Mary Anne de Daphné du Maurier

51SWZ9YVTVLRésumé de l’éditeur : Nous sommes à Londres, dans les dernières années du XVIIIe siècle, et nous assistons à l’ascension d’une gamine partie quasi du ruisseau mais que son intelligence et sa volonté vont porter au premier rang : jusqu’entre les bras du duc d’York, fils du roi et chef des armées britanniques en lutte contre Napoléon. Trahie, elle défraiera la chronique à la faveur d’un procès mettant en cause son amant, sera traînée dans la boue par les bien-pensants, se battra la rage au coeur pour faire reconnaître ses droits. Daphné Du Maurier n’est jamais mieux inspirée que lorsqu’elle traite de sujets qui la touchent de près. De Mary Anne Clarke, qui fut sa trisaïeule, les dictionnaires nous apprennent qu’elle fut l’une des grandes courtisanes de son temps – et qu’elle incarne aujourd’hui encore, aux yeux des lecteurs du monde entier, l’une des formes les plus pathétiques de la révolte féminine.

Avec Coquelicote du blog Sans grand intérêt, nous organisons régulièrement une lecture commune autour d’un des romans de Daphné du Maurier. Nous avons toutes les deux une admiration particulière pour cette auteure. Ce point commun est donc l’occasion de découvrir toute l’œuvre de cette femme de lettres anglaise. Cette fois, nous avons découvert Mary Anne. Ce roman écrit en 1955 tient en fait de la biographie romancée. Daphné du Maurier nous dépeint l’incroyable destin d’une de ces aïeules. J’ai particulièrement apprécié la précision et le soin qu’apporte l’auteure à son écriture et à la mise en place de son roman. C’est toujours très bien pensé et maitrisé. Daphné du Maurier est douée pour prendre son lecteur par la main et l’emporter dans l’univers qu’elle a voulu créé.

Cependant, ce roman ne sera surement pas mon favori de l’auteure à cause de son héroïne qui m’a paru assez froide et calculatrice. Elle n’a pas suffisamment d’état d’âme pour moi. En réalité, ce que j’aime dans les romans de Daphné du Maurier, ce sont ses personnages torturés, sensibles ou au contraire très durs et aux multiples questionnements. Je n’ai malheureusement pas retrouvé ces caractéristiques dans cet œuvre-ci. De plus certains passages m’ont paru long et fastidieux à lire, notamment les nombreuses parties consacrées aux tractations pour obtenir des charges militaires ainsi que toute la partie d’un procès qui n’en finit jamais. Par contre j’ai apprécié l’ouverture du roman qui annonce la suite des évènements. Il en va de même pour la fin.

Ce roman ambitieux me laissera une bonne impression malgré quelques défauts. En effet, j’ai tout aimé sauf quelques longueurs et les personnages trop insensibles auxquels Daphné du Maurier ne nous a pas habitués. J’ai Ma cousine Rachel dans ma PAL, j’espère avoir l’occasion de le lire prochainement.

Lu dans le cadre de la lecture commune avec Coquelicote.

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.

     nouveau


Fanny