Résumé de l’éditeur : «La foudre m’a frappée toute ma vie. Mais une seule fois pour de vrai.» Dans les années 1810, à Lyme Regis, sur la côte du Dorset battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces «prodigieuses créatures» qui remettent en question les théories sur la création du monde. Très vite, la jeune fille issue d’un milieu modeste se heurte à la communauté scientifique, exclusivement composée d’hommes. Elle trouve une alliée inattendue en Elizabeth Philpot, vieille fille intelligente et acerbe qui l’accompagne dans ses explorations. Si leur amitié se double de rivalité, elle reste, face à l’hostilité générale, leur meilleure arme. Avec une finesse qui rappelle Jane Austen, Tracy Chevalier raconte, dans Prodigieuses créatures, l’histoire d’une femme qui, bravant sa condition et sa classe sociale, fait l’une des plus grandes découvertes du XIXe siècle.
Tracy Chevalier est une auteure dont le talent n’est apparemment plus à prouver. J’ai fait mes premiers pas dans son univers grâce à ce roman. Le XIXe siècle anglais est une vraie passion pour moi et ne semble avoir aucune limite tant les thématiques sont nombreuses. J’ai donc été ravie lorsqu’on m’a offert ce livre il y a quelques années. Grâce à celui-ci et pour mon plus grand plaisir un nouveau pan du XIXe siècle anglais s’est ouvert sous mes yeux. En effet, l’auteure a choisi de traiter de l’engouement pour la découverte et l’étude des fossiles qui prend une grande ampleur au XIXe siècle. Mais elle va plus loin en mettant deux femmes au cœur de l’intrigue. Ce sont elles les chasseuses de fossiles même si vous vous en doutez bien les hommes ont une grande tendance à s’en approprier tous les mérites.
Nous faisons la rencontre de Elizabeth Philpot (vieille-fille désargentée) et Mary Anning (issue d’un milieu pauvre). Elles deviennent vite complices dans leur passion. Cependant leur amitié n’est pas sans connaitre quelques turbulences : la jalousie, les histoires de cœur, les rancunes. Elles sont toutes les deux attachantes à leur manière. Tracy Chevalier a effectué un très beau travail de recherche. Elle l’explique d’ailleurs dans son post-scriptum. Presque tous les personnages ont réellement existé. Ceci ajoute une autre dimension à l’ensemble. L’écriture est travaillée et apporte une lecture fluide. J’ai apprécié que le roman se finisse sur une assez jolie note. Je dois bien avouer que ce fut un crève-cœur de quitter la côté de Lyme Regis.
Il s’agit d’un très beau roman où l’auteure a su mêler l’historique à la fiction malgré quelques toutes petites longueurs. La découverte de fossiles et les avancées scientifiques qui s’en suivent sont passionnantes. Les personnages sont attachants et la plume très agréable. Bref, une réussite !
Lu en lecture commune avec Elodie.
Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.
Fanny