Résumé de l’éditeur : Elisabetta Shapiro, 80 ans, vit seule dans sa maison familiale au cœur de Vienne. De son enfance, elle a conservé des dizaines de pots de confiture d’abricot. Tous sont soigneusement étiquetés et indiquent l’année de leur fabrication. Véritable madeleine de Proust, la confiture fait immanquablement jaillir les souvenirs : les jours tranquilles rythmés par les chants de sa mère, Franz, le voisin dont elle était follement amoureuse, ses grandes sœurs qu’elle jalousait secrètement. Et puis la montée du nazisme dans les années 1930, l’arrestation de toute sa famille par les SS, la solitude et la perte des repères. Quand Pola, une jeune danseuse, emménage chez la vieille dame, ses habitudes sont chamboulées. D’autant plus que Pola lutte elle aussi contre ses propres démons. Malgré leurs différences, les deux femmes vont peu à peu se rapprocher et nouer des liens plus forts qu’elles ne l’auraient imaginé.
Je suis toujours ravie de découvrir une nouvelle publication des éditions Les Escales. Malheureusement, ma lecture n’a pas été de tout repos cette fois-ci. J’ai beaucoup aimé les premières pages assez saisissantes où l’on fait la connaissance d’Elisabetta. On comprend très vite que cette viennoise âgée a été malmenée par le cours de l’Histoire. Cependant, ma lecture s’est assez rapidement gâtée lorsque l’auteur commence à changer de point de vue. J’ai vraiment eu du mal à savoir qui était qui et à quelle époque. Durant toute ma lecture, cet élément m’a rendue mal à l’aise. A force de vouloir suggérer sans cesse, l’effet désiré se perd ainsi que le lecteur au passage.
J’ai aimé Elisabetta et tout ce qu’elle porte en elle. La question se pose de comment vivre et survivre lorsque toute sa famille a été décimée. On comprend assez rapidement sa très grande solitude. En effet, les souvenirs et les fantômes de ses proches sont ses seuls compagnons de vie jusqu’à l’arrivée de la jeune Pola. La maison familiale, les confitures d’abricot et certaines sensations la ramènent sans cesse vers le passé. Elle m’a beaucoup touchée et intéressée. Deux Vienne nous sont données à voir : d’abord celle de la première moitié du XXe siècle où l’insouciance de l’enfance laisse place à l’horreur de l’extermination des juifs par le régime nazi, puis la ville du XXIe siècle.
Je ressors donc plutôt déçue de cette lecture qui promettait pourtant beaucoup. J’ai eu beaucoup de mal à suivre les changements de point de vue et d’époque. Je me suis sentie déroutée à plusieurs reprise. Par contre, je retiendrais le très beau personnage d’Elisabetta et son histoire familiale si forte et marquante.
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Malheureusement! Je n’aime pas cette sensation de rendez-vous manqué alors que ce roman avait tout pour me plaire…
Dommage, pourtant prometteur !
C’est tout à fait ça! Beaucoup de potentiel mais l’auteur m’a perdue en cours de route…