Résumé de l’éditeur : Tôt le matin, tard le soir, Clarissa Dalloway se surprend à écouter le clocher de Big Ben. Entre les deux carillons, une journée de printemps, une promenade dans la ville, le flux des états d’âme et le long monologue d’une conscience. Clarissa tente » de sauver cette partie de la vie, la seule précieuse, ce centre, ce ravissement, que les hommes laissent échapper, cette joie prodigieuse qui pourrait être nôtre « . Et pourtant résonne déjà dans ce livre, le plus transparent peut-être de l’oeuvre de Virginia Woolf, comme la fêlure de l’angoisse ou le vertige du suicide.
Je vous présente un roman et un auteur que je désirais découvrir depuis quelques temps. Mrs Dalloway est un roman fleuve qui ne se laisse pas apprivoiser si facilement. En effet, ma lecture fut parfois déconcertante car je suis passée par des passages d’une clarté sans équivoque pour aller vers des paragraphes interrompant le cours du récit où je me suis sentie démunie et perdue. On sent parfaitement que Virginia Woolf a voulu faire passer beaucoup de messages mais ils sont parfois difficiles à cerner. Je me suis régalée de l’écriture et de la construction des phrases. Ces dernières sont souvent très longues mais si bien échafaudées qu’elles se lisent sans problème. La plume est poétique et travaillée comme si chaque mot avait été choisi dans un but bien précis.
Ce roman est clairement un hymne à Londres. L’auteur nous fait de belles descriptions de cette capitale et donne envie à son lecteur de s’y perdre. Big Ben est mainte fois citée comme le référent temporel qui rythme la journée de Clarissa et de bien d’autres personnages. Comme vous l’aurez compris le temps est primordial à l’intrigue. Il s’agit d’une histoire profondément nostalgique et empreinte de mélancolie. Clarissa Dalloway est un personnage qui m’a beaucoup touchée par son passé et ses efforts pour maintenir les apparences. On se rend compte que sa vie aurait pu être ailleurs et tout autre. Septimus est un personnage bien étrange qui semble entre deux mondes : celui des vivants et celui des morts.
C’est donc avec une sensation étrange que j’ai refermé ce roman. Il est parfois difficile de saisir tous les sous-entendus de Virginia Woolf et de jongler entre les changements abrupts de narrateur. Cependant, j’ai été agréablement surprise par sa très belle plume, ses personnages et sa vision de Londres. C’est un roman sur lequel je reviendrais surement lorsque j’aurais lu d’autres œuvres de l’auteur et la biographie qui m’attend.
Lu en lecture commune avec Shelbylee
Lu dans le cadre du challenge A year in England de Titine
Fanny