Résumé de l’éditeur : Engagée en 1887 au New York World du célèbre Joseph Pulitzer, Nellie Bly a pour mission de se faire passer pour folle et d’intégrer un asile d’aliénés, le Blackwell’s Island Hospital à New York. Elle y reste dix jours et en tire un brûlot. Dans ce reportage « undercover », elle met en lumière les conditions épouvantables d’internement des patientes ainsi que les méthodes criminelles du personnel.
Cela fait plusieurs mois que je souhaitais lire cet ouvrage. L’occasion d’une lecture commune avec Bénédicte était trop belle pour passer à côté. Il s’agit d’un recueil de plusieurs articles rédigés par Nellie Bly pour le journal New York Wold dans lequel elle relate son entrée et sa vie dans un asile pour investigation. Son récit commence de façon assez détendue. Nous la suivons dans ses tentatives de se faire interner et découvrons ses talents de comédienne. Ces passages sont d’ailleurs plutôt cocasses. Mais très vite, le lecteur sent cette atmosphère s’étioler pour laisser place au cœur du sujet. Et en effet, une fois internée, le constat est édifiant et glaçant.
Nellie Bly apporte une vision de première main de cette vie en asile. En effet, c’est le quotidien de femmes internées qui nous est donné à voir. Les enfermements pour des raisons floues, les diagnostics douteux, les mauvais traitements ainsi que la misogynie sont légions. Le seul bémol à émettre est que c’est finalement trop court, on aimerait savoir ce que sont devenues ces laissées pour compte même si je ne me fais aucune illusion sur leur devenir… Nellie Bly a su garder son sang froid mais aussi aller au delà de son travail de journaliste puisqu’elle s’est finalement engagée personnellement à dénoncer et faire évoluer les conditions de vie dans ces établissements.
Malgré sa brièveté, ce livre est très intéressant. On y découvre les coulisses et les conditions de l’internement de femmes en asile au XIXe siècle. A seulement 23 ans, Nellie Bly force le respect et l’admiration en bravant toutes les barrières et en dénonçant les conditions de détention de ces établissements dont on ne sortait que rarement. À noter également, la présence en fin d’ouvrage de deux articles bonus traitant de la recherche d’une place de domestique et de la vie d’ouvrière dans une usine.
Lu en lecture commune avec Bénédicte.
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Fanny
Je viens moi aussi de publier mon avis, et de lire le tien par la même occasion. 🙂
Je suis ravie d’avoir pu lire ce reportage avec toi. Il est vrai que Nellie Bly respire le courage et force l’admiration, je la trouve touchante à sa manière. J’ai en tout cas beaucoup appris, dommage qu’il soit si court…
Merci pour ton commentaire!
C’est vrai que la brièveté nous laisse une place de simple spectateur. Mais ce livre reste intéressant et nécessaire aussi.
Bonne journée!
Il a l’air vraiment intéressant!
Il est un peu court pour vraiment s’imprégner du sujet. Mais la description de ces endroits est édifiante et intéressante!
Intéressant ! J’aurais pas voulu être à la place de la dame…
Elle l’a voulu pour le coup! Mais c’est vrai que les conditions devaient être horribles…
Comme lorsque Jack London a écrit le peuple des abîmes… il ne s’est pas contenté de les regarder de loin.
J’en avais entendu parler chez Niki qui l’a lu en v.o. La traduction et ton billet me font follement envie. Je le renote !
Et tu as bien raison!
J’avoue que ce texte m’intrigue énormément !!!
C’est très intéressant. Les informations sont de première main. Sacré caractère que celui de Nellie Bly!
Je ne m’étais jamais intéressé à ce sujet, mais pour le coup ce reportage m’intrigue vraiment ! Je va
Je ne m’étais jamais intéressé à ce sujet, mais pour le coup ce reportage m’intrigue vraiment ! Je vais me le procurer rapidement parce que ta chronique a piqué ma curiosité 🙂
Victoire
Je suis ravie que tu sois intriguée. Tu vas découvrir un sacré bout de femme! 🙂