Un mariage de convenance de Georgette Heyer

IMG_20150801_131717_resizedRésumé de l’éditeur : Le plus délicieux des pièges se refermera sur elle. Le comte de Rule est destiné depuis toujours à épouser l’une des demoiselles Winwood. Le moment venu, il fait sa demande à Elizabeth, la plus jolie des sœurs. Mais celle-ci est amoureuse d’un autre. Or, cette union permettrait à la famille Winwood, criblée de dettes, d’échapper à la ruine. Afigée d’un physique banal et soufrant de bégaiement, Horatia, la cadette, a alors une idée : se rendre en cachette chez le comte et le persuader de la prendre pour épouse. Peu importe son jeune âge, car les sentiments n’ont aucun rôle à jouer, à moins que le hasard en décide autrement…

J’ai déjà lu un Georgette Heyer il y a quelques années. Il s’agissait d’Adorable Sophy que j’avais plutôt apprécié pour son côté drôle et rafraichissant. J’ai retrouvé cette qualité dans ce roman ci. En effet, l’auteur use du comique de situation à plusieurs reprises. Certaines scènes sont sincèrement drôles et apportent une vraie légèreté à l’ensemble. Certains passages paraissent incongrus voire complément improbables. Mais à mon avis, c’est à lire avec second degré pour passer un bon moment et s’amuser. Comme dans mon souvenir, l’écriture est agréables et les différents protagonistes bien amenés. Les presque 500 pages se lisent toutes seules.

On apprécie de retrouver les décors de l’Angleterre géorgienne et quelques clins d’œil à notre chère Jane Austen. Horatia est naïve mais sait se faire aimer du lecteur. De par ce trait de caractère, elle se retrouve dans des situations parfois intenables. Heureusement certains personnages secondaires sont là pour la sortir des mauvais pas dans lesquels elle se retrouver embourbé. Dans l’ensemble, j’ai apprécié suivre les personnages dans leur pérégrination malgré quelques petites longueurs à certains moments. Il y a beaucoup de rebondissements et d’évènements inattendus. On ne s’ennuie pas, c’est le moins que l’on puisse dire !

J’ai apprécié ce roman dans son ensemble. L’héroïne peut paraitre étourdie. Malgré cela on s’attache à elle assez facilement. Quelques longueurs sont présentes mais de nombreux rebondissements renouvelent sans cesse le rythme. Et puis quel plaisir de retrouver l’époque géorgienne !

Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.

Fanny

Adorable Sophy de Georgette Heyer

L’auteure, Georgette Heyer (1902-1974), était une spécialiste de l’époque de la régence en Angleterre (1811-1820). Le titre original de ce roman publié pour la première fois en 1950 est The Grand Sophy.

L’histoire se déroule en 1816, sous la régence en Angleterre. Sophy est confiée par son père à sa tant Lady Ombersley. Il lui donne pour principale mission de trouver un mari pour sa fille mais c’est sans compté sur le caractère bien trempé de Sophy. Il ne s’agit plus de la petite fille sage d’autrefois. Sophy a grandi, voire même un peu trop si on en juge la description que nous en fait l’auteure (jambes longues, grande taille, etc…). De son côté, la jeune fille va se mettre en tête de résoudre toutes les querelles familiales par des moyens aussi peu convenables qu’extravagants. Elle est prête à tout et même à se compromettre. Mais Sophy a bon cœur et réussit à amadouer voir même manipuler ceux qui l’entourent.

L’histoire débute lorsque Sophy n’est pas encore arrivée chez sa tante. On sent toute de suite une atmosphère tendue. Mais dès qu’elle débarque, ce sentiment fait place à davantage tolérance, les esprits s’apaisent. Sophy est une véritable tornade qui désorganise tout sur son passage. J’ai beaucoup aimé ses courses folles en phaéton à travers Londres. C’est une jeune fille téméraire et rafraichissante. Une héroïne à laquelle on se s’attend pas forcément dans un livre racontant une histoire du début du XIXe siècle. Elle se met souvent dans des situations intenables pour une femme de l’époque mais les gens semblent toujours finir par la pardonner.

Un roman très plaisant et rafraichissement. Il est également très drôle grâce à cette chère Sophy à laquelle on s’attache beaucoup.

Fanny