Castle Dor de Daphne du Maurier

Résumé de l’éditeur : Both a spellbinding love story and a superb evocation of Cornwall’s mythic past, Castle Dor is a book with unique and fascinating origins. It began life as the unfinished last novel of Sir Arthur Quiller-Couch, the celebrated ‘Q’, and was passed by his daughter to Daphne du Maurier whose storytelling skills were perfectly suited to the task of completing the old master’s tale. The result is this magical, compelling recreation of the legend of Tristan and Iseult, transplanted in time to the Cornwall of the last century. A chance encounter between the Breton onion-seller, Amyot Trestane, and the newly-wed Linnet Lewarne launches their tragic story, taking them in the fateful footsteps of the doomed lovers of Cornish legend…

Castle Dor est sûrement l’un des romans les plus méconnus de Daphne du Maurier. Je me suis lancée dans cette lecture sans vraiment savoir à quoi m’attendre. Vous allez vite comprendre que mon avis est en demi-teinte et dénué d’un enthousiasme débordant. En effet, Castle Dor est un récit assez inégal. L’histoire débute lentement avec une première partie, surement celle rédigée par Sir Arthur Quiller-Couch, plutôt ardue que ce soit au niveau de la langue que de l’histoire en elle-même. Daphne du Maurier prend la suite et nous apporte une lecture plus fluide, quelques rebondissements bienvenus et une atmosphère particulière comme elle sait si bien les construire.

Les personnages sont assez insaisissables et semblent parfois assez éloignés du lecteur. Les deux héros, Linnett et Amyot, ainsi que les enfants Bosanko m’ont tout de même beaucoup plu. Une tension se met doucement en place grâce à des coïncidences, des mystères et des révélations. J’ai été heureuse de retrouver le style de Daphne du Maurier. Elle nous propose de belles descriptions de la Cornouailles et prend plaisir à envelopper son histoire d’une aura mythique. La légende de Tristan et Iseut m’était totalement inconnu avant la lecture de ce livre, cette réécriture aura donc eu le mérite de me la faire découvrir.

Mon avis n’est pas des plus passionnés. La première partie de Castle Dor fut trop longue à mon goût, la seconde vient rehausser l’ensemble par des rebondissements et des révélations intéressantes. Malgré quelques bémols, je suis tout de même heureuse d’avoir découvert ce roman parmi la bibliographie de Daphne du Maurier que je souhaite découvrir dans son intégralité.

Vous aimerez aussi découvrir de Daphne du Maurier :

  • L’auberge de la Jamaïque
  • Le monde infernal de Branwell Brontë
  • Mad

Fanny

[Traduction personnelle du résumé anglais : A la fois une envoutante histoire d’amour et une superbe évocation du passé mythique de la Cornouailles, Castle Dor est un livre avec une origine unique et fascinante. Il commence son existence comme dernier roman inachevé de Sir Arthur Quiller-Couch, le célèbe « Q », et fut transmis par sa fille à Daphne du Maurier dont les compétences narratives convenaient parfaitement pour compléter l’histoire du vieux maître. Le résultat est cette magique et irrésistible réécriture de la légende de Tristan et Iseut, transplantée dans la Cornouailles du siècle dernier. Une rencontre fortuite entre un vendeur d’oignons breton, Amyot Trestane, et la jeune mariée, Linnet Lewarne, ouvre leur histoire tragique, les emportant sur les pas tragiques de l’amour impossible de la légende cornouaillaise.]

3 romans, 3 avis, 1 billet [spécial mois anglais]

Je manque cruellement de temps en ce moment. C’est pourquoi je suis peu présente ici et sur les réseaux sociaux. Entre le travail, la préparation d’un oral de concours, un déménagement pour la rentrée, la vie quotidienne, les loisirs et la chaleur qui assomme, je suis bien occupée! Cependant, je souhaitais absolument vous parler de trois bonnes lectures réalisées entre mai et juin. C’est parti!

L’homme au complet marron de Agatha Christie

Je vous présente aujourd’hui mon avis sur le Agatha Christie lu en mai. Je me suis beaucoup amusée avec ce roman publié en 1924. La productivité de la Reine du crime n’aura de cesse de m’étonner! L’intrigue n’est surement pas des plus crédibles et semble parfois fantasque. J’avoue avoir appréciée cette fantaisie qui m’a bien divertie. Clairement inspiré de ses premiers voyages, ce récit nous emmène cette fois dans une traversée exotique et hautement dangereuse pour notre téméraire héroïne. Elle va devoir découvrir ce qui se cache derrière le masque des suspects mais aussi prendre garde à ses arrières. Nous découvrons donc une jeune fille courageuse et au sang froid impressionnant. Un roman fort distrayant entre aventures, romance et policier.

Frenchman’s creek de Daphne du Maurier

Comme vous le savez peut-être, je souhaite lire tous les livres de Daphne du Maurier. Le mois anglais est l’occasion rêvée d’en sortir un de sa pile à lire. Cette fois, j’ai souhaité lire cette autrice en version originale pour la première fois. Je n’ai pas regretté mon choix car ce fut un régal une fois le lexique de la navigation bien en main. Ce roman est très autobiographique. On y découvre la transcription de la vie maritale décevante de Daphne mais aussi ses fantasmes et ses envies d’aventures. Il s’agit d’une histoire entre romance et roman d’aventure historique. C’est aussi la remise en question de la vie trop convenue d’une jeune mère de famille qui cherche à s’évader. Les descriptions de la Cornouailles, de la navigation et de la demeure familiale sont encore une fois une réussite. Une belle lecture entre rebondissements et paysages à couper le souffle.

Lu en lecture commune avec Coquelicote.

La carrière du mal de Robert Galbraith

J’ai enfin retrouver mes deux enquêteurs contemporains préférés! Cette nouvelle intrigue policière est encore plus glauque et prenante que les deux précédentes puisqu’elle touche personnellement nos deux héros, Cormoran et Robin. De plus, l’auteur introduit des chapitres du point de vue d’un coupable retors et pervers. Ceci ne fait qu’accentuer la tension et l’impuissance du lecteur face à la menace imminente. On en apprend énormément sur le passé de Cormoran mais aussi de Robin. J’ai d’ailleurs souvent pesté contre les choix de cette dernière. Robert Galbraith développe un style très accrocheur et maintient son lecteur en haleine d’un bout à l’autre. Je suis impatiente de lire la suite à paraitre prochainement mais surtout de découvrir l’adaptation en série qui devrait débuter en août à la télévision britannique.

Lu en lecture commune avec Coquelicote.

Article rédigé dans le cadre du mois anglais de Cryssilda et Lou.

Vous aimerez aussi découvrir :

  • Le ver à soie de Robert Galbraith
  • Les enquêtes d’Hercule Poirot de Agatha Christie
  • Les oiseaux et autres nouvelles de Daphne du Maurier

Fanny

Myself when young de Daphne du Maurier

41OmT+rA47L._SY344_BO1,204,203,200_

Résumé de l’éditeur (traduction de l’anglais par mes soins) : Les romans et les ouvrages de non-fonction de Daphne du Maurier révèlent un accablant désir d’explorer l’histoire de sa famille. Dans Myself when young, basé sur les journaux intimes qu’elle rédige entre 1920 et 1932, la plus connue des Du Maurier sonde son propre passé en commençant par ses plus anciens souvenirs et allant jusqu’à la publication de son premier roman suivie de son mariage. Ici, l’auteur s’ouvre et parfois avec une honnêteté douloureuse parle de sa relation difficile avec son père, de son éducation à Paris, de ses premiers émois, de son antipathie pour la vie londonienne et le théâtre, de son amour intense pour la Cornouailles et de son ambition désespérée de devenir écrivain. Un personnage captivant et complexe résulte de ce portrait.

A l’approche de ses 70 ans, Daphne du Maurier décide de passer au crible les premières années de sa vie (de ses 3 ans à ses 25 ans). Ces dernières sont décisives pour son avenir d’écrivain. Nous rencontrons donc une jeune fille espiègle, créative, un brin garçon-manqué mais surtout et déjà passionnée de littérature. Elle écrit dès son plus jeune âge et tient à jour journaux intimes et carnets de lecture. Elle nous partage les romans qui l’ont éveillée mais aussi ses auteurs favoris comme Katherine Mansfield. Elle met en scène ses histoires préférées avec sa jeune sœur Jeanne. Nous la suivons dans son apprentissage et sa découverte de la vie entre l’Angleterre, Paris et les vacances à la campagne.

La magie opère dès le début. Daphne s’aide de ses journaux intimes pour retracer son parcours. Elle porte un regard bienveillant sur son histoire et sur son entourage. Pour ne rien gâcher, le récit est régulièrement accompagné de photographies. Elles permettent de mettre des visages sur des noms ou une image sur une résidence. L’ensemble est écrit avec simplicité, modestie et clairvoyance. La deuxième partie est clairement consacrée à son travail d’écriture, aux personnages qui fourmillent dans sa tête. Elle travaille dans la résidence familiale en Cornouailles où elle se passionne pour la navigation et la mer en général. D’où son premier roman L’amour dans l’âme où ces thèmes tiennent une grande place.

Ce livre est tout simplement passionnant. J’ai beaucoup aimé découvrir sa famille, son début de vie ainsi que la façon dont elle écrit ses romans. Elle a su me faire partager son caractère, ses états d’âme, ses aspirations et ses hobbies. Cette autobiographie ne fait que confirmer un peu plus sa place dans le palmarès de mes auteurs favoris. J’espère lire la suite assez vite : The Rebecca Notebook and Other Memories.

Lu en lecture commune avec Coquelicote.

nouveau

Fanny