Une place à prendre de J.K. Rowling

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Résumé de l’éditeur : Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre… Comédie de mœurs, tragédie teintée d’humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.

Ce roman m’attendait dans ma PAL depuis sa sortie. J’ai sauté le pas et me suis attelée à ce beau pavé de presque 700 pages. Comme avec chaque roman de l’auteure jusqu’ici, le style est très addictif. En effet j’ai souvent eu du mal à reposer mon livre. J.K. Rowling possède une plume accrocheuse, imagée et fluide. Les personnages et les décors prennent vie sans difficulté dans notre esprit. C’est aussi ça la magie J.K. Rowling ! Nous sommes très loin de l’univers Harry Potter. L’auteure nous introduit dans une petite bourgade anglaise où rancœur, mauvaise foi, coups bas et hypocrisie sont de rigueur. Les divers rebondissements nous tiennent en haleine. La fin est une vraie claque d’une violence à laquelle on ne s’attend pas forcément malgré les signes avant-coureurs.

Les personnages sont certes parfois caricaturaux (même si des personnes telles que dans le roman existent vraiment, si si véridique!) mais l’auteure appuie justement là où le bât blesse. Elle croque des personnalités sans aucune concession ni vernis. Le tout est assez pessimiste mais la morale n’est jamais loin pour preuve la rude chute du roman. Tout le monde possède des cadavres dans le placard et en prend pour son grade. Je vois plutôt ce livre comme une façon de dénoncer une certaine mentalité, une certaine société ainsi qu’un certain système. Ce roman est tantôt dur et sombre tantôt tendre notamment envers certains personnages. Mais l’auteure réussit l’exploit de ne pas tomber dans le pathos tout en introduisant quelques moments d’émotion.

Il s’agit d’un très bon roman. J.K. Rowling a, à mon sens, réussi avec brio son « après Harry Potter » en nous proposant un roman grinçant à souhait. Je me souviendrais encore longtemps de Pagford et de la cité des Champs.

Fanny