Résumé de l’éditeur : Traversant tout le XXe siècle, La Vocation raconte le destin d’une famille d’émigrants arméniens fascinée par l’élégance française. En 1923, Méliné a vingt-deux ans et fuit les persécutions subies par son peuple, une page de Vogue coincée dans sa manche. Elle rêve de mode. Quatre-vingts ans plus tard, sa petite-fille, Sophie, journaliste, est nommée au poste de directrice de la mode àElle, accomplissant ainsi le destin familial.
La vocation est un roman clairement autobiographique. Bien que l’auteur explique que son roman contient beaucoup de passages fictionnels, elle s’inspire de son histoire et de celle de sa famille. Dès les premières pages, j’ai été conquise par ce récit. Elle nous propose une alternance entre le présent dans lequel Sophie évolue et le passé que l’on remonte comme un fil conducteur. Nous découvrons donc l’arrivée en France d’un couple d’arméniens qui a tout laissé derrière lui. Tout est à reconstruire et c’est une vraie chance pour eux. Par le biais du hasard et de volonté, ils vont se retrouver à Paris où l’élégance à la française va véritablement les porter.
« Sur ce quai de l’exode, du malheur et de l’expropriation, ce n’est pas rien de donner quelque chose à un ennemi qui vous a déjà pris l’essentiel. » (p. 17)
C’est l’histoire d’une intégration, de destins de femmes mais aussi de l’évolution du monde de la mode. L’auteur porte un regard acéré sur ce milieu tellement fermé qu’il fascine. Un vrai paradoxe réside dans ce roman. En effet, c’est un véritable hommage à la mode et à l’élégance tout en étant très acerbe avec ce que ce monde est devenu (mannequin maigre et sans sourire, manque d’insouciance et de spontanéité, etc.). Au travers de ces pages, Sophie Fontanel exprime ce qu’elle aimerait davantage voir dans les magasines de papier glacé (ici il est question de Elle) ou sur les podiums. Pour ne rien gâcher, elle porte un regard plein de tendresse et de bienveillance sur ces personnages.
Ce nouveau roman de Sophie Fontanel est donc une belle surprise. J’ai découvert un style, un univers ainsi qu’une famille d’origine arménienne très attachante. J’ai également apprécié la critique assez dure du monde de la mode d’aujourd’hui.
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Fanny
Tu éveilles mon intérêt avec ce livre. Je le note dans un coin. *Marie*
J’espère que tu auras l’occasion de croiser cette jolie histoire!
J’ai vu récemment « une histoire de fou » sur le génocide arménien. Je note ce roman car le thème m’intéresse
L’histoire ne se passe pas du tout en Arménie mais à Paris. Une famille arménienne qui a réussi à fuir et à se reconstruire un univers.
J’ai adoré la partie sur sa famille mais le monde de la mode ne m’a pas intéressée 🙂
Il me tente bien celui-ci…