Résumé de l’éditeur : Lorsqu’un homme horriblement défiguré frappe à la porte d’Amaterasu Takahashi et qu’il prétend être son petit-fils disparu depuis des années, Amaterasu est bouleversée. Elle aimerait tellement le croire, mais comment savoir s’il dit la vérité ? Ce qu’elle sait c’est que sa fille et son petit-fils sont forcément morts le 9 août 1945, le jour où les Américains ont bombardé Nagasaki ; elle sait aussi qu’elle a fouillé sa ville en ruine à la recherche des siens pendant des semaines. Avec l’arrivée de cet homme, Amaterasu doit se replonger dans un passé douloureux dominé par le chagrin, la perte et le remord. Elle qui a quitté son pays natal, le Japon, pour les États-Unis se remémore ce qu’elle a voulu oublier : son pays, sa jeunesse et sa relation compliquée avec sa fille. L’apparition de l’étranger sort Amaterasu de sa mélancolie et ouvre une boîte de Pandore d’où s’échappent les souvenirs qu’elle a laissé derrière elle …
Un roman qui se déroule en partie pendant la Seconde Guerre mondiale? Il est surement fait pour moi. Je ne me suis pas trompée puisque j’ai, dans l’ensemble, beaucoup aimé ma lecture. Ce qui est d’ailleurs souvent le cas avec les éditions des Escales. Ce livre-ci est un peu différent de ce que j’ai pu lire jusque maintenant sur cette période troublée puisqu’il prend sa source lors du bombardement nucléaire de Nagasaki au Japon le 9 août 1945. Cet évènement est assez peu présent dans la littérature que je parcours. J’ai donc appris pas mal d’éléments que ce soit sur la tragédie en elle-même ou sur la société japonaise en général. De plus, en tête de chapitre l’auteure nous initie à des notions reliées à des coutumes ou des philosophies japonaises.
Par le biais d’Amaterasu, Jackie Copleton déroule son récit petit à petit. Elle ne nous donne pas tous les détails d’un coup mais préfère les distiller au fur et à mesure. Nous n’avons qu’un seul point de vue. Ceci enlève un peu de cohérence et d’exactitude à l’ensemble. Au final, on ne sait qui détient la vérité car il y a beaucoup d’interprétation. Le lecteur voyage entre présent et flashbacks. Ce schéma apporte du rythme et permet une lecture pleine de surprises et de rebondissements. Jackie Copleton possède une belle plume : fluide, précise et imagée. Les descriptions de la ville avant, pendant et après la catastrophe sont très bien écrites. On se promène dans ces ruelles pleines de vie puis jonchées de morts. Le contraste est saisissant et fait froid dans le dos.
C’est un roman fort de par l’histoire de la ville de Nagasaki mais aussi de par celle toute personnelle des personnages. La belle écriture de l’auteure est une vraie valeur ajoutée. Cependant, je dois bien avouer que j’ai été un peu frustrée de n’avoir qu’un seul point de vue.
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Fanny
Un roman magnifique !
C’est vrai. J’ai beaucoup aimé le sujet!
J’ai adoré ❤ Ce point de vue unique ne m'a pas gêné, avec le courrier de Sato et le journal de Yuko, ça diversifie 🙂
C'est une belle immersion dans la société japonaise, j'ai appris énormément !
Amaterasu interprète les courriers et le journal. C’est assez difficile de décerner le vrai du faux.
L’immersion dans dans la société japonaise est complète. C’est peut-être ce que j’ai préféré. On apprend plein de choses!