Harriet d’Elizabeth Jenkins

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Résumé de l’éditeur : Londres, fin du XIXe siècle. Harriet est une jeune femme un peu simple d’esprit mais coquette et pleine de vie. Sa famille, fortunée, la chérit et la protège des aléas de l’existence, du moins jusqu’à ce qu’un jeune lord au charme ténébreux, Lewis Oman, la séduise et la persuade de l’épouser. Sous prétexte d’emmener Harriet à la campagne, il l’enlève à sa famille et, avec la complicité de son amante et d’un autre couple, séquestre la jeune femme dans un cottage isolé. Enceinte, elle est mal nourrie et maltraitée. Ses cris de plus en plus faibles, et ceux de son bébé, apitoieront-ils les ravisseurs, qui mènent une vie confortable et débauchée dans la
maison voisine?

Pour commencer, il est important de noter qu’il s’agit d’une histoire vraie qui avait beaucoup ému l’opinion publique à l’époque des faits dans les années 1870. Je peux très facilement le comprendre car les évènements relatés font froid dans le dos et rendent ce récit saisissant. Le lecteur est impuissant face au calvaire d’Harriet. Le prologue de ce livre trop peu connu est d’ailleurs très intéressant pour en savoir un peu plus.

Malgré les actes terribles et répréhensibles des protagonistes, l’histoire est passionnante. Les pages se tournent toujours plus vite afin de savoir jusqu’où les personnages seront prêts à aller par appât du gain. Ces derniers minimisent sans arrêt leurs actions ou se trouvent des excuses pour se voiler la face. Même la justice ne réussira pas à leur faire ouvrir les yeux. Le destin d’Harriet est bien triste et d’autant plus qu’elle ne se rend pas compte de ce qui lui arrive. Comme vous l’aurez compris, Elizabeth Jenkins nous décrit avec justesse la psychologie de ses personnages.

Publié en 1934, ce roman basé sur des faits réels m’a tenue en haleine. Il est aussi intéressant, poignant que révoltant. L’auteure a su développer la psychologie de ses personnages et nous montrer toute la noirceur qu’elle peut contenir. Je n’oublierais pas de sitôt l’histoire d’Harriet.

Lu en lecture commue avec Lou.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle et du challenge British Mysteries.

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Fanny

41 commentaires sur « Harriet d’Elizabeth Jenkins »

  1. C’est une lecture qui va me marquer aussi. Comme tu le soulignes, c’est d’autant plus triste qu’Harriet ne comprend pas ce qui se passe et ses réactions deviennent de plus en plus animales. J’étais surprise de voir la situation empirer à ce point. Après tout étant donné le fait qu’Harriet se contente de quelques instants en compagnie de Lewis, on aurait pu espérer une double vie dont Harriet ne saurait rien ou presque et qui ne troublerait pas beaucoup Lewis et Alice, sans pour autant en arriver à autant de cruauté.

  2. J’avais beaucoup apprécié la manière dont Elizabeth Jenkins a construit son histoire, nous n’avons que le point de vue des tortionnaires de Harriet. Ce n’est qu’à la fin que nous découvrons toute l’ampleur de ce qu’elle a pu subir et j’ai trouvé que cela en accentuait l’horreur.

  3. La couverture ne m’attirait pas du tout et finalement ce roman renferme une histoire plus intéressante qu’il n’y parait ^^. Comme quoi ! En plus j’adore les histoires basées sur des faits réels. Je note ^^.

  4. Je connaissais l’auteur uniquement de nom mais, après lecture de ce billet, je crois que je vais courir acheter Harriet ! Un roman anglais, qui se passe à la fin du XIXème, psychologique et noir… je sens que ça va me plaire !

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