Résumé de l’éditeur : Un couple de trentenaires partis faire le tour du monde. Une île déserte, entre la Patagonie et le cap Horn. Une nature rêvée, sauvage, qui vire au cauchemar. Un homme et une femme amoureux, qui se retrouvent, soudain, seuls. Leurs nouveaux compagnons : des manchots, des otaries, des éléphants de mer et des rats. Comment lutter contre la faim et l’épuisement ? Et si on survit, comment revenir chez les hommes ? Un roman où l’on voyage dans des conditions extrêmes, où l’on frissonne pour ces deux Robinson modernes. Une histoire bouleversante.
Ce titre m’a été proposé via une masse critique Babelio. J’ai toute de suite accepté de le recevoir grâce au nom de l’auteure : Isabelle Autissier. Cette grande navigatrice a été notamment la première femme à avoir fait un tour du monde lors d’une course. J’ai peu lu de romans traitant du voyage et d’aventure. Ce fut donc un vrai dépaysement pour moi. L’auteure met ses personnages dans une situation extrême d’un échouage sur l’Île de Stromness aux conditions climatiques difficiles qui abrite une station baleinière abandonnée. Il s’agit d’un contexte très intéressant car il permet de révéler la vraie personnalité et de découvrir les failles des protagonistes. Tout ce stress met en exergue bien des sentiments qu’ils soient des plus beaux ou des plus vils. Mais c’est aussi une véritable épreuve pour ce couple qui semble se chercher. Ils vont apprendre à se connaitre eux-mêmes.
«Sont-ils, eux, moins doués que ces peuples primitifs ? Sans doute, car les bienfaits de la civilisation développée les ont coupés de cette compréhension millénaire de la nature, de ces connaissances ancestrales qui permettaient aux hommes de vivre de rien. En se civilisant, ils ont gagné en confort et en longévité, mais cette sophistication leur a fait oublier quelques fondamentaux de la vie, et voilà qu’ils se retrouvent aujourd’hui sans ressources.» (p. 116)
La survie en milieu hostile est également un des grands thèmes de ce roman. Se nourrir, vivre avec peu, revenir à une vie simple, s’occuper l’esprit sont des enjeux quotidiens. Ce roman est aussi l’occasion de lire de belles descriptions de paysages parfois désolés mais toujours grandioses. Isabelle Autissier détaille également la faune locale et principalement les manchots mais aussi le matériel de navigation. Quelques messages écologistes sont dispensés ici et là. Autant vous dire qu’elle connait tous ces sujets et en parle à merveille. Le retour à la vie « normale » est aussi évoqué dans toute sa difficulté. En finalement peu de page, l’auteure donne une vraie puissance à son roman grâce à des phrases fortes, percutantes et pleines de sens.
C’est un roman intéressant et enrichissant qui apporte beaucoup à celui qui le lit. J’ai apprécié tous les thèmes abordés ainsi que la très belle plume d’Isabelle Autissier Cette dernière m’a permis de découvrir la station baleinière abandonnée de Stromness sur laquelle je me suis un peu documentée.
Fanny
Je passerai mon tour mais ta chronique reste intéressante ;).
Merci!
Je suis d’accord avec Charlotte 🙂
Je ne connaissais pas du tout ce titre mais je ne suis pas sûre que ça me passionnerait !
Je ne connais pas du tout, mais ce roman a l’air surprenant… je m’imagine mal vivre seule ou à deux sur une île déserte !
Un très bel avis mais le résumé ne m’attire pas trop.
Celui-ci me tente depuis un bout de temps. Je vais voir à la médiathèque s’ils l’ont.
J’ai beaucoup aimé ce roman, à la fois poétique et empreint de réflexions sur la nature humaine et la nature sauvage, la société moderne etc.
Alors je l’avais lu mais en fait je ne l’ai pas trouvé assez fort, je n’ai pas eu assez d’émotion. Je l’aurais voulu plus sombre.
http://uneribambelle.over-blog.org/2015/10/soudain-seuls-isabelle-autissier.html