Je vous présente aujourd’hui une nouvelle fournée de period dramas tout droit venus d’Angleterre. Des réussites dans l’ensemble mais aussi et surtout des ambiances très très différentes.
Cider with Rosie avec Samantha Morton (BBC, 2015)
Ce très joli téléfilm est adapté du roman éponyme de Laurie Lee. Cette histoire semi-autobiographique nous conte l’enfance et l’adolescence d’un garçon dans la campagne anglaise du Cotswold. Entre la vie de famille et ses secrets, l’école, les moments entre copains, les divers évènements du village et les premiers émois, nous découvrons toute une société rurale du début du XXe siècle. Je n’ai pas vu le temps passé pendant mon visionnage. C’est mignon, tendre et prenant. Les décors et les costumes sont parfaits et donnent une vraie dimension bucolique à l’ensemble ainsi qu’un vrai charme à l’anglaise. La fin est elle aussi charmante. De quoi vous mettre du baume au cœur à la manière d’un bonbon acidulé pendant 1h30!
And then there were none avec Maeve Dermody, Sam Neill, Charles Dance, Toby Stephens, Aidan Turner, Miranda Richardson, Anna Maxwell Martin entre autres (3 épisodes, BBC, 2015)
C’est une toute autre ambiance que je vous propose ici puisqu’il s’agit de l’adaptation de Dix petits nègres d’Agatha Christie. J’ai visionné cette mini-série tout en lisant le roman en parallèle. Dès les premières minutes j’ai été séduite par l’atmosphère lourde, sombre et tendue. Elle ne fait d’ailleurs que s’accentuer au fil des épisodes. La réalisation est soignée. Chaque détail compte. Le casting n’est pas en reste puisque chaque acteur campe parfaitement son personnage. Comme dans le roman, on se prend au jeu de deviner qui peut bien se trouver derrière ce travail machiavélique. Jusqu’au dernier moment le mystère reste entier. Les quelques changements opérés ne m’ont pas dérangée dans l’ensemble sauf peut-être la mise en avant trop insistante du sex appeal d’Aidan Turner. J’ai tout simplement dévoré ces 3 épisodes.
Suffragette avec Carey Mulligan, Helena Bonham Carter, Ben Wishaw (2015)
Je suis allée voir ce film en compagnie de Kheira dans notre cinéma préféré qui diffuse en version originale sous-titrés. Dans la forme, il s’agit d’un long-métrage assez classique. Il n’y a rien de vraiment d’original. Cependant sur le fond, c’est à dire le thème des suffragettes, c’est une vraie réussite. Il montre le combat (parfois sanglant) de ces femmes qu’un idéal maintient en vie. Elles sont déterminées à acquérir les droits qu’elles méritent. C’est à la fois bienveillant et violent. Le bandeau défilant de fin nous montre l’année d’acquisition du droit de vote des femmes de plusieurs pays. Il fait froid dans le dos et démontre à quel point tout cela est fragile et précieux. Il s’agit donc d’un film à voir au moins une fois histoire de bousculer un peu nos pensées.
A venir dans de prochains numéros
Participation au challenge A year in England de Titine
Fanny