Résumé de l’éditeur : Clare Hartill avait une existence assez solitaire. C’était une femme aux amitiés fiévreuses et aux ruptures soudaines. Toujours la plus intelligente et la plus inquiète du cercle, elle découvrait en général que les objets de son affection ne pouvaient satisfaire son attente ni sur le plan de l’intelligence ni sur celui des sentiments. Clare ne pardonnait pas à qui l’ennuyait.
Vénéneux, intense, d’une grande profondeur psychologique, le premier roman d’une des figures les plus fascinantes de la scène littéraire britannique du XXe siècle. Dans le huis clos d’un pensionnat de jeunes filles, passions et amitiés s’exacerbent pour bientôt virer à un affrontement impitoyable.
Ce roman est plutôt long à démarrer. L’auteure commence par nous faire un portrait psychologique très précis de ses personnages. C’est d’ailleurs l’enjeu de toute l’intrigue qui évolue autour de ces personnalités bien particulières. Plus les pages se tournent et plus le lecteur se voit happer par l’histoire et devient même témoin à certains moments. Des rebondissements viennent casser le rythme assez descriptif de l’ensemble. Ce n’est pas un huis clos au sens propre du terme mais l’ambiance générale s’en rapproche. D’ailleurs, pendant une bonne partie du roman l’intrigue ne se déroule que dans le pensionnat de jeunes filles.
Nous assistons impuissant à la descente aux enfers de certains personnages tandis que d’autres montent en puissance. Sans trop vous en dévoiler, Clare Hartill est une personne machiavélique et manipulatrice alors qu’Alwynn lui est toute dévouée. Nous avons d’ailleurs une dualité entre le bien et le mal, entre deux types de caractère. C’est aussi l’opposition de l’amour véritable et sincère à l’amour à sens unique et égoïste. Comme vous l’aurez compris, Clemence Dane nous propose toute une palette de sentiments. Pour ne rien gâcher, le tout est servi par une écriture maitrisée et agréable à lire. C’est une plume méconnue qui mérite d’être redécouverte.
Malgré un début un peu long, je me suis plongée dans cette histoire avec délectation. Le charme suranné et les personnages en font un roman unique. Un autre livre de la collection Vintage des éditions Belfond m’attend dans ma pile à lire (Après minuit d’Irmgard Keun). Il me tarde de l’en sortir.
Lu grâce à la masse critique Babelio et aux éditions Belfond.
Fanny
Un livre qui m’a l’air bien sympathique ! J’avoue avoir craqué pour la couverture ! ^^
Moi aussi au départ! 😉 J’ai hâte de lire d’autres roman de cette collection!
Cette nouvelle collection chez Belfond me tente aussi 🙂 Merci pour la tentation !
De rien!
très beau livre, une réelle découverte…. à la lecture de la dernière ligne, on se dit « quelle perverse narcissique » comme l’on dit maintenant, mais dans la grande tradition de le littérature anglaise du 20ème siècle…bravo pour la réédition de ce texte