Cartes postales de Grèce de Victoria Hislop

Résumé de l’éditeur : Dans sa boîte aux lettres, Ellie trouve, semaine après semaine, des cartes postales signées d’une simple initiale : A. Ces cartes ne lui sont pourtant pas destinées. Pourquoi lui parviennent-elles ? Qui est l’expéditeur ? Mystère. Portant l’éclat du ciel grec et l’eau cristalline de la mer, ces missives sortent la jeune femme de sa morosité quotidienne. Un jour, elles cessent cependant d’arriver. Ellie se sent délaissée, privée de cette bouffée d’oxygène qui la faisait rêver et voyager. Elle prend alors une décision : découvrir ce pays par elle-même. Le matin de son départ, Ellie reçoit un carnet par la poste. L’odyssée d’un homme, le fameux A, y est racontée. Celui-ci observe avec tendresse et générosité les Grecs, leurs coutumes, et ce qui fait le sel de leur quotidien. Derrière ses observations et ses savoureuses anecdotes se dessine le portrait d’un homme blessé. Pourrait-il encore croire en l’amour ?

J’ai souvent entendu parler des romans de Victoria Hislop sans avoir l’occasion de tester. Voilà qui est chose faite avec son nouveau-né paru en mai. Commençons par parler de l’objet-livre. Il est superbe et d’autant plus que je ne m’y attendais pas. L’ouvrage est agrémenté de cartes postales en couleur toutes plus représentatives de la Grèce les unes que les autres. En comparaison, il est facile de se rendre compte que les descriptions de l’autrice sont précises et proches de la réalité. C’est un régal pour les yeux mais aussi pour l’imagination. J’ai plusieurs fois eu l’impression d’être directement téléportée en Grèce alors que je ne connais que très peu ce pays. Ce genre de romans vous donne clairement des envies de voyage!

Nous suivons le destin de deux personnages en quête d’un changement suite à diverses déceptions. L’histoire d’Ellie prend peu de place au sein du récit. Je n’ai d’ailleurs pas forcémment eu le temps de m’attacher à elle. A contrario, l’aventure d’Anthony occupe la majorité de l’espace. Nous lisons en réalité son carnet envoyé à l’adresse d’Ellie. J’ai suivi cet homme les yeux fermés dans son périple à travers la Grèce. Ses descriptions et les anecdotes qu’ils content sous forme de nouvelles nous plongent complétement dans l’atmosphère hellénique. Nous découvrons une nation entre tradition et modernité, entre crise économique et richesse culturelle, entre repli sur soi (dans certaine région) et ouverture sur le monde. C’est donc un pays tout en contraste qui nous est donné à voir.

Ce roman a beaucoup de charme, c’est certain. Les descriptions sont bien écrites et font voyager le lecteur à travers la Grèce. L’autrice nous donne à voir un pays tout en contraste parfois éloigné de l’image que l’on s’en fait. J’ai beaucoup appris à propos des coutumes, de la société et de la culture grecques.

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Fanny

 

Miss you de Kate Eberlen

Résumé de l’éditeur : Et si votre âme soeur était un visage caché dans la foule ? «Aujourd’hui est le premier jour du reste de ta vie. » Cette phrase, Tess l’a vue des centaines de fois sur une assiette chez elle, dans le sud de l’Angleterre. En cet été 1997, la jeune fille ne peut s’empêcher d’y songer tandis qu’elle savoure la fin de ses vacances idylliques à Florence avec sa meilleure amie. Car sa vie est bel et bien sur le point de changer : elle s’apprête à entrer à l’université. À son retour pourtant, une terrible nouvelle va bouleverser son existence à jamais. Gus est aussi en vacances à Florence, avec ses parents. La vie de sa famille a déjà changé de manière soudaine et tragique depuis que son frère a disparu, et Gus ne pense qu’à une chose : voler de ses propres ailes. À la rentrée, lui doit entamer des études de médecine. Ce jour-là, ces deux inconnus admirent côte à côte la basilique San Miniato al Monte… Au cours des seize prochaines années, leurs chemins vont se croiser et se recroiser, quelques secondes à peine, sans que l’un ou l’autre ne s’en aperçoive. Séparés par la distance et leurs destins respectifs, auront-ils un jour l’occasion de se découvrir ?

Quoi de mieux qu’une romance comme lecture d’été pour lâcher prise? Kate Eberlen ne s’enferme pas dans ce genre littéraire et nous propose bien plus qu’une simple histoire d’amour. Cette dernière ne se développe d’ailleurs que tard dans le récit. Nous suivons donc deux personnages qui ne font que se croiser sans jamais (ou presque) prendre conscience l’un de l’autre. L’autrice déroule la vie de chacun d’entre eux dans une alternance de chapitres. L’un est consacré à Tess, le suivant à Gus et ainsi de suite. C’est bien écrit et c’est subtile. Je me suis très facilement laissée prendre par la main. J’ai ri, j’ai pesté, j’ai été déçue parfois.

A mon sens, la grande réussite de Kate Eberlen est d’avoir réussi à croquer des personnages hautement attachants. Dès les premières pages, une subtile intimité s’installe entre le lecteurs et les protagonistes. L’autrice nous les fait découvrir dans leurs moindres détails. Nous suivons leurs parcours, leurs joies, leurs peines et leurs choix de jeune adulte puis d’adulte. Tous les évènements mis bout à bout les forgent et font ce qu’ils sont lorsqu’ils se rencontrent enfin. Les thématiques fortes abordées peuvent toutes nous concerner : le syndrome d’Asperger, le cancer et sa potentiel hérédité, des obstacles à franchir et des décisions difficiles à prendre.

Ce premier roman est franchement réussi. A peine le livre posé, je n’avais de cesse de vouloir le retrouver. C’est un signe qui ne trompe pas!  Kate Eberlen nous fait rencontrer deux protagonistes très attachants auxquels le lecteur s’identifie et se reconnait facilement. Le tout est raconté avec subtilité, ce qui ne gâche rien.

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Fanny

 

Summer de Monica Sabolo / Rentrée littéraire 2017

Résumé de l’éditeur : Lors d’un pique-nique au bord du lac Léman, Summer, dix-neuf ans, disparaît. Elle laisse une dernière image : celle d’une jeune fille blonde courant dans les fougères, short en jean, longues jambes nues. Disparue dans le vent, dans les arbres, dans l’eau. Ou ailleurs ? Vingt-cinq ans ont passé. Son frère cadet Benjamin est submergé par le souvenir. Summer surgit dans ses rêves, spectrale et gracieuse, et réveille les secrets d’une famille figée dans le silence et les apparences. Comment vit-on avec les fantômes ? Monica Sabolo a écrit un roman puissant, poétique, bouleversant.

J’ai lu ce roman d’une traite lors d’un voyage en train et je crois que c’était le meilleur moyen pour m’immerger dans ce récit. Le présent et le passé se mélangent dans chaque chapitre. Nous sommes parfois un peu perdus dans la chronologie. Mais pour le coup, j’ai vraiment eu l’impression d’entrer dans les rouages psychologiques et brumeux de Benjamin. Ce dernier perd pied suite à la disparition soudaine et inexplicable de sa sœur, Summer. S’en suit une descente aux enfers entre interrogations, culpabilité et secrets de famille. Les souvenirs du jeune homme se greffent à des songes. Ils refont surface à la manière de visions révélatrices. Malgré tout, la réalité et la vérité n’ont de cesse de se dérober jusqu’à la chute de cette histoire.

La disparue, pauvre petite fille riche un brin capricieuse, n’est pas un personnage des plus attachants mais j’avoue ne pas m’y être attardée. Les héros sont bien ceux qui restent et qui subissent la perte. Monica Sabolo dresse un roman assez intéressant et immersif. Elle entretien un relatif suspens en donnant des informations au compte-gouttes. La chute n’est pas des plus foudroyantes mais a le mérite de mettre en avant un phénomène souvent méconnu et tabou mais qui concerne des milliers de personnes. Le contexte du bord du lac Léman et de son eau à la fois scintillante et insondable m’a beaucoup plu et d’autant plus que j’y ai passé un weekend il y a peu. Les descriptions ont fait ressurgir mes souvenirs et mes impressions concernant ce superbe lieu.

Dans l’ensemble, j’ai adhéré à ce roman. Le personnage de Summer, la disparue, n’est pas le plus réussi. Cependant, j’ai apprécié suivre la descente psychologique de Benjamin comme sa remontée. Le contexte du lac Léman se prête très bien à cette histoire. J’ai particulièrement apprécié ce mélange de souvenirs, de songes et de visions révélatrices.Vous aimerez aussi découvrir :

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Fanny

 

Bilan de mes lectures : JUILLET 2017 ~ Lectures à venir : AOUT 2017

Je n’ai pas été très présente le mois dernier que ce soit sur le blog ou sur les réseaux sociaux. Mais le mois de juillet m’a apporté beaucoup plus de lectures que le mois de juin et pourtant il n’a pas été de tout repos! Deux séjours en Normandie et des déplacements en train m’ont permis d’avancer. J’ai d’abord suivi l’emprisonnement psychologique de deux jeunes sœurs australiennes, j’ai parcouru une réécriture moderne du célèbre Cyrano de Bergerac, j’ai suivi le parcours de deux jeunes gens qui ne font que se croiser sans jamais prendre conscience l’un de l’autre, j’ai participé à la résolution du meurtre de Roger Ackroyd grâce aux petites cellules grises de M. Poirot, j’ai assisté aux ravages que Summer a laissé après sa disparition, j’ai suivi l’incroyable et durable histoire d’amour entre Salvador et Gala Dali et, enfin, je suis partie pour un périple atour de la Grèce.

Nombre de livres lus : 7

Nombre de pages lues : 2511

 


(Pour lire les chroniques disponibles, cliquez sur les couvertures)

Deux sœurs de Elizabeth Harrower, éd. Rivages, 334 p.

Mon sentiment face à ce roman est en demi-teinte. Le contexte des années 40 en Australie, le glissement progressif vers un supplice psychologique pour deux sœurs se retrouvant sous le joug d’un homme sont des éléments intéressants. Malheureusement, on ne s’attache pas suffisamment aux deux jeunes femmes pour suffisamment se plonger dans l’histoire.

2,5/5

Tu seras ma beauté de Gwenaële Robert, éd. Robert Laffont, 228 p.

Il s’agit du premier roman adulte de Gwenaële Robert. Cette dernière nous propose une réécriture moderne du célèbre Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand. Et c’est plutôt réussi! C’est un bel hommage à un classique du théâtre mais aussi à la littérature et à l’écriture en général. A mon sens, il ne manque plus que davantage de subtilités dans les descriptions de certains personnages.

4/5

Miss you de Kate Eberlen, éd. NiL, 528 p.

Quel joli roman! Les deux héros ne font que se croiser sans jamais prendre conscience l’un de l’autre. Nous suivons, à tour de rôle, Tess et Gus dans leur vie chacun de leur côté. Ils m’ont franchement émues. Grâce à leurs choix, leurs joies ou encore leurs peines, il est très facile de s’identifier à eux.  Kate Eberlen déroule un roman plein de détails et de subtilité.
4,5/5

Le meurtre de Roger Ackroyd de Agatha Christie, éd. Le livre de poche, 317 p.

Et voilà, un nouveau Poirot à mon compteur! J’ai plutôt aimé cette enquête. De l’humour, du suspens et le charme tout britannique sont toujours au rendez-vous. Nous changeons de narrateur. Ce dernier est plein de surprise et intéressant à suivre. La chute est réussie même si elle est assez longue à arriver.
4/5

Summer de Monica Sabolo, éd. J.-C. Lattès, 320 p.

J’ai lu ce roman d’une traite. Avec le recul, je pense que c’était l’idéal. J’ai l’impression d’avoir plongé dans les rouages psychologiques de Benjamin. Ce dernier est détruit par la disparition incompréhensible de sa sœur, Summer, plusieurs décennies plus tôt. Entre présent et flashback, Monica Sabolo nous permet de comprendre la situation petit à petit jusqu’à nous dévoiler la vérité.
4/5

Gala et Dali, de l’autre côté du miroir de Dominique de Gasquet et Paquita Llorens Vergés, éd. Robert Laffont, 272 p.

Je connaissais très peu d’éléments de la vie personnelle de Salvador Dalí et encore moins de Gala. Ce livre regroupe les témoignages et les souvenirs de personnes les ayant côtoyés de près. Nous découvrons une histoire d’amour atypique mais d’une belle longévité. Les descriptions très réussies nous font sentir l’air et le soleil de Cadaqués.
4/5

Cartes postales de Grèce de Victoria Hislop, éd. Les Escales, 512 p.

Il s’agit du premier roman de Victoria Hislop pour moi. Ce fut une belle surprise. Il permet de découvrir une Grèce entre modernité et tradition. J’ai d’ailleurs appris beaucoup de choses bien loin des cartes postales justement grâce aux nouvelles que nous racontent « A ». L’objet-livre contient de superbes cartes postales en couleur. Un bon roman d’été et de vacances!
5/5

LECTURES EN COURS

LECTURES PRÉVUES EN AOUT

         

        

Je vous souhaite un TRÈS BEAU MOIS D’aout ET un bel ÉtÉ!

Fanny