Une vie de lectrice #4 : Grand prix des lectrices Elle et top 5

Grand prix des lectrices Elle

Il y a quelques semaines, j’ai eu la joie de recevoir un message de la part du Grand prix des lectrices Elle m’annonçant que je faisais partie de l’aventure pour l’année 2019. Je relève du jury de décembre mais je recevrais les premiers livres dès la fin du mois d’août. J’ai tellement hâte de découvrir les romans qui m’attendent! La sélection promet d’être éclectique et de bousculer mes habitudes de lecture. J’appréhende également un peu car des fiches de lectures sont à rendre dans un laps de temps bien défini. Lorsque sera le tour de mon jury, le timing risque d’être serré. Je laisse souvent mes lectures reposer plusieurs jours voire plusieurs semaines avant d’émettre un avis. Je vais donc devoir être plus rigoureuse. J’ai déjà préparé un carnet pour écrire mon ressenti sur le vif. Je vous partagerais mon expérience au fur et à mesure. J’espère surtout faire de belles découvertes littéraires mais aussi partager avec les autres lectrices et passionnées.

top 5

J’aime beaucoup revenir sur mes lectures passées et me rappeler les sensations qu’elles m’ont procuré. Regardons donc un peu en arrière pour révéler les livres qui m’ont le plus fait vibrer au cours de la première moitié de l’année 2018. Je suis ravie de constater que cette sélection de cinq romans est tout à fait à mon image. Les tranches de vie plus ou moins longues me passionnent. Ces dernières sont clairement le fil rouge de chacun de ces ouvrages de littérature américaine, anglaise ou française. C’est aussi la Petite Histoire individuelle qui témoigne de la Grande Histoire commune. C’est tout simplement fascinant! Je ne peux que vous conseiller le si abouti 4 3 2 1 de Paul Auster, le très juste On Chesil beach de Ian McEwan, l’émouvant Croquis d’une vie de bohème de Lesley Blanch, le sensuel Call me by your name d’André Aciman et le touchant Miss Charity de Marie-Aude Murail. Des valeurs sûres à n’en pas douter!

a bientôt pour un nouveau numéro!

Fanny

Call me by your name d’André Aciman

Résumé de l’éditeur : Andre Aciman’s Call Me by Your Name is the story of a sudden and powerful romance that blossoms between an adolescent boy and a summer guest at his parents’ cliffside mansion on the Italian Riviera. Each is unprepared for the consequences of their attraction, when, during the restless summer weeks, unrelenting currents of obsession, fascination, and desire intensify their passion and test the charged ground between them. Recklessly, the two verge toward the one thing both fear they may never truly find again: total intimacy. It is an instant classic and one of the great love stories of our time. / Résumé en français des éditions Grasset : Elio Perlman se souvient de l’été de ses 17 ans, à la fin des années quatre-vingt. Comme tous les ans, ses parents accueillent dans leur maison sur la côte italienne un jeune universitaire censé assister le père d’Elio, éminent professeur de littérature. Cette année l’invité sera Oliver, dont le charme et l’intelligence sautent aux yeux de tous. Au fil des jours qui passent au bord de la piscine, sur le court de tennis et à table où l’on se laisse aller à des joutes verbales enflammées, Elio se sent de plus en plus attiré par Oliver, tout en séduisant Marzia, la voisine.

Ce livre d’abord publié en 2007 a connu un retour fulgurant grâce à l’adaptation cinématographique sortie il y a peu. Suite aux avis de copinautes à qui je me fie les yeux fermés, je me suis plongée à mon tour entre les pages de cette histoire d’amour hors du commun. Elio nous raconte des années plus tard sa puissante rencontre avec Oliver, mais l’ensemble reste tout de même bien ancré dans le présent des années 80. La touffeur si particulière de l’Italie en été enveloppe un peu plus ce roman  dans une atmosphère ardente et voluptueuse. André Aciman décrit des scènes et des dialogues qui se gravent à jamais dans l’esprit du lecteur (le tête à tête entre Elio et son père est tellement beau et saisissant). Le ton est tantôt mélancolique, tantôt nostalgique et parfois impérieux. La chute m’a beaucoup plu à la fois douce et amère.

« The light of my eyes, I said, light of my eyes, light of the world, that’s what you are, light of my life. » (p. 85)

Une certaine tension sexuelle se dégage de plusieurs passages. Elle est clairement explicite mais toujours bien amenée par la description du désir, de l’attente, de l’impatience et de l’imagination de notre jeune héros (passionné de littérature et de musique classique). Même si on devine facilement qu’il ne s’agit pas d’une première aventure pour Oliver mais aussi pour Elio, c’est le caractère fulgurant, unique et indélébile de cette relation qui en fait l’histoire d’amour d’une vie, vous hantant pour toujours. Elio vit de véritables montagnes russes de sentiments. On le suit dans ses cheminements de pensée et dans ses états d’âme. Tout est très  riche, détaillé, réaliste et crédible. A noter également de belles références notamment à Claude Monet, Vincent Van Gogh ou encore Emily Brontë.

C’est un beau coup de cœur pour cette histoire d’amour comme on en lit peu. Elio et Oliver vont me suivre encore longtemps. J’ai l’impression d’avoir vécu intensément cette histoire. C’est suffisamment rare pour chérir ces souvenirs de lecture. Par contre, un petit conseil, ne lisez pas le résumé français en entier (je l’ai volontairement écourté ci-dessus), il en dévoile beaucoup trop et ne rend pas du tout hommage au contenu du roman.

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Fanny