La part des flammes de Gaëlle Nohant

eho_nohantcRésumé de l’éditeur : Mai 1897. Pendant trois jours, le Tout-Paris se presse rue Jean-Goujon à la plus mondaine des ventes de charité. Les regards convergent vers le comptoir n° 4, tenu par la charismatique duchesse d’Alençon. Au mépris du qu’en-dira-t-on, la princesse de Bavière a accordé le privilège de l’assister à Violaine de Raezal, ravissante veuve à la réputation sulfureuse, et à Constance d’Estingel, qui vient de rompre brutalement ses fiançailles. Dans un monde d’une politesse exquise qui vous assassine sur l’autel des convenances, la bonté de Sophie d’Alençon leur permettra-t-elle d’échapper au scandale ? Mues par un même désir de rédemption, ces trois rebelles verront leurs destins scellés lors de l’incendie du Bazar de la Charité.

Acheté lors du salon Le livre sur la place à Nancy en septembre 2015, ce roman dormait depuis dans ma pile à lire. J’ai profité de l’opportunité d’une lecture commune avec Aurélie pour le commencer. Le moins que l’on puisse dire est que j’ai bien fait! Le lecteur réalise un voyage dans le temps jusqu’au Paris de 1897. Gaëlle Nohant est précise, soignée et agréable à lire. Le vocabulaire et le style apporte une ambiance parfaite pour raconter une histoire se déroulant au XIXe siècle. Les descriptions sont réalistes et notamment celles de l’incendie du Bazar de la Charité. L’auteur ne prend pas de gant et nous fait bien comprendre l’horreur que chaque victime a vécu. C’est une véritable onde de choc pour ces dernières et leur entourage mais aussi pour la presse et tous les habitants de la capitale.

Gaëlle Nohant pose le constat accablant des dégâts causés par l’absence de prise en charge psychologique des survivants mais aussi par certaines pratiques calamiteuses. On assiste à une véritable quête pour retrouver une envie de vivre. J’ai ressenti beaucoup d’empathie envers ces héroïnes qui se recherchent. Leurs caractères propres m’ont bien aidée également. Pour ne rien gâcher, l’écrivain mêle avec brio fiction et Histoire et part d’un événement s’étant réellement déroulé et de personnes ayant réellement existées comme la duchesse d’Alençon. En fin d’ouvrage, elle explique d’ailleurs ce qui tien du romanesque et ce qui tient de l’historique. Je me suis un peu mêlée les pinceaux dans les noms de personnage au tout début du roman. C’est le seul élément dont j’ai à redire. Mais tout finit par très vite s’éclaircir.

Il s’agit donc d’un très bon roman aux multiples rebondissements. J’ai aimé le style de Gaëlle Nohant mais aussi la façon dont la fiction et l’Histoire se rencontrent. L’auteur passe plusieurs messages pertinents doublés parfois d’une bonne dose d’émotion. Les différentes héroïnes sont très attachantes tout comme certains personnages secondaires. Je recommande donc chaudement cette lecture!

Lu en lecture commune avec Aurélie.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.

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Fanny

18 commentaires sur « La part des flammes de Gaëlle Nohant »

  1. Bonsoir

    Je vous suis depuis plusieurs mois et je me rends compte que non seulement j’aime vos critiques, mais je suis nancéenne vivant dans les Vosges, super tout cela!!!!!!!!

    Amicalement

    Sylvie

  2. Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ❤ ❤ ❤
    Une nouvelle personne convaincue par ce magnifique roman ❤
    J'avoue que moi aussi j'ai été un peu déroutée par le nombre de personnages, néanmoins c'est logique en voyant l'époque et la situation de l'époque 🙂

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