Tess d’Urberville de Thomas Hardy

613fDEM65JLRésumé de l’éditeur : Jeune paysanne innocente placée dans une famille, Tess est séduite puis abandonnée par Alec d’Urberville, un de ses jeunes maîtres. L’enfant qu’elle met au monde meurt en naissant. Dans la puritaine société anglaise de la fin du XIXe siècle, c’est là une faute irrémissible, que la jeune fille aura le tort de ne pas vouloir dissimuler. Dès lors, son destin est une descente aux enfers de la honte et de la déchéance.

Après avoir découvert et beaucoup aimé Loin de la foule déchainée, je ne pouvais passer à côté de la lecture de Tess d’Urberville. C’est un très beau roman porté davantage sur le dramatique et le tragique. En effet, l’ensemble est empreint de mélancolie, de tristesse, d’espoirs déçus et de choix difficiles. Tess est un personnage auquel on s’attache forcement. Le lecteur compatit face à ses aventures malheureuses. On aimerait souvent pouvoir l’aider et la sortir de l’enchevêtrement de situations où elle se trouve. Cette histoire est embellie par la très belle écriture de l’auteur. Elle est précise, détaillée voire poétique parfois.

Plusieurs grands thèmes se démarquent clairement de cette œuvre. D’abord, le cadre spatial de la campagne anglaise est un vrai plaisir à découvrir. Nous sommes introduits dans la vie des fermes et des travaux des champs souvent difficiles. Cette société fonctionne en fonction des saisons ainsi qu’au rythme de diverses fêtes. La condition de la femme au XIXe siècle est également au cœur du récit. Entre mariage, situation matérielle précaire, ignorance des choses des relations intimes, Tess n’est pas au bout de ses peines. L’auteur prend parti et montre un réel engagement.

Thomas Hardy a signé ici un roman tragique, mélancolique et rude mais tellement beau. Tess est très attachante et les différents thèmes abordés intéressants. Cette nouvelle plongée au coeur du XIXe siècle anglais est encore une fois une vraie réussite. J’espère voir prochainement deux adaptations : celle de Polansky et celle par la BBC de 2008.

Lu en lecture commune avec Holly Goli.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.

Participation au challenge A year in England de Titine.

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Fanny

39 commentaires sur « Tess d’Urberville de Thomas Hardy »

  1. Je finis de corriger mes copies et je poste mon article (lundi je pense). Je suis contente que tu aies aimé cette lecture. Je suis une grande fan de Thomas Hardy (ma prof de litté est une spécialiste alors c’est un grand plaisir de partager ça avec elle) et Tess d’Ubervilles reste mon roman préféré de lui. J’aimerais bien qu’il tombe au CAPES d’anglais cette année, histoire de pouvoir me lâcher mais bon … Le film de Polanski est pas mal. J’ai hâte de pouvoir prendre le temps de voir la version de la BBC avec Gemma Aterton et Eddie Redmayne.

  2. J’ai dans ma PAL « Loin de la foule déchaînée ». J’ai hâte de découvrir la plume de l’auteur… À la lecture de ton billet, je crois bien que je ne serai pas déçue…

  3. C’est mon roman préféré de Thomas Hardy…j’ai eu la chance de l’étudier à la fac en plus, du coup, j’ai vraiment pu bien comprendre où l’auteur voulait en venir!

  4. Je vois que je ne suis pas la seule à l’avoir emprunté et rendu sans le lire. Cette année sera peut-être la bonne aussi !

  5. Même si j’ai adoré Loin de la foule déchaînée, bizarrement j’ai beaucoup moins accroché à l’histoire de Tess. J’ai dû abandonner aux trois-quarts malheureusement, je n’étais pas très inspirée à ce moment-là. Ton bel avis enthousiasmant me fait dire qu’il faudrait que je lui donne une seconde chance à la pauvre Tess. 🙂

      1. Oui certainement ça a dû jouer, je traversais à ce moment-là une petite panne de lecture post-été. Et peut-être aussi que le ton qui n’est pas le même m’a un peu déstabilisée alors que je savais que c’était carrément moins optimiste que Loin de la foule. Je compte bien retenter l’expérience, ça serait dommage de passer à côté de ça. 🙂

  6. Ah j’ai vu l’adaptation de Tess il y a quelques mois, j’ai bcp aimé, même si le destin de Tess est déchirant. Je sais que je me plongerai dans le livre un jour. Sinon, j’ai Far from the madding crowd dans ma PAL, j’espère le lire cette année 🙂

  7. Il m’intrigue encore plus après la lecture de ta chronique. Je pense quand même patienter car je ne pense pas encore être dans l’état d’esprit pour un livre avec des sujets difficiles comme celui-ci (maman d’un petit bébé de 8 mois )…

  8. Un Zola à l’anglaise? Je t’avoue que les récits très noirs comme celui-ci semble être ne me séduisent pas. N’y a-t-il donc pas un peu d’espoir dans un présent très sombre?

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