Des period dramas en pagaille! #8

Little women (3 épisodes, 2017, BBC)

J’ai regardé cette mini-série il y a quelques semaines. J’ai passé un très bon moment. Chaque actrice m’a paru très bien interpréter la sœur March (et ses caractéristiques propres) qui lui était attribuée. Maya Hawke est particulièrement remarquable dans sa façon de jouer une Jo tellement attachante, indépendante et en avance sur son temps. Elle sort du lot et m’a fait forte impression. Quel talent! Les autres sœurs ne sont pas en reste. J’ai aimé redécouvrir la douceur de Meg, le fort caractère d’Amy et la timidité maladive de Beth. J’ai apprécié le style assez simple et épuré de l’ensemble qui rehausse un peu plus le charme de cette histoire. La moral m’a paru édulcorer comparé au livre pour se concentrer davantage sur les personnages, les rebondissements et la vie aux États-Unis pendant la guerre de Sécession, ce que j’ai apprécié. J’avoue avoir un attachement particulier pour ce récit car mon papa me le lisait lorsque j’étais petite (en relisant le roman bien plus tard, je l’ai trouvé très moralisateur). Cette adaptation m’a aussi rappelé de bons souvenirs.

Darkest hour avec Gary OldmanKristin Scott Thomas et Lily James (2018)

Pour sa dernière apparition sur grand écran, Gary Oldman a fourni un travail d’acteur impressionnant afin de porter le rôle d’un mastodonte de l’Histoire, Winston Churchill. Il est méconnaissable (à part ses yeux), même les gros plans ne montrent rien du maquillage. Clementine est également bien campée par Kristin Scott Thomas, élégante, clairvoyante et possédant une place importante de conseil et de soutien. Le seul bémol du casting réside à mon sens en Lily James que ne crève pas l’écran et surjoue un peu. On nous présente un Churchill humain, attachant et drôle avec des choix franchement difficiles à faire. Ce film permet de découvrir les origines des réparties les plus connues du vieux lion et de les remettre dans leur contexte. La tension monte de minute en minute. On se prend facilement au jeu (même si tout n’est pas historiquement tout à fait respecté) de suivre Winston Churchill dans son quotidien, dans son accession au 10 Downing Street et dans ses tentatives pour sortir les soldats anglais de la poche de Dunkerque et de ne surtout pas plier devant le fascisme. L’esthétique est assez travaillé et agréable à regarder.

Goodbye Christopher Robin avec Domhnall Gleeson, Margot Robbie et Will Tilston (2017)

Ce film retrace l’histoire de la création de Winnie l’Ourson par Alan Milne. Je ne connaissais pas du tout ce dernier, j’ai donc suivi ce récit avec beaucoup d’intérêt. Domhnall Gleeson (Alan Milne), Margot Robbie (Dorothy Milne) et le tout jeune Will Tilston (Christopher Milne) jouent tous très bien et forment une famille souvent discordante. On découvre un Alan Milne souffrant de troubles post-traumatiques suite à sa participation à la Première Guerre mondiale. Son difficile rapprochement avec son fils va vite débloquer sa créativité et l’amener à inventer Christopher Robin (inspiré de son propre fils) et l’univers de Winnie l’Ourson. On découvre ici les origines de ce récit jeunesse dans l’intimité vers une véritable success-story mondiale. Le fils Milne est utilisé pour assurer la promotion, ce qui aura une forte incidence sur sa construction en tant que jeune homme et sur sa quête d’identité. La réalisation est assez classique. Certains plans sont tout de même très beaux. C’est un film tout en sensibilité qui analyse finement l’enfance et tout ce qui se joue à ce moment de la vie.

A venir dans de prochains numéros

         

Fanny