Résumé de l’éditeur : En 1944, Lesley Blanch, issue d’une famille bourgeoise londonienne, épousa Romain Gary, qui ferait d’elle l’héroïne de Lady L. Cette aventurière spirituelle était alors illustratrice, décoratrice de théâtre et chroniqueuse pour l’édition britannique de Vogue. La carrière diplomatique de son mari la mena à Paris, Sofia, New York, en Bolivie et, enfin, à Hollywood, où elle côtoya quantité de stars. Quand Gary la quitta pour Jean Seberg, elle partit, en solitaire cette fois, visiter les pays dont elle rêvait : la Sibérie, la Mongolie, la Turquie, l’Iran, l’Afghanistan… Rien d’étonnant à ce que Georgia de Chamberet, sa filleule, l’ait incitée à rédiger ses Mémoires : aux souvenirs d’enfance de cette femme devenue une légende de son vivant s’ajoutent ici ses meilleurs articles de mode et de voyage, des dessins ainsi qu’un récit très personnel sur sa vie avec Romain Gary.
Connue pour avoir été la première épouse de Romain Gary, Lesley Blanch dévoile les multiples autres facettes de sa personnalité dans cette autobiographie. Cette dernière regroupe un joyeux mélange de dessins et d’articles d’époque réalisés par cette femme de lettres et cette aventurière dans l’âme. Au fur et à mesure de notre avancée dans ces souvenirs, l’émotion est de plus en plus palpable. Lesley Blanch nous confie ses joies et ses déboires. Une certaine nostalgie est également discernable lorsqu’elle évoque ses vieux amis mais aussi une certaine façon plus lente de voyager à l’ancienne. C’est beau, bien écrit et parfois drôle.
« Je suis la seule a être vivante aujourd’hui et je me rappelle ces jours heureux avec tendresse, les larmes aux yeux. » p. 307
Un passage assez long concerne les quelques 18 années qu’elle passe aux côtés de Romain Gary. Le lecteur le découvre dans son intimité, ses petites manies et son talent monstre. Lesley Blanch nous partage sa passion pour les voyages qui l’ont toujours fait vibrer. Elle nourrit une véritable fascination pour l’Orient. Son amour pour la Russie, sa culture et sa littérature est contagieuse. De quoi donner envie de découvrir tous les grands auteurs russes qu’elle cite. Il s’agit d’une personne moderne. En effet, elle a profité de la vague de changements sociétaux de la première moitié du XXe siècle envers les femmes pour s’émanciper et trouver une autonomie financière.
Lesley Blanch est un modèle inspirant tout comme l’est Jessica Mitford pour moi. Bien trop méconnue, elle mérite d’être davantage mise en avant. Je ne peux donc que vous conseiller de lire cette autobiographie aussi instructive qu’éclairante. Quel destin, quelle érudition et quelle modernité!
Lu grâce à la masse critique Babelio et aux éditions de la Table ronde.
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Fanny
Je ne connaissais pas cette femme, mais je suis très curieuse de découvrir sa vie ! Merci pour la découverte ! 🙂
Avec plaisir Arieste! Lesley Blanch est trop méconnue, elle a pourtant beaucoup à nous apprendre.
Une lecture qui doit être fort intéressante !
J’aime de plus en plus lire des autobiographies. Elles apportent beaucoup.
Je n’ai jamais lu d’autobiographie mais celle-ci semble une sacrée découverte !
Je commence à en lire depuis quelques mois. J’avais toujours l’impression que ce n’était pas fait pour moi. Quelle erreur!
Je ne vais pas tarder à lire cete autobiographie puisqu’elle fait partie de ma pal de juillet ! J’ai hâte de découvrir la formidable Lesley Blanch !
Les passages concernant Romain Gary m’ont particulièrement emballée, il est fascinant!
Je ne suis pas fan des autobiographies mais tu me fais changé d’avis avec celle -ci. Quand j’aurais lu celle des sœurs Mitford ,je lirais celle ci.
C’est ce que je me disais il y a encore quelques mois. J’ai d’abord lu Rebelles honorables de Jessica Mitford et j’ai complétement changé d’avis à propos de ce genre littéraire.