlock Holmes et le Dr Watson, j’ai bien apprécié ma lecture.
4/5

L’étoile jaune de l’inspecteur Sadorski de Romain Slocombe, éd. Robert Laffont, 592 p.

J’avais beaucoup aimé le premier opus de l’inspecteur Sadorski. Ce second tome est à la hauteur de mes espérances. Romain Slocombe nous plonge dans les coulisses de la répression au sein d’un Paris sous occupation allemande. Le cynisme, le réalisme et les nombreux détails qui alimentent ce roman font toujours autant froid dans le dos.
5/5

LECTURE EN COURS

LECTURES PRÉVUES EN OCTobre

          

         

Je vous souhaite un très bon mois d’octobre et un bel automne!

Fanny