Ruth de Elizabeth Gaskell

9782352876236-G-210x340Résumé de l’éditeur : Orpheline, la jeune et naïve Ruth est placée dans l’atelier de couture de Mrs Mason. Lors d’un bal, elle rencontre Henry Bellingham, un fils de bonne famille, avec qui elle noue bientôt une belle amitié, se muant en passion amoureuse, à rebours des conventions sociales. Jugée « fille perdue », Ruth est congédiée. Elle se réfugie au Pays de Galles avec Bellingham qui l’abandonne.

Après avoir découvert et aimé Nord et Sud et Cranford, il me tardait de renouer avec la plume d’Elizabeth Gaskell. Cette dernière ne m’a, une fois de plus, pas déçue. Avec Ruth, elle signe un magnifique roman sur les conventions extrêmement lourdes de l’époque victorienne, sur les préjugés mais aussi et surtout sur le jugement d’autrui au moindre faux pas. C’est avec beaucoup d’attention et sans jamais m’ennuyer que j’ai parcouru ce roman. L’auteure fait en sorte qu’il y ait de fréquents rebondissements. Elle sait parfaitement tenir son lectorat en haleine. J’ai suivi le destin de Ruth tantôt avec effroi tantôt avec joie. Un foisonnement de sentiments différents m’a traversée.

Elizabeth Gaskell croque un personnage principal avec beaucoup de finesse. Ruth subit de violents revers. Elle est à la fois forte et fragile. Malgré le désespoir et la peur de l’avenir, elle arrive à trouver de la force pour se battre contre l’adversité. La bienveillance et l’attachement des Benson m’ont touchée. Certains passages m’ont fait froid dans le dos par leur brutalité. La fin m’a fait verser quelques petites larmes. Elle ne fait qu’embellir l’ensemble en apportant un nouvel éclairage. Elle est superbe et d’une morale toujours valable dans notre XXIe siècle. Avec cette histoire, Elizabeth Gaskell fait passer un beau message de tolérance, de rédemption et d’amour.

Ce roman m’a convaincue du début à la fin. Ruth est un personnage très attachant. Nous suivons son destin avec intérêt et frisson parfois. Elizabeth Gaskell possède un sacré talent de conteuse. Elle sait aussi pointer du doigt la cruauté de la société dans laquelle elle vit.

Lu dans le cadre d’une lecture commune autour de l’auteure Elizabeth Gaskell pour le Challenge XIXe siècle.

Fanny