L’été avant la guerre de Helen Simonson

9782841118908

Résumé de l’éditeur : Été 1914, dans la campagne anglaise. La gentry de Rye reçoit pour un pique-nique sur le gazon fraîchement tondu. Les ombrelles et les chapeaux sont de sortie et c’est l’occasion pour Beatrice Nash, vingt-trois ans, nouvelle professeure de latin récemment débarquée dans la petite ville, de faire plus ample connaissance avec les personnalités locales. Elle est chaperonnée par Agatha Kent, dont les deux neveux, Daniel et Hugh, ne la laissent pas insensible, bien qu’elle ait fait voeu de célibat. Orpheline et sous la tutelle d’une famille bien-pensante, Beatrice veut gagner son indépendance et devenir écrivain, des choix audacieux pour une jeune fi lle sans le sou en ce début de siècle. Ses projets, comme ceux de tous les habitants de Rye, vont être bouleversés par l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne. La petite communauté accueille les premiers réfugiés et les hommes s’engagent. Beatrice voit partir Hugh avec un sentiment qu’elle peine à nommer…

J’avais beaucoup aimé le précèdent et premier livre de Helen Simonson : La dernière conquête du major Pettigrew. Je suis donc ravie d’avoir pu découvrir son nouveau roman. Dès les premières pages, j’ai su qu’il me plairait et m’emporterait. L’histoire se déroule à Rye, petite ville encore rurale du sud de l’Angleterre, qui se prépare à l’arrivée de la Première Guerre mondiale. Cette dernière va chambouler la vie de chacun. C’est donc tout ce petit monde que nous suivons pendant plus de 600 pages. Mais certains personnages sont davantage mis en avant comme Beatrice, Hugh, Daniel, Agatha ou encore Snout. Helen Simonson possède une très belle écriture fine, précise et descriptive. Le style est fluide et se lit aisément. Les pages défilent pour un très beau voyage dans le temps.

La ville possède bien sûr son lot de notables qui font la pluie et le beau temps dans la petite communauté. Ce sont eux qui provoquent les anecdotes croustillantes et apportent donc un peu d’humour, de légèreté et de fraîcheur à l’ensemble. Et cela fait beaucoup de bien car en ces temps troublés, le dramatique n’est jamais loin. En effet, certains passages sont franchement tristes et certains protagonistes rencontrent un destin tragique. De quoi nous faire presque verser la petite larme. J’ai beaucoup aimé la fin douce-amère. Elle m’a charmée par son réalisme et son message. Une panoplie de sentiments différents nous traversent et nous font réfléchir. C’est aussi la place de la femme dans une société encore bloquée dans les convenances dont il est question.

C’est donc un roman plein de charme qui m’a fait passer de très belles heures de lecture. L’ensemble tient bien la route et nous entraine dans la tourmente de la Première Guerre mondiale qui vient bousculer toutes les habitudes et les certitudes jusque dans les campagnes. C’est juste, c’est beau et c’est bien écrit. A découvrir donc!

Lu dans le cadre d’une lecture commune du mois anglais sur le thème « Campagne anglaise ».

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