L’amie prodigieuse, Tome 4 : L’enfant perdue d’Elena Ferrante


Comment dire au revoir à des personnages que vous avez suivi pendant tant d’heures ?

Comment laisser derrière soi un quartier qui vous a tant de fois étonné ?

Comment se séparer d’une écriture, d’un style qui vous ont rendue addicte pendant tant de chapitres ?

Retrouver Lenu et Lila est toujours un grand moment. Je me suis littéralement abîmée dans ce dernier tome afin de profiter une dernière fois de ce tourbillon napolitain. L’âge avançant pour nos personnages, l’introspection se fait plus profonde. Réflexions et observations font de ce roman le réceptacle parfaits des états d’âme de Lenu. Cette dernière dévient le témoin de la chute de son amie devenue l’ombre d’elle-même. Cet opus final recèle une profondeur psychologique très intéressante.

Une nouvelle fois, Elena Ferrante développe tout un pan social et sociologique. Lenu se débat avec ses enfants, un ex-mari, un amant pour le moins indolent et une carrière d’écrivaine. Lila, entrepreneuse acharnée, se noie dans des méandres psychiques. L’évolution du quartier au fil des décennies prend toute son ampleur ici. Certains protagonistes sont détestables, d’autres inspirent la pitié, d’autres encore vous surprennent agréablement. Même la vieillesse n’aura pas réussi à effacer les singularités de l’amitié entre Lenu et Lila.

Je laisse partir tout ce petit monde sans regret avec comme certitude de garder un souvenir impérissable de cette saga et de toute la palette de sensations et d’émotions que j’ai pu ressentir. Les quelques longueurs sont effacées par le ressenti général d’avoir lu de très grands romans. Merci Elena Ferrante, Lenu et Lila pour ces moments d’intense lecture.

Fanny

Anges d’Apocalypse, Tome 4 : La guerre des aurores de Stéphane Soutoul

anges-d-apocalypse,-tome-4---la-guerre-des-aurores-580781-250-400Résumé de l’éditeur : Tout va de travers dans ma vie, ou plutôt dans « mes » vies devrais-je dire. Aussi dingue que courageuse, Lorna a décidé d’arracher Nolhan des griffes de sa monstrueuse épouse. Puisque j’ai promis au vampire de protéger sa goule, me voilà donc embarquée à Paris avec cette dernière pour une mission sauvetage. Tu parles d’une virée touristique : l’escapade dans la Ville Lumière se transforme rapidement en piège mortel ! Elle marque aussi mes retrouvailles avec un homme qui a le chic pour affoler mes sens… Pendant ce temps, à Toronto, deux de mes soeurs sont devenues des renégates. Il semble que l’affrontement avec elles soit inéluctable, à moins que je parvienne à les raisonner. Samantha la lycéenne en sera-t-elle capable ? Cernée par les menaces, la pire des épreuves reste l’éloignement du garçon auquel mon coeur s’est attaché envers et contre tout. 

J’écris enfin mon avis sur ce livre pourtant lu il y a plusieurs mois. Je lis peu d’urban fantasy mais cette série m’est vraiment très chère. Pour commencer, l’auteur est d’une gentillesse et d’une accessibilité incroyable. D’humeur égale et d’un contact facile, il ne faut pas hésiter à lui rendre visite. Passons maintenant à mon ressenti en ce qui concerne ce quatrième tome. Dès les premières pages, le lecteur comprend qu’il n’aura pas une minute pour reprendre son souffle. Il faut dire que Syldia/Sam a une vie très remplie et beaucoup de problèmes à régler. Stéphane Soutoul construit son intrigue entre Paris et Toronto. Il y a des rebondissements, du suspens, de l’action mais aussi des moments plus sentimentaux où les émotions sont reines.

Deux des sœurs de Syldia ont vraiment des réactions incompréhensibles. Elles vont vouloir s’émanciper des deux autres. Beaucoup de questions se posent : sont-elles manipulées ? Ont-elles réellement un besoin de liberté ? Syldia est toujours aussi excellente à la fois drôle, terre à terre et responsable. Ici, nous découvrons un peu plus Nathan. C’est un personnage assez torturé que j’aime particulièrement. Grâce à la plume très agréable et maîtrisée de l’auteur, ce roman se lit tout seul et nous promet des heures de lecture bien divertissantes . Il y a toujours cette franchise dans les dialogues qui font que certaines phrases sont vraiment cultes. Stéphane Soutoul ne nous laisse pas de répit très longtemps puisque le rythme et l’action sont sans cesse renouvelés.

Je ne suis peut-être plus très objective quant à cette série car je suis sous le charme depuis le premier opus. De plus, je n’ai pas vraiment de point de comparaison. Cependant, je passe à chaque fois un bon moment de divertissement. Je retiens surtout les dialogues pimentés de Stéphane Soutoul qui sont une vraie réussite. Je suis impatiente de lire le prochain et dernier tome car la chute promet d’être passionnante.

Fanny